- Hépato-Gastro-Entérologie
- UE 8
- Item 285
Important
Pathologie hémorroïdaire
Physiopathologie
Les hémorroïdes sont des structures vasculaires normales :
- les hémorroïdes externes sous-cutanées au niveau de la marge anale
- les hémorroïdes internes sous-muqueuses au-dessus de la ligne pectinée (participent à la continence fine du sphincter anale et à la discrimination).
Facteurs de risque
- Hérédité
- Alimentation épicée, alcool
- Troubles du transit, efforts de poussée répétés (trompette…)
- Episodes de la vie génitale : grossesse, accouchements
- Obésité
- Station assise prolongée
2 théories
- Théorie vasculaire : ouverture de shunts artério-veineux › thromboses et saignements
- Théorie mécanique : dégradation du tissu de soutien appelé ligament de Parks › prolapsus
Examen proctologique
- Inspection de la marge anale
- Toucher rectal : tonus sphinctérien, tumeur, prostate
- Anuscopie
- Pathologie hémorroïdaire externe : thrombose
- Interne : prolapsus/saignement
Diagnostic
Les hémorroïdes sont le plus souvent asymptomatiques
Douleurs
Crise fluxionnaire
- Pesanteurs, brûlures, prurit anal lors des épisodes de défécation
- Œdème et hémorroïdes congestives à l’examen physique
- Résolution spontanée en quelques jours
- Déclenchée par l’alcool, les plats épicés, le sport intense, les troubles du transit…
Thrombose hémorroïdaire externe
- Douleur anale aigue et vive et non rythmée par la défécation
- Tuméfaction de la marge anale : dure, bleue et douloureuse au toucher, de la taille d’une cerise, +/-œdème péri thrombotique
- Résolution spontanée en quelques semaines ou élimination du caillot par une excision cutanée sous anesthésie locale
- Peut laisser une cicatrice appelée marisque
Thrombose hémorroïdaire interne
Avec prolapsus :
- Douleur anale vive brutale
- Hémorroïdes extériorisées : rouges ou noirâtres, avec suintement séré-hémorragique
- Evolution spontanément favorable
Sans prolapsus :
- Diagnostic plus difficile
- Douleur intra-canalaire
- Tuméfaction dure sensible au toucher rectal
Diagnostics différentiels devant une douleur anale aigue
Avec anomalie à l’inspection :
- Fissure anale
- Abcès de la marge anale
- Herpès anal
Sans anomalie à l’inspection
- Abcès intra-canalaire
- Fécalome
Penser au cancer si tuméfaction non douloureuse
Rectorragies
Saignement des hémorroïdes internes
C’est un saignement rouge indolore contemporain de la défécation, de faible abondance, sans méléna ni caillot.
Attention : les hémorroïdes ne sont jamais responsables d’une anémie par carence martiale, il faut réaliser une coloscopie pour éliminer un cancer colo-rectal.
Prolapsus
Procidence hémorroïdaire interne
- Gêne anale, suintements
- Examen physique : tuméfaction œdémateuse souple spontanée ou objectivée en poussée
- Stade 1 : hémorroïdes non procidences congestives
- Stade 2 : hémorroïdes procidences à l’effort, spontanément réductibles
- Stade 3 : hémorroïdes procidences à l’effort, nécessitant une réduction manuelle
- Stade 4 : procidence permanente non réductible
Traitement
Règles hygiéno-diététiques systématiques
- Eviter l’alcool et les épices
- Régularisation du transit
- Suppression des facteurs favorisants
Traitement médical en 1ère intention
- Voie générale : antalgiques de niveau 1 et 2, AINS (corticoïdes si AINS contre-indiqués), phlébotoniques
- Antalgiques locaux anti-inflammatoires (proctolog en suppositoire ou pommade)
- Régulateurs du transit : seuls traitements applicables au long cours
traitement instrumental en 2ème intention
Plusieurs séances réalisées en consultation, contre-indiqué en cas de crohn ano-périnéal, fissure anale, troubles de l’hémostase, anticoagulant, thrombose œdémateuse
Excision d’un caillot sanguin sous anesthésie locale :
- Thrombose externe : si hyperalgique ou échec du traitement médical
- Traitement instrumental : toujours associés à la régularisation du transit
- Ligature élastique : si procidence de stade 2 ou 3 ou hémorragie hémorroïdaire
- Photo-coagulation infrarouge : hémorragie hémorroïdaire
- Sclérose : hémorragie hémorroïdaire
Traitement chirurgical en dernier recours (hémorroïdes internes) sous antibioprophylaxie
- Hemorroïdectomie des 3 paquets (intervention de Milligan Morgan, référence), avec cicatrisation dirigée des plaies laissées en place
- Hémorroïdopexie par agrafage circulaire à la pince mécanique (intervention de Longo) : seulement pour les prolapsus stade 2 ou 3 , sinon récidives.
- Ligature des artères hemorroïdales sous contrôle Doppler.
Physiopathologie
Les hémorroïdes sont des structures vasculaires normales :
- les hémorroïdes externes sous-cutanées au niveau de la marge anale
- les hémorroïdes internes sous-muqueuses au-dessus de la ligne pectinée (participent à la continence fine du sphincter anale et à la discrimination).
Facteurs de risque
- Hérédité
- Alimentation épicée, alcool
- Troubles du transit, efforts de poussée répétés (trompette…)
- Episodes de la vie génitale : grossesse, accouchements
- Obésité
- Station assise prolongée
2 théories
- Théorie vasculaire : ouverture de shunts artério-veineux › thromboses et saignements
- Théorie mécanique : dégradation du tissu de soutien appelé ligament de Parks › prolapsus
Examen proctologique
- Inspection de la marge anale
- Toucher rectal : tonus sphinctérien, tumeur, prostate
- Anuscopie
- Pathologie hémorroïdaire externe : thrombose
- Interne : prolapsus/saignement
Diagnostic
Les hémorroïdes sont le plus souvent asymptomatiques
Douleurs
Crise fluxionnaire
- Pesanteurs, brûlures, prurit anal lors des épisodes de défécation
- Œdème et hémorroïdes congestives à l’examen physique
- Résolution spontanée en quelques jours
- Déclenchée par l’alcool, les plats épicés, le sport intense, les troubles du transit…
Thrombose hémorroïdaire externe
- Douleur anale aigue et vive et non rythmée par la défécation
- Tuméfaction de la marge anale : dure, bleue et douloureuse au toucher, de la taille d’une cerise, +/-œdème péri thrombotique
- Résolution spontanée en quelques semaines ou élimination du caillot par une excision cutanée sous anesthésie locale
- Peut laisser une cicatrice appelée marisque
Thrombose hémorroïdaire interne
Avec prolapsus :
- Douleur anale vive brutale
- Hémorroïdes extériorisées : rouges ou noirâtres, avec suintement séré-hémorragique
- Evolution spontanément favorable
Sans prolapsus :
- Diagnostic plus difficile
- Douleur intra-canalaire
- Tuméfaction dure sensible au toucher rectal
Diagnostics différentiels devant une douleur anale aigue
Avec anomalie à l’inspection :
- Fissure anale
- Abcès de la marge anale
- Herpès anal
Sans anomalie à l’inspection
- Abcès intra-canalaire
- Fécalome
Penser au cancer si tuméfaction non douloureuse
Rectorragies
Saignement des hémorroïdes internes
C’est un saignement rouge indolore contemporain de la défécation, de faible abondance, sans méléna ni caillot.
Attention : les hémorroïdes ne sont jamais responsables d’une anémie par carence martiale, il faut réaliser une coloscopie pour éliminer un cancer colo-rectal.
Prolapsus
Procidence hémorroïdaire interne
- Gêne anale, suintements
- Examen physique : tuméfaction œdémateuse souple spontanée ou objectivée en poussée
- Stade 1 : hémorroïdes non procidences congestives
- Stade 2 : hémorroïdes procidences à l’effort, spontanément réductibles
- Stade 3 : hémorroïdes procidences à l’effort, nécessitant une réduction manuelle
- Stade 4 : procidence permanente non réductible
Traitement
Règles hygiéno-diététiques systématiques
- Eviter l’alcool et les épices
- Régularisation du transit
- Suppression des facteurs favorisants
Traitement médical en 1ère intention
- Voie générale : antalgiques de niveau 1 et 2, AINS (corticoïdes si AINS contre-indiqués), phlébotoniques
- Antalgiques locaux anti-inflammatoires (proctolog en suppositoire ou pommade)
- Régulateurs du transit : seuls traitements applicables au long cours
traitement instrumental en 2ème intention
Plusieurs séances réalisées en consultation, contre-indiqué en cas de crohn ano-périnéal, fissure anale, troubles de l’hémostase, anticoagulant, thrombose œdémateuse
Excision d’un caillot sanguin sous anesthésie locale :
- Thrombose externe : si hyperalgique ou échec du traitement médical
- Traitement instrumental : toujours associés à la régularisation du transit
- Ligature élastique : si procidence de stade 2 ou 3 ou hémorragie hémorroïdaire
- Photo-coagulation infrarouge : hémorragie hémorroïdaire
- Sclérose : hémorragie hémorroïdaire
Traitement chirurgical en dernier recours (hémorroïdes internes) sous antibioprophylaxie
- Hemorroïdectomie des 3 paquets (intervention de Milligan Morgan, référence), avec cicatrisation dirigée des plaies laissées en place
- Hémorroïdopexie par agrafage circulaire à la pince mécanique (intervention de Longo) : seulement pour les prolapsus stade 2 ou 3 , sinon récidives.
- Ligature des artères hemorroïdales sous contrôle Doppler.