- Hépato-Gastro-Entérologie
- UE 9
- Item 300
Important
Tumeurs de l'estomac
Définitions
3 sièges
- Tumeurs du cardia (moins de 2cm de la jonction oeso-gastrique)
- Tumeurs du corps (fundus)
- Tumeurs de l’antre (distal)
Types histologiques
- Tumeur épithéliale maligne = adénocarcinome
- Tumeur épithéliale bénigne : adénome, polype
- Tumeur endocrine
- Lymphome malin non hodgkinien
- Tumeurs sous-muqueuses, dont les tumeurs stromales ou GIST.
Ce chapitre traite principalement de l’adénocarcinome, qui est le plus fréquent.
épidémiologie de l’ADK gastrique
- 2ème cause de mortalité par cancer dans le monde
- En diminution depuis 50 ans mais reste fréquent
- Zones à haut risque : Asie, Amérique du Sud et Amérique centrale
- Zones à bas risque : Europe de l’Ouest et Amérique du Nord.
- Age moyen de survenue : 70 ans, prédominance masculine
- Classification de Lauren : 2 types d’ADK :
- De nos jours, augmentation de l’incidence des formes diffuses et diminution de l’incidence des formes intestinales.
- Type intestinal glandulaire
- Type diffus à prédominance de cellules muco-sécrétantes (dites en bague à chaton) incluant les linites
Facteurs de risque
Helicobacter pylori
BGN transmis généralement dans l’enfance
La gastrite peut être responsable d’atrophie puis métaplasie puis dysplasie puis cancer.
Facteurs génétiques
Adénocarcinomes gastriques diffus héréditaires
1à 3 % de formes héréditaires
Dans 30% des cas de formes héréditaires : mutation du gène CDH1
Penser à la consultation d’oncogénétique
Si la mutation est retrouvée, discuter d’une gastrectomie prophylactique
Les femmes atteintes ont aussi un risque de cancer du sein
Syndromes familiaux
Apparentés au premier degré d’un patient ayant un cancer de l’estomac
Syndrome de Lynch ou HNPCC
Polypose adénomateuse familiale
Dans ces 3 situations, rechercher helicobacter pylori et traiter l’infection si elle est présente
Facteurs environnementaux
Tabac
Consommation élevée de sel
Bas niveau socio-économique
Peu de fruits et légumes
Surcharge pondérale pour les ADK de la jonction
Lésions précancéreuses
Gastrite chronique
Maladie de biermer
Gastrectomie partielle
Ulcère gastrique
Maladie de ménétrier
Polypes gastriques adénomateux
Diagnostic
Circonstances de découverte
Signes d’appel peu spécifiques et tardifs.
- Syndrome ulcéreux, dyspepsie, syndrome obstructif
- AEG, anorexie
- Complication : hémorragie, péritonite
- Métastase révélatrice : hépatique, Troisier, ovarienne (=tumeur de Krunkenberg), carcinose péritonéale
- Syndrome paranéoplasique : phlébite, acanthosis nigricans
Clinique
Rechercher :
- Masse épigastrique
- Hépatomégalie métastatique
- Ganglion de troisier
- Ascite
- Signes d’hémorragie digestive
- Signe de carcinose péritonéale
Diagnostic positif
Référence : EOGD avec biopsies multiples (5à8)
Tout ulcère doit être biopsié
Diagnostic différentiel
- Ulcère gastrique
- Tumeurs non adénocarcinomateuses
Bilan d’extension
TDM thoraco-abdomino-pelvienne indispensable
En option :
- Echo endoscopie si suspicion de llinite et biopsies négatives
- Laparoscopie exploratrice
Il faut apprécier :
- L’état nutritionnel
- L’âge physiologique
Principes du traitement
Traitement à visée curative
Il repose sur une chirurgie :
- Gastrectomie des 4/5èmes
- Gastrectomie totale avec montage en Y
Un traitement néoadjuvant chez tous les malades de stade > à I
+/- traitement adjuvant
Traitement palliatif
Chirurgie/chimio/radiothérapie.
La pose d’une endoprothèse peut lever une occlusion
Pronostic et surveillance
Globalement, mauvais pronostic : survie à 5 ans tous stades confondus 15%
Après chirurgie :
- Si pas de ganglions envahis, survie à 5 ans 60%
- Si N1, survie à 5 ans 35%
- Si N2, survie à 5 ans 10%
Mise en place d’une surveillance pendant 5 ans :
- Examen clinique /6mois
- NFS/an
- Echo abdo /6 mois
- RT /an (ou TDM)
Si gastrectomie partielle, endoscopie 10 à 15 ans plus tard
Penser à la prise en charge spécifique :
- Si gastrectomie partielle : VitB12 en IM
- Si splénectomie : antibioprophylaxie par péni G et vaccinations contre pneumocoque, haemophilus infuenzae B, méningocoque, grippe.
Formes particulières
Adénocarcinome du cardia
Cancer de la jonction oeso-gastrique
Souvent révélé par une dysphagie
Adénocarcinome superficiel
Ne dépasse pas la sous-muqueuse
Forme pseudo-ulcéreuse à l’endoscopie
Linite gastrique
C’est un adénocarcinome peu différencié avec cellules en bague à chaton. Touche des sujets plus jeunes.
AEG avec amaigrissement, parfois signes d’occlusion haute
- Endoscopie caractéristique : gros plis rigides.
- Biopsies souvent négatives car respect de la muqueuse
- TDM ou TOGD : aspect rétréci et figé de l’estomac
- Echo-endoscopie : épaississement de la paroi prédominant au niveau de la sous-muqueuse
- Extension surtout lymphatique et péritonéale
Lymphomes gastriques primitifs
Les plus fréquents : lymphomes non hodkiniens non ganglionnaires
2 types :
- Lymphomes du MALT : associé à H.pylori, régression dans 70% des cas sous traitement antibiotique
- Lymphomes à grandes cellules : tumeur volumineuse et ulcérée, traitement par polychimiothérapie.
Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST)
Tumeurs mésenchymateuses caractérisées par l’expression du récepteur transmembranaire c-kit.
Souvent asymptomatiques et de découverte fortuite
Traitement par imatinib si non résécables, ou après résection si fort risque de rechute
Tumeurs endocrines
Souvent sur terrain de gastrite fundique auto-immune (Biermer)
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Définitions
3 sièges
- Tumeurs du cardia (moins de 2cm de la jonction oeso-gastrique)
- Tumeurs du corps (fundus)
- Tumeurs de l’antre (distal)
Types histologiques
- Tumeur épithéliale maligne = adénocarcinome
- Tumeur épithéliale bénigne : adénome, polype
- Tumeur endocrine
- Lymphome malin non hodgkinien
- Tumeurs sous-muqueuses, dont les tumeurs stromales ou GIST.
Ce chapitre traite principalement de l’adénocarcinome, qui est le plus fréquent.
épidémiologie de l’ADK gastrique
- 2ème cause de mortalité par cancer dans le monde
- En diminution depuis 50 ans mais reste fréquent
- Zones à haut risque : Asie, Amérique du Sud et Amérique centrale
- Zones à bas risque : Europe de l’Ouest et Amérique du Nord.
- Age moyen de survenue : 70 ans, prédominance masculine
- Classification de Lauren : 2 types d’ADK :
- De nos jours, augmentation de l’incidence des formes diffuses et diminution de l’incidence des formes intestinales.
- Type intestinal glandulaire
- Type diffus à prédominance de cellules muco-sécrétantes (dites en bague à chaton) incluant les linites
Facteurs de risque
Helicobacter pylori
BGN transmis généralement dans l’enfance
La gastrite peut être responsable d’atrophie puis métaplasie puis dysplasie puis cancer.
Facteurs génétiques
Adénocarcinomes gastriques diffus héréditaires
1à 3 % de formes héréditaires
Dans 30% des cas de formes héréditaires : mutation du gène CDH1
Penser à la consultation d’oncogénétique
Si la mutation est retrouvée, discuter d’une gastrectomie prophylactique
Les femmes atteintes ont aussi un risque de cancer du sein
Syndromes familiaux
Apparentés au premier degré d’un patient ayant un cancer de l’estomac
Syndrome de Lynch ou HNPCC
Polypose adénomateuse familiale
Dans ces 3 situations, rechercher helicobacter pylori et traiter l’infection si elle est présente
Facteurs environnementaux
Tabac
Consommation élevée de sel
Bas niveau socio-économique
Peu de fruits et légumes
Surcharge pondérale pour les ADK de la jonction
Lésions précancéreuses
Gastrite chronique
Maladie de biermer
Gastrectomie partielle
Ulcère gastrique
Maladie de ménétrier
Polypes gastriques adénomateux
Diagnostic
Circonstances de découverte
Signes d’appel peu spécifiques et tardifs.
- Syndrome ulcéreux, dyspepsie, syndrome obstructif
- AEG, anorexie
- Complication : hémorragie, péritonite
- Métastase révélatrice : hépatique, Troisier, ovarienne (=tumeur de Krunkenberg), carcinose péritonéale
- Syndrome paranéoplasique : phlébite, acanthosis nigricans
Clinique
Rechercher :
- Masse épigastrique
- Hépatomégalie métastatique
- Ganglion de troisier
- Ascite
- Signes d’hémorragie digestive
- Signe de carcinose péritonéale
Diagnostic positif
Référence : EOGD avec biopsies multiples (5à8)
Tout ulcère doit être biopsié
Diagnostic différentiel
- Ulcère gastrique
- Tumeurs non adénocarcinomateuses
Bilan d’extension
TDM thoraco-abdomino-pelvienne indispensable
En option :
- Echo endoscopie si suspicion de llinite et biopsies négatives
- Laparoscopie exploratrice
Il faut apprécier :
- L’état nutritionnel
- L’âge physiologique
Principes du traitement
Traitement à visée curative
Il repose sur une chirurgie :
- Gastrectomie des 4/5èmes
- Gastrectomie totale avec montage en Y
Un traitement néoadjuvant chez tous les malades de stade > à I
+/- traitement adjuvant
Traitement palliatif
Chirurgie/chimio/radiothérapie.
La pose d’une endoprothèse peut lever une occlusion
Pronostic et surveillance
Globalement, mauvais pronostic : survie à 5 ans tous stades confondus 15%
Après chirurgie :
- Si pas de ganglions envahis, survie à 5 ans 60%
- Si N1, survie à 5 ans 35%
- Si N2, survie à 5 ans 10%
Mise en place d’une surveillance pendant 5 ans :
- Examen clinique /6mois
- NFS/an
- Echo abdo /6 mois
- RT /an (ou TDM)
Si gastrectomie partielle, endoscopie 10 à 15 ans plus tard
Penser à la prise en charge spécifique :
- Si gastrectomie partielle : VitB12 en IM
- Si splénectomie : antibioprophylaxie par péni G et vaccinations contre pneumocoque, haemophilus infuenzae B, méningocoque, grippe.
Formes particulières
Adénocarcinome du cardia
Cancer de la jonction oeso-gastrique
Souvent révélé par une dysphagie
Adénocarcinome superficiel
Ne dépasse pas la sous-muqueuse
Forme pseudo-ulcéreuse à l’endoscopie
Linite gastrique
C’est un adénocarcinome peu différencié avec cellules en bague à chaton. Touche des sujets plus jeunes.
AEG avec amaigrissement, parfois signes d’occlusion haute
- Endoscopie caractéristique : gros plis rigides.
- Biopsies souvent négatives car respect de la muqueuse
- TDM ou TOGD : aspect rétréci et figé de l’estomac
- Echo-endoscopie : épaississement de la paroi prédominant au niveau de la sous-muqueuse
- Extension surtout lymphatique et péritonéale
Lymphomes gastriques primitifs
Les plus fréquents : lymphomes non hodkiniens non ganglionnaires
2 types :
- Lymphomes du MALT : associé à H.pylori, régression dans 70% des cas sous traitement antibiotique
- Lymphomes à grandes cellules : tumeur volumineuse et ulcérée, traitement par polychimiothérapie.
Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST)
Tumeurs mésenchymateuses caractérisées par l’expression du récepteur transmembranaire c-kit.
Souvent asymptomatiques et de découverte fortuite
Traitement par imatinib si non résécables, ou après résection si fort risque de rechute
Tumeurs endocrines
Souvent sur terrain de gastrite fundique auto-immune (Biermer)