- Gynéco-obstétrique
- UE 2
- Item 42
Important
Tumefaction pelvienne chez la femme
- 2 tuméfactions pelviennes les plus fréquentes chez la femme : fibrome utérin et kyste de l’ovaire
- Tuméfaction pelvienne chez la femme ménopausée : doit faire éliminer un cancer de l’ovaire ++
- Eliminer systématiquement une grossesse ++
FIBROMES UTERINS = MYOMES
GéNéRALITéS
DéFINITION
- TUMEURS BÉNIGNES :
- UTÉRUS POLYMYOMATEUX : fibromes multiples déformant l’utérus (70% cas)
- MACROSCOPIQUEMENT : masse dure, plus ou moins arrondie, de volume variable
- PATHOLOGIE FRÉQUENTE : 20-30% femmes > 35 ans
- Bien limitées, encapsulées, vascularisées et développées à partir du muscle utérin
- Constituées de muscle utérin lisse et de tissu fibreux (léiomyomes sur le plan histologique)
PHYSIOPATHOLOGIE
- FACTEUR HORMONAL = FAVORISÉS PAR L’HYPEROESTROGÉNIE :
- FACTEUR ETHNIQUE : particulièrement fréquent chez les femmes originaires d’Afrique
- FACTEUR HÉRÉDITAIRE : fréquent dans certaines familles
- Pas de fibromes avant la puberté
- Augmentation du volume : grossesse, péri-ménopause (hyperoestrogénie relative), traitement oestrogénique
- Régression après la ménopause
Hyperplasie endométriale souvent associée responsable de troubles hémorragiques : c’est souvent l’hyperplasie qui saigne et augmente le flux menstruel (et non le fibrome en lui-même !)
›Fibrome à l’origine d’un saignement s’il est endocavitaire : métrorragies mécaniques par abrasion de l’endomètre
LOCALISATION DES FIBROMES
- Interstitiel ou intra-mural
- Développement dans l’épaisseur du myomètre qu’il va déformer
- Aspect d’utérus bosselé
› Entraine plutôt des ménorragies par hyperplasie endométriale associée
- Fibrome sous-muqueux
- Fibrome sous-séreux
- FIBROME SE DÉVELOPPANT SOUS L’ENDOMÈTRE :
- FIBROME SOUS-MUQUEUX INTRACAVITAIRE :
- Saillie dans la cavité utérine avec base d’implantation très large
- Entraine à la fois des ménorragies par hyperplasie et des métrorragies mécaniques
- Siège à l’intérieur de la cavité utérine : fibrome pédiculé (donc développement vers le col utérin où il peut s’aboucher)
- Entraine plutôt des métrorragies d’origine mécanique
- Développement à l’extérieur de l’utérus, sous la séreuse : sessile (base d’implantation large) ou pédiculé
- Pas de métrorragies : souvent ASPQ avec développement à bas bruit
- Torsion possible autour du pédicule (axe vasculaire) en cas de fibrome pédiculé
Différents types de myome : d’après la classification FIGO (d’après Munro, 011).
myome sous-muqueux | 0 | Pédiculé intracavitaire |
1 | > 50% intracavitaire | |
2 | < 50% intracavitaire | |
interstitiel | 3 | Contact avec l’endomètre |
4 | Intramural | |
Sous-séreux | 5 | > 50% intramural |
6 | < 50% intramural | |
7 | Pédiculé sous-séreux | |
sous-muqueux et sous-séreux | 2 - 5 | < 50% sous-muqueux et sous-séreux |
autres | 8 | Cervicaux ectopiques |
A savoir :
- Ménorragies = Origine fonctionnelle : par desquamation de l’endomètre hyperplasique (csq d’hyperoestrogénie relative par insuffisance lutéale chez femme en périménopause)
- Métrorragies = Origine mécanique : par érosions vasculaires traumatiques causées souvent par les fibromes sous-muqueux, endocavitaires.
DIAGNOSTIC
CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
- LE PLUS SOUVENT ASPQ : découverte fortuite lors d’examens systématiques
- Parfois :
- Ménorragies (règles abondantes et/ou prolongées) : trouble menstruel le plus fréquent par desquamation
- Métrorragies plus rare : souvent ménométrorragies
- Troubles urinaires si compression vésicale (fibrome antérieur) : pollakiurie, incontinence d’effort
- Sensation de pesanteur pelvienne
- Augmentation progressive et indolore de l’abdomen
- Complication révélatrice
EXAMEN CLINIQUE
- TV ASSOCIÉ À LA PALPATION ABDOMINALE : tumeur régulière, consistance ferme, non élastique, indolore, lisse ou bosselée et de volume variable
- TUMEUR SOLIDAIRE DE L’UTÉRUS : mouvements qui lui sont imprimés sont transmis au col et inversement
- EXAMEN DES SEINS ET DU COL
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- ECHOGRAPHIE PELVIENNE (ABDOMINALE ET ENDO-VAGINALE) :
- HYSTÉROSCOPIE DIAGNOSTIQUE :
- +/- IRM :
- Tumeur légèrement hypoéchogène, déformation de l’utérus et ↑ de taille, déviation de la ligne de vacuité
- Précise le nombre, siège et taille des fibromes
- Recherche d’une hypertrophie endométriale et étude des annexes
- Indication : en cas de troubles hémorragiques
- Visualisation des fibromes endocavitaires et sous-muqueux
- Curetage biopsique de l’endomètre
- Précision taille et nombre de fibrome en préopératoire
- Avant une embolisation sélective des artères utérines
- En cas de suspicion de sarcome utérin
COMPLICATIONS DES MYOMES
Complications hémorragiques
- HÉMORRAGIES GÉNITALES : surtout pour les fibromes sous-muqueux
- ANÉMIE : par carence martiale souvent associée
- HÉMORRAGIE INTRA-PÉRITONÉALe (exceptionnelle) : par rupture d’une grosse veine superficielle
Complications mécaniques
- COMPRESSIONS LENTES :
- TORSION D’UN FIBROME SOUS-SÉREUX PÉDICULÉ :
- Uretère = Dilatation CPC chronique : rare, chronique, indolore
- Vessie par un fibrome antérieur : dysurie, pollakiurie
- Rectum : constipation, pesanteur anale
- Rare par rapport au principal DD qui est la torsion d’annexe compliquant un kyste de l’ovaire
- Tableau aigu : douleur abdominale brutale avec défense +/- vomissements et malaise
Nécrobiose aseptique
Accident fréquent favorisé par la grossesse › Tableau « d’infarctus aigu du fibrome » : mauvaise vascularisation du fibrome aboutissant à son ischémie
- CLINIQUE = TRIADE :
- ECHOGRAPHIE : Image «en cocarde » avec zone centrale de nécrose, entourée d’œdème
- TRAITEMENT MÉDICAL :
- Douleur intense ischémique
- Syndrome toxi-infectieux avec fièvre 38-39°, pâleur
- Fibrome augmenté de volume, ramolli, très douloureux
- Hospitalisation, repos au lit, vessie de glace sur le ventre, antalgiques
- AINS : CTC si grossesse
- +/- Antibiothérapie pour certains (AMOXICILLINE) : risque de nécrobiose septique
Infections
Très rares. Surtout en cas de fibrome intra-cavitaire accouché par le col (ischémie et infection)
Dégénérescence maligne
Dégénérescence en sarcome : très discutée
› Savoir évoquer un sarcome devant un « fibrome » augmentant de volume de façon très rapide : surtout si survenue de cette augmentation après la ménopause ++
Infertilité
- Certains fibromes découverts à l’occasion d’un bilan d’infertilité
- Diagnostic d’élimination après réalisation du bilan
Grossesse
- Aucune complication gravidique dans la majorité des cas
- Risque de nécrobiose aseptique augmenté
› Toute geste chirurgical (myomectomie) est contre-indiqué au cours de la grossesse ou au cours d’une césarienne (hémorragique +) : involution du fibrome après l’accouchement
TRAITEMENT
ABSTENTION THERAPEUTIQUE
- Aucune indication à traiter un fibrome asymptomatique
- Pas de surveillance échographique nécessaire
TRAITEMENT MEDICAL
Progestatifs
Pilule ou DIU hormonal
- BUT : action atrophiante pour réduire l’hyperplasie de l’endomètre responsable des ménorragies
- INDICATIONS : troubles hémorragiques associés aux fibromes par hyperplasie
› Ne permettent pas de réduire le volume des fibromes ++
- TRAITEMENT D’UN FIBROME SOUS-MUQUEUX ESSENTIELLEMENT CHIRURGICAL AUJOURD’HUI : progestatifs rarements utilisés (par manque d’action sur leur volume)
Agonistes de la LH-RH
- BUT : castration médicale (chimique réversible) permettant une ↓ volume du fibrome et saignements
- PRESCRIT EN PRÉOPÉRATOIRE POUR 2-3 MOIS POUR :
- Correction d’une anémie sévère avant une hystérectomie : par diminution des saignements
- Faciliter ou modifier la technique opératoire : par diminution de la taille du fibrome
Ulipristal d’acétate
- MODULATEUR SÉLECTIF DES RÉCEPTEURS À LA PROGESTÉRONE : effet antagoniste partiel de la progestérone responsable d’une diminution de la taille des fibromes
- PRESCRIT EN PRÉOPÉRATOIRE POUR 2-3 MOIS
TRAITEMENT CHIRURGICAL
Indications :
- Fibrome sous-muqueux (pédiculé ou non) symptomatique
- Avant prise en charge en PMA
- Ménorragies fonctionnelles résistantes au traitement médical
- Myomes compressifs
- Traitement conservateur
› Si désir de la patiente de conserver sa fertilité :
- Myomectomie
- Hystéroscopie opératoire
- Traitement radical
= Hystérectomie totale avec :
- Inter-annexielle si patiente non ménopausée
- Avec annexectomie bilatérale > 50 ans
MYOLYSE = EMBOLISATION DES ARTERES UTERINES
- OBSTRUCTION DE LA VASCULARISATION DU FIBROME : par injection de particules dans les artères utérines
› Entraine la nécrose du fibrome et diminution des symptômes
- ALTERNATIVE VALIDÉE AU TRAITEMENT CHIRURGICAL
- MYOLYOSE PAR THERMOCOAGULATION (US, HIFU, RF, cryothérapie) : avenir du traitement ++
- Indications :
- Non indiquée en cas de myome sous-muqueux : préférence pour l’hystéroscopie
- Visée thérapeutique isolé : myomes interstitiels ou sous-séreux
- En peropératoire avant une chirurgie : ↓ saignement
Patient symptomatique désir de conservation utérine
Fibrome intramural et sous-séreux. Type 3 à 7
- < 10 cm
- > 10 cm
- Embolisation myolyse myomeclomie coelioscopique
- Traitement médical
- Succès
Embolisation myolyse myomeclomie coelioscopique
- Échec
Myomectomie laparo
Fibrome sous-muqueux. Type 0, 1, 2
- > 4 cm
- Traitement médical
- Succès
Embolisation myolyse myomeclomie coelioscopique
- Échec
Myomectomie laparo
- < 4 cm
- Hystéroscopie opératoire
Patiente symptomatique. Sans désir de conservation utérine.
Fibrome sous-séreux et interstitiel. Type 3 à 7
- Embolisation myolyse < 10 cm
- > 10 cm Traitement médical
- Hysterectomie voie basse
Fibrome sous-muqueux. Type 0, 1, 2
- > 4 cm
- Hysteroscopie opératoire
- Hysterectomie voie basse
A noter :
CI aux DIU : seuls les fibromes sous-muqueux et l’utérus polymyomateux
Pas de contre-indication à la contraception orale ou au THM
TUMEURS DE L’OVAIRE
DIAGNOSTIC
EXAMEN CLINIQUE
- CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE :
- EXAMEN PHYSIQUE = EXAMEN GÉNÉRAL ET GYNÉCOLOGIQUE :
- Fortuite et suivi de grossesse
- Troubles gynécologiques : douleur pelvienne, masse, troubles du cycle
- Troubles digestifs : augmentation du volume abdominal, ascite (* tumeur maligne)
- Complication révélatrice
- Palpation d’une masse classiquement séparée de l’utérus par un sillon
- Examen bilatéral et comparatif des seins
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- ECHOGRAPHIE PELVIENNE (ABDOMINALE PUIS INTRA-VAGINALE) :
- +/- DOSAGE DU CA 125 (MARQUEUR SPÉ DU K OVAIRE) : si tumeur de nature indéterminée ou chez femme ménopausée
- +/- IRM : exploration des tumeurs indéterminées ou > 7 cm
- En 1e int : description masse visualisée (caractéristiques, rapports, vascularisation) +/- épanchement intra-abdo
- Suffisante pour caractériser un kyste ovarien uniloculaire liquidien pur < 7 cm
Kyste bénin | Tumeur maligne | |
Taille | < 7 cm | ≥ 7 cm |
Parois | Fines | Epaisses |
Contours | Réguliers | Irréguliers |
Contenu | Homogène | Hétérogène |
Végétations | Non | Endo et exo-kystiques |
Cloisons | Non | Cloisons intra-kystiques |
Doppler | Négatif | Néovascularisation anarchique |
Signes | Aucun | Ascite, carcinose, métastases… |
éTIOLOGIES
KYSTE FONCTIONNEL
- FOLLICULE OU CJ SUBISSANT UNE TRANSFORMATION KYSTIQUE ET DÉFINIE PAR UN DIAMÈTRE > 3 CM :
- ÉPIDÉMIOLOGIE : tumeur ovarienne la plus fréquente chez la femme en activité génitale, toujours bénin ++
- ÉVOLUTION : ASPQ avec régression spontanée en quelques semaines
- CONTRÔLE ÉCHOGRAPHIQUE À 3 MOIS DEVANT KYSTE D’ASPECT FONCTIONNEL :
- Kyste folliculaire : 1e partie de cycle
- Kyste lutéal : 2e partie de cycle
- Disparition spontanée : abstention thérapeutique, pas de surveillance
- Si le kyste persiste : kyste organique à évoquer ++
KYSTE ORGANIQUE
- DÉVELOPPEMENT INDÉPENDANT DU FONCTIONNEMENT OVARIEN : aucun lien avec le cycle menstruel et persiste au fur et à mesure des cycles
- PEUVENT ÊTRE BÉNINS OU MALINS : indication à la coelioscopie diagnostique et IRM à la recherche d’un cancer
COMPLICATIONS D’UNE TUMEUR OVARIENNE
Torsion d’annexe
- Torsion ovaire autour de son pédicule nourricier vasculaire par le poids du kyste (kystes dermoïdes +)
- CLINIQUE = TABLEAU BRUYANT, D’APPARITION BRUTALE SANS FIÈVRE (+) :
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES :
- TRAITEMENT = CHIRURGIE EN U CAR RISQUE DE NÉCROSE DE L’OVAIRE > 6H :
- Douleur pelvienne violente et intense, résistante aux antalgiques
- Palpation abdominale douloureuse, défense en regard de la torsion
- Touchers pelviens douloureux +/- palpation masse latéro-utérine
- ßHCG négatifs : élimination d’une GEU (principal DD ++)
- Echographie pelvienne :
- Doppler : arrêt de la vascularisation possible
- Douleur au passage de la sonde
- Ovaire oedématié avec kyste ovarien volumineux
- Traitement conservateur : détorsion de l’annexe si aspect macroscopique bon + kystectomie
- Traitement radical par annexectomie si nécrose ovarienne
Hémorragie intra-kystique
- KYSTES FONCTIONNELS TRÈS SOUVENT
- CLINIQUE :
- EC = ECHOGRAPHIE PELVIENNE : kyste à contenu hétérogène +/- épanchement péritonéal associé
- TRAITEMENT : symptomatique (antalgiques + repos)
- COMPLICATION À CRAINDRE = RUPTURE HÉMORRAGIQUE : surveillance systématique Hb
- Douleur pelvienne latéralisée : installation brutale
- Douleur provoquée latéro-utérine
- TV : palpation d’une masse latéro-utérine douloureuse
Rupture de kyste
- COMPLICATION FRÉQUENTE DE L’HÉMORRAGIE ET/OU LA TORSION : tableau proche de l’hémorragie
- CLINIQUE : douleur pelvienne brutale, de résolution spontanée en quelques jours
- EC = ECHOGRAPHIE :
- TRAITEMENT :
- Epanchement péritonéal peu abondant (si rupture simple) ou plus (si hémopéritoine associé)
- Ovaires souvent normaux
- Symptomatique (antalgiques et repos) avec surveillance constantes et Hb
- Si rupture hémorragique (spontanée ou déclenchée par rapport) : chirurgie si mauvaise tolérance hémodynamique ou persistance de l’hémorragie (transitoire dans la majorité des cas)
*Diagnostic de rupture hémorragique de kyste retenu qu’après élimination d’une GEU rompue ++
Compression extrinsèque
- VESSIE : pollakiurie
- URETÈRE : obstruction rénale avec urétérohydronéphrose chronique
- RECTUM : troubles du transit, ténesme, épreintes
TRAITEMENT D’UN KYSTE OVARIEN
› Evolution spontanée imprévisible : pas de régression des kystes organiques (≠ kystes fonctionnels)
ABSTENTION THERAPEUTIQUE
- KYSTES UNILOCULAIRES LIQUIDES < 7 CM ASYMPTOMATIQUES
- SURVEILLANCE PAR IMAGERIE : pour éliminer un kyste fonctionnel à 1-3 mois puis 1 an
TRAITEMENT MEDICAL
- NE PLUS UTILISER LES PROGESTATIFS OU OESTROPROGESTATIFS (sauf si effet contraceptif recherché)
- DIU AU LÉVONORGESTREL, IMPLANTS MICROPROGESTATIFS : peuvent être pourvoyeurs des kystes fonctionnels
- PEUVENT ÊTRE INDUITS PAR LE TAMOXIFÈNE (agent anti-hormonal utilisé dans les cancers du sein) : traitement possible paragonistes GnRH › Ménopause artificielle avec diminution du retentissement du tamoxifène sur l’ovaire
- PAS D’INDICATION À LA PONCTION DU KYSTE SOUS ÉCHOGRAPHIE
TRAITEMENT CHIRURGICAL
- INDICATIONS :
- CONSERVATEUR (préservation fertilité) :
- Après échec médical :
- ET kyste :
- Symptomatique ou compliqué
- > 5 cm ou complexe ou suspect de malignité
- Kystectomie : voie abdominale, laparotomie ou coelioscopie
- 1e intention pour les kystes supposés bénins ou tumeurs borderline chez femme avec désir de grossesse
- RADICAL :
- Ovariectomie simple avec conservation de la trompe : préservation du potentiel de fertilité
- +/- Annexectomie (trompe et ovaire) : en cas de suspicion de tumeur borderline ou maligne
DESTRUCTION
Destruction du kyste : ponction simple (endométriomes) ou avec injection d’alcool (endométriose interne)
Patiente symptomatique kyste de l’ovaire échographie doppler
Masse complexe ou composante solide
- IRM
- Laparotomie Extemporané
- Coelioscopie kystectomie
Kystemultioculaire Liquide ou dermoïde
- Coelioscopie kystectomie
- > 7 cm
- IRM
- Laparotomie Extemporané
- Coelioscopie kystectomie
Kyste uniloculaire liquide
- > 7 cm
- < 7 cm
- Coelioscopie kystectomie
- Surveillance à trois mois
ORIENTATION DEVANT UNE TUMEFACTION PELVIENNE
éTIOLOGIES
étiologies utérines
- FIBROMES UTÉRINS
- CANCER DE L’ENDOMÈTRE (très rare) :
- ADÉNOMYOSE : rare (car l’utérus ne dépasse pas le double de sa taille : rarement palpable)
- GROSSESSE
- ENDOMÉTRIOSE : accompagnant un endométriome
- Tumeur endocavitaire avec :
- Sténose col + rétention intra-utérine (palpation d’une masse par hématométrie voire pyométrie)
étiologies ovariennes
- CANCER DE L’OVAIRE : toute tuméfaction pelvienne chez la femme ménopausée JPDC ( › CA 125)
- KYSTE OVARIEN : fonctionnel ou organique
- TORSION DE KYSTE
- HÉMORRAGIE INTRA-KYSTIQUE
- RUPTURE DE KYSTE
- ABCÈS OVARIEN : secondaire à un tableau de pelvipéritonite d’origine génitale ou iatrogène (ponction en PMA…)
- Clinique : hyperthermie, hyperleucocytose, contractures pelviennes
- Traitement chirurgical : toilette péritonéale + drainage de l’abcès
Autres étiologies :
- TUBAIRES :
- PÉRITONÉALES : endométriose du cul-de-sac de Douglas (induration ou nodule > masse)
- DIGESTIVES :
- Hyrosalpinx, pyosalpinx dans le cadre d’une salpingite aigue
- Bloc adhérentiel post-infectieux
- Kyste vestigial ou du mésosalpinx
- CCR ou cancer du rectum
- Sigmoidite
- Hernier inguinale ou crurale
ORIENTATION DIAGNOSTIQUE
EXAMEN CLINIQUE
INTERROGATOIRE
- TERRAIN : âge et activité génitale, ATCD médicaux, chirurgicaux, gynéco-obst, familiaux, dernier FCV
- PRISES : contraception, THS, AVK-aspirine, toxiques (tabac)
- ANAMNÈSE : ancienneté, mode de découverte, évolution, DDR, régularité des cycles
- SIGNES FONCTIONNELS :
- Caractériser la tuméfaction : localisation, sensibilité, mobilité de la masse, évolutivité, ancienneté
- Signes associés :
- Douleurs pelviennes, dyspareunie, dysménorrhée, méno-métrorragies, aménorrhée, leucorrhée
- Fièvre, AEG, signes urinaires et digestifs
EXAMEN PHYSIQUE
- PRISE DES CONSTANTES : température, PA-FC, FR-SpO2, diurèse
- EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE : palpation abdominale, inspection vulvaire, spéculum
› Différenciation entre une masse utérine (solidaire des mouvements de l’utérus, à l’exception du fibrome sous-muqueux pédiculé) d’une masse annexielle ++
- EXAMEN ABDOMINAL : palpation de la masse, recherche ascite et HSMG
*Orientation vers un cancer de l’ovaire par « tuméfaction irrégulière + ascite + hépatomégalie »
- TR (si rectorragie ou tumeur fixée dans le cul-de-sac) : tumeur rectale à rechercher
- AUTRES : recherche ADP (aires ganglionnaires), syndrome anémique..
- UTÉRUS AUGMENTÉ DE VOLUME
- MASSE LATÉRO-UTÉRINE
- MASSE DU CUL-DE-SAC DE DOUGLAS
- Correspond souvent à un fibrome intersitiel ou sous-séreux
- Utérus gravidique : utérus augmenté de volume et mou, contexte de retard de règles
- Globe vésical : à ne pas confondre ++
- Dépendante de l’utérus (en continuité : précision taille approximative et contours) :
- Indépendante de l’utérus :
- Souvent : fibrome sous-séreux (contours réguliers)
- Autre : K de l’ovaire, endométriose, bloc adhérentiel infectieux (masse irrégulière)
- Masse régulière et mobile : kyste de l’ovaire ou fibrome pédiculé
- Masse irrégulière et fixée : cancer de l’ovaire, endométriose ou infection
- Fixée, contours mal limités : cancer de l’ovaire, endométriose voire cancer digestif
- Masse régulière, plus ou moins mobile : lésion bénigne prolabée dans le cul-de-sac
› Ne pas confondre avec fécalome, caecum dilaté, rectosigmoïde plein ++
- Irritation péritonéale en faveur d’un processus infectieux
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
SYSTEMATIQUES EN 1ERE INTENTION
- ßHCG plasmatiques quantitatifs : recherche une grossesse, élimine une GEU ++
- Echographie pelvienne abdominale et endovaginale : prise en charge selon résultats
Tumeurs utérines
- SOLIDES
- HÉTÉROGÈNE, MIXTES, MULTILOCULAIRES SOLIDES
- Fibrome utérin (le plus fréquent) : taille, nombre, localisation par rapport à l’utérus (cartographie, classification FIGO)
- Polypes
- Masses cancéreuses
- Nécrobiose : dégénerescence du myome après nécrose
- Sarcome utérin
- Adénomyome (endométriose localisée)
Tumeurs ovariennes
- SOLIDE
*Tumeur solide de l’ovaire : Suspecte › Justifie une IRM ++
- Fibromes ovariens et fibrothécomes
- Tumeurs malignes : métastases +
- Tumeurs séreuses
- HÉTÉROGÈNE, MIXTES, MULTILOCULAIRES SOLIDES
*Tumeurs mi-solide mi-liquide : Suspectes › Justifie une IRM ++
- Kyste dermoïde de l’ovaire : zone interne hyperéchogène arrondie
- Blocs adhérentiels de dystrophie ovarienne : ATCD d’infection génitale +
- Tumeurs borderline
- LIQUIDIENNES
- Critères de bénignité : surveillance à 3 mois
- Sinon (ou non régression à 3 mois) :
- CA 125 si femme ménopausée
- IRM et coelioscopie diagnostique
SELON CONTEXTE CLINIQUE
- FIÈVRE, LEUCORRHÉES ET DOULEUR À LA MOBILISATION UTÉRINE : NFS-CRP + hémocultures + PV + ECBU + bilan IST
- HÉMORRAGIE GÉNITALE : retentissement NFS-P, hémostase (TP-TCA), FCU, hystéroscopie (HSC) diagnostique
- FIBROMES
- KYSTES DE L’OVAIRE
- Les fibromes sont très fréquents.
- Ils ne sont pas toujours symptomatiques.
- Le principal examen d’orientation diagnostique est l’échographie.
- La principale variété de fibrome à l’origine de saignements est le fibrome sous-muqueux.
- En l’absence de symptomatologie, aucun traitement n’est nécessaire quelle soit la taille du fibrome.
- Le traitement est essentiellement chirurgical.
- L’embolisation artérielle du fibrome doit constituer une alternative thérapeutique dans certaines formes.
- Les complications (en dehors des hémorragies) sont rares.
- C’est un des motifs les plus fréquents de consultation gynécologique.
- La principale étiologie est le kyste fonctionnel.
- La crainte du cancer de l’ovaire est liée à son mauvais pronostic mais il représente 5% des kystes organiques avant la ménopause et 15% en post-ménopause.
- Dans la majorité des cas, leur découverte est fortuite.
- L’examen clinique est souvent peu contributif.
- Le principal examen d’orientation diagnostique est l’échograhpie pelveinne avec Doppler.
- Elle sera réalisée par voie abdominale et surtout par voie endovaginale.
- Chez la femme jeune, la principale étiologie est le kyste fonctionnel; il faudra contrôler l’échographie au bout de quelques mois avant de suspecter le diagnostic de kyste organique.
- En cas de persistance du kyste ou d’aspect suspect, ou de masse de plus de 7 cm il faudra réaliser une IRM puis proposer une analyse anatomo-pathologique.
- Dans les kystes non suspects de malignité, la coelioscopie permet le plus souvent de compléter l’exploration et de réaliser l’exérèse du kyste.
- La principale complication à redouter est la torsion d’annexe, plus fréquente en cas de kyste de l’ovaire.
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