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Important

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Tumeurs du poumon, primitives et secondaires

GéNéRALITéS

éPIDéMIOLOGIE

  • 45 000 nouveaux cas/an (2ème cancer incident chez l’homme / 3ème chez la femme)
  • 1ère cause de mortalité en France : 30 000 décès/an
  • Survie à 5 ans = 17%
  • Augmentation population féminine / Diminution population masculine
  • Prévention primaire › Eviction du tabac +++++++
  • Age = 60 – 65 ans

FACTEURS ETIOLOGIQUES

  • TABAC ++++++ (90% des cancers broncho-pulmonaires / 25% tabagisme PASSIF !!) = Quantification en paquet-année
  • EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES ENVIRONNEMENTALES (15%) › Amiante +++
  • Nombreux carcinogènes (nitrosamines, goudrons)
  • Facteurs aggravants › Précocité / durée
  • Pas de seuil en dessous duquel fumer n’induit pas de risque de CBP / A l’arrêt risque décroit mais ne redevient jamais nul
  • Certaines expositions donnent droit à réparation
  • Amiante + tabac = effet multiplicatif +++ (et pas seulement additif)

ONCOGENESE

Acquisition des propriétés fondamentales de la cellule cancéreuse

  • Activation d’oncogènes
  • Inactivation de gênes suppresseurs de tumeurs

Parfois dépendent de la mutation d’un oncogène = MUTATION EGFR / REARRANGEMENT ALK ou ROS 1 › Dans les adénocarcinomes et chez les non (ou petits) fumeurs

Mutations prédictives de la réponse aux inhibiteurs de la tyrosine kinase d’EGFR et de ALK / ROS 1 = recherche de ces mutations en routine dans les adénocarcinomes relevant d’une chimiothérapie +++ (métastatiques)

TYPES HISTOLOGIQUES (+++)

K bronchiques non à petites cellules (CBNPC)

80% des cas / divisé en 3 sous groupes

Adénocarcinomes (45 % des cas en augmentation)

  • En périphérie +++
  • Immunomarquage permet de faire la différence entre métastase K extra-thoracique et K broncho-pulmonaire primitif › Adénocarcinome d’origine pulmonaire : CK7+ / CK20- / TTF1+
  • Surtout chez les petits fumeurs +++
  • Mutation EGFR dans 10 – 15 % des cas
  • ALK dans 4% des cas / ROS1 dans 1%

Carcinomes épidermoïdes ou malpighiens (30 – 35 % des cas)

Localisation proximale (bronches lobaires ou segmentaires) = tumeurs végétantes qui réduisent la lumière bronchique

Carcinomes à grandes cellules (5 – 10% des cas)

K bronchiques neuroendocrines à petites cellules (CBPC) : 15% des cas

Ne relèvent pas d’un traitement chirurgical ++++

Tumeurs volumineuses :

  • Voies aériennes proximales et médiastin
  • Compression extrinsèque de l’arbre bronchique et syndrome de compression médiastinale
  • Syndromes paranéoplasiques fréquents ++
  • Constitués de cellules de petites tailles › Différenciation neuroendocrine visible en immunohistochimie avec marquage POSITIF POUR LA NSE

DEMARCHE DIAGNOSTIQUE

MANIFESTATIONS REVELATRICES D’UN CANCER BRONCHIQUE

SIGNES FONCTIONNELS

  • Peut rester asymptomatique longtemps ++++ (poumon & bronches = « ne font pas mal») › Symptômes apparaissent quand :
  • Peut se révéler par des signes respiratoires ou par une symptomatologie extra-pulmonaire (liée à une métastase ou un syndrome paranéoplasique)
  • Organes centraux sont atteints (bronches ou vaisseaux)
  • Ou organes périphériques (paroi) sont touchés
  • Présence de métastases

PRESENCE DE SIGNES RESPIRATOIRES ANORMALEMENT PERSISTANTS = QUELLE QUE SOIT SA GRAVITE DOIT ALERTER CHEZ UN PATIENT TABAGIQUE ++++

Toute hémoptysie ou autre symptomatologie thoracique persistante ou résistante au TRT chez un patient fumeur ou ancien fumeur doit faire rechercher un K bronchopulmonaire +++

SYMPTOMES RESPIRATOIRES

  • TOUX (souvent révélatrice) = sèche / quinteuse / rebelle au TRT / récente (< 2 mois)
  • HEMOPTYSIE
  • BRONCHORRHEE = propres / abondantes / fluides
  • DYSPNEE = rarement révélatrice › Si obstruction d’un gros tronc peut s’associer à un « wheezing » (sifflement localisé)
  • TABLEAU D’INFECTION RESPIRATOIRE BASSE (pneumonie ou bronchite) = Régressant mal sous ATB / récidive même territoire++
  • DOULEUR THORACIQUE = si envahissement pariétal / pleurésie satellite de la tumeur
  • SIGNES GENERAUX =
  • Asthénie / AEG / perte de poids
  • Fièvre +/- au long cours (rechercher une surinfection)

SYMPTOMES LIES A L’EXTENSION LOCOREGIONALE DU CANCER

  • EPANCHEMENT PLEURAL = matité unilatérale / diminution du MV / diminution des VV
  • PLEURESIE (envahissement de la plèvre viscérale)
  • SYNDROME COMPRESSIF MEDIASTINAL ++++
  • SYNDROME DE PANCOAST-TOBIAS = K de l’apex pulmonaire +++ envahissant la paroi thoracique / plexus brachial / ganglion sympathique stellaire
  • PARALYSIE PHRENIQUE OU HOQUET (atteinte nerf phrénique rare)
  • DYSPNEE INSPIRATOIRE (trachée)
  • DYSPHONIE = paralysie récurrentielle gauche par adénopathie du nerf récurrent G qui passe sous la crosse de l’aorte dans la fenêtre aorto pulmonaire
  • SYNDROME CAVE SUPERIEUR = compression de la VCS par la tumeur ou adénopathies latéro-trachéales droites
  • Turgescence jugulaire
  • Œdème en pèlerine
  • Circulation collatérale thoracique antérieure
  • Œdème / HTIC (céphalée matinales, œdème papillaire)
  • Cyanose de la face et des extrémités
  • NCB avec douleurs radiculaires C8 – T1 (retard diagnostic car pris à tord pour une discopathie dégénérative)
  • Syndrome de CBH (ptosis, myosis, enophtalmie)
  • Douleur thoracique = fixes et tenaces / siège variable / envahissement de la paroi par la tumeur / peuvent être au 1er plan selon localisation (apex +++)

SYMPTOMES LIES A L’EXTENSION A DISTANCE (EXTRA-THORACIQUES)

PALPATION DES AIRES GANGLIONNAIRES +++++ (sus claviculaires ++++ / schéma daté) / EXAMEN NEUROLOGIQUE, ABDO, RHUMATO à la recherche :

  • PATHOLOGIE THROMBOEMBOLIQUE inexpliquées (pas de FdR) et/ou répétées
  • ATTEINTE DE L’ETAT GENERAL : asthénie / anorexie / amaigrissement
  • METASTASE :
  • SNC › Crises convulsives / signes de focalisation / HTIC
  • FOIE › Hépatomégalie
  • OS › Douleurs inflammatoires ++++ / fracture pathologique / hypercalcémie
  • SURRENALES › Rarement symptomatique

SYNDROMES PARANEOPLASIQUES +++

Signes ou symptômes secondaires à l’existence d’un K › Non en rapport avec la compression ou l’envahissement par le cancer ++++ › Mais résultent de substances sécrétées par les cellules cancéreuses ou réaction immunologique de l’organisme face à ces cellules

Dans 10 – 20% des cas

Peut révéler un K / Si persistance après traitement = signe la rechute tumorale

  • HIPPOCRATISME DIGITAL isolé / dans le cadre : OSTEROARTHROPATHIE HYPERTROPHIANTE PNEUMIQUE DE PIERRE MARIE (= PERIOSTITE ENGAINANTE PARANEOPLASIQUE)
  • HYPERCALCEMIE PARANEOPLASIQUE (à différencier de l’hypercalcémie par lyse osseuse +++ = sécrétion PTHrp)
  • DERMATOMYOSITE

Dans le CBPC +++

  • HYPONATREMIE DU SYNDROME DE SCHWARTZ BARTTER par sécrétion inappropriée d’hormone anti diurétique (SIADH) par les cellules tumorales
  • SYNDROME DE CUSHING par sécrétion de peptide ATCH-like
  • Neurologiques : PSEUDO MYASTHENIE DE LAMBERT EATON / NEUROPATHIES PERIPHERIQUES / ENCEPHALOPATHIES PARANEOPLASIQUES (syndrome des Ac anti Hu)

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

BIOLOGIE

Examens systématiques

  • FONCTION RENALE avant le scanner injecté ++++
  • BILAN D’HEMOSTASE (TP / TCA / Plaquettes) pour prise en charge ultérieure (biopsie)
  • Pas d’indication pour les dosages des marqueurs tumoraux à visée diagnostique +++

DIAGNOSTIC POSITIF

  • RADIO DU THORAX (F + P)
  • Opacités hilaires ou juxta hilaires avec une limite externe irrégulière
  • Atélectasies (opacités systématisées rétractiles)
  • Opacités arrondies intra parenchymateuses (à distance du hile, homogène, contours plus ou moins réguliers)
  • PEUT ETRE NORMALE

Eléments en faveur d’une tumeur

  • Signes de malignité : Grande taille / contours irréguliers / évolutivité +++
  • Rechercher complications : épanchement pleural / lyse costale / atélectasies / ADP

TDM THORAX INJECTEE en complément de la radio en l’absence de CI +++

Avant l’endoscopie › Meilleur rendement en orientant les prélèvements

Outil de base pour la stadification T et N des cancers

  • N0 = absence d’adénopathie
  • N1 = Sites hilaires envahis
  • N2 = Sites médiastinaux homolatéraux envahis
  • N3 = Sites médiastinaux controlatéraux envahis

LES IMAGERIES MEMES NORMALES N’ELIMINENT PAS LE DIAGNOSTIC FORMELLEMENT

CONFIRMATION DU DIAGNOSTIC = examen anatomopathologique

Le diagnostic positif des CBP repose sur l’obtention d’une PREUVE CYTOLOGIQUE OU HISTOLOGIQUE OBTENUE PAR PONCTION OU BIOPSIE +++

NPO AVANT TOUTE BIOPSIE = REALISER UN BILAN D’HEMOSTASE + SI BESOIN ANTICIPER L’ARRET DES ANTI COAGULANTS ORAUX ET RELAIS PAR HEPARINE

MOYENS POUR REALISER PONCTION OU BIOPSIE

Lésion centrale

  • BRONCHOSCOPIE SOUPLE
  • Exploration jusqu’au niveau sous segmentaire
  • Recherche d’anomalies macroscopiques
  • Biopsie sous contrôle de la vue des lésions visibles

Lésions périphériques

  • PONCTION TRANSPARIETALE (TRANSTHORACIQUE)
  • LAVAGE BRONCHO-ALVEOLAIRE
  • THORACOSCOPIE si épanchement pleural
  • Sous guidage TDM (scanner)
  • Examen de 1ère intention si lésion périphérique +++
  • Pour les carcinomes bronchiolo-alvéolaire

Localisation intermédiaire

  • BRONCHOSCOPIE › 1ère intention
  • PONCTION TRANSTHORACIQUE › si bronchoscopie non contributive
  • THORACOTOMIE EXPLORATRICE › En dernier recours / si lésion inaccessible par les autres méthodes / si patient est opérable

SI GANGLION MEDIASTINAL ACCESSIBLE = ganglion au contact de la trachée

  • MEDIASTINOSCOPIE = sites ganglionnaires latéro-trachéaux et sous carinaires
  • PONCTION GANGLIONNAIRE TRANSMUQUEUSE A L’AIGUILLE EN BRONCHOSCOPIE A « L’AVEUGLE »
  • PONCTION GANGLIONNAIRE TRANSMUQUEUSE A L’AIGUILLE EN BRONCHOSCOPIE SOUS CONTROLE ECHOGRAPHIQUE

Compte rendu de l’anapath doit préciser le type histologique :

  • Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (et le sous type chaque fois que possible)
  • Cancer bronchopulmonaire à petites cellules

RECHERCHE D’ALTERATIONS MOLECULAIRES TUMORALES

Indication : en cas de CBNPC NON EPIDERMOÏDE DE STADE IV

  • Mutations de l’EGFR (+++ si non ou petit fumeur)
  • Réarrangements de ALK
  • Mutation ROS1
  • Aboutissent à des traitements spécifiques

PAS DE DOSAGE DES MARQUEURS TUMORAUX

BILAN D’EXTENSION = SI TUMEUR ACCESSIBLE A UN TRAITEMENT LOCO-REGIONAL

BILAN D’EXTENSION = SI TUMEUR ACCESSIBLE A UN TRAITEMENT LOCO-REGIONAL

évaluation de la taille tumorale T

TDM THORACIQUE

évaluation de l’extension N (métastases ganglionnaires)

TEP – TDM 18FDG = Evaluation de l’extension ganglionnaire ++++

  • Bonne valeur prédictive négative +++ (si pas de fixation = probabilité que la tumeur soit N+ est faible)
  • EN CAS D’IMAGE SUSPECTE › CONFIRMATION HISTOLOGIQUE VIA UNE écho-endoscopie (VOIRE MEDIASTINOSCOPIE)

évaluation de l’extension M (recherche de métastases)

  • SCANNER INJECTE OU IRM CEREBRALE = recherche de lésion cérébrale systématique en cas de CBNPC
  • TEP – TDM 18FDG = recherche de lésion extra cérébrale (glucose fixe de façon physiologique au niveau du cerveau +++) / caractérisation d’un nodule pulmonaire de nature incertaine
  • TDM ADOMINALE : évaluer foie + surrénales

En cas de CBPC (à faire en + de ceux qui sont au dessus)

  • HEMOGRAMME = 1ère intention
  • PONCTION OU BIOPSIE MEDULLAIRE si perturbations non expliquées

BILAN D’EXTENSION = SI TUMEUR NON ACCESSIBLE A UN TRAITEMENT LOCOREGIONAL

  • PAS de TEP-TDM
  • Imagerie cérébrale à discuter

A LA FIN DU BILAN D’EXTENSION ON DISTINGUE :

cTNM : extension « clinique » de la tumeur

pTNM : extension anatomopathologique en post-op quand T et N auront été définitivement expertisé par l’analyse anatomopathologique

Les CBPNC sont divisés en 4 stades à la fin du bilan d’extension :

  • Localisé = stades I et II
  • Loco-régional avancé = stade III
  • Disséminé = stade IV

TNF à titre indicatif…

TUMEUR PRIMITIVE (T) : précise la taille et l’extension loco régionale de la tumeur
TXNe peut être évaluée ou démontrée par la présence de cellules malignes dans les expectorations ou LBA sans visualisation de la tumeur par des examens endoscopiques ou d’imagerie
T0Pas de mise en évidence de tumeur primitive
TISCarcinome in situ
T1Tumeur ≤ 3 cm (au moins dans sa plus grande dimension) Entourée par le poumon ou la plèvre viscérale sans évidence bronchoscopique d’invasion plus proximale que bronchique lobaire (pas la bronche souche)
T1 ATumeur ≤ 1 cm (dans sa plus grande dimension)
T1 BTumeur 1 – 2 cm (dans sa plus grande dimension)
T1 CTumeur 2 – 3 cm (dans sa plus grande dimension)
T2Tumeur > 3cm mais ≤ 5 cm (dans sa plus grande dimension) Ou présentant 1 des caractéristiques suivantes (T2a si leur dimension est de 5 cm ou -)
T2 ATumeur > 3 cm mais ≤ 4 cm (dans sa plus grande dimension)
T2 BTumeur > 4 cm mais ≤ 5 cm (dans sa plus grande dimension)
T3Tumeur > 5cm et < 7 cm Ou présentant 1 des caractéristiques suivantes :
T4Tumeur > 7 cm ou présentant 1 des caractéristiques suivantes :
ENVAHISSEMENT GANGLIONNAIRE (N) : présence de métastases ganglionnaires
N0Pas d’envahissement ganglionnaire démontrable
N1Métastase aux ganglions péribronchiques et/ou hilaires homolatéraux
N2Métastase aux ganglions médiastinaux homolatéraux et/ou ganglions sous-carinaires
N3Métastase aux ganglions médiastinaux controlatéraux et/ou aux ganglions sus-claviculaires, homo et controlatéraux
METASTASES A DISTANCE : présence de métastases thoraciques ou extra-thoraciques
MXNon évaluées
M0Pas de métastases à distance
TISCarcinome in situ
M1Métastases à distance
M1 ANodule(s) tumoral(aux) distinct(s) dans un lobe controlatéral Tumeur avec nodules pleuraux ou épanchement pleural (ou péricardique) malin
M1 BMétastase extra-thoracique unique
M2 CMétastases extra-thoraciques multiples, intéressant 1 ou plusieurs organes
STADE IAT1a, b, c – N0 – M0
STADE IBT2a – N0 – M0
STADE IIAT2b – N0 – M0
STADE IIBT1a, b, c – N1 – M0 T2a, b – N1 – M0 T3 – N0 – M0
STADE IIIAT1a-c, T2a-b – N2 – M0 T3 – N1 – M0 T4 – N0, N1 – M0
STADE IIIBT1a-c, T2a-b – N3 – M0 T3/T4 – N2 – M0
STADE IIICT3/T4 – N3 – M0
STADE IVATout T – Tout N – M1a-b
STADE IVBTout T – Tout N – M1c

BILAN PRE THERAPEUTIQUE

Evalue les comorbidités + faisabilité des différentes approches thérapeutiques proposées en RCP (++++)

DETERMINATION DE SCORE DE PERFORMANCE

Performance Status (OMS)
0Personne normale – activité physique intacte – efforts possibles sans limitation
1Réduction des efforts – autonomie complète
2Autonome – se fatigue facilement – nécessité de se reposer plus de la moitié des heures de veille
3Personne dépendante – lever possible – ne fait pas sa toilette seul
4Dépendance totale – état quasi grabataire

+/- évaluation gériatrique pour les personnes âgées

éVALUATION NUTRITIONNELLE

Perte de poids / IMC

Albuminémie / Pré-albuminémie

Mauvais pronostic si perte de poids > 5% en 1 mois ou > 10% en 6 mois

éVALUATION DU TABAGISME

Encouragement au sevrage

Prévenir patient que tabac augmente risque de morbi-mortalité après chirurgie thoracique et une diminution des chances de guérison

éVALUATION DES PARAMETRES CARDIO-VASCULAIRES

ECG / ETT / EPREUVE D’EFFORT / DOPPLER DES MI ET/OU ETSAO / voire coronarographie

éVALUATION DE LA FONCTION RESPIRATOIRE

Recherche d’une BPCO / insuffisance respiratoire / évaluation de la classe de la dyspnée cliniquement

EFR = DLCO + VEMS au minimum si indication chirurgicale Si VEMS et/ou DLCO < 80% de la valeur théorique › Faire épreuve d’effort

Si fonction respiratoire limite › Faire une SCINTIGRAPHIE PULMONAIRE de ventilation / perfusion

GAZ DU SANG

UNE CHIRURGIE N’EST PAS ENVISAGEABLE SI LE VEMS EN POST-OP EST < 1L OU < 30% DE LA VALEUR THEORIQUE OU S’IL EXISTE UNE HYPERCAPNIE EN PRE-OP (GAZ DU SANG) ++++

Enlever un lobe = perte d’1/4 de la fonction pulmonaire

Bilan pré-op : Gp Rh-RAI / consultation anesthésie / biologie

éVOLUTION

  • Globalement = pronostic très péjoratif
  • Survie à 5 ans tous stades = 17%
  • Mortalité > pour les CBPC (rechutes quasi-inévitables et chimio-résistantes)
  • Souvent réponse complète trompeuse au début (60% des cas)
  • Moyenne de survie : 12 mois pour les CBPC

STRATéGIES THERAPEUTIQUES DANS LES CBP

PRISE EN CHARGE

  • RÉUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE (RCP) +++++++
  • Proposition d’un PROGRAMME PERSONNALISE DE SOINS (PPS) écrit
  • CONSULTATION D’ANNONCE dédiée
  • En pré-op : bilan d’opérabilité et sevrage tabagique (voir plus haut )

TRAITEMENT D’UN CANCER NON A PETITES CELLULES (CBNPC)

TRAITEMENT CHIRURGICAL CURATIF

INDICATIONS

  • Seulement si exérèse complète possible
  • Tous les stades localisés I / II et certains stades IIIA (20% des cas)

MODALITÉS

  • Lobectomie tant que possible voire pneumectomie › envoie en anapath +++
  • Toujours associé à un curage ganglionnaire médiastinal complet homolatéral

TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE

CHIMIOTHERAPIE

Modalités dans les 3 cas : doublet à base d’un sel de platine (CISPLATINE + autre molécule)

  • En adjuvante sur les CBNPC opérés stade II
  • En néo-adjuvante sur les stades IIIA opérables
  • En 1ère ligne sur les non opérables (stades IIIA, IIIB, IIIC et IV non mutés)
  • Pour les stades métastatiques*
  • 1ère ligne :
  • 2ème ligne : monochimiothérapie, ITK de l’EGFR ou immunothérapie
  • 4 à 6 cures à base d’un sel de platine + molécule de 3ème génération (gemcitabine, pemetrexed, docetaxel, paclitaxel, ou vinorelbine) +/- anti VEGF (bevacizumab)
  • Taux de réponse 1ère ligne : 30% (médiane de survie 12 mois)

RADIOTHERAPIE

  • Sur les stades I ou II non opérable (car terrain) avant de rediscuter chirurgie
  • Sur les stades III non opérables
  • +/- métastases

THERAPIES CIBLEES

INHIBITEUR DE KINASE DE L’EGFR (gefitinib, erlotinib, afatinib)

  • Indications : Traitement 1ère ligne si mutation EGFR poursuit jusqu’à progression
  • Taux de réponse > 80% et survie globale > 2 ans

RECAP TRAITEMENT

STADE ISTADE II
IAIBICIIAIIB
Cancers localisés
Cancers localisés qq soit la taille SANS adénopathie médiastinale (N0 ou N1)
CHIRURGIE OU RADIOTHERAPIE LOCALE si inopérable
CHIMIOTHERAPIE ADJUVANTE
STADE III
IIIAIIIB / IIIC
Localement avancés éventuellement chirurgicauxLocalement avancés non chirurgicaux
Cancers localisés et N2 T3 – N1 T4 et N0 ou N1Adénopathie médiastinale (N3) Soit T3/T4 et N2
Opérable : CHIMIOTHERAPIE NEO-AJUVANTE + CHIRURGIE Non opérable : RADIOTHERAPIE LOCALE + CHIMIOTHERAPIECHIMIOTHERAPIE + RADIOTHERAPIE LOCALE PAS DE CHIRURGIE
STADE IV*
IV
Disséminés
CHIMIOTHERAPIE THERAPIE CIBLEE : EGFR / ALK / ROS 1 +/- RADIOTHERAPIE METASTASE

TRAITEMENT D’UN CANCER A PETITES CELLULES (CBPC)

PAS de traitement chirurgical = la référence est la CHIMIOTHERAPIE ++++

60% de réponse objective en 1ère ligne mais rechutes fréquentes avec chimiorésistance ++ // Doublet utilisé = cisplatine + étoposide

2 CAS

MALADIE ENDOTHORACIQUEMALADIE EXTRA-THORACIQUE (= D’EMBLEE METASTATIQUE)
RADIOTHERAPIE sur la tumeur et médiastin + CHIMIOTHERAPIE (en alternance ou concomitant) Si réponse complète à la chimiothérapie = proposition d’une IRRADIATION PROPHYLACTIQUE DE L’ENCEPHALECHIMIOTHERAPIE Sauf :

TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE / SOINS DE SUPPORTS ET PALLIATIFS ++++

Dès l’apparition des symptômes quel que soit le stade de la maladie

TRAITEMENT DE LA DOULEUR

  • Antalgiques adaptés à l’EVA (ne pas hésiter à mettre des morphiniques › NPO la prévention de la constipation associée)
  • Radiothérapie focale pour les lésions osseuses, surrénaliennes, cutanées ou si menace de paraplégie
  • Chirurgie = laminectomie vertébrale décompressive, enclouage d’un os long
  • Douleurs osseuses › Biphosphonates + antalgiques morphiniques + AINS / vertébroplastie transcutanée

PRISE EN CHARGE DE LA DYSPNEE

  • Si lymphangite carcinomateuse (infiltration des vaisseaux lymphatiques qui drainent les poumons) › O2 + corticothérapie systémique
  • Obstruction bronchique (atélectasie) › destruction d’un bourgeon par bronchoscopie interventionnelle +/- prothèse endobronchique
  • Pleurésie exsudative abondante, récidivante › pleuroscopie avec symphyse et talcage ou cathéter pleural tunnélisé pour drainage à demeure + O2
  • Syndrome cave supérieur +++++++ › Urgence thérapeutique = hospitalisation +/- REA › O2 + anticoagulation (HNF) + corticoïdes +/- endoprothèse vasculaire de la veine cave

TRAITEMENT DE L’ANEMIE : EPO +/- transfusion (< 7 si pas de pb CV / < 10 si pb CV)

TRAITEMENT HYPERCALCEMIE : Biphosphonates (examen dentaire pré thérapeutique +++++++++++)

ATTENTION

Il faudra ANTI-COAGULER LE PATIENT car avoir un cancer évolutif est un facteur de risque de thrombose +++

Mais on ne pourra pas utiliser des AVK car on ne pourra pas équilibrer le traitement › Utilisation D’HNF OU HBPM

MESURES ASSOCIEES

  • Dans tous les cas : arrêt du tabac ++++
  • Déclaration MPI le cas échéant
  • Dossier FIVA si amiante ++++
  • Prise en charge à 100 % (ALD)

SURVEILLANCE

CBNPC

EN POST OPERATOIRE

  • Tous les 3 mois : examen clinique + radiographie thoracique +/- endoscopie, EFR, TDM thoracique
  • Suivi de 5 ans minimum

POUR LES NON OPERES

  • Tous les 3 mois : suivi des cibles tumorales par TDM thoracique avec coupes abdominales hautes
  • De façon plus rapprochée : examen clinique
  • Suivi biologique de la tolérance de la chimiothérapie : fonction rénale + NFS + surveillance des complications (hypercalcémie, hyponatrémie)

CBPC

Tous les 3 mois : Examen clinique + radio thoracique (pas de consensus en vrai) + bilan d’extension

TUMEURS SECONDAIRES DU POUMON

ÉTIOLOGIES

K bronchique lui-même / sein ++++ / VADS / colorectal / rein / thyroïde / testicule / mélanome

DIAGNOSTIC

EXAMEN CLINIQUE

  • Asymptomatiques ++++ (80% des cas) › mise en évidence lors d’un bilan d’extension ou suivi pour un K extra-thoracique

Parfois :

  • Signes respiratoires : dyspnée / toux / douleur thoracique (++++ si épanchement pleural métastatique ou lymphangite carcinomateuse)
  • Signes généraux : AEG ++ (dépendent le l’importance de l’atteinte pulmonaire et extra-thoracique)
  • Palpation des aires ganglionnaires ++++++ › axillaires / sus claviculaires / cervicales

NPO RECHERCHE DU K PRIMITIF

  • Examen mammaire pour les femmes (bilatéral et comparatif)
  • Palpation thyroïde
  • Palpation OGE si homme
  • Examen cutané exhaustif : recherche de mélanome

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • 1ère intention : RADIO DU THORAX / TDM

Aspects radiographiques

  • Nodules bien limités / tailles différentes / pleins / non calcifiés / bilatéraux / arrondis et réguliers › aspect en « lâcher de ballons »
  • Parfois aspect miliaire (micronodules)
  • Epanchement pleural › Uni ou bilatéral
  • Image interstitielle, réticulonodulaire › Lymphangite carcinomateuse +++
  • Atteintes diverses
  • Péricardite maligne
  • Atteinte bronchique
  • Adénopathies (médiastinales ou hilaires associées ou non à des images pulmonaires)

La réalisation de biopsies / recherche d’un K primitif dépend de la situation

DEMARCHE DIAGNOSTIQUE

Cancer primitif inconnu

ENQUETE ÉTIOLOGIQUE

Examen clinique :

  • Examen mammaire pour les femmes (bilatéral et comparatif) / Palpation OGE si homme
  • Palpation thyroïde
  • Examen cutané exhaustif : recherche de mélanome

Réalisation d’explorations adaptées à un cancer accessible à un traitement spécifique (gonades, thyroïde, sein, endomètre, prostate…-

  • MAMMOGRAPHIE + ECHOGRAPHIE bilatérale si femme / PSA + TR si homme
  • FODG / COLO si point d’appel
  • SCINTIGRAPHIE AU 18-FDG

DIAGNOSTIC HISTOLOGIQUE

  • ENDOSCOPIE AVEC BIOPSIES BRONCHIQUES

1ère intention : FIBROSCOPIE

Si pas de diagnostic possible à la fibroscopie : PONCTION TRANSPARIETALE SOUS TDM +++ / abord chirurgical par VIDEOTHORACOSCOPIE

RECHERCHE ETIOLOGIQUE ORIENTEE PAR L’HISTOLOGIE

Si l’histologie de la lésion pulmonaire est obtenue avant la découverte du K primitif › recherche sera orientée par les données de l’histologie aidée des immunomarquages

CANCER EPIDERMOÏDESphère ORL / col utérin / canal anal / œsophage
ADENOCARCINOMEEn fonction des données de l’immunohistochimie PSA › K de la prostate Thyroglobuline › carcinome thyroïdien Récepteurs hormonaux › K du sein TTF1- / CK7- / CK20+ › K digestif TTF1+ / CK7+ / CK20- › K bronchique primitif Si pas d’orientation étiologique ; faire : TDM – TAP CHEZ LA FEMME CHEZ L’HOMME

PRESENTER LE DOSSIER EN RCP +++++++++

Cancer extra-thoracique connu

En cas d’aspect typique radiographique (lâcher de ballons, lymphangite carcinomateuse) › peut suffire au diagnostic probable de K secondaire

Preuve biopsique pourra être exigée en RCP si une modification thérapeutique résulte de cette confirmation diagnostique

Cancer ancien et guéri

Si ATTEINTE PULMONAIRE ISOLEE › enquête diagnostique complète (jusqu’aux prélèvements histologiques)

Certaines métastases peuvent survenir 10 ans après le traitement initial du K primitif

Possibilité du TRT chirurgical ou radiofréquence dépend du nombre / localisation / uni-bilatéralité des métastases et du temps de rémission

Connaissance histologique est un déterminant important de la PEC

TRAITEMENT

TRAITEMENT MEDICAL

Indications : Si K primitif non contrôlé ou autres métastases ou bilan d’opérabilité négatif

Modalités : CHIMIOTHERAPIE selon K primitif + TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE ET PALLIATIF

TRAITEMENT CHIRURGICAL

Seulement si pas de CI à la chirurgie : état général / pronostic déjà trop sombre…

CHIRURGIE OU RADIOFREQUENCE

NPO Le traitement du K primitif

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GéNéRALITéS

éPIDéMIOLOGIE

  • 45 000 nouveaux cas/an (2ème cancer incident chez l’homme / 3ème chez la femme)
  • 1ère cause de mortalité en France : 30 000 décès/an
  • Survie à 5 ans = 17%
  • Augmentation population féminine / Diminution population masculine
  • Prévention primaire › Eviction du tabac +++++++
  • Age = 60 – 65 ans

FACTEURS ETIOLOGIQUES

  • TABAC ++++++ (90% des cancers broncho-pulmonaires / 25% tabagisme PASSIF !!) = Quantification en paquet-année
  • EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES ENVIRONNEMENTALES (15%) › Amiante +++
  • Nombreux carcinogènes (nitrosamines, goudrons)
  • Facteurs aggravants › Précocité / durée
  • Pas de seuil en dessous duquel fumer n’induit pas de risque de CBP / A l’arrêt risque décroit mais ne redevient jamais nul
  • Certaines expositions donnent droit à réparation
  • Amiante + tabac = effet multiplicatif +++ (et pas seulement additif)

ONCOGENESE

Acquisition des propriétés fondamentales de la cellule cancéreuse

  • Activation d’oncogènes
  • Inactivation de gênes suppresseurs de tumeurs

Parfois dépendent de la mutation d’un oncogène = MUTATION EGFR / REARRANGEMENT ALK ou ROS 1 › Dans les adénocarcinomes et chez les non (ou petits) fumeurs

Mutations prédictives de la réponse aux inhibiteurs de la tyrosine kinase d’EGFR et de ALK / ROS 1 = recherche de ces mutations en routine dans les adénocarcinomes relevant d’une chimiothérapie +++ (métastatiques)

TYPES HISTOLOGIQUES (+++)

K bronchiques non à petites cellules (CBNPC)

80% des cas / divisé en 3 sous groupes

Adénocarcinomes (45 % des cas en augmentation)

  • En périphérie +++
  • Immunomarquage permet de faire la différence entre métastase K extra-thoracique et K broncho-pulmonaire primitif › Adénocarcinome d’origine pulmonaire : CK7+ / CK20- / TTF1+
  • Surtout chez les petits fumeurs +++
  • Mutation EGFR dans 10 – 15 % des cas
  • ALK dans 4% des cas / ROS1 dans 1%

Carcinomes épidermoïdes ou malpighiens (30 – 35 % des cas)

Localisation proximale (bronches lobaires ou segmentaires) = tumeurs végétantes qui réduisent la lumière bronchique

Carcinomes à grandes cellules (5 – 10% des cas)

K bronchiques neuroendocrines à petites cellules (CBPC) : 15% des cas

Ne relèvent pas d’un traitement chirurgical ++++

Tumeurs volumineuses :

  • Voies aériennes proximales et médiastin
  • Compression extrinsèque de l’arbre bronchique et syndrome de compression médiastinale
  • Syndromes paranéoplasiques fréquents ++
  • Constitués de cellules de petites tailles › Différenciation neuroendocrine visible en immunohistochimie avec marquage POSITIF POUR LA NSE

DEMARCHE DIAGNOSTIQUE

MANIFESTATIONS REVELATRICES D’UN CANCER BRONCHIQUE

SIGNES FONCTIONNELS

  • Peut rester asymptomatique longtemps ++++ (poumon & bronches = « ne font pas mal») › Symptômes apparaissent quand :
  • Peut se révéler par des signes respiratoires ou par une symptomatologie extra-pulmonaire (liée à une métastase ou un syndrome paranéoplasique)
  • Organes centraux sont atteints (bronches ou vaisseaux)
  • Ou organes périphériques (paroi) sont touchés
  • Présence de métastases

PRESENCE DE SIGNES RESPIRATOIRES ANORMALEMENT PERSISTANTS = QUELLE QUE SOIT SA GRAVITE DOIT ALERTER CHEZ UN PATIENT TABAGIQUE ++++

Toute hémoptysie ou autre symptomatologie thoracique persistante ou résistante au TRT chez un patient fumeur ou ancien fumeur doit faire rechercher un K bronchopulmonaire +++

SYMPTOMES RESPIRATOIRES

  • TOUX (souvent révélatrice) = sèche / quinteuse / rebelle au TRT / récente (< 2 mois)
  • HEMOPTYSIE
  • BRONCHORRHEE = propres / abondantes / fluides
  • DYSPNEE = rarement révélatrice › Si obstruction d’un gros tronc peut s’associer à un « wheezing » (sifflement localisé)
  • TABLEAU D’INFECTION RESPIRATOIRE BASSE (pneumonie ou bronchite) = Régressant mal sous ATB / récidive même territoire++
  • DOULEUR THORACIQUE = si envahissement pariétal / pleurésie satellite de la tumeur
  • SIGNES GENERAUX =
  • Asthénie / AEG / perte de poids
  • Fièvre +/- au long cours (rechercher une surinfection)

SYMPTOMES LIES A L’EXTENSION LOCOREGIONALE DU CANCER

  • EPANCHEMENT PLEURAL = matité unilatérale / diminution du MV / diminution des VV
  • PLEURESIE (envahissement de la plèvre viscérale)
  • SYNDROME COMPRESSIF MEDIASTINAL ++++
  • SYNDROME DE PANCOAST-TOBIAS = K de l’apex pulmonaire +++ envahissant la paroi thoracique / plexus brachial / ganglion sympathique stellaire
  • PARALYSIE PHRENIQUE OU HOQUET (atteinte nerf phrénique rare)
  • DYSPNEE INSPIRATOIRE (trachée)
  • DYSPHONIE = paralysie récurrentielle gauche par adénopathie du nerf récurrent G qui passe sous la crosse de l’aorte dans la fenêtre aorto pulmonaire
  • SYNDROME CAVE SUPERIEUR = compression de la VCS par la tumeur ou adénopathies latéro-trachéales droites
  • Turgescence jugulaire
  • Œdème en pèlerine
  • Circulation collatérale thoracique antérieure
  • Œdème / HTIC (céphalée matinales, œdème papillaire)
  • Cyanose de la face et des extrémités
  • NCB avec douleurs radiculaires C8 – T1 (retard diagnostic car pris à tord pour une discopathie dégénérative)
  • Syndrome de CBH (ptosis, myosis, enophtalmie)
  • Douleur thoracique = fixes et tenaces / siège variable / envahissement de la paroi par la tumeur / peuvent être au 1er plan selon localisation (apex +++)

SYMPTOMES LIES A L’EXTENSION A DISTANCE (EXTRA-THORACIQUES)

PALPATION DES AIRES GANGLIONNAIRES +++++ (sus claviculaires ++++ / schéma daté) / EXAMEN NEUROLOGIQUE, ABDO, RHUMATO à la recherche :

  • PATHOLOGIE THROMBOEMBOLIQUE inexpliquées (pas de FdR) et/ou répétées
  • ATTEINTE DE L’ETAT GENERAL : asthénie / anorexie / amaigrissement
  • METASTASE :
  • SNC › Crises convulsives / signes de focalisation / HTIC
  • FOIE › Hépatomégalie
  • OS › Douleurs inflammatoires ++++ / fracture pathologique / hypercalcémie
  • SURRENALES › Rarement symptomatique

SYNDROMES PARANEOPLASIQUES +++

Signes ou symptômes secondaires à l’existence d’un K › Non en rapport avec la compression ou l’envahissement par le cancer ++++ › Mais résultent de substances sécrétées par les cellules cancéreuses ou réaction immunologique de l’organisme face à ces cellules

Dans 10 – 20% des cas

Peut révéler un K / Si persistance après traitement = signe la rechute tumorale

  • HIPPOCRATISME DIGITAL isolé / dans le cadre : OSTEROARTHROPATHIE HYPERTROPHIANTE PNEUMIQUE DE PIERRE MARIE (= PERIOSTITE ENGAINANTE PARANEOPLASIQUE)
  • HYPERCALCEMIE PARANEOPLASIQUE (à différencier de l’hypercalcémie par lyse osseuse +++ = sécrétion PTHrp)
  • DERMATOMYOSITE

Dans le CBPC +++

  • HYPONATREMIE DU SYNDROME DE SCHWARTZ BARTTER par sécrétion inappropriée d’hormone anti diurétique (SIADH) par les cellules tumorales
  • SYNDROME DE CUSHING par sécrétion de peptide ATCH-like
  • Neurologiques : PSEUDO MYASTHENIE DE LAMBERT EATON / NEUROPATHIES PERIPHERIQUES / ENCEPHALOPATHIES PARANEOPLASIQUES (syndrome des Ac anti Hu)

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

BIOLOGIE

Examens systématiques

  • FONCTION RENALE avant le scanner injecté ++++
  • BILAN D’HEMOSTASE (TP / TCA / Plaquettes) pour prise en charge ultérieure (biopsie)
  • Pas d’indication pour les dosages des marqueurs tumoraux à visée diagnostique +++

DIAGNOSTIC POSITIF

  • RADIO DU THORAX (F + P)
  • Opacités hilaires ou juxta hilaires avec une limite externe irrégulière
  • Atélectasies (opacités systématisées rétractiles)
  • Opacités arrondies intra parenchymateuses (à distance du hile, homogène, contours plus ou moins réguliers)
  • PEUT ETRE NORMALE

Eléments en faveur d’une tumeur

  • Signes de malignité : Grande taille / contours irréguliers / évolutivité +++
  • Rechercher complications : épanchement pleural / lyse costale / atélectasies / ADP

TDM THORAX INJECTEE en complément de la radio en l’absence de CI +++

Avant l’endoscopie › Meilleur rendement en orientant les prélèvements

Outil de base pour la stadification T et N des cancers

  • N0 = absence d’adénopathie
  • N1 = Sites hilaires envahis
  • N2 = Sites médiastinaux homolatéraux envahis
  • N3 = Sites médiastinaux controlatéraux envahis

LES IMAGERIES MEMES NORMALES N’ELIMINENT PAS LE DIAGNOSTIC FORMELLEMENT

CONFIRMATION DU DIAGNOSTIC = examen anatomopathologique

Le diagnostic positif des CBP repose sur l’obtention d’une PREUVE CYTOLOGIQUE OU HISTOLOGIQUE OBTENUE PAR PONCTION OU BIOPSIE +++

NPO AVANT TOUTE BIOPSIE = REALISER UN BILAN D’HEMOSTASE + SI BESOIN ANTICIPER L’ARRET DES ANTI COAGULANTS ORAUX ET RELAIS PAR HEPARINE

MOYENS POUR REALISER PONCTION OU BIOPSIE

Lésion centrale

  • BRONCHOSCOPIE SOUPLE
  • Exploration jusqu’au niveau sous segmentaire
  • Recherche d’anomalies macroscopiques
  • Biopsie sous contrôle de la vue des lésions visibles

Lésions périphériques

  • PONCTION TRANSPARIETALE (TRANSTHORACIQUE)
  • LAVAGE BRONCHO-ALVEOLAIRE
  • THORACOSCOPIE si épanchement pleural
  • Sous guidage TDM (scanner)
  • Examen de 1ère intention si lésion périphérique +++
  • Pour les carcinomes bronchiolo-alvéolaire

Localisation intermédiaire

  • BRONCHOSCOPIE › 1ère intention
  • PONCTION TRANSTHORACIQUE › si bronchoscopie non contributive
  • THORACOTOMIE EXPLORATRICE › En dernier recours / si lésion inaccessible par les autres méthodes / si patient est opérable

SI GANGLION MEDIASTINAL ACCESSIBLE = ganglion au contact de la trachée

  • MEDIASTINOSCOPIE = sites ganglionnaires latéro-trachéaux et sous carinaires
  • PONCTION GANGLIONNAIRE TRANSMUQUEUSE A L’AIGUILLE EN BRONCHOSCOPIE A « L’AVEUGLE »
  • PONCTION GANGLIONNAIRE TRANSMUQUEUSE A L’AIGUILLE EN BRONCHOSCOPIE SOUS CONTROLE ECHOGRAPHIQUE

Compte rendu de l’anapath doit préciser le type histologique :

  • Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (et le sous type chaque fois que possible)
  • Cancer bronchopulmonaire à petites cellules

RECHERCHE D’ALTERATIONS MOLECULAIRES TUMORALES

Indication : en cas de CBNPC NON EPIDERMOÏDE DE STADE IV

  • Mutations de l’EGFR (+++ si non ou petit fumeur)
  • Réarrangements de ALK
  • Mutation ROS1
  • Aboutissent à des traitements spécifiques

PAS DE DOSAGE DES MARQUEURS TUMORAUX

BILAN D’EXTENSION = SI TUMEUR ACCESSIBLE A UN TRAITEMENT LOCO-REGIONAL

BILAN D’EXTENSION = SI TUMEUR ACCESSIBLE A UN TRAITEMENT LOCO-REGIONAL

évaluation de la taille tumorale T

TDM THORACIQUE

évaluation de l’extension N (métastases ganglionnaires)

TEP – TDM 18FDG = Evaluation de l’extension ganglionnaire ++++

  • Bonne valeur prédictive négative +++ (si pas de fixation = probabilité que la tumeur soit N+ est faible)
  • EN CAS D’IMAGE SUSPECTE › CONFIRMATION HISTOLOGIQUE VIA UNE écho-endoscopie (VOIRE MEDIASTINOSCOPIE)

évaluation de l’extension M (recherche de métastases)

  • SCANNER INJECTE OU IRM CEREBRALE = recherche de lésion cérébrale systématique en cas de CBNPC
  • TEP – TDM 18FDG = recherche de lésion extra cérébrale (glucose fixe de façon physiologique au niveau du cerveau +++) / caractérisation d’un nodule pulmonaire de nature incertaine
  • TDM ADOMINALE : évaluer foie + surrénales

En cas de CBPC (à faire en + de ceux qui sont au dessus)

  • HEMOGRAMME = 1ère intention
  • PONCTION OU BIOPSIE MEDULLAIRE si perturbations non expliquées

BILAN D’EXTENSION = SI TUMEUR NON ACCESSIBLE A UN TRAITEMENT LOCOREGIONAL

  • PAS de TEP-TDM
  • Imagerie cérébrale à discuter

A LA FIN DU BILAN D’EXTENSION ON DISTINGUE :

cTNM : extension « clinique » de la tumeur

pTNM : extension anatomopathologique en post-op quand T et N auront été définitivement expertisé par l’analyse anatomopathologique

Les CBPNC sont divisés en 4 stades à la fin du bilan d’extension :

  • Localisé = stades I et II
  • Loco-régional avancé = stade III
  • Disséminé = stade IV

TNF à titre indicatif…

TUMEUR PRIMITIVE (T) : précise la taille et l’extension loco régionale de la tumeur
TXNe peut être évaluée ou démontrée par la présence de cellules malignes dans les expectorations ou LBA sans visualisation de la tumeur par des examens endoscopiques ou d’imagerie
T0Pas de mise en évidence de tumeur primitive
TISCarcinome in situ
T1Tumeur ≤ 3 cm (au moins dans sa plus grande dimension) Entourée par le poumon ou la plèvre viscérale sans évidence bronchoscopique d’invasion plus proximale que bronchique lobaire (pas la bronche souche)
T1 ATumeur ≤ 1 cm (dans sa plus grande dimension)
T1 BTumeur 1 – 2 cm (dans sa plus grande dimension)
T1 CTumeur 2 – 3 cm (dans sa plus grande dimension)
T2Tumeur > 3cm mais ≤ 5 cm (dans sa plus grande dimension) Ou présentant 1 des caractéristiques suivantes (T2a si leur dimension est de 5 cm ou -)
T2 ATumeur > 3 cm mais ≤ 4 cm (dans sa plus grande dimension)
T2 BTumeur > 4 cm mais ≤ 5 cm (dans sa plus grande dimension)
T3Tumeur > 5cm et < 7 cm Ou présentant 1 des caractéristiques suivantes :
T4Tumeur > 7 cm ou présentant 1 des caractéristiques suivantes :
ENVAHISSEMENT GANGLIONNAIRE (N) : présence de métastases ganglionnaires
N0Pas d’envahissement ganglionnaire démontrable
N1Métastase aux ganglions péribronchiques et/ou hilaires homolatéraux
N2Métastase aux ganglions médiastinaux homolatéraux et/ou ganglions sous-carinaires
N3Métastase aux ganglions médiastinaux controlatéraux et/ou aux ganglions sus-claviculaires, homo et controlatéraux
METASTASES A DISTANCE : présence de métastases thoraciques ou extra-thoraciques
MXNon évaluées
M0Pas de métastases à distance
TISCarcinome in situ
M1Métastases à distance
M1 ANodule(s) tumoral(aux) distinct(s) dans un lobe controlatéral Tumeur avec nodules pleuraux ou épanchement pleural (ou péricardique) malin
M1 BMétastase extra-thoracique unique
M2 CMétastases extra-thoraciques multiples, intéressant 1 ou plusieurs organes
STADE IAT1a, b, c – N0 – M0
STADE IBT2a – N0 – M0
STADE IIAT2b – N0 – M0
STADE IIBT1a, b, c – N1 – M0 T2a, b – N1 – M0 T3 – N0 – M0
STADE IIIAT1a-c, T2a-b – N2 – M0 T3 – N1 – M0 T4 – N0, N1 – M0
STADE IIIBT1a-c, T2a-b – N3 – M0 T3/T4 – N2 – M0
STADE IIICT3/T4 – N3 – M0
STADE IVATout T – Tout N – M1a-b
STADE IVBTout T – Tout N – M1c

BILAN PRE THERAPEUTIQUE

Evalue les comorbidités + faisabilité des différentes approches thérapeutiques proposées en RCP (++++)

DETERMINATION DE SCORE DE PERFORMANCE

Performance Status (OMS)
0Personne normale – activité physique intacte – efforts possibles sans limitation
1Réduction des efforts – autonomie complète
2Autonome – se fatigue facilement – nécessité de se reposer plus de la moitié des heures de veille
3Personne dépendante – lever possible – ne fait pas sa toilette seul
4Dépendance totale – état quasi grabataire

+/- évaluation gériatrique pour les personnes âgées

éVALUATION NUTRITIONNELLE

Perte de poids / IMC

Albuminémie / Pré-albuminémie

Mauvais pronostic si perte de poids > 5% en 1 mois ou > 10% en 6 mois

éVALUATION DU TABAGISME

Encouragement au sevrage

Prévenir patient que tabac augmente risque de morbi-mortalité après chirurgie thoracique et une diminution des chances de guérison

éVALUATION DES PARAMETRES CARDIO-VASCULAIRES

ECG / ETT / EPREUVE D’EFFORT / DOPPLER DES MI ET/OU ETSAO / voire coronarographie

éVALUATION DE LA FONCTION RESPIRATOIRE

Recherche d’une BPCO / insuffisance respiratoire / évaluation de la classe de la dyspnée cliniquement

EFR = DLCO + VEMS au minimum si indication chirurgicale Si VEMS et/ou DLCO < 80% de la valeur théorique › Faire épreuve d’effort

Si fonction respiratoire limite › Faire une SCINTIGRAPHIE PULMONAIRE de ventilation / perfusion

GAZ DU SANG

UNE CHIRURGIE N’EST PAS ENVISAGEABLE SI LE VEMS EN POST-OP EST < 1L OU < 30% DE LA VALEUR THEORIQUE OU S’IL EXISTE UNE HYPERCAPNIE EN PRE-OP (GAZ DU SANG) ++++

Enlever un lobe = perte d’1/4 de la fonction pulmonaire

Bilan pré-op : Gp Rh-RAI / consultation anesthésie / biologie

éVOLUTION

  • Globalement = pronostic très péjoratif
  • Survie à 5 ans tous stades = 17%
  • Mortalité > pour les CBPC (rechutes quasi-inévitables et chimio-résistantes)
  • Souvent réponse complète trompeuse au début (60% des cas)
  • Moyenne de survie : 12 mois pour les CBPC

STRATéGIES THERAPEUTIQUES DANS LES CBP

PRISE EN CHARGE

  • RÉUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE (RCP) +++++++
  • Proposition d’un PROGRAMME PERSONNALISE DE SOINS (PPS) écrit
  • CONSULTATION D’ANNONCE dédiée
  • En pré-op : bilan d’opérabilité et sevrage tabagique (voir plus haut )

TRAITEMENT D’UN CANCER NON A PETITES CELLULES (CBNPC)

TRAITEMENT CHIRURGICAL CURATIF

INDICATIONS

  • Seulement si exérèse complète possible
  • Tous les stades localisés I / II et certains stades IIIA (20% des cas)

MODALITÉS

  • Lobectomie tant que possible voire pneumectomie › envoie en anapath +++
  • Toujours associé à un curage ganglionnaire médiastinal complet homolatéral

TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE

CHIMIOTHERAPIE

Modalités dans les 3 cas : doublet à base d’un sel de platine (CISPLATINE + autre molécule)

  • En adjuvante sur les CBNPC opérés stade II
  • En néo-adjuvante sur les stades IIIA opérables
  • En 1ère ligne sur les non opérables (stades IIIA, IIIB, IIIC et IV non mutés)
  • Pour les stades métastatiques*
  • 1ère ligne :
  • 2ème ligne : monochimiothérapie, ITK de l’EGFR ou immunothérapie
  • 4 à 6 cures à base d’un sel de platine + molécule de 3ème génération (gemcitabine, pemetrexed, docetaxel, paclitaxel, ou vinorelbine) +/- anti VEGF (bevacizumab)
  • Taux de réponse 1ère ligne : 30% (médiane de survie 12 mois)

RADIOTHERAPIE

  • Sur les stades I ou II non opérable (car terrain) avant de rediscuter chirurgie
  • Sur les stades III non opérables
  • +/- métastases

THERAPIES CIBLEES

INHIBITEUR DE KINASE DE L’EGFR (gefitinib, erlotinib, afatinib)

  • Indications : Traitement 1ère ligne si mutation EGFR poursuit jusqu’à progression
  • Taux de réponse > 80% et survie globale > 2 ans

RECAP TRAITEMENT

STADE ISTADE II
IAIBICIIAIIB
Cancers localisés
Cancers localisés qq soit la taille SANS adénopathie médiastinale (N0 ou N1)
CHIRURGIE OU RADIOTHERAPIE LOCALE si inopérable
CHIMIOTHERAPIE ADJUVANTE
STADE III
IIIAIIIB / IIIC
Localement avancés éventuellement chirurgicauxLocalement avancés non chirurgicaux
Cancers localisés et N2 T3 – N1 T4 et N0 ou N1Adénopathie médiastinale (N3) Soit T3/T4 et N2
Opérable : CHIMIOTHERAPIE NEO-AJUVANTE + CHIRURGIE Non opérable : RADIOTHERAPIE LOCALE + CHIMIOTHERAPIECHIMIOTHERAPIE + RADIOTHERAPIE LOCALE PAS DE CHIRURGIE
STADE IV*
IV
Disséminés
CHIMIOTHERAPIE THERAPIE CIBLEE : EGFR / ALK / ROS 1 +/- RADIOTHERAPIE METASTASE

TRAITEMENT D’UN CANCER A PETITES CELLULES (CBPC)

PAS de traitement chirurgical = la référence est la CHIMIOTHERAPIE ++++

60% de réponse objective en 1ère ligne mais rechutes fréquentes avec chimiorésistance ++ // Doublet utilisé = cisplatine + étoposide

2 CAS

MALADIE ENDOTHORACIQUEMALADIE EXTRA-THORACIQUE (= D’EMBLEE METASTATIQUE)
RADIOTHERAPIE sur la tumeur et médiastin + CHIMIOTHERAPIE (en alternance ou concomitant) Si réponse complète à la chimiothérapie = proposition d’une IRRADIATION PROPHYLACTIQUE DE L’ENCEPHALECHIMIOTHERAPIE Sauf :

TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE / SOINS DE SUPPORTS ET PALLIATIFS ++++

Dès l’apparition des symptômes quel que soit le stade de la maladie

TRAITEMENT DE LA DOULEUR

  • Antalgiques adaptés à l’EVA (ne pas hésiter à mettre des morphiniques › NPO la prévention de la constipation associée)
  • Radiothérapie focale pour les lésions osseuses, surrénaliennes, cutanées ou si menace de paraplégie
  • Chirurgie = laminectomie vertébrale décompressive, enclouage d’un os long
  • Douleurs osseuses › Biphosphonates + antalgiques morphiniques + AINS / vertébroplastie transcutanée

PRISE EN CHARGE DE LA DYSPNEE

  • Si lymphangite carcinomateuse (infiltration des vaisseaux lymphatiques qui drainent les poumons) › O2 + corticothérapie systémique
  • Obstruction bronchique (atélectasie) › destruction d’un bourgeon par bronchoscopie interventionnelle +/- prothèse endobronchique
  • Pleurésie exsudative abondante, récidivante › pleuroscopie avec symphyse et talcage ou cathéter pleural tunnélisé pour drainage à demeure + O2
  • Syndrome cave supérieur +++++++ › Urgence thérapeutique = hospitalisation +/- REA › O2 + anticoagulation (HNF) + corticoïdes +/- endoprothèse vasculaire de la veine cave

TRAITEMENT DE L’ANEMIE : EPO +/- transfusion (< 7 si pas de pb CV / < 10 si pb CV)

TRAITEMENT HYPERCALCEMIE : Biphosphonates (examen dentaire pré thérapeutique +++++++++++)

ATTENTION

Il faudra ANTI-COAGULER LE PATIENT car avoir un cancer évolutif est un facteur de risque de thrombose +++

Mais on ne pourra pas utiliser des AVK car on ne pourra pas équilibrer le traitement › Utilisation D’HNF OU HBPM

MESURES ASSOCIEES

  • Dans tous les cas : arrêt du tabac ++++
  • Déclaration MPI le cas échéant
  • Dossier FIVA si amiante ++++
  • Prise en charge à 100 % (ALD)

SURVEILLANCE

CBNPC

EN POST OPERATOIRE

  • Tous les 3 mois : examen clinique + radiographie thoracique +/- endoscopie, EFR, TDM thoracique
  • Suivi de 5 ans minimum

POUR LES NON OPERES

  • Tous les 3 mois : suivi des cibles tumorales par TDM thoracique avec coupes abdominales hautes
  • De façon plus rapprochée : examen clinique
  • Suivi biologique de la tolérance de la chimiothérapie : fonction rénale + NFS + surveillance des complications (hypercalcémie, hyponatrémie)

CBPC

Tous les 3 mois : Examen clinique + radio thoracique (pas de consensus en vrai) + bilan d’extension

TUMEURS SECONDAIRES DU POUMON

ÉTIOLOGIES

K bronchique lui-même / sein ++++ / VADS / colorectal / rein / thyroïde / testicule / mélanome

DIAGNOSTIC

EXAMEN CLINIQUE

  • Asymptomatiques ++++ (80% des cas) › mise en évidence lors d’un bilan d’extension ou suivi pour un K extra-thoracique

Parfois :

  • Signes respiratoires : dyspnée / toux / douleur thoracique (++++ si épanchement pleural métastatique ou lymphangite carcinomateuse)
  • Signes généraux : AEG ++ (dépendent le l’importance de l’atteinte pulmonaire et extra-thoracique)
  • Palpation des aires ganglionnaires ++++++ › axillaires / sus claviculaires / cervicales

NPO RECHERCHE DU K PRIMITIF

  • Examen mammaire pour les femmes (bilatéral et comparatif)
  • Palpation thyroïde
  • Palpation OGE si homme
  • Examen cutané exhaustif : recherche de mélanome

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • 1ère intention : RADIO DU THORAX / TDM

Aspects radiographiques

  • Nodules bien limités / tailles différentes / pleins / non calcifiés / bilatéraux / arrondis et réguliers › aspect en « lâcher de ballons »
  • Parfois aspect miliaire (micronodules)
  • Epanchement pleural › Uni ou bilatéral
  • Image interstitielle, réticulonodulaire › Lymphangite carcinomateuse +++
  • Atteintes diverses
  • Péricardite maligne
  • Atteinte bronchique
  • Adénopathies (médiastinales ou hilaires associées ou non à des images pulmonaires)

La réalisation de biopsies / recherche d’un K primitif dépend de la situation

DEMARCHE DIAGNOSTIQUE

Cancer primitif inconnu

ENQUETE ÉTIOLOGIQUE

Examen clinique :

  • Examen mammaire pour les femmes (bilatéral et comparatif) / Palpation OGE si homme
  • Palpation thyroïde
  • Examen cutané exhaustif : recherche de mélanome

Réalisation d’explorations adaptées à un cancer accessible à un traitement spécifique (gonades, thyroïde, sein, endomètre, prostate…-

  • MAMMOGRAPHIE + ECHOGRAPHIE bilatérale si femme / PSA + TR si homme
  • FODG / COLO si point d’appel
  • SCINTIGRAPHIE AU 18-FDG

DIAGNOSTIC HISTOLOGIQUE

  • ENDOSCOPIE AVEC BIOPSIES BRONCHIQUES

1ère intention : FIBROSCOPIE

Si pas de diagnostic possible à la fibroscopie : PONCTION TRANSPARIETALE SOUS TDM +++ / abord chirurgical par VIDEOTHORACOSCOPIE

RECHERCHE ETIOLOGIQUE ORIENTEE PAR L’HISTOLOGIE

Si l’histologie de la lésion pulmonaire est obtenue avant la découverte du K primitif › recherche sera orientée par les données de l’histologie aidée des immunomarquages

CANCER EPIDERMOÏDESphère ORL / col utérin / canal anal / œsophage
ADENOCARCINOMEEn fonction des données de l’immunohistochimie PSA › K de la prostate Thyroglobuline › carcinome thyroïdien Récepteurs hormonaux › K du sein TTF1- / CK7- / CK20+ › K digestif TTF1+ / CK7+ / CK20- › K bronchique primitif Si pas d’orientation étiologique ; faire : TDM – TAP CHEZ LA FEMME CHEZ L’HOMME

PRESENTER LE DOSSIER EN RCP +++++++++

Cancer extra-thoracique connu

En cas d’aspect typique radiographique (lâcher de ballons, lymphangite carcinomateuse) › peut suffire au diagnostic probable de K secondaire

Preuve biopsique pourra être exigée en RCP si une modification thérapeutique résulte de cette confirmation diagnostique

Cancer ancien et guéri

Si ATTEINTE PULMONAIRE ISOLEE › enquête diagnostique complète (jusqu’aux prélèvements histologiques)

Certaines métastases peuvent survenir 10 ans après le traitement initial du K primitif

Possibilité du TRT chirurgical ou radiofréquence dépend du nombre / localisation / uni-bilatéralité des métastases et du temps de rémission

Connaissance histologique est un déterminant important de la PEC

TRAITEMENT

TRAITEMENT MEDICAL

Indications : Si K primitif non contrôlé ou autres métastases ou bilan d’opérabilité négatif

Modalités : CHIMIOTHERAPIE selon K primitif + TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE ET PALLIATIF

TRAITEMENT CHIRURGICAL

Seulement si pas de CI à la chirurgie : état général / pronostic déjà trop sombre…

CHIRURGIE OU RADIOFREQUENCE

NPO Le traitement du K primitif