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Syndrome douloureux régional complexe (ex algodystrophie)

Généralités

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC), anciennement appelé algoneurodystrophie, se caractérise par l’association d’une douleur continue, de troubles de la sensibilité (allodynie au stimulis non douloureux et hyperalgésie au stimulis douloureux), d’une raideur progressive et de signes tels qu’une hypersudation, un œdème, ou des troubles de la coloration cutanée (syndrome vasomoteur). Il est plus fréquent chez la femme. Son évolution est généralement spontanément favorable en un ou deux ans, bien que chez 10% des patients atteints les manifestations peuvent se chroniciser.

Étiologies

Bien que d’origine inconnue, ce syndrome apparait souvent dans un contexte particulier, ainsi on retient comme facteurs déclenchants :

  • Les traumatismes : responsable de près de 50% des SDRC. La rééducation active trop précoce et le non respect de la non douleur, ainsi que la chirurgie orthopédique sont des contextes typiques d’apparition d’un SDRC dans les jours ou semaines après l’évènement.
  • Les causes rhumatologiques : rhumatisme inflammatoire, canal carpien
  • La grossesse parfois compliquée d’une atteinte de la hanche
  • Les traitements comme le phénobarbital responsable typiquement d’une atteinte bilatérale des membres supérieurs (rhumatisme gardénélique)
  • Les causes vasculaires : infarctus du myocarde, thrombose veineuse
  • Les causes neurologiques : AVC, sclérose en plaques
  • Les infections : virus du groupe herpès, infections des tissus mous
  • Le diabète
  • L’hypothyroïdie
  • Les cancers

Présentation clinique

Le tableau typique, en réalité rarement observée dans sa forme complète, peut être divisé en deux phases :

  • Une phase chaude : il s’agit d’un tableau inflammatoire s’installant progressivement et persistant entre quelques semaines et 6 mois, l’articulation est chaude, raide, avec une douleur articulaire et péri articulaire et une impotence fonctionnelle majeure.
  • Une phase froide : il s’agit de l’évolution inconstante de la phase chaude jusqu’à guérison, elle se caractérise par des rétractions ligamentocapsulaires et des troubles trophiques : le membre est froid, blanc voire cyanosé, atrophique.

La présentation clinique est typique du membre atteint :

  • Le membre inférieur est le plus souvent concerné (pied et cheville). L’atteinte de la hanche, plus rare, doit être évoquée devant une hanche douloureuse à radiographie normale, d’autant plus chez la femme enceinte. L’IRM peut être utile au diagnostic différentiel (ostéonécrose aseptique de la hanche…)
  • Le membre supérieur peut être atteint surtout au niveau du poignet et de la main. Le syndrome épaule main est une forme clinique décrite au cours de la prise de barbituriques, mais également après un infarctus du myocarde ou un traumatisme, la douleur débute typiquement à l’épaule et irradie dans le cou et le membre supérieur et peut évoluer vers une capsulite rétractile.

Explorations diagnostiques

Sur le plan biologique, le bilan est normal, on ne retrouve pas de syndrome inflammatoire au cours du SDRC

Sur le plan de l’imagerie :

  • Les radiographies ne montrent des signes que tardivement dans l’évolution : on peut retrouver une déminéralisation hétérogène (mouchetée) des deux versants de l’articulation dans la zone sous chondrale. On n’observe pas de pincement articulaire, l’articulation n’est pas directement atteinte.
  • L’IRM est l’examen clé, elle met en évidence des signes plus précoces. Au cours de la phase chaude on recherche un œdème osseux en hypersignal T2 et STIR et hyposignal T1 avec prise de gadolinium positive. Elle peut cependant être normale, surtout lors de la phase froide.
  • La scintigraphie osseuse met en évidence lors de la phase chaude une hyperfixation à tous les temps (vasculaire, tissulaire, osseux). Les signes sont plus précoces qu’à la radiographie mais non spécifiques. Cette hyperfixation s’étend aux autres articulations alentours. On peut parfois observer une hypofixation si le SDRC débute par une phase froide initiale.

Traitement

Aucune AMM n’a été accordée dans le traitement du SDRC ce qui fait qu’aucun consensus n’existe vraiment sur sa prise en charge. Ainsi l’objectif étant le soulagement du patient on peut proposer :

  • Le repos lors de la phase chaude en évitant l’appui et la position déclive du membre, ainsi une décharge du membre inférieur et le port de bas de contention peuvent être prescrits. On contre indique cependant l’immobilisation stricte.
  • La rééducation est essentielle, en respectant la règle de non douleur lors de la phase chaude (physiothérapie, balnéothérapie et drainage circulatoire). Lors de la phase froide l’objectif est de lutter contre l’enraidissement et les rétractions.
  • Les traitements médicamenteux sont peu efficaces mais on peut proposer des antalgiques de palier 1 ou 2 voire des AINS ou corticoïdes, des blocs régionaux, et de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS). Les biphosphonates peuvent également être utilisés, d’autres proposent le propanolol.

La prévention par la vitamine C est également proposée par certains, mais les mesures les plus importantes restent la prise en charge de la douleur post opératoire, la limitation de l’immobilisation stricte, la rééducation, et le respect de la règle de la non douleur.

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Généralités

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC), anciennement appelé algoneurodystrophie, se caractérise par l’association d’une douleur continue, de troubles de la sensibilité (allodynie au stimulis non douloureux et hyperalgésie au stimulis douloureux), d’une raideur progressive et de signes tels qu’une hypersudation, un œdème, ou des troubles de la coloration cutanée (syndrome vasomoteur). Il est plus fréquent chez la femme. Son évolution est généralement spontanément favorable en un ou deux ans, bien que chez 10% des patients atteints les manifestations peuvent se chroniciser.

Étiologies

Bien que d’origine inconnue, ce syndrome apparait souvent dans un contexte particulier, ainsi on retient comme facteurs déclenchants :

  • Les traumatismes : responsable de près de 50% des SDRC. La rééducation active trop précoce et le non respect de la non douleur, ainsi que la chirurgie orthopédique sont des contextes typiques d’apparition d’un SDRC dans les jours ou semaines après l’évènement.
  • Les causes rhumatologiques : rhumatisme inflammatoire, canal carpien
  • La grossesse parfois compliquée d’une atteinte de la hanche
  • Les traitements comme le phénobarbital responsable typiquement d’une atteinte bilatérale des membres supérieurs (rhumatisme gardénélique)
  • Les causes vasculaires : infarctus du myocarde, thrombose veineuse
  • Les causes neurologiques : AVC, sclérose en plaques
  • Les infections : virus du groupe herpès, infections des tissus mous
  • Le diabète
  • L’hypothyroïdie
  • Les cancers

Présentation clinique

Le tableau typique, en réalité rarement observée dans sa forme complète, peut être divisé en deux phases :

  • Une phase chaude : il s’agit d’un tableau inflammatoire s’installant progressivement et persistant entre quelques semaines et 6 mois, l’articulation est chaude, raide, avec une douleur articulaire et péri articulaire et une impotence fonctionnelle majeure.
  • Une phase froide : il s’agit de l’évolution inconstante de la phase chaude jusqu’à guérison, elle se caractérise par des rétractions ligamentocapsulaires et des troubles trophiques : le membre est froid, blanc voire cyanosé, atrophique.

La présentation clinique est typique du membre atteint :

  • Le membre inférieur est le plus souvent concerné (pied et cheville). L’atteinte de la hanche, plus rare, doit être évoquée devant une hanche douloureuse à radiographie normale, d’autant plus chez la femme enceinte. L’IRM peut être utile au diagnostic différentiel (ostéonécrose aseptique de la hanche…)
  • Le membre supérieur peut être atteint surtout au niveau du poignet et de la main. Le syndrome épaule main est une forme clinique décrite au cours de la prise de barbituriques, mais également après un infarctus du myocarde ou un traumatisme, la douleur débute typiquement à l’épaule et irradie dans le cou et le membre supérieur et peut évoluer vers une capsulite rétractile.

Explorations diagnostiques

Sur le plan biologique, le bilan est normal, on ne retrouve pas de syndrome inflammatoire au cours du SDRC

Sur le plan de l’imagerie :

  • Les radiographies ne montrent des signes que tardivement dans l’évolution : on peut retrouver une déminéralisation hétérogène (mouchetée) des deux versants de l’articulation dans la zone sous chondrale. On n’observe pas de pincement articulaire, l’articulation n’est pas directement atteinte.
  • L’IRM est l’examen clé, elle met en évidence des signes plus précoces. Au cours de la phase chaude on recherche un œdème osseux en hypersignal T2 et STIR et hyposignal T1 avec prise de gadolinium positive. Elle peut cependant être normale, surtout lors de la phase froide.
  • La scintigraphie osseuse met en évidence lors de la phase chaude une hyperfixation à tous les temps (vasculaire, tissulaire, osseux). Les signes sont plus précoces qu’à la radiographie mais non spécifiques. Cette hyperfixation s’étend aux autres articulations alentours. On peut parfois observer une hypofixation si le SDRC débute par une phase froide initiale.

Traitement

Aucune AMM n’a été accordée dans le traitement du SDRC ce qui fait qu’aucun consensus n’existe vraiment sur sa prise en charge. Ainsi l’objectif étant le soulagement du patient on peut proposer :

  • Le repos lors de la phase chaude en évitant l’appui et la position déclive du membre, ainsi une décharge du membre inférieur et le port de bas de contention peuvent être prescrits. On contre indique cependant l’immobilisation stricte.
  • La rééducation est essentielle, en respectant la règle de non douleur lors de la phase chaude (physiothérapie, balnéothérapie et drainage circulatoire). Lors de la phase froide l’objectif est de lutter contre l’enraidissement et les rétractions.
  • Les traitements médicamenteux sont peu efficaces mais on peut proposer des antalgiques de palier 1 ou 2 voire des AINS ou corticoïdes, des blocs régionaux, et de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS). Les biphosphonates peuvent également être utilisés, d’autres proposent le propanolol.

La prévention par la vitamine C est également proposée par certains, mais les mesures les plus importantes restent la prise en charge de la douleur post opératoire, la limitation de l’immobilisation stricte, la rééducation, et le respect de la règle de la non douleur.