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Néphropathie interstitielle

Objectifs

  • Connaître le syndrome de néphropathie interstitielle chronique.
  • Connaître les principales causes de néphropathies interstitielles chroniques.

Néphropathies interstitielles chroniques

Diagnostic

Orientation

  • Interrogatoire : ATCD d’infections urinaires, prises médicamenteuses
  • Liés à la cause : sarcoïdose, Sjögren, drépanocytose
  • Liés à l’IRC, protéinurie de fable débit, hématurie microscopique, leucocyturie
  • Polyurie avec nycturie fréquente
  • HTA d’apparition tardive : stade 4 et 5 (par rapport aux autres IRC)
  • IR d’évolution très lente : 2 à 4 mL/min/an

Clinique

  • Leucocyturie aseptique
  • Absence d’hématurie le + souvent, sinon microscopique (sans cylindre)
  • Altération de la fonction tubulaire :
  • Nécrose papillaire avec hématurie macroscopique isolée ± signes CN
  • HTA tardive
  • ± Douleur des fosses lombaires si inflammatoire
  • Polyurie
  • Natriurèse obligatoire : entrainant une perte de sel
  • Protéinurie de faible débit < 1 g/24H de bas PM (sans Alb)
  • Acidose tubulaire :
  • β2-microglobuline
  • Retinol Binding Protein
  • Proximale, voire syndrome de Fanconi
  • Distale
  • Hyperkaliémie secondaire à un hyporéninisme-hypoaldost.

Echographie rénale

  • Reins de taille
  • Bosselés avec des encoches
  • Taille asymétrique
  • Épaisseur corticale
  • Calcifications intra-rénale : évoquant une néphrocalcinose

Histologie : PBR non habituellement réalisée ++

  • Lésions des cellules tubulaires : souffrance cellulaire, atrophie - Infiltration interstitielle de cellules mononucléées
  • Développement d’une fibrose interstitielle
  • Glomérules et vaisseaux préservés aux stades initiaux
  • Lésions spécifiques :
  • Granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires : sarcoïdose
  • Cristaux : médicaments
  • Cellules malignes : hémopathies

Traitement

  • Étiologique si possible :
  • Symptomatique : prise en charge de l’IRC (QS)
  • Evolution lentement progressive
  • Si lésions fibreuses étendues : séquelles définitives,
  • Levée d’un obstacle
  • Arrêt des médicaments ou toxiques
  • ATB
  • Corticothérapie

étiologies

Urologiques

  • Uropathies obstructives :
  • Uropathies malformatives :
  • Lithiase urinaire
  • HBP négligé
  • Cancer : urothélium, prostate, pelvis
  • Fibrose rétro-péritonéale
  • Dérivation urinaire
  • Tuberculose urinaire, bilharziose urinaire
  • Vessie neurologique...
  • Reflux vésico-urétral
  • Valve de l’urètre postérieur

Médicamenteuses

  • Analgésiques : AINS, phénacétine (historique), aspirine
  • Lithium
  • Chimiothérapie : cisplatine
  • Anti-calcineurines : ciclosporine A, tacrolimus

Toxiques

  • Plomb
  • Cadmium
  • Irradiation
  • Consommation de champignons : cortinaires
  • Consommation d’acide aristolochique :
  • Iatrogène : herbes chinoises amaigrissantes
  • Environnementale : néphropathie endémique des Balkans

Génétiques : (cf PKRAD)

  • Mutations de l’uromoduline (UMOB)
  • Mutation de HNF1β : néphropathie kystique, diabète MODY
  • PKRAD
  • Hyperoxalurie primaire
  • Acidose tubulaire distale
  • Cystinose (syndrome de Fanconi)
  • Drépanocytose
  • Maladie de Fabry
  • Néphronophtise (polyuro-polydipsie, ralentissement de croissance, IR)
  • Hyperuricémie avec goutte à 30 ans
  • IR, NTIC, microkystes

Dysimmunitaires – hématologique

  • Syndrome de Gougerot-Sjögren
  • Sarcoïdose
  • Syndrome d’hyper IgG4 (att. fibro-inflammatoire d’organe : pancréatite sclérosante, sialadénite, dacryoadénite, polyADP, aortite, cholangite sclérosante, néphrite interstitielle, fibrose rétropéritonéale)
  • Dysglobulinémies : myélome +++
  • Leucémie, lymphome

Infectieuses

  • Tuberculose
  • Pyélonéphrite xanthogranulomateuse (chronique, souvent pseudo-tumoral)

Métabolique

  • Hypokaliémie chronique
  • Hypercalcémie chronique : néphrocalcinose
  • Hyperuricémie chronique : néphropathie uratique (tardive, dépôt cristaux)

Particularités

Analgésiques

Clinique

  • Femme d’âge moyen
  • Absorption cumulative d’AINS, phénacétine, aspirine
  • Motivé par des céphalées, douleurs articulaires...
  • NTIC avec IR parfois sévère
  • Nécrose papillaire : lombalgies, hématurie macroscopique
  • Tumeurs urothéliales ++, touchant le haut appareil

Paraclinique

  • Reins bosselés, atrophiques,
  • Séquelles de nécrose papillaire,

Traitement

  • Arrêt des analgésiques
  • Dépistage à vie des tumeurs urothéliales

Lithium

Clinique

  • 30 à 45% des patients sous Li après 10 à 15 ans de traitement
  • Cation absorbé au niveau du canal collecteur par ENaC

Clinique

  • Défaut de concentration des urines (50%) avec polyurie (10%)
  • Au maximum, diabète insipide néphrogénique +++
  • Acidose tubulaire distale
  • Microkystes distaux (dans les rares cas où PBR réalisée)

Facteur de risque

  • Longue durée de traitement par lithium
  • Histoire de diabète insipide néphrogénique
  • Lithémies régulièrement élevées, voire accidents de surdosage

Traitement

  • Arrêt du lithium (à discuter avec le psychiatre)
  • Evolution très lentement progressive
  • CI DIU de l’anse et thiazidique (absorption du Li)
  • ± Amiloride (blocage de ENaC plutôt en préventif)

Sarcoïdose

Clinique

  • Hypercalcémie
  • Hypercalciurie
  • Lithiases
  • Néphrite interstitielle granulomateuse (15 à 30%)
  • Glomérulopathie : amylose AA, HSF, GNMP...
  • Atteinte extra-rénale : pulmonaire, ADP,
  • ECA et 1,25(OH)2D3

Histologie

  • Granulome épithélioïde gigantocellulaire sans nécrose caséeuse
  • Mais parfois infiltrat lymphocytaire isolé

Traitement

  • Corticothérapie (1 mg/kg/j) plusieurs mois
  • Guérison incomplète du fait de la fibrose séquellaire
  • IRT rare

Néphropathie à l’acide aristolochique

Généralités

  • Forme rapidement progressive ++
  • Prise d’herbes chinoise dans un but d’amaigrissement
  • Néphrotoxine : acide aristolochique, dérivé Aristocholia Fangchi

Evolution

  • Evolution sévère malgré l’arrêt de la consommation
  • Progression rapide en moins de 2 ans vers l’IRT
  • Favorise les tumeurs urothéliales ++

Syndrome de Fanconi

Physiologie : TCP

  • Réabsorption :
  • NaK ATPase : permet un gradient de concentration et électrochimique et nécessite bcp d’ATP (forte activité mitochondriale)
  • Mégalines – tubulines : réabsorption des AA
  • Na+ (65%), K+, Cl–
  • Glucose, AA (100%)
  • Bicarbonates (90%)
  • Endocytose dans lysosome de protéine de bas PM dégradé en AA unique et renvoyé dans la circulation
  • Atteint dans les maladies lysosomiales

Clinique : dysfonction tubulaire proximale

  • Polyuro-polydypsie
  • Glycosurie normoglycémique
  • Aminoacidurie
  • Hypouricémie
  • Diabète phosphaté :
  • Protéinurie de bas PM (glomérule fonctionnel)
  • Acidose tubulaire proximale de type 2
  • Hypokaliémie (réabs Na+ Henlé et favorisé par hyperaldostéronisme IIR)
  • Hypophosphatémie
  • Rachitisme, ostéomalacie
  • TA conservé
  • TA urinaire (défaut d’excrétion urinaire de NH4+)

étiologies

Génétique

  • Cystinose ++
  • Maladie de Wilson
  • Syndrome de Lowe (sd oculo-cérébro-rénal : cataracte congénitale, glaucome, déficit intellectuel, retard de croissance et sd de Fanconi)
  • Maladies mitochondriales
  • Galactosémie

Iatrogènes

  • Ifosfamide, cisplatine
  • Tenofovir
  • Acide valproique
  • Aminoside

Toxiques

  • Métaux lourds
  • Toluène (hydrocarbures de la colle)

Néoplasiques

  • Myélome à chaine légère κ
  • Lymphome (envahissant le TCP)

Infectieuses : HTLV1 (reconnu par R très proche du R glucose)

Autres : hémoglobinurie paroxystique nocturne

Traitement

  • étiologique
  • Symptomatique
  • Alcalinisation : citrate de K+ ou bicarbonate de K+
  • Supplémentation : K+, Pi, Ca++, vitamine D

Néphropathies interstitielles aiguës

Diagnostic

Clinique

  • Prise de médicaments immuno-allergisants
  • Signes cliniques évocateurs de sarcoïdose
  • IRA avec diurèse conservée
  • Sans HTA ni œdème
  • Lombalgies (dues à l’infiltration interstitielle, distension capsule)
  • Signes de réaction allergique : fièvre, exanthème, arthralgies

Biologie

  • Protéinurie < 1 g/g de faible PM
  • Leucocyturie aseptique
  • ± Eosinophilurie
  • ± Hématurie microscopique voire macroscopique, sans cylindres

Echographie rénale

  • Volume rénal ++
  • Hyperéchogène ++
  • Homogène ou hétérogène si NTIA diffuse ou focale
  • Pas d’obstruction

Histologie

  • Immunoallergique : lymphocytes + PNN + PNE
  • Sarcoïdose : polymorphe granulomateuse
  • Infection bactérienne : PNN ± micro-abcès
  • Hémopathies : cellules malignes

étiologies

Toxicité tubulaire directe

Généralités

  • Dose dépendant, surdosage
  • IRA isolée
  • Absence de manifestations cliniques (ototoxicité amino., vanc.)
  • Histologie : nécrose tubulaire aiguë

Médicaments

  • Aminosides,
  • Vancomycine
  • Produits de contraste iodés
  • Néphropathie tubulaire osmotique aux colloïdes de remplissage
  • Cisplatine, ifosfamide
  • Amphotéricine B (acidose tubulaire distale + hypoK+)

Immunoallergique

Généralités

  • Non dose dépendant
  • Tableau clinique bruyant
  • Fièvre, rash cutané, arthralgies associés à l’IRA
  • Eosinophilie voire éosinophilurie
  • ± Hématurie, leucocyturie, protéinurie tubulaire
  • Histologie : infiltrat interstitiel lymphocytaire ± granulome

Médicaments

  • ATB :
  • AINS ++
  • IPP ++
  • Diurétiques
  • AVK : fluindione (Previscan®)
  • Anti-épileptiques
  • Antalgiques : glifanan (historique)
  • Allopurinol
  • Acyclovir, cimétidine, IFN...
  • β-lactamines : pénicillines G, A, M +++ Rifampicine +++
  • Bactrim®
  • Ciprofloxacine
  • Isoniazide, éthambutol

Evolution : réversible en 6 semaines ± séquelles

Prise en charge

  • Eviction des traitements mis en cause
  • CI à vie ++
  • Enquête : imputabilité +++
  • Corticothérapie courte à discuter (si non résolutif)

Infectieuse

Bactérienne

  • Leptospirose : fièvre, hépatite ictérique, IRA
  • Diphtérie
  • E. coli, légionnelle, mycoplasme, staph, strepto, Yersinia, Campylobacter, brucellose, syphilis, mycobactérie...

Virale

  • Hantavirus :
  • BK virus : transplanté
  • CMV, EBV, HSV...
  • Ardennes, Franche Compté, Lorraine, Picardie,
  • Campagnole roussâtre
  • Incubation 15j
  • Fièvre 39,5°C, myalgies, tb visuels (myopie, diplopie), bradycardie
  • Thrombopénie,
  • IRA sévère oligo-anurique
  • Diagnostic sérologique IgM
  • Infection par voie ascendante,
  • PCR sang,
  • Decoy cells (cytologie urinaire),
  • PBR : inclusions, tubulite avec nécrose et infiltrat interstitiel
  • Traitement : allègement de l’IS+

Maladies de système – hémopathie

  • Sarcoïdose
  • TINU syndrome :
  • Lymphomes, leucémies, infiltration myélomateuse...
  • Prédominance féminine
  • Sujet jeune < 35 ans
  • Triade :
  • Eliminer : TB, sarcoïdose, Sjögren, Behçet, toxoplasmose .
  • Traitement : corticothérapie
  • Evolution : en général favorable sous traitement
  • Uvéite
  • NIA : infiltrat lymphocytaire abondant ± granulome
  • ADP : granulome à la biospie

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Objectifs

  • Connaître le syndrome de néphropathie interstitielle chronique.
  • Connaître les principales causes de néphropathies interstitielles chroniques.

Néphropathies interstitielles chroniques

Diagnostic

Orientation

  • Interrogatoire : ATCD d’infections urinaires, prises médicamenteuses
  • Liés à la cause : sarcoïdose, Sjögren, drépanocytose
  • Liés à l’IRC, protéinurie de fable débit, hématurie microscopique, leucocyturie
  • Polyurie avec nycturie fréquente
  • HTA d’apparition tardive : stade 4 et 5 (par rapport aux autres IRC)
  • IR d’évolution très lente : 2 à 4 mL/min/an

Clinique

  • Leucocyturie aseptique
  • Absence d’hématurie le + souvent, sinon microscopique (sans cylindre)
  • Altération de la fonction tubulaire :
  • Nécrose papillaire avec hématurie macroscopique isolée ± signes CN
  • HTA tardive
  • ± Douleur des fosses lombaires si inflammatoire
  • Polyurie
  • Natriurèse obligatoire : entrainant une perte de sel
  • Protéinurie de faible débit < 1 g/24H de bas PM (sans Alb)
  • Acidose tubulaire :
  • β2-microglobuline
  • Retinol Binding Protein
  • Proximale, voire syndrome de Fanconi
  • Distale
  • Hyperkaliémie secondaire à un hyporéninisme-hypoaldost.

Echographie rénale

  • Reins de taille
  • Bosselés avec des encoches
  • Taille asymétrique
  • Épaisseur corticale
  • Calcifications intra-rénale : évoquant une néphrocalcinose

Histologie : PBR non habituellement réalisée ++

  • Lésions des cellules tubulaires : souffrance cellulaire, atrophie - Infiltration interstitielle de cellules mononucléées
  • Développement d’une fibrose interstitielle
  • Glomérules et vaisseaux préservés aux stades initiaux
  • Lésions spécifiques :
  • Granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires : sarcoïdose
  • Cristaux : médicaments
  • Cellules malignes : hémopathies

Traitement

  • Étiologique si possible :
  • Symptomatique : prise en charge de l’IRC (QS)
  • Evolution lentement progressive
  • Si lésions fibreuses étendues : séquelles définitives,
  • Levée d’un obstacle
  • Arrêt des médicaments ou toxiques
  • ATB
  • Corticothérapie

étiologies

Urologiques

  • Uropathies obstructives :
  • Uropathies malformatives :
  • Lithiase urinaire
  • HBP négligé
  • Cancer : urothélium, prostate, pelvis
  • Fibrose rétro-péritonéale
  • Dérivation urinaire
  • Tuberculose urinaire, bilharziose urinaire
  • Vessie neurologique...
  • Reflux vésico-urétral
  • Valve de l’urètre postérieur

Médicamenteuses

  • Analgésiques : AINS, phénacétine (historique), aspirine
  • Lithium
  • Chimiothérapie : cisplatine
  • Anti-calcineurines : ciclosporine A, tacrolimus

Toxiques

  • Plomb
  • Cadmium
  • Irradiation
  • Consommation de champignons : cortinaires
  • Consommation d’acide aristolochique :
  • Iatrogène : herbes chinoises amaigrissantes
  • Environnementale : néphropathie endémique des Balkans

Génétiques : (cf PKRAD)

  • Mutations de l’uromoduline (UMOB)
  • Mutation de HNF1β : néphropathie kystique, diabète MODY
  • PKRAD
  • Hyperoxalurie primaire
  • Acidose tubulaire distale
  • Cystinose (syndrome de Fanconi)
  • Drépanocytose
  • Maladie de Fabry
  • Néphronophtise (polyuro-polydipsie, ralentissement de croissance, IR)
  • Hyperuricémie avec goutte à 30 ans
  • IR, NTIC, microkystes

Dysimmunitaires – hématologique

  • Syndrome de Gougerot-Sjögren
  • Sarcoïdose
  • Syndrome d’hyper IgG4 (att. fibro-inflammatoire d’organe : pancréatite sclérosante, sialadénite, dacryoadénite, polyADP, aortite, cholangite sclérosante, néphrite interstitielle, fibrose rétropéritonéale)
  • Dysglobulinémies : myélome +++
  • Leucémie, lymphome

Infectieuses

  • Tuberculose
  • Pyélonéphrite xanthogranulomateuse (chronique, souvent pseudo-tumoral)

Métabolique

  • Hypokaliémie chronique
  • Hypercalcémie chronique : néphrocalcinose
  • Hyperuricémie chronique : néphropathie uratique (tardive, dépôt cristaux)

Particularités

Analgésiques

Clinique

  • Femme d’âge moyen
  • Absorption cumulative d’AINS, phénacétine, aspirine
  • Motivé par des céphalées, douleurs articulaires...
  • NTIC avec IR parfois sévère
  • Nécrose papillaire : lombalgies, hématurie macroscopique
  • Tumeurs urothéliales ++, touchant le haut appareil

Paraclinique

  • Reins bosselés, atrophiques,
  • Séquelles de nécrose papillaire,

Traitement

  • Arrêt des analgésiques
  • Dépistage à vie des tumeurs urothéliales

Lithium

Clinique

  • 30 à 45% des patients sous Li après 10 à 15 ans de traitement
  • Cation absorbé au niveau du canal collecteur par ENaC

Clinique

  • Défaut de concentration des urines (50%) avec polyurie (10%)
  • Au maximum, diabète insipide néphrogénique +++
  • Acidose tubulaire distale
  • Microkystes distaux (dans les rares cas où PBR réalisée)

Facteur de risque

  • Longue durée de traitement par lithium
  • Histoire de diabète insipide néphrogénique
  • Lithémies régulièrement élevées, voire accidents de surdosage

Traitement

  • Arrêt du lithium (à discuter avec le psychiatre)
  • Evolution très lentement progressive
  • CI DIU de l’anse et thiazidique (absorption du Li)
  • ± Amiloride (blocage de ENaC plutôt en préventif)

Sarcoïdose

Clinique

  • Hypercalcémie
  • Hypercalciurie
  • Lithiases
  • Néphrite interstitielle granulomateuse (15 à 30%)
  • Glomérulopathie : amylose AA, HSF, GNMP...
  • Atteinte extra-rénale : pulmonaire, ADP,
  • ECA et 1,25(OH)2D3

Histologie

  • Granulome épithélioïde gigantocellulaire sans nécrose caséeuse
  • Mais parfois infiltrat lymphocytaire isolé

Traitement

  • Corticothérapie (1 mg/kg/j) plusieurs mois
  • Guérison incomplète du fait de la fibrose séquellaire
  • IRT rare

Néphropathie à l’acide aristolochique

Généralités

  • Forme rapidement progressive ++
  • Prise d’herbes chinoise dans un but d’amaigrissement
  • Néphrotoxine : acide aristolochique, dérivé Aristocholia Fangchi

Evolution

  • Evolution sévère malgré l’arrêt de la consommation
  • Progression rapide en moins de 2 ans vers l’IRT
  • Favorise les tumeurs urothéliales ++

Syndrome de Fanconi

Physiologie : TCP

  • Réabsorption :
  • NaK ATPase : permet un gradient de concentration et électrochimique et nécessite bcp d’ATP (forte activité mitochondriale)
  • Mégalines – tubulines : réabsorption des AA
  • Na+ (65%), K+, Cl–
  • Glucose, AA (100%)
  • Bicarbonates (90%)
  • Endocytose dans lysosome de protéine de bas PM dégradé en AA unique et renvoyé dans la circulation
  • Atteint dans les maladies lysosomiales

Clinique : dysfonction tubulaire proximale

  • Polyuro-polydypsie
  • Glycosurie normoglycémique
  • Aminoacidurie
  • Hypouricémie
  • Diabète phosphaté :
  • Protéinurie de bas PM (glomérule fonctionnel)
  • Acidose tubulaire proximale de type 2
  • Hypokaliémie (réabs Na+ Henlé et favorisé par hyperaldostéronisme IIR)
  • Hypophosphatémie
  • Rachitisme, ostéomalacie
  • TA conservé
  • TA urinaire (défaut d’excrétion urinaire de NH4+)

étiologies

Génétique

  • Cystinose ++
  • Maladie de Wilson
  • Syndrome de Lowe (sd oculo-cérébro-rénal : cataracte congénitale, glaucome, déficit intellectuel, retard de croissance et sd de Fanconi)
  • Maladies mitochondriales
  • Galactosémie

Iatrogènes

  • Ifosfamide, cisplatine
  • Tenofovir
  • Acide valproique
  • Aminoside

Toxiques

  • Métaux lourds
  • Toluène (hydrocarbures de la colle)

Néoplasiques

  • Myélome à chaine légère κ
  • Lymphome (envahissant le TCP)

Infectieuses : HTLV1 (reconnu par R très proche du R glucose)

Autres : hémoglobinurie paroxystique nocturne

Traitement

  • étiologique
  • Symptomatique
  • Alcalinisation : citrate de K+ ou bicarbonate de K+
  • Supplémentation : K+, Pi, Ca++, vitamine D

Néphropathies interstitielles aiguës

Diagnostic

Clinique

  • Prise de médicaments immuno-allergisants
  • Signes cliniques évocateurs de sarcoïdose
  • IRA avec diurèse conservée
  • Sans HTA ni œdème
  • Lombalgies (dues à l’infiltration interstitielle, distension capsule)
  • Signes de réaction allergique : fièvre, exanthème, arthralgies

Biologie

  • Protéinurie < 1 g/g de faible PM
  • Leucocyturie aseptique
  • ± Eosinophilurie
  • ± Hématurie microscopique voire macroscopique, sans cylindres

Echographie rénale

  • Volume rénal ++
  • Hyperéchogène ++
  • Homogène ou hétérogène si NTIA diffuse ou focale
  • Pas d’obstruction

Histologie

  • Immunoallergique : lymphocytes + PNN + PNE
  • Sarcoïdose : polymorphe granulomateuse
  • Infection bactérienne : PNN ± micro-abcès
  • Hémopathies : cellules malignes

étiologies

Toxicité tubulaire directe

Généralités

  • Dose dépendant, surdosage
  • IRA isolée
  • Absence de manifestations cliniques (ototoxicité amino., vanc.)
  • Histologie : nécrose tubulaire aiguë

Médicaments

  • Aminosides,
  • Vancomycine
  • Produits de contraste iodés
  • Néphropathie tubulaire osmotique aux colloïdes de remplissage
  • Cisplatine, ifosfamide
  • Amphotéricine B (acidose tubulaire distale + hypoK+)

Immunoallergique

Généralités

  • Non dose dépendant
  • Tableau clinique bruyant
  • Fièvre, rash cutané, arthralgies associés à l’IRA
  • Eosinophilie voire éosinophilurie
  • ± Hématurie, leucocyturie, protéinurie tubulaire
  • Histologie : infiltrat interstitiel lymphocytaire ± granulome

Médicaments

  • ATB :
  • AINS ++
  • IPP ++
  • Diurétiques
  • AVK : fluindione (Previscan®)
  • Anti-épileptiques
  • Antalgiques : glifanan (historique)
  • Allopurinol
  • Acyclovir, cimétidine, IFN...
  • β-lactamines : pénicillines G, A, M +++ Rifampicine +++
  • Bactrim®
  • Ciprofloxacine
  • Isoniazide, éthambutol

Evolution : réversible en 6 semaines ± séquelles

Prise en charge

  • Eviction des traitements mis en cause
  • CI à vie ++
  • Enquête : imputabilité +++
  • Corticothérapie courte à discuter (si non résolutif)

Infectieuse

Bactérienne

  • Leptospirose : fièvre, hépatite ictérique, IRA
  • Diphtérie
  • E. coli, légionnelle, mycoplasme, staph, strepto, Yersinia, Campylobacter, brucellose, syphilis, mycobactérie...

Virale

  • Hantavirus :
  • BK virus : transplanté
  • CMV, EBV, HSV...
  • Ardennes, Franche Compté, Lorraine, Picardie,
  • Campagnole roussâtre
  • Incubation 15j
  • Fièvre 39,5°C, myalgies, tb visuels (myopie, diplopie), bradycardie
  • Thrombopénie,
  • IRA sévère oligo-anurique
  • Diagnostic sérologique IgM
  • Infection par voie ascendante,
  • PCR sang,
  • Decoy cells (cytologie urinaire),
  • PBR : inclusions, tubulite avec nécrose et infiltrat interstitiel
  • Traitement : allègement de l’IS+

Maladies de système – hémopathie

  • Sarcoïdose
  • TINU syndrome :
  • Lymphomes, leucémies, infiltration myélomateuse...
  • Prédominance féminine
  • Sujet jeune < 35 ans
  • Triade :
  • Eliminer : TB, sarcoïdose, Sjögren, Behçet, toxoplasmose .
  • Traitement : corticothérapie
  • Evolution : en général favorable sous traitement
  • Uvéite
  • NIA : infiltrat lymphocytaire abondant ± granulome
  • ADP : granulome à la biospie