- Psychiatrie
- UE 3
- Item 61
Important
Trouble schizophrénique de l'adolescent et de l'adulte
Généralités
DEFINITIONS
- SCHIZOPHRENIE = Trouble psychotique chronique qui se caractérise par une perte de contact avec la réalité
- Trépied › Syndrome positif / Syndrome négatif / Syndrome de désorganisation
éPIDéMIOLOGIE
- Prévalence = 0,6 à 0,8%
- Pathologie fréquente et grave +++
- Début entre 15 et 25 ans
- Hommes > Femmes (sauf pour les formes tardives Femmes > Hommes)
- Pathologie chronique, et espérance de vie est plus faible que dans la population générale (comorbidités cardio-vasculaire +++ et risque de suicide)
PHYSIOPATHOLOGIE
Influence génétique et environnementale (consommation de cannabis / urbanisation / migration)
3 HYPOTHESES COMPLéMENTAIRES :
HYPOTHESE DOPAMINERGIQUE
- Hyper activation dopaminergique au niveau mésolimbique › provoquerait le syndrome positif
- Hypo activation de la transmission dopaminergique au niveau voie mésocorticale › provoquerait le syndrome négatif
- D’autres neurotransmetteurs ont été incriminés (perturbations dopaminergiques seraient secondaires à une altération des systèmes glutamatergiques et GABAergiques)
HYPOTHESE NEURODEVELOPPEMENTALE
- Schizophrénie = point final de processus développementaux qui débutent des années avant l’apparition de la maladie (développement peut être perturbé dès la vie intra utérine)
- Ces perturbations entrainent des modifications du cerveau › apparition de dysfonctionnements responsables des signes cliniques de la maladie (anomalies de connectivité entre les aires cérébrales)
MODELE DE STRESS/VULNERABILITE
- Chaque personne possède un degré de vulnérabilité qui lui est propre (dépend de facteurs génétiques) › interaction avec des facteurs environnementaux (cannabis, urbanisation,…) › apparition de la maladie
- Seuil critique pour l’apparition de la maladie varie entre les individus et dépend des niveaux de vulnérabilité et de stress vécu (pour un individu très vulnérable, un stress minime peut être suffisant à faire dépasser le seuil critique menant à la maladie)
DIAGNOSTIC
Le diagnostic de la maladie est CLINIQUE ++++
CRITERES DIAGNOSTICS POUR FAIRE LE DIAGNOSTIC POSITIF DE SCHIZOPHRENIE
ASSOCIATION D’AU MOINS 2 SYNDROMES PARMI LES SUIVANTS
SYNDROME POSITIF QUI ASSOCIE
IDEES DELIRANTES
Altération du contenu de la pensée :
- THEME : Variable +++ généralement › Mégalomaniaque / Persécution / Mystique (religion) / Filiation (persuadé d’avoir d’illustres ascendants) / Somatique / Erotomaniaque / Influence / Référence (certains éléments de l’environnement possèderaient une signification particulière pour lui › Présentateur du JT qui s’adresserait directement à lui)
- MECANISME : Interprétatif / Hallucinatoire / Imaginatif / Intuitif
- SYSTEMATISATION : Non systématisé, pas de logique, incohérence
- ADHESION : variable totale ou partielle en fonction des patients
HALLUCINATIONS
- PSYCHOSENSORIELLES
- INTRAPSYCHIQUES : Pensée du patient prend une forme hallucinatoire avec des voix intérieures, des murmures intra psychiques (pas de caractère de sensorialité ou de spatialité) → impression de « vol, divulgation de pensée »
- HALLUCINATION AUDITIVES (50 % des patients) si ces hallucinations sont localisées dans l’espace on parle d’hallucinations acoustico-verbales › phrases à connotation négative / courtes
- HALLUCINATIONS VISUELLES (30 % des patients) › Elémentaires (lumières, tâches colorées) ou plus complexes (objets)
- HALLUCINATIONS TACTILES (5 % des patients)
- AUTRES : gustatives / olfactives / cénesthésiques (sensibilité interne › impression de transformation du corps, impressions localisées à une partie du corps, éventuellement sphère sexuelle)
- A évoquer si mise en place de moyens de protection (écouteurs, oreilles bouchées etc…)
SYNDROME NEGATIF
- NIVEAU AFFECTIF
- NIVEAU COGNITIF
- NIVEAU COMPORTEMENTAL :
- Emoussement des affects › Absence d’émotions dans l’expression du visage et intonation de la voix
- Regard fixe / sourire rare / corps figé
- Impression de froideur / détachement / indifférence
- +/- Anhédonie (perte de capacité à éprouver du plaisir)
- Pauvreté du discours = alogie
- Difficultés à converser › Réponses brèves, évasives, interrompues
- Avolition › de la motivation et de la capacité à mettre en œuvre et maintenir une action
- Apragmatisme › Perte de l’initiative motrice / incapacité à entreprendre des actions (patient peut rester au lit = clinophilie, négliger son hygiène = incurie)
- Vie relationnelle pauvre / retrait social / pas de recherche de contact
SYNDROME DE DESORGANISATION
PERTE DE L’UNITE PSYCHIQUE ENTRE IDEES, AFFECTIVITE ET ATTITUDES
- NIVEAU AFFECTIF
- NIVEAU COGNITIF
- NIVEAU COMPORTEMENTAL
- Ambivalence affective ou discordance idéo-affective › coexistence d’émotions et sentiments contradictoires (rires immotivés)
- ALTERATION DU COURS DE LA PENSEE : Discours diffluent (sans idée directrice), incompréhensible / discours hermétique / barrages (brusque interruption dans le discours) / fading (ralentissement du discours, diminution sonore)
- ALTERATION DU SYSTEME DE LOGIQUE (illogisme) : Ambivalence / rationalisme morbide (logique incompréhensible ; raisonnement ne reposant sur aucune réalité) / raisonnement paralogique (s’appui sur des intuitions, mélanges d’idées) / altération des capacités d’abstraction (interprétation des propos au 1er degré)
- ALTERATION DU LANGAGE : débit variable / néologismes / paralogismes (nouveau sens donné à des mots connus) / néo-langage
- Maniérisme gestuel › mauvaise coordination des mouvements
- Para-kinésies › décharges motrices imprévisibles, paramimies (mimiques qui déforment expression du visage)
- Syndromes catatonique › Syndrome psychomoteur qui associe
- Catalepsie (maintien des attitudes imposées)
- Négativisme (attitude résistante voire d’opposition active › refus de s’alimenter)
- Troubles du comportement (écholalie = répète les fins de phrases, impulsions, sétérotypies, échopraxie = imitation des gestes en miroir)
éVOLUTION DE CES SIGNES > 6 MOIS
- < 1 MOIS = TROUBLE PSYCHOTIQUE BREF
- 1 MOIS < X < 6 MOIS = TROUBLE SCHIZOPHRENIFORME
REPERCUSSIONS FONCTIONNELLES SOCIALES OU PROFESSIONNELLES DEPUIS LE DEBUT DES TROUBLES
ABSENCE DE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Parfois, d’autres syndromes peuvent être associés
ALTERATION DES FONCTIONS COGNITIVES (70%)
- Fréquentes et sévères
- Précèdent souvent le début de la maladie (majoration concomitante à l’apparition des troubles psychotiques) / Restent stables lors de l’évolution de la maladie
- Fort retentissement fonctionnel
- FONCTIONS EXECUTIVES › Altération des processus de planification / autorégulation / gestion des conséquences avec rétrocontrole
- MEMOIRE EPISODIQUE VERBALE › Mémoire des expériences personnelles dans leur contexte temporo-spatial et émotionnel (difficultés à évoquer des souvenirs)
- ATTENTION ET VITESSE DE TRAITEMENT DE L’INFORMATION › Difficultés à identifier et maintenir sa concentration sur un stimulus
TROUBLES DE L’HUMEUR ASSOCIES (80%)
- Fréquents
- Si troubles de l’humeur à chaque rechute › On parle de trouble schizo-affectif !
- SYMPTOMES MANIAQUES (tachypsie, excitation psychomotrice, impulsivité) = lors des épisodes aigus +++
- EPISODE DEPRESSIF CARACTERISE = post psychotique (complication la plus fréquente ++++ au décours d’un épisode aigu)
Les différentes formes cliniques
SELON LE MODE DE DEBUT
Aigu
1 cas sur 2 commence par un épisode psychotique aigu
Quelques jours avant l’épisode ›
- Signes aspécifiques (malaise, fatigue, difficultés de concentration, dépersonnalisation, idées suicidaires)
- Evénements stressants peuvent provoquer épisode (rupture, examen, problème de santé…)
- Parfois des troubles de l’humeur atypiques (bizarreries, préoccupations à thème sexuel ou hypochondriaque, hallucinations)
- Début de schizophrénie peut se manifester par › Gestes auto ou hétéro agressifs, bizarres, impulsifs, sans explications…
Début insidieux
- Retrait social progressif au 1er plan (désintérêt et désinvestissement des activités habituelles)
- Modifications des traits de la personnalité : agressivité, hostilité, indifférence, isolement
FORMES CLINIQUES SYMPTOMATIQUES
Schizophrénie paranoïde +++ = PREDOMINANCE DU SYNDROME POSITIF
Schizophrénie désorganisée ou hébéphrénique =MARQUE PAR LA PREDOMINANCE DU SYNDROME DE DESORGANISATION
Schizophrénie catatonique = MARQUE PAR LA PREDOMINANCE DU SYNDROME CATATONIQUE ASSOCIE
Remarque !! Syndrome catatonique est « transnosographique » = peut se retrouver dans toutes les pathologies (prédominance dans les troubles de l’humeur +++)
Autres = (NON REPERTORIEES INTERNATIONALEMENT)
Schizophrénie héboïdophrénique = conduites anti sociales, impulsivité au 1er plan
Schizophrénie pseudo-névrotique = ruminations anxieuses au 1er plan
SELON L’AGE DE DEBUT
Formes tardives = > 40 ANS (PREDOMINANCE FEMMES ++) › SYMPTOMATOLOGIE HALLUCINATOIRE A TOUS LES MODES SENSORIELS ET ABSENCE DE DESORGANISATION ++++
Formes précoces = < 18 ANS
Formes très précoces = < 13 ANS
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
CAUSES MEDICALES NON PSYCHIATRIQUES
- Neurologiques (épilepsie, tumeurs, encéphalite herpétique, Chorée de Huntington, neurolupus)
- Endocriniennes (dysthyroïdie, alétration de l’axe corticotrope)
- Métaboliques (maladie de Wilson)
- Infectieuses (neurosyphilis, SIDA)
CAUSES TOXIQUES
- Intoxication aiguë ou chronique au cannabis
- Symptômes liés à l’intoxication amphétaminiques et autres psychostimulants
CAUSES PSYCHIATRIQUES
Troubles de l’humeur
Présence d’un syndrome positif, négatif ou de désorganisation ne doit pas conduire automatiquement au diagnostic de schizophrénie s’il existe des symptômes maniaques ou dépressif associés !!
- Si régression des symptômes thymiques et disparition des syndromes positif, négatif et de désorganisation › Diagnostic D’EPISODE THYMIQUE AVEC CARACTERISTIQUES PSYCHOTIQUES doit être posé
- Si régression des symptômes thymiques et persistance des syndromes positif, négatif et de désorganisation › Diagnostic de TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF doit être posé
Troubles délirants chroniques
- Uniquement un syndrome positif sans bizarrerie
- Pas d’hallucination, ni de syndrome de désorganisation ou de syndrome négatif contrairement à la schizophrénie
Troubles envahissant du développement
Pour exclure ces diagnostics devant des symptômes psychotiques EXAMEN CLINIQUE
- PRISES DE CONSTANTES : température / tension artérielle / fréquence cardiaque
- Rechercher PRISE DE TOXIQUES / MEDICAMENTS
- EXAMEN NEUROLOGIQUE (syndrome méningé, signe focal….)
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- Recherche de TOXIQUES URINAIRES ET ALCOOLEMIE
- IRM ou TDM cérébral / ELECTROENCEPHALOGRAMME/ ELECTROCARDIOGRAMME
- BILAN SANGUIN : Ionogramme-urée-créatininémie-calcémie / NFS / CRP / TSH
- BILAN PSYCHOMETRIQUE (surtout si patiente jeune)
PRONOSTIC ET EVOLUTION
Evolution chronique avec des épisodes plus ou moins marqués à des intervalles plus ou moins symptomatiques
Rechutes et 1er épisode favorisés par un stress
Dans les formes résiduelles › ̂ du syndrome positif ; ̌ du syndrome négatif › Repli social et altération de la qualité de vie
20 à 25% des cas › Guérison grâce aux traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques (mais on ne retrouve pas le niveau de fonctionnement antérieur cependant)
FACTEURS DE BON PRONOSTIC
- Sexe féminin
- Environnement favorable
- Bon fonctionnement pré-morbide
- Début tardif
- Bon insight (reconnaissance de ses propres troubles)
- Traitement antipsychotique précoce et bien suivi
Complications
- Suicide (10%)
- PSYCHIATRIQUES = troubles anxieux, de l’humeur (épisode dépressif caractérisé post psychotique +++), addictions
- SOMATIQUES = celles de l’addiction = IST / VHC si toxicomanie / cirrhose si alcool
- EVOLUTIVES = enkystement du délire / décompensation sous traitement
- IATROGENES = effets secondaires des neuroleptiques (syndrome extra pyramidal)
- SOCIALES ++++ = marginalisation / désinsertion socioprofessionnelle / handicap fonctionnel
Comorbidités
PSYCHIATRIQUES
- Troubles de l’humeur fréquemment associés à la schizophrénie en phase aiguë (dépressif ou maniaque) ou au décours d’un épisode psychotique (épisode dépressif caractérisé post psychotique)
ADDICTOLOGIQUES ++++
Tabac (70%) , cannabis (50%) ou alcool (10 à 50%)
MEDICALES GENERALES (SOMATIQUES)
Mortalité 2 à 3x plus ̂ à cause +++ des anomalies cardiovasculaires
- Syndrome métabolique
- Hypertension artérielle
- Diabète
- Obésité
- Dyslipidémie
Les effets secondaires des traitements antipsychotiques peuvent expliquer cette sur-représentation des troubles métaboliques mais ne pas oublier les facteurs de risque évitables ++++ (tabac, alcool, manque d’exercice physique)
PRISE EN CHARGE PSYCHIATRIQUE
Prise en charge repose sur :
• Des structures de soins adaptées (hospitalisation / centre médico-psychologique / hospitalisation de jour)
• Un traitement pharmacologique de fond : antipsychotiques
• Traitement des comorbidités (psychiatriques, cardio-vasculaire, addictologiques ++++)
• Réhabilitation psychosociale
Objectifs généraux du traitement
1) Traitement de l’épisode aigu et Contrôle rapide des symptômes mettant en danger le patient et son entourage
2) Choix d’un traitement de fond
3) Lors de la rémission = limitation du retentissement social de la maladie et des effets secondaires du traitement
PRISE EN CHARGE
Hospitalisation : indications
- Episode aigu avec troubles du comportement
- Risque suicidaire ou mise en danger
- Risque hétéro-agressif
Au décours : prise en charge ambulatoire / au long cours / sur secteur (centre médico-psychologique)
Le mieux est une hospitalisation libre / sinon sous contrainte si nécessité absolue
Prise en charge globale et pluridisciplinaire EN COMMUNICATION :
- INTERVENANTS › Psychiatre / MT / psychologue / assistante sociale
- STRUCTURES › Hôpital / secteur (centre médico-psychologique) +++ / structures de réinsertion / réseau de soins / si le patient n’a plus l’autonomie pour vivre seul = foyers thérapeutiques, appartements thérapeutiques, lieux de vie, accueil familial thérapeutique
TRAITEMENT DE L’EPISODE AIGU
- TRAITEMENT ANXIOLYTIQUE = pour apaiser le patient et faciliter introduction anti psychotique
- TRAITEMENT ANTIPSYCHOTIQUE
- BENZODIAZEPINES
- NEUROLEPTIQUES SEDATIFS
- Contre-indications = Insuffisance respiratoire / Myasthénie
- Limitation de la prescription car risque de dépendance +++++
- Contre-indications = Syndrome du QT long (faire un électrocardiogramme avant introduction +++) / Adénome de la prostate / Glaucome à angle fermé
TRAITEMENT DE FOND
Traitement médicamenteux
ANTIPSYCHOTIQUES +++ PER-OS
MOLECULES
1ERE INTENTION = 2nd génération ou atypiques ( › Limitation des effets extrapyramidaux !)
Chois se fait en fonction efficacité, tolérance et observance des traitements déjà reçus. Antipsychotique doit être approprié à la phase aiguë et au long terme
- AMILSULPRIDE
- ARIPIPRAZOLE
- OLANZAPINE
- QUETIAPINE
- RISPERIDONE
2ND INTENTION : Après résistance à 2 antipsychotiques atypiques à posologie efficace › CLOZAPINE
Possibilité d’introduire un antipsychotique à activité retardée pour faciliter l’observance (injection intra-musculaire tous les 15 jours à 3 semaines)
BILAN PRE THERAPEUTIQUE MINIMAL
- POIDS ET IMC › Avant le traitement / a 1 mois, 3 mois puis 1 fois par trimestre
- PERIMETRE ABDOMINAL ›Avant le traitement puis 1x/an
- GLYCEMIE A JEUN › Avant le traitement / à 3 mois / tous les ans
- BILAN LIPIDIQUE › Avant le traitement / à 3 mois / tous les 5 ans
- TENSION ARTERIELLE › Avant le traitement / à 3 mois / tous les ans
INFORMATION SUR LES EFFETS SECONDAIRES ++++
DES NEUROLEPTIQUES (antipsychotiques de 1ère génération)
- Dus à leur action sur les récepteurs dopaminergiques = Dykinésies, akathisie, syndrome parkinsonien
- Dur à leur action sur les récepteurs adrénergiques = hypotension orthostatique, allongement du QT, troubles du rythme
- Dus à leur action sur les récepteurs cholinergiques = Sécheresse buccale, constipation, rétention urinaire
- Dus à leur action sur les récepteurs histaminergiques = sédation, baisse de la vigilance
- Syndrome malin des neuroleptiques +++++ (rare mais grave)
DES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES
- Prise de poids et effets métaboliques
DUREE DU TRAITEMENT :
- Au moins 2 ans après un épisode unique
- Au moins 5 ans après un 2ème épisode ou rechute
- Arrêt de manière progressive ( ̌ de 10% de la poso. / mois) sous surveillance médicale (maintenir le suivi 1 an après arrêt)
SURVEILLANCE ATTENTIVE DE
- La réponse au traitement et encouragement de l’interventionnisme +++ › si persistance des symptômes psychotiques = recherche active des causes (inobservance +++)
- La tolérance
ELECTROCONSULSIVOTHERAPIE
Indications › Formes catatoniques / association avec des épisodes thymiques (ou rarement dans les formes résistantes)
Traitement des comorbidités
THYMIQUES :
- ANTIDEPRESSEURS = lors des épisodes dépressifs caractérisés (en association avec les antipsychotiques)
- THYMOREGULATEURS = pour les troubles schizoaffectifs (en association avec les anti psychotiques)
CARDIO-VASCULAIRES
- Réduction du poids
- Arrêt du tabac
- Régime méditerranéen
- Contrôle de la tension artérielle
- Equilibre du diabète
- Exercice physique
ADDICTIVES
Traitement psychothérapeutique = Réhabilitation psychosociale
Antipsychotiques traitent bien les hallucinations, idées délirantes et désorganisation mais limites pour la prise en charge du syndrome négatif, fonctionnement sociale et qualité de vie ++++
Traitement complémentaire au suivi médical dans les CENTRES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES (CMP) OU HDJ (HOPITAUX DE JOUR) ++
PSYCHOEDUCATION
- Education du patient et de sa famille à la maladie et aux traitements › diminution des rechutes et des hospitalisations
- En groupe (dizaine de séances) › Favorise la prise de conscience par le partage des expériences
PSYCHOTHERAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE
- 15 séances individuelles
- Réduction des symptômes persistants malgré un traitement médical bien conduit
- Principe › Repose sur le principe que les idées délirantes et hallucinations résulteraient d’erreurs d’interprétation, d’attributions erronées en lien avec des biais cognitifs (biais de raisonnement)
- Ces thérapies visent à
- Modifier ces erreurs de raisonnement
- Modifier les conséquences émotionnelles et comportementales qui en résultent = faire face de façon plus rationnelle à ses symptômes
REMEDIATION COGNITIVE
- Altérations cognitives sont peut accessibles aux traitements pharmacologiques
- Techniques de rééducation du fonctionnement cognitif
ENTRAINEMENT AUX HABILETES SOCIALES
- Thérapie de groupe permettant de développer ces capacités sociales via des exercices portés sur la vie quotidienne
MESURES ASSOCIEES
ALD à 100%
Mesures de protection des biens et des personnes (curatelle / tutelle) si besoin
Généralités
DEFINITIONS
- SCHIZOPHRENIE = Trouble psychotique chronique qui se caractérise par une perte de contact avec la réalité
- Trépied › Syndrome positif / Syndrome négatif / Syndrome de désorganisation
éPIDéMIOLOGIE
- Prévalence = 0,6 à 0,8%
- Pathologie fréquente et grave +++
- Début entre 15 et 25 ans
- Hommes > Femmes (sauf pour les formes tardives Femmes > Hommes)
- Pathologie chronique, et espérance de vie est plus faible que dans la population générale (comorbidités cardio-vasculaire +++ et risque de suicide)
PHYSIOPATHOLOGIE
Influence génétique et environnementale (consommation de cannabis / urbanisation / migration)
3 HYPOTHESES COMPLéMENTAIRES :
HYPOTHESE DOPAMINERGIQUE
- Hyper activation dopaminergique au niveau mésolimbique › provoquerait le syndrome positif
- Hypo activation de la transmission dopaminergique au niveau voie mésocorticale › provoquerait le syndrome négatif
- D’autres neurotransmetteurs ont été incriminés (perturbations dopaminergiques seraient secondaires à une altération des systèmes glutamatergiques et GABAergiques)
HYPOTHESE NEURODEVELOPPEMENTALE
- Schizophrénie = point final de processus développementaux qui débutent des années avant l’apparition de la maladie (développement peut être perturbé dès la vie intra utérine)
- Ces perturbations entrainent des modifications du cerveau › apparition de dysfonctionnements responsables des signes cliniques de la maladie (anomalies de connectivité entre les aires cérébrales)
MODELE DE STRESS/VULNERABILITE
- Chaque personne possède un degré de vulnérabilité qui lui est propre (dépend de facteurs génétiques) › interaction avec des facteurs environnementaux (cannabis, urbanisation,…) › apparition de la maladie
- Seuil critique pour l’apparition de la maladie varie entre les individus et dépend des niveaux de vulnérabilité et de stress vécu (pour un individu très vulnérable, un stress minime peut être suffisant à faire dépasser le seuil critique menant à la maladie)
DIAGNOSTIC
Le diagnostic de la maladie est CLINIQUE ++++
CRITERES DIAGNOSTICS POUR FAIRE LE DIAGNOSTIC POSITIF DE SCHIZOPHRENIE
ASSOCIATION D’AU MOINS 2 SYNDROMES PARMI LES SUIVANTS
SYNDROME POSITIF QUI ASSOCIE
IDEES DELIRANTES
Altération du contenu de la pensée :
- THEME : Variable +++ généralement › Mégalomaniaque / Persécution / Mystique (religion) / Filiation (persuadé d’avoir d’illustres ascendants) / Somatique / Erotomaniaque / Influence / Référence (certains éléments de l’environnement possèderaient une signification particulière pour lui › Présentateur du JT qui s’adresserait directement à lui)
- MECANISME : Interprétatif / Hallucinatoire / Imaginatif / Intuitif
- SYSTEMATISATION : Non systématisé, pas de logique, incohérence
- ADHESION : variable totale ou partielle en fonction des patients
HALLUCINATIONS
- PSYCHOSENSORIELLES
- INTRAPSYCHIQUES : Pensée du patient prend une forme hallucinatoire avec des voix intérieures, des murmures intra psychiques (pas de caractère de sensorialité ou de spatialité) › impression de « vol, divulgation de pensée »
- HALLUCINATION AUDITIVES (50 % des patients) si ces hallucinations sont localisées dans l’espace on parle d’hallucinations acoustico-verbales › phrases à connotation négative / courtes
- HALLUCINATIONS VISUELLES (30 % des patients) › Elémentaires (lumières, tâches colorées) ou plus complexes (objets)
- HALLUCINATIONS TACTILES (5 % des patients)
- AUTRES : gustatives / olfactives / cénesthésiques (sensibilité interne › impression de transformation du corps, impressions localisées à une partie du corps, éventuellement sphère sexuelle)
- A évoquer si mise en place de moyens de protection (écouteurs, oreilles bouchées etc…)
SYNDROME NEGATIF
- NIVEAU AFFECTIF
- NIVEAU COGNITIF
- NIVEAU COMPORTEMENTAL :
- Emoussement des affects › Absence d’émotions dans l’expression du visage et intonation de la voix
- Regard fixe / sourire rare / corps figé
- Impression de froideur / détachement / indifférence
- +/- Anhédonie (perte de capacité à éprouver du plaisir)
- Pauvreté du discours = alogie
- Difficultés à converser › Réponses brèves, évasives, interrompues
- Avolition › de la motivation et de la capacité à mettre en œuvre et maintenir une action
- Apragmatisme › Perte de l’initiative motrice / incapacité à entreprendre des actions (patient peut rester au lit = clinophilie, négliger son hygiène = incurie)
- Vie relationnelle pauvre / retrait social / pas de recherche de contact
SYNDROME DE DESORGANISATION
PERTE DE L’UNITE PSYCHIQUE ENTRE IDEES, AFFECTIVITE ET ATTITUDES
- NIVEAU AFFECTIF
- NIVEAU COGNITIF
- NIVEAU COMPORTEMENTAL
- Ambivalence affective ou discordance idéo-affective › coexistence d’émotions et sentiments contradictoires (rires immotivés)
- ALTERATION DU COURS DE LA PENSEE : Discours diffluent (sans idée directrice), incompréhensible / discours hermétique / barrages (brusque interruption dans le discours) / fading (ralentissement du discours, diminution sonore)
- ALTERATION DU SYSTEME DE LOGIQUE (illogisme) : Ambivalence / rationalisme morbide (logique incompréhensible ; raisonnement ne reposant sur aucune réalité) / raisonnement paralogique (s’appui sur des intuitions, mélanges d’idées) / altération des capacités d’abstraction (interprétation des propos au 1er degré)
- ALTERATION DU LANGAGE : débit variable / néologismes / paralogismes (nouveau sens donné à des mots connus) / néo-langage
- Maniérisme gestuel › mauvaise coordination des mouvements
- Para-kinésies › décharges motrices imprévisibles, paramimies (mimiques qui déforment expression du visage)
- Syndromes catatonique › Syndrome psychomoteur qui associe
- Catalepsie (maintien des attitudes imposées)
- Négativisme (attitude résistante voire d’opposition active › refus de s’alimenter)
- Troubles du comportement (écholalie = répète les fins de phrases, impulsions, sétérotypies, échopraxie = imitation des gestes en miroir)
éVOLUTION DE CES SIGNES > 6 MOIS
- < 1 MOIS = TROUBLE PSYCHOTIQUE BREF
- 1 MOIS < X < 6 MOIS = TROUBLE SCHIZOPHRENIFORME
REPERCUSSIONS FONCTIONNELLES SOCIALES OU PROFESSIONNELLES DEPUIS LE DEBUT DES TROUBLES
ABSENCE DE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Parfois, d’autres syndromes peuvent être associés
ALTERATION DES FONCTIONS COGNITIVES (70%)
- Fréquentes et sévères
- Précèdent souvent le début de la maladie (majoration concomitante à l’apparition des troubles psychotiques) / Restent stables lors de l’évolution de la maladie
- Fort retentissement fonctionnel
- FONCTIONS EXECUTIVES › Altération des processus de planification / autorégulation / gestion des conséquences avec rétrocontrole
- MEMOIRE EPISODIQUE VERBALE › Mémoire des expériences personnelles dans leur contexte temporo-spatial et émotionnel (difficultés à évoquer des souvenirs)
- ATTENTION ET VITESSE DE TRAITEMENT DE L’INFORMATION › Difficultés à identifier et maintenir sa concentration sur un stimulus
TROUBLES DE L’HUMEUR ASSOCIES (80%)
- Fréquents
- Si troubles de l’humeur à chaque rechute › On parle de trouble schizo-affectif !
- SYMPTOMES MANIAQUES (tachypsie, excitation psychomotrice, impulsivité) = lors des épisodes aigus +++
- EPISODE DEPRESSIF CARACTERISE = post psychotique (complication la plus fréquente ++++ au décours d’un épisode aigu)
Les différentes formes cliniques
SELON LE MODE DE DEBUT
Aigu
1 cas sur 2 commence par un épisode psychotique aigu
Quelques jours avant l’épisode ›
- Signes aspécifiques (malaise, fatigue, difficultés de concentration, dépersonnalisation, idées suicidaires)
- Evénements stressants peuvent provoquer épisode (rupture, examen, problème de santé…)
- Parfois des troubles de l’humeur atypiques (bizarreries, préoccupations à thème sexuel ou hypochondriaque, hallucinations)
- Début de schizophrénie peut se manifester par › Gestes auto ou hétéro agressifs, bizarres, impulsifs, sans explications…
Début insidieux
- Retrait social progressif au 1er plan (désintérêt et désinvestissement des activités habituelles)
- Modifications des traits de la personnalité : agressivité, hostilité, indifférence, isolement
FORMES CLINIQUES SYMPTOMATIQUES
Schizophrénie paranoïde +++ = PREDOMINANCE DU SYNDROME POSITIF
Schizophrénie désorganisée ou hébéphrénique =MARQUE PAR LA PREDOMINANCE DU SYNDROME DE DESORGANISATION
Schizophrénie catatonique = MARQUE PAR LA PREDOMINANCE DU SYNDROME CATATONIQUE ASSOCIE
Remarque !! Syndrome catatonique est « transnosographique » = peut se retrouver dans toutes les pathologies (prédominance dans les troubles de l’humeur +++)
Autres = (NON REPERTORIEES INTERNATIONALEMENT)
Schizophrénie héboïdophrénique = conduites anti sociales, impulsivité au 1er plan
Schizophrénie pseudo-névrotique = ruminations anxieuses au 1er plan
SELON L’AGE DE DEBUT
Formes tardives = > 40 ANS (PREDOMINANCE FEMMES ++) › SYMPTOMATOLOGIE HALLUCINATOIRE A TOUS LES MODES SENSORIELS ET ABSENCE DE DESORGANISATION ++++
Formes précoces = < 18 ANS
Formes très précoces = < 13 ANS
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
CAUSES MEDICALES NON PSYCHIATRIQUES
- Neurologiques (épilepsie, tumeurs, encéphalite herpétique, Chorée de Huntington, neurolupus)
- Endocriniennes (dysthyroïdie, alétration de l’axe corticotrope)
- Métaboliques (maladie de Wilson)
- Infectieuses (neurosyphilis, SIDA)
CAUSES TOXIQUES
- Intoxication aiguë ou chronique au cannabis
- Symptômes liés à l’intoxication amphétaminiques et autres psychostimulants
CAUSES PSYCHIATRIQUES
Troubles de l’humeur
Présence d’un syndrome positif, négatif ou de désorganisation ne doit pas conduire automatiquement au diagnostic de schizophrénie s’il existe des symptômes maniaques ou dépressif associés !!
- Si régression des symptômes thymiques et disparition des syndromes positif, négatif et de désorganisation › Diagnostic D’EPISODE THYMIQUE AVEC CARACTERISTIQUES PSYCHOTIQUES doit être posé
- Si régression des symptômes thymiques et persistance des syndromes positif, négatif et de désorganisation › Diagnostic de TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF doit être posé
Troubles délirants chroniques
- Uniquement un syndrome positif sans bizarrerie
- Pas d’hallucination, ni de syndrome de désorganisation ou de syndrome négatif contrairement à la schizophrénie
Troubles envahissant du développement
Pour exclure ces diagnostics devant des symptômes psychotiques EXAMEN CLINIQUE
- PRISES DE CONSTANTES : température / tension artérielle / fréquence cardiaque
- Rechercher PRISE DE TOXIQUES / MEDICAMENTS
- EXAMEN NEUROLOGIQUE (syndrome méningé, signe focal….)
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- Recherche de TOXIQUES URINAIRES ET ALCOOLEMIE
- IRM ou TDM cérébral / ELECTROENCEPHALOGRAMME/ ELECTROCARDIOGRAMME
- BILAN SANGUIN : Ionogramme-urée-créatininémie-calcémie / NFS / CRP / TSH
- BILAN PSYCHOMETRIQUE (surtout si patiente jeune)
PRONOSTIC ET EVOLUTION
Evolution chronique avec des épisodes plus ou moins marqués à des intervalles plus ou moins symptomatiques
Rechutes et 1er épisode favorisés par un stress
Dans les formes résiduelles › ̂ du syndrome positif ; ̌ du syndrome négatif › Repli social et altération de la qualité de vie
20 à 25% des cas › Guérison grâce aux traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques (mais on ne retrouve pas le niveau de fonctionnement antérieur cependant)
FACTEURS DE BON PRONOSTIC
- Sexe féminin
- Environnement favorable
- Bon fonctionnement pré-morbide
- Début tardif
- Bon insight (reconnaissance de ses propres troubles)
- Traitement antipsychotique précoce et bien suivi
Complications
- Suicide (10%)
- PSYCHIATRIQUES = troubles anxieux, de l’humeur (épisode dépressif caractérisé post psychotique +++), addictions
- SOMATIQUES = celles de l’addiction = IST / VHC si toxicomanie / cirrhose si alcool
- EVOLUTIVES = enkystement du délire / décompensation sous traitement
- IATROGENES = effets secondaires des neuroleptiques (syndrome extra pyramidal)
- SOCIALES ++++ = marginalisation / désinsertion socioprofessionnelle / handicap fonctionnel
Comorbidités
PSYCHIATRIQUES
- Troubles de l’humeur fréquemment associés à la schizophrénie en phase aiguë (dépressif ou maniaque) ou au décours d’un épisode psychotique (épisode dépressif caractérisé post psychotique)
ADDICTOLOGIQUES ++++
Tabac (70%) , cannabis (50%) ou alcool (10 à 50%)
MEDICALES GENERALES (SOMATIQUES)
Mortalité 2 à 3x plus ̂ à cause +++ des anomalies cardiovasculaires
- Syndrome métabolique
- Hypertension artérielle
- Diabète
- Obésité
- Dyslipidémie
Les effets secondaires des traitements antipsychotiques peuvent expliquer cette sur-représentation des troubles métaboliques mais ne pas oublier les facteurs de risque évitables ++++ (tabac, alcool, manque d’exercice physique)
PRISE EN CHARGE PSYCHIATRIQUE
Prise en charge repose sur :
• Des structures de soins adaptées (hospitalisation / centre médico-psychologique / hospitalisation de jour)
• Un traitement pharmacologique de fond : antipsychotiques
• Traitement des comorbidités (psychiatriques, cardio-vasculaire, addictologiques ++++)
• Réhabilitation psychosociale
Objectifs généraux du traitement
1) Traitement de l’épisode aigu et Contrôle rapide des symptômes mettant en danger le patient et son entourage
2) Choix d’un traitement de fond
3) Lors de la rémission = limitation du retentissement social de la maladie et des effets secondaires du traitement
PRISE EN CHARGE
Hospitalisation : indications
- Episode aigu avec troubles du comportement
- Risque suicidaire ou mise en danger
- Risque hétéro-agressif
Au décours : prise en charge ambulatoire / au long cours / sur secteur (centre médico-psychologique)
Le mieux est une hospitalisation libre / sinon sous contrainte si nécessité absolue
Prise en charge globale et pluridisciplinaire EN COMMUNICATION :
- INTERVENANTS › Psychiatre / MT / psychologue / assistante sociale
- STRUCTURES › Hôpital / secteur (centre médico-psychologique) +++ / structures de réinsertion / réseau de soins / si le patient n’a plus l’autonomie pour vivre seul = foyers thérapeutiques, appartements thérapeutiques, lieux de vie, accueil familial thérapeutique
TRAITEMENT DE L’EPISODE AIGU
- TRAITEMENT ANXIOLYTIQUE = pour apaiser le patient et faciliter introduction anti psychotique
- TRAITEMENT ANTIPSYCHOTIQUE
- BENZODIAZEPINES
- NEUROLEPTIQUES SEDATIFS
- Contre-indications = Insuffisance respiratoire / Myasthénie
- Limitation de la prescription car risque de dépendance +++++
- Contre-indications = Syndrome du QT long (faire un électrocardiogramme avant introduction +++) / Adénome de la prostate / Glaucome à angle fermé
TRAITEMENT DE FOND
Traitement médicamenteux
ANTIPSYCHOTIQUES +++ PER-OS
MOLECULES
1ERE INTENTION = 2nd génération ou atypiques ( › Limitation des effets extrapyramidaux !)
Chois se fait en fonction efficacité, tolérance et observance des traitements déjà reçus. Antipsychotique doit être approprié à la phase aiguë et au long terme
- AMILSULPRIDE
- ARIPIPRAZOLE
- OLANZAPINE
- QUETIAPINE
- RISPERIDONE
2ND INTENTION : Après résistance à 2 antipsychotiques atypiques à posologie efficace › CLOZAPINE
Possibilité d’introduire un antipsychotique à activité retardée pour faciliter l’observance (injection intra-musculaire tous les 15 jours à 3 semaines)
BILAN PRE THERAPEUTIQUE MINIMAL
- POIDS ET IMC › Avant le traitement / a 1 mois, 3 mois puis 1 fois par trimestre
- PERIMETRE ABDOMINAL ›Avant le traitement puis 1x/an
- GLYCEMIE A JEUN › Avant le traitement / à 3 mois / tous les ans
- BILAN LIPIDIQUE › Avant le traitement / à 3 mois / tous les 5 ans
- TENSION ARTERIELLE › Avant le traitement / à 3 mois / tous les ans
INFORMATION SUR LES EFFETS SECONDAIRES ++++
DES NEUROLEPTIQUES (antipsychotiques de 1ère génération)
- Dus à leur action sur les récepteurs dopaminergiques = Dykinésies, akathisie, syndrome parkinsonien
- Dur à leur action sur les récepteurs adrénergiques = hypotension orthostatique, allongement du QT, troubles du rythme
- Dus à leur action sur les récepteurs cholinergiques = Sécheresse buccale, constipation, rétention urinaire
- Dus à leur action sur les récepteurs histaminergiques = sédation, baisse de la vigilance
- Syndrome malin des neuroleptiques +++++ (rare mais grave)
DES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES
- Prise de poids et effets métaboliques
DUREE DU TRAITEMENT :
- Au moins 2 ans après un épisode unique
- Au moins 5 ans après un 2ème épisode ou rechute
- Arrêt de manière progressive ( ̌ de 10% de la poso. / mois) sous surveillance médicale (maintenir le suivi 1 an après arrêt)
SURVEILLANCE ATTENTIVE DE
- La réponse au traitement et encouragement de l’interventionnisme +++ › si persistance des symptômes psychotiques = recherche active des causes (inobservance +++)
- La tolérance
ELECTROCONSULSIVOTHERAPIE
Indications › Formes catatoniques / association avec des épisodes thymiques (ou rarement dans les formes résistantes)
Traitement des comorbidités
THYMIQUES :
- ANTIDEPRESSEURS = lors des épisodes dépressifs caractérisés (en association avec les antipsychotiques)
- THYMOREGULATEURS = pour les troubles schizoaffectifs (en association avec les anti psychotiques)
CARDIO-VASCULAIRES
- Réduction du poids
- Arrêt du tabac
- Régime méditerranéen
- Contrôle de la tension artérielle
- Equilibre du diabète
- Exercice physique
ADDICTIVES
Traitement psychothérapeutique = Réhabilitation psychosociale
Antipsychotiques traitent bien les hallucinations, idées délirantes et désorganisation mais limites pour la prise en charge du syndrome négatif, fonctionnement sociale et qualité de vie ++++
Traitement complémentaire au suivi médical dans les CENTRES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES (CMP) OU HDJ (HOPITAUX DE JOUR) ++
PSYCHOEDUCATION
- Education du patient et de sa famille à la maladie et aux traitements › diminution des rechutes et des hospitalisations
- En groupe (dizaine de séances) › Favorise la prise de conscience par le partage des expériences
PSYCHOTHERAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE
- 15 séances individuelles
- Réduction des symptômes persistants malgré un traitement médical bien conduit
- Principe › Repose sur le principe que les idées délirantes et hallucinations résulteraient d’erreurs d’interprétation, d’attributions erronées en lien avec des biais cognitifs (biais de raisonnement)
- Ces thérapies visent à
- Modifier ces erreurs de raisonnement
- Modifier les conséquences émotionnelles et comportementales qui en résultent = faire face de façon plus rationnelle à ses symptômes
REMEDIATION COGNITIVE
- Altérations cognitives sont peut accessibles aux traitements pharmacologiques
- Techniques de rééducation du fonctionnement cognitif
ENTRAINEMENT AUX HABILETES SOCIALES
- Thérapie de groupe permettant de développer ces capacités sociales via des exercices portés sur la vie quotidienne
MESURES ASSOCIEES
ALD à 100%
Mesures de protection des biens et des personnes (curatelle / tutelle) si besoin