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Troubles de la réfraction

Bases optiques

RÉFRACTION : déviation d’un faisceau lumineux lorsqu’il rencontre une surface séparant 2 milieux transparents.

L’œil est composé de plusieurs surfaces de réfraction : LA CORNÉE ET LE CRISTALLIN.

Œil emmétrope

Œil optiquement normal. L’œil emmétrope est un système optique convergent d’une puissance d’environ 60 dioptries, environ 42 dioptries pour le cristallin et 20 pour la cornée. L’image d’un objet à l’infini se forme sur la rétine, donnant une image nette.

Punctum remotum

Point le plus éloigné que peut voir l’œil de façon nette. Ce point se situe à l’infini (définition optique de l’infini = faisceaux lumineux parallèle entre eux) pour un œil emmétrope.

Punctum proximun

Point le plus rapproché que peut voir l’œil de façon nette. Il se situe à environ 7 cm pour un œil sans anomalie de la réfraction et sans trouble de l’accomodation

Œil amétrope

Œil avec une anomalie de la réfraction. L’image d’un objet situé à l’infini ne se forme pas sur la rétine, donnant une image floue.

Acuité visuelle

Pouvoir séparateur de l’œil = capacité de l’œil à voir comme distinct

à ne pas confondre 2 points proches. L’acuité visuelle ne correspond donc pas au minimum visible !

L’acuité visuelle exprimée en dixième correspond à l’inverse du pouvoir séparateur de l’œil = angle minimum de résolution exprimé en minute d’arc

L’AV de près est mesurée par l’échelle de Parinaud : un texte avec des lettres de tailles décroissantes est lue à une distance de 33 cm. L’acuité visuelle normale correspond à Parinaud 2.

L’AV de loin est mesurée grâce à l’échelle de Monoyer, les lettres sont placées à 5m du patient.

Réfractométrie

Pour mesurer la correction optique nécessaire à un patient on utilise :

  • UN RÉFRACTOMÈTRE AUTOMATIQUE : mesure la réfraction de manière très rapide et donne un résultat objectif composé de trois valeurs : la sphère pour les amétropies sphériques, le cylindre et l’axe pour l’astigmatisme, exprimées en dioptries
  • une MESURE DE L’AV du patient après interposition de différents verres correcteurs, cette méthode subjective permet d’adapter au mieux la correction au patient.

Chez l’enfant il est nécessaire d’instiller un collyre cycloplégique (cyclopentolate) avant d’étudier la réfraction, en effet le pouvoir d’accommodation important des enfants fausse la mesure de la réfraction.

Attention à ne pas confondre l’AV exprimée en dixième et la puissance nécessaire pour corriger l’anomalie de la réfraction d’un patient exprimée en dioptries :

EX : un patient myope à – 2 dioptries, aura sans ses lunettes une AV visuelle < 10/10, mais avec correction optique adaptée (= - 2 dioptries) son AV mesurée sera égale à 10/10 (en l’absence de maladie de l’œil).

Avant une prescription de lentilles de contact ou pour calculer la puissance de l’implant cristallinien pour une chirurgie de la cataracte il est nécessaire de mesurer la courbure de la cornée. On parle de KÉRATOMÉTRIE. Cette mesure est réalisée automatiquement par le même appareil utilisé pour la réfractométrie automatique.

Attention kératométrie : mesure de la courbure de la cornée ≠ PACHYMÉTRIE : mesure de l’épaisseur de la cornée (pouvant fausser la mesure de la PIO)

Anomalies de la réfraction

On distingue 2 amétropies sphériques : la myopie et l’hypermétropie et une amétropie cylindrique : l’astigmatisme.

Myopie

ÉPIDÉMIOLOGIE 

15 à 20% de la population occidentale, plus fréquente dans les pays asiatiques

PHYSIOPATHOLOGIE

Dans un œil myope, l’image d’un point situé à l’infini se forme en avant de la rétine, à l’origine d’une vision de loin floue. On peut dire que l’œil myope est trop long ou trop convergent.

Trois mécanismes peuvent expliquer une myopie :

  • MYOPIE D’INDICE : le pouvoir de convergence de l’œil est augmenté par augmentation de l’indice de réfraction du cristallin, notamment en cas de cataracte nucléaire
  • MYOPIE DE COURBURE : la cornée présente une courbure plus importante que la normale et donc un pouvoir de convergence trop important.
  • MYOPIE AXILE : la longueur antéropostérieur de l’œil est trop grande, notamment dans la myopie forte

Formes cliniques 

On distingue 2 types de myopies

  • la myopie faible : > - 6 dioptries, fréquente se stabilise après l’adolescence
  • la myopie forte ou myopie maladie : < - 6 dioptries ou longueur antéropostérieure de l’œil > ou = 26 mm. Le contexte familial est fréquent. Cette forme de myopie est à l’origine de plusieurs complications :
  • Décollement de rétine rhegmatogène : la rétine trop étirée présente des zones d’atrophie et peut se déchirer
  • GCAO
  • Cataracte
  • Hémorragie maculaire par néovaisseaux

De plus l’AV corrigée du myope fort est souvent <10/10 du fait de l’atteinte rétinienne.

Prise en charge :

  • VERRES OU LENTILLES DE CONTACT SPHÉRIQUES CONCAVES ( - x dioptries)
  • CHIRURGIE RÉFRACTIVE réalisable seulement pour les myopies faibles à moyennes : consiste à modifier la courbure de la cornée grâce à l’utilisation d’un laser 

Hypermétropie 

épidémiologie 

Fréquente chez l’enfant par immaturité du globe oculaire

Physiopathologie 

Dans un œil hypermétrope, l’image du punctum remotum se forme en arrière de la rétine. On peut dire que l’œil est trop court ou pas assez convergent. De plus, par manque de convergence le punctum proximum est plus éloigné que chez un sujet normal. Ainsi la vision est floue de loin et de près.

Les enfants compensent cette anomalie réfractive grâce à leur fort pouvoir d’accommodation, ce qui est à l’origine de fatigue oculaire ou asthénopie accommodative et se traduit par des céphalées.

Prise en charge

  • Verres ou lentilles de contact sphériques convexes ( + x dioptries)
  • Chirurgie réfractive

Astigmatisme 

Physiopathologie

Dans l’astigmatisme la cornée n’est pas sphérique mais torique avec des rayons de courbure différents.L’image d’un point ne forme pas un point mais 2 droites perpendiculaires.

La vision est donc floue de loin et de près.

Les patients présentent parfois une fatigue visuelle voir une diplopie monoculaire.

Prise en charge 

  • VERRES CYLINDRIQUES : toriques, concaves ou convexes
  • LENTILLES RIGIDES
  • CHIRURGIE RÉFRACTIVE

Accommodation

Physiologie 

L’accommodation nous permet de voir nets des objets proches, par augmentation du pouvoir de convergence de l’œil. C’est le cristallin, qui en modifiant sa forme, permet de jouer sur le pouvoir de convergence de l’œil. Celui-ci est raccordé au muscle ciliaire grâce à un ligament : la zonule.

L’amplitude d’accommodation est très importante chez l’enfant (environ 14 dioptries) mais diminue avec l’âge.

Troubles de l’accommodation

PRESBYTIE : perte de l’amplitude d’accommodation, physiologique avec l’âge par grossissement du cristallin et diminution de son élasticité

La presbytie est ressentie plus tôt chez les hypermétropes et plus tard chez les myopes.

Clinique 

  • BAV DE PRÈS : le patient doit éloigner le texte pour lire
  • SIGNES DE FATIGUE OCULAIRE :
  • Céphalées
  • Rougeur oculaire
  • Larmoiement

Prise en charge 

Correction par des verres convergents = sphériques convexes

La correction de la presbytie s’ajoute souvent à la correction d’une autre anomalie de la réfraction on parle « d’addition ». L’addition nécessaire varie avec l’âge : on ajoute + 1 dioptrie à 45 ans et + 3 dioptries à 60 ans.

Différents types de verre peuvent être utilisés :

  • VERRES MONOFOCAUX : portés seulement pour la vision de près
  • VERRES BIFOCAUX : à double foyer : séparation nette entre la vision de loin corrigée par la partie haute du verre et la vision de près corrigée par la partie basse du verre
  • VERRES PROGRESSIFS : la correction apportée par le verre varie de manière progressive entre la partie haute du verre et sa partie basse

La presbytie peut aussi être corrigée par des lentilles de contact.

Paralysies de l’accommodation

Clinique 

BAV de près avec vision de loin conservéeétiologies 

  • IATROGÈNE : atropiniques
  • PARALYSIE DU III
  • DIPHTÉRIE
  • ENCÉPHALITE
  • BOTULISME
  • INTOXICATION AU PLOMB

Spasmes de l’accommodation :

Clinique

  • VISION TROUBLE
  • SENSATION DE RAPETISSEMENT DES OBJETS
  • CÉPHALÉES

étiologies :

  • HYPERMÉTROPIE MAL CORRIGÉE
  • TRAUMATISME

Bases optiques

RÉFRACTION : déviation d’un faisceau lumineux lorsqu’il rencontre une surface séparant 2 milieux transparents.

L’œil est composé de plusieurs surfaces de réfraction : LA CORNÉE ET LE CRISTALLIN.

Œil emmétrope

Œil optiquement normal. L’œil emmétrope est un système optique convergent d’une puissance d’environ 60 dioptries, environ 42 dioptries pour le cristallin et 20 pour la cornée. L’image d’un objet à l’infini se forme sur la rétine, donnant une image nette.

Punctum remotum

Point le plus éloigné que peut voir l’œil de façon nette. Ce point se situe à l’infini (définition optique de l’infini = faisceaux lumineux parallèle entre eux) pour un œil emmétrope.

Punctum proximun

Point le plus rapproché que peut voir l’œil de façon nette. Il se situe à environ 7 cm pour un œil sans anomalie de la réfraction et sans trouble de l’accomodation

Œil amétrope

Œil avec une anomalie de la réfraction. L’image d’un objet situé à l’infini ne se forme pas sur la rétine, donnant une image floue.

Acuité visuelle

Pouvoir séparateur de l’œil = capacité de l’œil à voir comme distinct

à ne pas confondre 2 points proches. L’acuité visuelle ne correspond donc pas au minimum visible !

L’acuité visuelle exprimée en dixième correspond à l’inverse du pouvoir séparateur de l’œil = angle minimum de résolution exprimé en minute d’arc

L’AV de près est mesurée par l’échelle de Parinaud : un texte avec des lettres de tailles décroissantes est lue à une distance de 33 cm. L’acuité visuelle normale correspond à Parinaud 2.

L’AV de loin est mesurée grâce à l’échelle de Monoyer, les lettres sont placées à 5m du patient.

Réfractométrie

Pour mesurer la correction optique nécessaire à un patient on utilise :

  • UN RÉFRACTOMÈTRE AUTOMATIQUE : mesure la réfraction de manière très rapide et donne un résultat objectif composé de trois valeurs : la sphère pour les amétropies sphériques, le cylindre et l’axe pour l’astigmatisme, exprimées en dioptries
  • une MESURE DE L’AV du patient après interposition de différents verres correcteurs, cette méthode subjective permet d’adapter au mieux la correction au patient.

Chez l’enfant il est nécessaire d’instiller un collyre cycloplégique (cyclopentolate) avant d’étudier la réfraction, en effet le pouvoir d’accommodation important des enfants fausse la mesure de la réfraction.

Attention à ne pas confondre l’AV exprimée en dixième et la puissance nécessaire pour corriger l’anomalie de la réfraction d’un patient exprimée en dioptries :

EX : un patient myope à – 2 dioptries, aura sans ses lunettes une AV visuelle < 10/10, mais avec correction optique adaptée (= - 2 dioptries) son AV mesurée sera égale à 10/10 (en l’absence de maladie de l’œil).

Avant une prescription de lentilles de contact ou pour calculer la puissance de l’implant cristallinien pour une chirurgie de la cataracte il est nécessaire de mesurer la courbure de la cornée. On parle de KÉRATOMÉTRIE. Cette mesure est réalisée automatiquement par le même appareil utilisé pour la réfractométrie automatique.

Attention kératométrie : mesure de la courbure de la cornée ≠ PACHYMÉTRIE : mesure de l’épaisseur de la cornée (pouvant fausser la mesure de la PIO)

Anomalies de la réfraction

On distingue 2 amétropies sphériques : la myopie et l’hypermétropie et une amétropie cylindrique : l’astigmatisme.

Myopie

ÉPIDÉMIOLOGIE 

15 à 20% de la population occidentale, plus fréquente dans les pays asiatiques

PHYSIOPATHOLOGIE

Dans un œil myope, l’image d’un point situé à l’infini se forme en avant de la rétine, à l’origine d’une vision de loin floue. On peut dire que l’œil myope est trop long ou trop convergent.

Trois mécanismes peuvent expliquer une myopie :

  • MYOPIE D’INDICE : le pouvoir de convergence de l’œil est augmenté par augmentation de l’indice de réfraction du cristallin, notamment en cas de cataracte nucléaire
  • MYOPIE DE COURBURE : la cornée présente une courbure plus importante que la normale et donc un pouvoir de convergence trop important.
  • MYOPIE AXILE : la longueur antéropostérieur de l’œil est trop grande, notamment dans la myopie forte

Formes cliniques 

On distingue 2 types de myopies

  • la myopie faible : > - 6 dioptries, fréquente se stabilise après l’adolescence
  • la myopie forte ou myopie maladie : < - 6 dioptries ou longueur antéropostérieure de l’œil > ou = 26 mm. Le contexte familial est fréquent. Cette forme de myopie est à l’origine de plusieurs complications :
  • Décollement de rétine rhegmatogène : la rétine trop étirée présente des zones d’atrophie et peut se déchirer
  • GCAO
  • Cataracte
  • Hémorragie maculaire par néovaisseaux

De plus l’AV corrigée du myope fort est souvent <10/10 du fait de l’atteinte rétinienne.

Prise en charge :

  • VERRES OU LENTILLES DE CONTACT SPHÉRIQUES CONCAVES ( - x dioptries)
  • CHIRURGIE RÉFRACTIVE réalisable seulement pour les myopies faibles à moyennes : consiste à modifier la courbure de la cornée grâce à l’utilisation d’un laser 

Hypermétropie 

épidémiologie 

Fréquente chez l’enfant par immaturité du globe oculaire

Physiopathologie 

Dans un œil hypermétrope, l’image du punctum remotum se forme en arrière de la rétine. On peut dire que l’œil est trop court ou pas assez convergent. De plus, par manque de convergence le punctum proximum est plus éloigné que chez un sujet normal. Ainsi la vision est floue de loin et de près.

Les enfants compensent cette anomalie réfractive grâce à leur fort pouvoir d’accommodation, ce qui est à l’origine de fatigue oculaire ou asthénopie accommodative et se traduit par des céphalées.

Prise en charge

  • Verres ou lentilles de contact sphériques convexes ( + x dioptries)
  • Chirurgie réfractive

Astigmatisme 

Physiopathologie

Dans l’astigmatisme la cornée n’est pas sphérique mais torique avec des rayons de courbure différents.L’image d’un point ne forme pas un point mais 2 droites perpendiculaires.

La vision est donc floue de loin et de près.

Les patients présentent parfois une fatigue visuelle voir une diplopie monoculaire.

Prise en charge 

  • VERRES CYLINDRIQUES : toriques, concaves ou convexes
  • LENTILLES RIGIDES
  • CHIRURGIE RÉFRACTIVE

Accommodation

Physiologie 

L’accommodation nous permet de voir nets des objets proches, par augmentation du pouvoir de convergence de l’œil. C’est le cristallin, qui en modifiant sa forme, permet de jouer sur le pouvoir de convergence de l’œil. Celui-ci est raccordé au muscle ciliaire grâce à un ligament : la zonule.

L’amplitude d’accommodation est très importante chez l’enfant (environ 14 dioptries) mais diminue avec l’âge.

Troubles de l’accommodation

PRESBYTIE : perte de l’amplitude d’accommodation, physiologique avec l’âge par grossissement du cristallin et diminution de son élasticité

La presbytie est ressentie plus tôt chez les hypermétropes et plus tard chez les myopes.

Clinique 

  • BAV DE PRÈS : le patient doit éloigner le texte pour lire
  • SIGNES DE FATIGUE OCULAIRE :
  • Céphalées
  • Rougeur oculaire
  • Larmoiement

Prise en charge 

Correction par des verres convergents = sphériques convexes

La correction de la presbytie s’ajoute souvent à la correction d’une autre anomalie de la réfraction on parle « d’addition ». L’addition nécessaire varie avec l’âge : on ajoute + 1 dioptrie à 45 ans et + 3 dioptries à 60 ans.

Différents types de verre peuvent être utilisés :

  • VERRES MONOFOCAUX : portés seulement pour la vision de près
  • VERRES BIFOCAUX : à double foyer : séparation nette entre la vision de loin corrigée par la partie haute du verre et la vision de près corrigée par la partie basse du verre
  • VERRES PROGRESSIFS : la correction apportée par le verre varie de manière progressive entre la partie haute du verre et sa partie basse

La presbytie peut aussi être corrigée par des lentilles de contact.

Paralysies de l’accommodation

Clinique 

BAV de près avec vision de loin conservéeétiologies 

  • IATROGÈNE : atropiniques
  • PARALYSIE DU III
  • DIPHTÉRIE
  • ENCÉPHALITE
  • BOTULISME
  • INTOXICATION AU PLOMB

Spasmes de l’accommodation :

Clinique

  • VISION TROUBLE
  • SENSATION DE RAPETISSEMENT DES OBJETS
  • CÉPHALÉES

étiologies :

  • HYPERMÉTROPIE MAL CORRIGÉE
  • TRAUMATISME