- Néphrologie
- UE 8
- Item 259
Important
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Néphropathie interstitielle
Objectifs
- Connaître le syndrome de néphropathie interstitielle chronique.
- Connaître les principales causes de néphropathies interstitielles chroniques.
Néphropathies interstitielles chroniques
Diagnostic
Orientation
- Interrogatoire : ATCD d’infections urinaires, prises médicamenteuses
- Liés à la cause : sarcoïdose, Sjögren, drépanocytose
- Liés à l’IRC, protéinurie de fable débit, hématurie microscopique, leucocyturie
- Polyurie avec nycturie fréquente
- HTA d’apparition tardive : stade 4 et 5 (par rapport aux autres IRC)
- IR d’évolution très lente : 2 à 4 mL/min/an
Clinique
- Leucocyturie aseptique
- Absence d’hématurie le + souvent, sinon microscopique (sans cylindre)
- Altération de la fonction tubulaire :
- Nécrose papillaire avec hématurie macroscopique isolée ± signes CN
- HTA tardive
- ± Douleur des fosses lombaires si inflammatoire
- Polyurie
- Natriurèse obligatoire : entrainant une perte de sel
- Protéinurie de faible débit < 1 g/24H de bas PM (sans Alb)
- Acidose tubulaire :
- β2-microglobuline
- Retinol Binding Protein
- Proximale, voire syndrome de Fanconi
- Distale
- Hyperkaliémie secondaire à un hyporéninisme-hypoaldost.
Echographie rénale
- Reins de taille
- Bosselés avec des encoches
- Taille asymétrique
- Épaisseur corticale
- Calcifications intra-rénale : évoquant une néphrocalcinose
Histologie : PBR non habituellement réalisée ++
- Lésions des cellules tubulaires : souffrance cellulaire, atrophie - Infiltration interstitielle de cellules mononucléées
- Développement d’une fibrose interstitielle
- Glomérules et vaisseaux préservés aux stades initiaux
- Lésions spécifiques :
- Granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires : sarcoïdose
- Cristaux : médicaments
- Cellules malignes : hémopathies
Traitement
- Étiologique si possible :
- Symptomatique : prise en charge de l’IRC (QS)
- Evolution lentement progressive
- Si lésions fibreuses étendues : séquelles définitives,
- Levée d’un obstacle
- Arrêt des médicaments ou toxiques
- ATB
- Corticothérapie
étiologies
Urologiques
- Uropathies obstructives :
- Uropathies malformatives :
- Lithiase urinaire
- HBP négligé
- Cancer : urothélium, prostate, pelvis
- Fibrose rétro-péritonéale
- Dérivation urinaire
- Tuberculose urinaire, bilharziose urinaire
- Vessie neurologique...
- Reflux vésico-urétral
- Valve de l’urètre postérieur
Médicamenteuses
- Analgésiques : AINS, phénacétine (historique), aspirine
- Lithium
- Chimiothérapie : cisplatine
- Anti-calcineurines : ciclosporine A, tacrolimus
Toxiques
- Plomb
- Cadmium
- Irradiation
- Consommation de champignons : cortinaires
- Consommation d’acide aristolochique :
- Iatrogène : herbes chinoises amaigrissantes
- Environnementale : néphropathie endémique des Balkans
Génétiques : (cf PKRAD)
- Mutations de l’uromoduline (UMOB)
- Mutation de HNF1β : néphropathie kystique, diabète MODY
- PKRAD
- Hyperoxalurie primaire
- Acidose tubulaire distale
- Cystinose (syndrome de Fanconi)
- Drépanocytose
- Maladie de Fabry
- Néphronophtise (polyuro-polydipsie, ralentissement de croissance, IR)
- Hyperuricémie avec goutte à 30 ans
- IR, NTIC, microkystes
Dysimmunitaires – hématologique
- Syndrome de Gougerot-Sjögren
- Sarcoïdose
- Syndrome d’hyper IgG4 (att. fibro-inflammatoire d’organe : pancréatite sclérosante, sialadénite, dacryoadénite, polyADP, aortite, cholangite sclérosante, néphrite interstitielle, fibrose rétropéritonéale)
- Dysglobulinémies : myélome +++
- Leucémie, lymphome
Infectieuses
- Tuberculose
- Pyélonéphrite xanthogranulomateuse (chronique, souvent pseudo-tumoral)
Métabolique
- Hypokaliémie chronique
- Hypercalcémie chronique : néphrocalcinose
- Hyperuricémie chronique : néphropathie uratique (tardive, dépôt cristaux)
Particularités
Analgésiques
Clinique
- Femme d’âge moyen
- Absorption cumulative d’AINS, phénacétine, aspirine
- Motivé par des céphalées, douleurs articulaires...
- NTIC avec IR parfois sévère
- Nécrose papillaire : lombalgies, hématurie macroscopique
- Tumeurs urothéliales ++, touchant le haut appareil
Paraclinique
- Reins bosselés, atrophiques,
- Séquelles de nécrose papillaire,
Traitement
- Arrêt des analgésiques
- Dépistage à vie des tumeurs urothéliales
Lithium
Clinique
- 30 à 45% des patients sous Li après 10 à 15 ans de traitement
- Cation absorbé au niveau du canal collecteur par ENaC
Clinique
- Défaut de concentration des urines (50%) avec polyurie (10%)
- Au maximum, diabète insipide néphrogénique +++
- Acidose tubulaire distale
- Microkystes distaux (dans les rares cas où PBR réalisée)
Facteur de risque
- Longue durée de traitement par lithium
- Histoire de diabète insipide néphrogénique
- Lithémies régulièrement élevées, voire accidents de surdosage
Traitement
- Arrêt du lithium (à discuter avec le psychiatre)
- Evolution très lentement progressive
- CI DIU de l’anse et thiazidique (absorption du Li)
- ± Amiloride (blocage de ENaC plutôt en préventif)
Sarcoïdose
Clinique
- Hypercalcémie
- Hypercalciurie
- Lithiases
- Néphrite interstitielle granulomateuse (15 à 30%)
- Glomérulopathie : amylose AA, HSF, GNMP...
- Atteinte extra-rénale : pulmonaire, ADP,
- ECA et 1,25(OH)2D3
Histologie
- Granulome épithélioïde gigantocellulaire sans nécrose caséeuse
- Mais parfois infiltrat lymphocytaire isolé
Traitement
- Corticothérapie (1 mg/kg/j) plusieurs mois
- Guérison incomplète du fait de la fibrose séquellaire
- IRT rare
Néphropathie à l’acide aristolochique
Généralités
- Forme rapidement progressive ++
- Prise d’herbes chinoise dans un but d’amaigrissement
- Néphrotoxine : acide aristolochique, dérivé Aristocholia Fangchi
Evolution
- Evolution sévère malgré l’arrêt de la consommation
- Progression rapide en moins de 2 ans vers l’IRT
- Favorise les tumeurs urothéliales ++
Syndrome de Fanconi
Physiologie : TCP
- Réabsorption :
- NaK ATPase : permet un gradient de concentration et électrochimique et nécessite bcp d’ATP (forte activité mitochondriale)
- Mégalines – tubulines : réabsorption des AA
- Na+ (65%), K+, Cl–
- Glucose, AA (100%)
- Bicarbonates (90%)
- Endocytose dans lysosome de protéine de bas PM dégradé en AA unique et renvoyé dans la circulation
- Atteint dans les maladies lysosomiales
Clinique : dysfonction tubulaire proximale
- Polyuro-polydypsie
- Glycosurie normoglycémique
- Aminoacidurie
- Hypouricémie
- Diabète phosphaté :
- Protéinurie de bas PM (glomérule fonctionnel)
- Acidose tubulaire proximale de type 2
- Hypokaliémie (réabs Na+ Henlé et favorisé par hyperaldostéronisme IIR)
- Hypophosphatémie
- Rachitisme, ostéomalacie
- TA conservé
- TA urinaire (défaut d’excrétion urinaire de NH4+)
étiologies
Génétique
- Cystinose ++
- Maladie de Wilson
- Syndrome de Lowe (sd oculo-cérébro-rénal : cataracte congénitale, glaucome, déficit intellectuel, retard de croissance et sd de Fanconi)
- Maladies mitochondriales
- Galactosémie
Iatrogènes
- Ifosfamide, cisplatine
- Tenofovir
- Acide valproique
- Aminoside
Toxiques
- Métaux lourds
- Toluène (hydrocarbures de la colle)
Néoplasiques
- Myélome à chaine légère κ
- Lymphome (envahissant le TCP)
Infectieuses : HTLV1 (reconnu par R très proche du R glucose)
Autres : hémoglobinurie paroxystique nocturne
Traitement
- étiologique
- Symptomatique
- Alcalinisation : citrate de K+ ou bicarbonate de K+
- Supplémentation : K+, Pi, Ca++, vitamine D
Néphropathies interstitielles aiguës
Diagnostic
Clinique
- Prise de médicaments immuno-allergisants
- Signes cliniques évocateurs de sarcoïdose
- IRA avec diurèse conservée
- Sans HTA ni œdème
- Lombalgies (dues à l’infiltration interstitielle, distension capsule)
- Signes de réaction allergique : fièvre, exanthème, arthralgies
Biologie
- Protéinurie < 1 g/g de faible PM
- Leucocyturie aseptique
- ± Eosinophilurie
- ± Hématurie microscopique voire macroscopique, sans cylindres
Echographie rénale
- Volume rénal ++
- Hyperéchogène ++
- Homogène ou hétérogène si NTIA diffuse ou focale
- Pas d’obstruction
Histologie
- Immunoallergique : lymphocytes + PNN + PNE
- Sarcoïdose : polymorphe granulomateuse
- Infection bactérienne : PNN ± micro-abcès
- Hémopathies : cellules malignes
étiologies
Toxicité tubulaire directe
Généralités
- Dose dépendant, surdosage
- IRA isolée
- Absence de manifestations cliniques (ototoxicité amino., vanc.)
- Histologie : nécrose tubulaire aiguë
Médicaments
- Aminosides,
- Vancomycine
- Produits de contraste iodés
- Néphropathie tubulaire osmotique aux colloïdes de remplissage
- Cisplatine, ifosfamide
- Amphotéricine B (acidose tubulaire distale + hypoK+)
Immunoallergique
Généralités
- Non dose dépendant
- Tableau clinique bruyant
- Fièvre, rash cutané, arthralgies associés à l’IRA
- Eosinophilie voire éosinophilurie
- ± Hématurie, leucocyturie, protéinurie tubulaire
- Histologie : infiltrat interstitiel lymphocytaire ± granulome
Médicaments
- ATB :
- AINS ++
- IPP ++
- Diurétiques
- AVK : fluindione (Previscan®)
- Anti-épileptiques
- Antalgiques : glifanan (historique)
- Allopurinol
- Acyclovir, cimétidine, IFN...
- β-lactamines : pénicillines G, A, M +++ Rifampicine +++
- Bactrim®
- Ciprofloxacine
- Isoniazide, éthambutol
Evolution : réversible en 6 semaines ± séquelles
Prise en charge
- Eviction des traitements mis en cause
- CI à vie ++
- Enquête : imputabilité +++
- Corticothérapie courte à discuter (si non résolutif)
Infectieuse
Bactérienne
- Leptospirose : fièvre, hépatite ictérique, IRA
- Diphtérie
- E. coli, légionnelle, mycoplasme, staph, strepto, Yersinia, Campylobacter, brucellose, syphilis, mycobactérie...
Virale
- Hantavirus :
- BK virus : transplanté
- CMV, EBV, HSV...
- Ardennes, Franche Compté, Lorraine, Picardie,
- Campagnole roussâtre
- Incubation 15j
- Fièvre 39,5°C, myalgies, tb visuels (myopie, diplopie), bradycardie
- Thrombopénie,
- IRA sévère oligo-anurique
- Diagnostic sérologique IgM
- Infection par voie ascendante,
- PCR sang,
- Decoy cells (cytologie urinaire),
- PBR : inclusions, tubulite avec nécrose et infiltrat interstitiel
- Traitement : allègement de l’IS+
Maladies de système – hémopathie
- Sarcoïdose
- TINU syndrome :
- Lymphomes, leucémies, infiltration myélomateuse...
- Prédominance féminine
- Sujet jeune < 35 ans
- Triade :
- Eliminer : TB, sarcoïdose, Sjögren, Behçet, toxoplasmose .
- Traitement : corticothérapie
- Evolution : en général favorable sous traitement
- Uvéite
- NIA : infiltrat lymphocytaire abondant ± granulome
- ADP : granulome à la biospie
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Objectifs
- Connaître le syndrome de néphropathie interstitielle chronique.
- Connaître les principales causes de néphropathies interstitielles chroniques.
Néphropathies interstitielles chroniques
Diagnostic
Orientation
- Interrogatoire : ATCD d’infections urinaires, prises médicamenteuses
- Liés à la cause : sarcoïdose, Sjögren, drépanocytose
- Liés à l’IRC, protéinurie de fable débit, hématurie microscopique, leucocyturie
- Polyurie avec nycturie fréquente
- HTA d’apparition tardive : stade 4 et 5 (par rapport aux autres IRC)
- IR d’évolution très lente : 2 à 4 mL/min/an
Clinique
- Leucocyturie aseptique
- Absence d’hématurie le + souvent, sinon microscopique (sans cylindre)
- Altération de la fonction tubulaire :
- Nécrose papillaire avec hématurie macroscopique isolée ± signes CN
- HTA tardive
- ± Douleur des fosses lombaires si inflammatoire
- Polyurie
- Natriurèse obligatoire : entrainant une perte de sel
- Protéinurie de faible débit < 1 g/24H de bas PM (sans Alb)
- Acidose tubulaire :
- β2-microglobuline
- Retinol Binding Protein
- Proximale, voire syndrome de Fanconi
- Distale
- Hyperkaliémie secondaire à un hyporéninisme-hypoaldost.
Echographie rénale
- Reins de taille
- Bosselés avec des encoches
- Taille asymétrique
- Épaisseur corticale
- Calcifications intra-rénale : évoquant une néphrocalcinose
Histologie : PBR non habituellement réalisée ++
- Lésions des cellules tubulaires : souffrance cellulaire, atrophie - Infiltration interstitielle de cellules mononucléées
- Développement d’une fibrose interstitielle
- Glomérules et vaisseaux préservés aux stades initiaux
- Lésions spécifiques :
- Granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires : sarcoïdose
- Cristaux : médicaments
- Cellules malignes : hémopathies
Traitement
- Étiologique si possible :
- Symptomatique : prise en charge de l’IRC (QS)
- Evolution lentement progressive
- Si lésions fibreuses étendues : séquelles définitives,
- Levée d’un obstacle
- Arrêt des médicaments ou toxiques
- ATB
- Corticothérapie
étiologies
Urologiques
- Uropathies obstructives :
- Uropathies malformatives :
- Lithiase urinaire
- HBP négligé
- Cancer : urothélium, prostate, pelvis
- Fibrose rétro-péritonéale
- Dérivation urinaire
- Tuberculose urinaire, bilharziose urinaire
- Vessie neurologique...
- Reflux vésico-urétral
- Valve de l’urètre postérieur
Médicamenteuses
- Analgésiques : AINS, phénacétine (historique), aspirine
- Lithium
- Chimiothérapie : cisplatine
- Anti-calcineurines : ciclosporine A, tacrolimus
Toxiques
- Plomb
- Cadmium
- Irradiation
- Consommation de champignons : cortinaires
- Consommation d’acide aristolochique :
- Iatrogène : herbes chinoises amaigrissantes
- Environnementale : néphropathie endémique des Balkans
Génétiques : (cf PKRAD)
- Mutations de l’uromoduline (UMOB)
- Mutation de HNF1β : néphropathie kystique, diabète MODY
- PKRAD
- Hyperoxalurie primaire
- Acidose tubulaire distale
- Cystinose (syndrome de Fanconi)
- Drépanocytose
- Maladie de Fabry
- Néphronophtise (polyuro-polydipsie, ralentissement de croissance, IR)
- Hyperuricémie avec goutte à 30 ans
- IR, NTIC, microkystes
Dysimmunitaires – hématologique
- Syndrome de Gougerot-Sjögren
- Sarcoïdose
- Syndrome d’hyper IgG4 (att. fibro-inflammatoire d’organe : pancréatite sclérosante, sialadénite, dacryoadénite, polyADP, aortite, cholangite sclérosante, néphrite interstitielle, fibrose rétropéritonéale)
- Dysglobulinémies : myélome +++
- Leucémie, lymphome
Infectieuses
- Tuberculose
- Pyélonéphrite xanthogranulomateuse (chronique, souvent pseudo-tumoral)
Métabolique
- Hypokaliémie chronique
- Hypercalcémie chronique : néphrocalcinose
- Hyperuricémie chronique : néphropathie uratique (tardive, dépôt cristaux)
Particularités
Analgésiques
Clinique
- Femme d’âge moyen
- Absorption cumulative d’AINS, phénacétine, aspirine
- Motivé par des céphalées, douleurs articulaires...
- NTIC avec IR parfois sévère
- Nécrose papillaire : lombalgies, hématurie macroscopique
- Tumeurs urothéliales ++, touchant le haut appareil
Paraclinique
- Reins bosselés, atrophiques,
- Séquelles de nécrose papillaire,
Traitement
- Arrêt des analgésiques
- Dépistage à vie des tumeurs urothéliales
Lithium
Clinique
- 30 à 45% des patients sous Li après 10 à 15 ans de traitement
- Cation absorbé au niveau du canal collecteur par ENaC
Clinique
- Défaut de concentration des urines (50%) avec polyurie (10%)
- Au maximum, diabète insipide néphrogénique +++
- Acidose tubulaire distale
- Microkystes distaux (dans les rares cas où PBR réalisée)
Facteur de risque
- Longue durée de traitement par lithium
- Histoire de diabète insipide néphrogénique
- Lithémies régulièrement élevées, voire accidents de surdosage
Traitement
- Arrêt du lithium (à discuter avec le psychiatre)
- Evolution très lentement progressive
- CI DIU de l’anse et thiazidique (absorption du Li)
- ± Amiloride (blocage de ENaC plutôt en préventif)
Sarcoïdose
Clinique
- Hypercalcémie
- Hypercalciurie
- Lithiases
- Néphrite interstitielle granulomateuse (15 à 30%)
- Glomérulopathie : amylose AA, HSF, GNMP...
- Atteinte extra-rénale : pulmonaire, ADP,
- ECA et 1,25(OH)2D3
Histologie
- Granulome épithélioïde gigantocellulaire sans nécrose caséeuse
- Mais parfois infiltrat lymphocytaire isolé
Traitement
- Corticothérapie (1 mg/kg/j) plusieurs mois
- Guérison incomplète du fait de la fibrose séquellaire
- IRT rare
Néphropathie à l’acide aristolochique
Généralités
- Forme rapidement progressive ++
- Prise d’herbes chinoise dans un but d’amaigrissement
- Néphrotoxine : acide aristolochique, dérivé Aristocholia Fangchi
Evolution
- Evolution sévère malgré l’arrêt de la consommation
- Progression rapide en moins de 2 ans vers l’IRT
- Favorise les tumeurs urothéliales ++
Syndrome de Fanconi
Physiologie : TCP
- Réabsorption :
- NaK ATPase : permet un gradient de concentration et électrochimique et nécessite bcp d’ATP (forte activité mitochondriale)
- Mégalines – tubulines : réabsorption des AA
- Na+ (65%), K+, Cl–
- Glucose, AA (100%)
- Bicarbonates (90%)
- Endocytose dans lysosome de protéine de bas PM dégradé en AA unique et renvoyé dans la circulation
- Atteint dans les maladies lysosomiales
Clinique : dysfonction tubulaire proximale
- Polyuro-polydypsie
- Glycosurie normoglycémique
- Aminoacidurie
- Hypouricémie
- Diabète phosphaté :
- Protéinurie de bas PM (glomérule fonctionnel)
- Acidose tubulaire proximale de type 2
- Hypokaliémie (réabs Na+ Henlé et favorisé par hyperaldostéronisme IIR)
- Hypophosphatémie
- Rachitisme, ostéomalacie
- TA conservé
- TA urinaire (défaut d’excrétion urinaire de NH4+)
étiologies
Génétique
- Cystinose ++
- Maladie de Wilson
- Syndrome de Lowe (sd oculo-cérébro-rénal : cataracte congénitale, glaucome, déficit intellectuel, retard de croissance et sd de Fanconi)
- Maladies mitochondriales
- Galactosémie
Iatrogènes
- Ifosfamide, cisplatine
- Tenofovir
- Acide valproique
- Aminoside
Toxiques
- Métaux lourds
- Toluène (hydrocarbures de la colle)
Néoplasiques
- Myélome à chaine légère κ
- Lymphome (envahissant le TCP)
Infectieuses : HTLV1 (reconnu par R très proche du R glucose)
Autres : hémoglobinurie paroxystique nocturne
Traitement
- étiologique
- Symptomatique
- Alcalinisation : citrate de K+ ou bicarbonate de K+
- Supplémentation : K+, Pi, Ca++, vitamine D
Néphropathies interstitielles aiguës
Diagnostic
Clinique
- Prise de médicaments immuno-allergisants
- Signes cliniques évocateurs de sarcoïdose
- IRA avec diurèse conservée
- Sans HTA ni œdème
- Lombalgies (dues à l’infiltration interstitielle, distension capsule)
- Signes de réaction allergique : fièvre, exanthème, arthralgies
Biologie
- Protéinurie < 1 g/g de faible PM
- Leucocyturie aseptique
- ± Eosinophilurie
- ± Hématurie microscopique voire macroscopique, sans cylindres
Echographie rénale
- Volume rénal ++
- Hyperéchogène ++
- Homogène ou hétérogène si NTIA diffuse ou focale
- Pas d’obstruction
Histologie
- Immunoallergique : lymphocytes + PNN + PNE
- Sarcoïdose : polymorphe granulomateuse
- Infection bactérienne : PNN ± micro-abcès
- Hémopathies : cellules malignes
étiologies
Toxicité tubulaire directe
Généralités
- Dose dépendant, surdosage
- IRA isolée
- Absence de manifestations cliniques (ototoxicité amino., vanc.)
- Histologie : nécrose tubulaire aiguë
Médicaments
- Aminosides,
- Vancomycine
- Produits de contraste iodés
- Néphropathie tubulaire osmotique aux colloïdes de remplissage
- Cisplatine, ifosfamide
- Amphotéricine B (acidose tubulaire distale + hypoK+)
Immunoallergique
Généralités
- Non dose dépendant
- Tableau clinique bruyant
- Fièvre, rash cutané, arthralgies associés à l’IRA
- Eosinophilie voire éosinophilurie
- ± Hématurie, leucocyturie, protéinurie tubulaire
- Histologie : infiltrat interstitiel lymphocytaire ± granulome
Médicaments
- ATB :
- AINS ++
- IPP ++
- Diurétiques
- AVK : fluindione (Previscan®)
- Anti-épileptiques
- Antalgiques : glifanan (historique)
- Allopurinol
- Acyclovir, cimétidine, IFN...
- β-lactamines : pénicillines G, A, M +++ Rifampicine +++
- Bactrim®
- Ciprofloxacine
- Isoniazide, éthambutol
Evolution : réversible en 6 semaines ± séquelles
Prise en charge
- Eviction des traitements mis en cause
- CI à vie ++
- Enquête : imputabilité +++
- Corticothérapie courte à discuter (si non résolutif)
Infectieuse
Bactérienne
- Leptospirose : fièvre, hépatite ictérique, IRA
- Diphtérie
- E. coli, légionnelle, mycoplasme, staph, strepto, Yersinia, Campylobacter, brucellose, syphilis, mycobactérie...
Virale
- Hantavirus :
- BK virus : transplanté
- CMV, EBV, HSV...
- Ardennes, Franche Compté, Lorraine, Picardie,
- Campagnole roussâtre
- Incubation 15j
- Fièvre 39,5°C, myalgies, tb visuels (myopie, diplopie), bradycardie
- Thrombopénie,
- IRA sévère oligo-anurique
- Diagnostic sérologique IgM
- Infection par voie ascendante,
- PCR sang,
- Decoy cells (cytologie urinaire),
- PBR : inclusions, tubulite avec nécrose et infiltrat interstitiel
- Traitement : allègement de l’IS+
Maladies de système – hémopathie
- Sarcoïdose
- TINU syndrome :
- Lymphomes, leucémies, infiltration myélomateuse...
- Prédominance féminine
- Sujet jeune < 35 ans
- Triade :
- Eliminer : TB, sarcoïdose, Sjögren, Behçet, toxoplasmose .
- Traitement : corticothérapie
- Evolution : en général favorable sous traitement
- Uvéite
- NIA : infiltrat lymphocytaire abondant ± granulome
- ADP : granulome à la biospie