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Myélome multiple des os

Objectifs

  • Diagnostiquer un myélome multiple des os.
  • Connaître la démarche diagnostique en présence d’une gammapathie monoclonale.

Point clés

  • Environ 60 à 70 % des patients atteints de myélome ont ou auront une atteinte rénale.
  • Le pronostic de la maladie est plus sombre en cas d’insuffisance rénale.
  • La biopsie rénale n’est pas toujours nécessaire pour faire le diagnostic étiologique de ces atteintes.
  • Le traitement doit souvent tenir compte de la fonction rénale de ces patients.
  • L’insuffisance rénale aiguë fonctionnelle est fréquente en cas d’hypercalcémie.

SCHÉMATIQUEMENT, 3 TABLEAUX D’ATTEINTES RÉNALES SPÉCIFIQUES PEUVENT ÊTRE INDIVIDUALISÉS

Insuffisance rénale aiguë avec protéinurie faite de chaînes légères d’immunoglobuline

  • Tubulopathie myélomateuse (ou NCM) : complication rénale du myélome la plus fréquente :
  • Présentation : insuffisance rénale aiguë souvent sévère, secondaire à la précipitation de chaînes légères d’immunoglobuline dans la lumière des tubules rénaux associée à une protéinurie abondante faite presque exclusivement de chaînes légères kappa ou lambda ;
  • Facteurs de risque : déshydratation extracellulaire (troubles digestifs, diurétiques), hypercalcémie, AINS ;
  • Traitement préventif : assurer une diurèse alcaline, abondante, et éviter d’utiliser des produits néphrotoxiques ou modifiant l’hémodynamique glomérulaire (AINS).

Protéinurie glomérulaire, constituée principalement d’albumine

  • L’amylose AL survient chez environ 10 % des patients ayant un myélome :
  • La maladie des dépôts d’immunoglobulines monoclonales, rare :
  • présentation : syndrome néphrotique, souvent intense, associé à une hypotension artérielle et parfois à une cardiopathie sévère ;
  • diagnostic : biopsie des glandes salivaires, du tube digestif ou du rein.
  • présentation : parfois syndrome néphrotique et insuffisance rénale rapidement évo- lutive. Atteintes hépatique et cardiaque rarement symptomatiques.

Syndrome de Fanconi (Tubulopathie proximale)

  • Exceptionnel au cours du myélome. Il est lié à la précipitation, sous forme de cristaux, de chaînes légères kappa dans les cellules proximales.
  • Présentation : hypophosphatémie (responsable d’ostéomalalcie), Hypo-uricémie par fuite urinaire, acidose métabolique, glycosurie en l’absence de diabète et insuffisance rénale chronique.

Place de la biopsie rénale dans les atteintes rénales associées à une dysglobulinémie monoclonale (myélome)

  • Déterminer la cause d’une IR sans facteur déclenchant chez un patient avec un myélome.
  • Faire le diagnostic de dépôts glomérulaires d’immunoglobulines monoclonales chez un patient ayant une albuminurie > 1 g/j, en l’absence de lésions d’amylose en périphérie (glandes salivaires, rectum…).
  • Faire un bilan lésionnel et évaluer la réversibilité d’une tubulopathie myélomateuse.

Rein et myélome

Tubulopathie myélomateuse : néphropathie à cylindres myélomateux (NCM)

Définition

  • Myélome stade B (Durie et Salmon) si IR = créat > 180 mmol/L
  • La + fréquente des complications rénales du myélome,
  • Précipitation intratubulaire de chaînes légères d’Ig monoclonale,
  • + fréquente pour myélome à chaînes légères et IgD,

Clinico-biologie

  • IRA : volontiers révélatrice du myélome,
  • Absence d’hématurie, HTA ou œdèmes,
  • Protéinurie :
  • Dosage pondéral et EPU :
  • Immunofixation : protéines sériques et urinaires
  • Souvent sévère et « nue »
  • Sans signe d’accompagnement en dehors d’une AEG ou dedouleurs osseuses,
  • Souvent de fort débit > 2 g/j (dans 50 à 60% des cas)
  • Constituée essentiellement de chaînes légères d’Ig
  • BU nég doit faire évoquer la présence de chaînes légères dans les urines › dissociation avec le dosage pondéral,
  • Pic étroit dans la zone des globulines,
  • Evalue la composition de la protéinurie,
  • Albuminurie > 1g/j doit faire remettre en cause le diagnostic et rechercher une atteinte glomérulaire associée,
  • Identifier l’Ig monoclonale sécrétée dans le sérum et urines,
  • Précise l’isotype,

Facteurs favorisants

  • Hypercalcémie
  • DEC : fièvre, diarrhée, vomissements, DIU…
  • Infections,
  • Médicaments :
  • PdC iodés,
  • Néphrotoxiques : aminosides,
  • Modifiant l’hémodynamique rénale : AINS, IEC / ARAII, chez un patient déshydraté,

Histologie rénale :

  • Non systématique si IRA + pic étroit à l’EPP – EPU,
  • Indications :
  • Lésions histologiques :
  • Suspicion de dépôts tissulaires de chaînes légères monoclonales (amylose AL ou Randall) si :
  • Absence de facteur favorisant la NCM,
  • Albuminurie > 1 g/j
  • Manifestations extrarénales évocatrices,
  • Si amylose : biopsie d’un tissu + accessible (glandes salivaires, graisse péri-ombilicale, muqueuse digestive) et si négative, PBR alors indiquée,
  • Cylindres :
  • Altérations de l’épithélium tubulaire,
  • Fibrose interstitielle ± importante.
  • IF : fixation au niveau des cylindres, de l’anticorps reconnaissant la chaîne légère monoclonale (anti-κ ou anti-λ)
  • Obstruction de la lumière des tubes distaux et collecteurs, Caractère polychromatophile au trichrome de Masson, Traits de fracture dans le corps,
  • Association à une réaction gigantocellulaire de contact

Traitement

Symptomatique : limiter la précipitation et épuration,

  • Rétablir une volémie normale,
  • Suppression des facteurs favorisants,
  • Diurèse abondante et alcaline : pHurinaire > 7 tout le nycthémère,
  • Hémodialyse en urgence si IRA mal tolérée (membrane de haute perméabilité peut améliorer le pronostic)

Curatif : réduire la production de chaînes légères,

  • Induction :
  • Intensif : après rémission hématologique
  • Surveillance : réponse au traitement
  • Dexaméthasone forte dose PO,
  • + Bortézomib (Velcade®) ou thalidomide,
  • Ou cyclophosphamide (Endoxan®)
  • Melphalan haute dose,
  • Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes dont l’IR a régressé,
  • Pic à l’EPS,
  • Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,

évolution – Pronostic

  • Pronostic grave,
  • Facteur pronostic : persistance d’une IRC et réponse à la CT,
  • Amélioration significative de la fonction rénale dans 50% des cas, pouvant être lente, retardée de plusieurs mois et dépendant de la sévérité de l’atteinte rénale initiale et de la réponse hématologique au traitement,

Syndrome de Fanconi : exceptionnelle

Définition : anomalies des transports tubulaires proximaux

Clinico-biologie

  • Glycosurie normoglycémique,
  • Hypouricémie par fuite urinaire,
  • Diabète phosphaté avec ostéomalacie à long terme,
  • Aminoacidurie généralisée,
  • Acidose métabolique tubulaire proximale (type 2)
  • Hypokaliémie avec kaliurèse inadaptée,
  • IR lentement progressive (50% des cas)

Histologie rénale : cristaux de chaînes légères (toujours κ ++) dans le compartiment endolysosomal des cellules tubulaires proximales

IRA fonctionnelle

  • Hypercalcémie aiguë avec syndrome polyuro-polydipsique sévère, susceptible de se compliquer d’une DEC et d’une hypovolémie.
  • Hypovolémie se compliquant d’une IRA fonctionnelle parfois révélatrice
  • Correction de la DEC et hypercalcémie entraîne le retour à la normale,

Amylose AL

Définition

  • Moins de 20% des myélomes,
  • Le + souvent MGUS,
  • Dépôt extracellulaire d’un matériel protéique composé de chaînes légères monoclonales (le + souvent λ) et d’autres protéines (composant amyloïde P), organisé en feuillets β-plissés formant des fibrilles.

Clinico-biologie

  • Protéinurie (albuminurie), constante avec un SN (30%)
  • IR (environ 50% des cas)
  • Taille des reins,
  • Absence d’hématurie ou HTA (≠ Randall)
  • Tous les organes sauf le SNC ++
  • Cardiaque,
  • Hépatique,
  • SNP et SN autonome,
  • Macroglossie, hématomes périorbitaires, canal carpien,
  • + Aspect pseudo-athlétique des épaules (+ dépôts chélatent le facteur X)

MGRS : - Amylose AL,

- Randall,

- Maladie des chaînes lourdes,

Histologie rénale :

  • Biopsie de tissu + accessible : . BGSA,
  • Dépôts amyloïdes glomérulaires : mésangiaux puis tout le flocculus,
  • Rouge Congo : coloration rouge-brique,
  • Lumière polarisé : biréfringence jaune-verte,
  • Métachromasie violet de Paris
  • Thioflavine T : fluorescence verte en lumière UV,
  • IF : chaînes légères monoclonale (le + souvent λ)
  • Graisse péri-ombilicale,
  • Muqueuse rectale,

Pronostic – traitement

  • Atteinte cardiaque +++
  • Traitement du myélome dans la majorité des cas,
  • Autres situations :
  • Surveillance : réponse au traitement
  • Melphalan + Dexaméthasone,
  • Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes, avec nombres d’organes atteints limités et sans cardiopathie évoluée,
  • Bortézomib (Velcade®) chez les patients les + graves,
  • Pic à l’EPS,
  • Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,
  • Troponine et NT-proBNP

Syndrome de Randall : maladie des dépôts d’Ig (MIDD)

Définition

  • Maladie des dépôts de chaînes d’Ig monoclonales ou MIDD (monoclonal immunoglobulin deposition disease)
  • Au cours proliférations plasmocytaires de faible masse, ou d’un myélome multiple de forte masse,
  • Dépôts non amyloïdes d’Ig monoclonales :
  • Généralement des chaînes légères isolées,
  • Plus exceptionnellement des chaînes lourdes isolées,
  • Ou association de chaînes légères et de chaînes lourdes.

clinico-biologie

  • IR de sévérité variable,
  • Protéinurie de débit variable, souvent de rang néphrotique,
  • Plus rarement, hématurie microscopique et/ou HTA ++
  • Maladie systémique avec atteintes extrarénales les + fréquentes : hépatiques, cardiaques et neurologiques, souvent moins symptomatiques qu’au cours de l’amylose AL.

Histologie rénale

  • Dépôts monotypiques de chaînes légères d’Ig, le + souvent κ, sur les membranes basales et dans le mésangium, ne prenant pas la coloration de l’amylose,
  • Atteinte tubulaire constante : épaississement des MB tubulaires ++
  • Lésions glomérulaires + hétérogènes et parfois réalisent une véritable glomérulosclérose nodulaire (Δg ≠ciel du diabète)

évolution – Traitement

  • Pronostic rénal péjoratif avec souvent une évolution rapide vers IRT, en l’absence de traitement efficace.
  • Traitement est celui du myélome et est mal codifié lorsque la MIDD est au premier plan.

Objectifs

  • Diagnostiquer un myélome multiple des os.
  • Connaître la démarche diagnostique en présence d’une gammapathie monoclonale.

Point clés

  • Environ 60 à 70 % des patients atteints de myélome ont ou auront une atteinte rénale.
  • Le pronostic de la maladie est plus sombre en cas d’insuffisance rénale.
  • La biopsie rénale n’est pas toujours nécessaire pour faire le diagnostic étiologique de ces atteintes.
  • Le traitement doit souvent tenir compte de la fonction rénale de ces patients.
  • L’insuffisance rénale aiguë fonctionnelle est fréquente en cas d’hypercalcémie.

SCHÉMATIQUEMENT, 3 TABLEAUX D’ATTEINTES RÉNALES SPÉCIFIQUES PEUVENT ÊTRE INDIVIDUALISÉS

Insuffisance rénale aiguë avec protéinurie faite de chaînes légères d’immunoglobuline

  • Tubulopathie myélomateuse (ou NCM) : complication rénale du myélome la plus fréquente :
  • Présentation : insuffisance rénale aiguë souvent sévère, secondaire à la précipitation de chaînes légères d’immunoglobuline dans la lumière des tubules rénaux associée à une protéinurie abondante faite presque exclusivement de chaînes légères kappa ou lambda ;
  • Facteurs de risque : déshydratation extracellulaire (troubles digestifs, diurétiques), hypercalcémie, AINS ;
  • Traitement préventif : assurer une diurèse alcaline, abondante, et éviter d’utiliser des produits néphrotoxiques ou modifiant l’hémodynamique glomérulaire (AINS).

Protéinurie glomérulaire, constituée principalement d’albumine

  • L’amylose AL survient chez environ 10 % des patients ayant un myélome :
  • La maladie des dépôts d’immunoglobulines monoclonales, rare :
  • présentation : syndrome néphrotique, souvent intense, associé à une hypotension artérielle et parfois à une cardiopathie sévère ;
  • diagnostic : biopsie des glandes salivaires, du tube digestif ou du rein.
  • présentation : parfois syndrome néphrotique et insuffisance rénale rapidement évo- lutive. Atteintes hépatique et cardiaque rarement symptomatiques.

Syndrome de Fanconi (Tubulopathie proximale)

  • Exceptionnel au cours du myélome. Il est lié à la précipitation, sous forme de cristaux, de chaînes légères kappa dans les cellules proximales.
  • Présentation : hypophosphatémie (responsable d’ostéomalalcie), Hypo-uricémie par fuite urinaire, acidose métabolique, glycosurie en l’absence de diabète et insuffisance rénale chronique.

Place de la biopsie rénale dans les atteintes rénales associées à une dysglobulinémie monoclonale (myélome)

  • Déterminer la cause d’une IR sans facteur déclenchant chez un patient avec un myélome.
  • Faire le diagnostic de dépôts glomérulaires d’immunoglobulines monoclonales chez un patient ayant une albuminurie > 1 g/j, en l’absence de lésions d’amylose en périphérie (glandes salivaires, rectum…).
  • Faire un bilan lésionnel et évaluer la réversibilité d’une tubulopathie myélomateuse.

Rein et myélome

Tubulopathie myélomateuse : néphropathie à cylindres myélomateux (NCM)

Définition

  • Myélome stade B (Durie et Salmon) si IR = créat > 180 mmol/L
  • La + fréquente des complications rénales du myélome,
  • Précipitation intratubulaire de chaînes légères d’Ig monoclonale,
  • + fréquente pour myélome à chaînes légères et IgD,

Clinico-biologie

  • IRA : volontiers révélatrice du myélome,
  • Absence d’hématurie, HTA ou œdèmes,
  • Protéinurie :
  • Dosage pondéral et EPU :
  • Immunofixation : protéines sériques et urinaires
  • Souvent sévère et « nue »
  • Sans signe d’accompagnement en dehors d’une AEG ou dedouleurs osseuses,
  • Souvent de fort débit > 2 g/j (dans 50 à 60% des cas)
  • Constituée essentiellement de chaînes légères d’Ig
  • BU nég doit faire évoquer la présence de chaînes légères dans les urines › dissociation avec le dosage pondéral,
  • Pic étroit dans la zone des globulines,
  • Evalue la composition de la protéinurie,
  • Albuminurie > 1g/j doit faire remettre en cause le diagnostic et rechercher une atteinte glomérulaire associée,
  • Identifier l’Ig monoclonale sécrétée dans le sérum et urines,
  • Précise l’isotype,

Facteurs favorisants

  • Hypercalcémie
  • DEC : fièvre, diarrhée, vomissements, DIU…
  • Infections,
  • Médicaments :
  • PdC iodés,
  • Néphrotoxiques : aminosides,
  • Modifiant l’hémodynamique rénale : AINS, IEC / ARAII, chez un patient déshydraté,

Histologie rénale :

  • Non systématique si IRA + pic étroit à l’EPP – EPU,
  • Indications :
  • Lésions histologiques :
  • Suspicion de dépôts tissulaires de chaînes légères monoclonales (amylose AL ou Randall) si :
  • Absence de facteur favorisant la NCM,
  • Albuminurie > 1 g/j
  • Manifestations extrarénales évocatrices,
  • Si amylose : biopsie d’un tissu + accessible (glandes salivaires, graisse péri-ombilicale, muqueuse digestive) et si négative, PBR alors indiquée,
  • Cylindres :
  • Altérations de l’épithélium tubulaire,
  • Fibrose interstitielle ± importante.
  • IF : fixation au niveau des cylindres, de l’anticorps reconnaissant la chaîne légère monoclonale (anti-κ ou anti-λ)
  • Obstruction de la lumière des tubes distaux et collecteurs, Caractère polychromatophile au trichrome de Masson, Traits de fracture dans le corps,
  • Association à une réaction gigantocellulaire de contact

Traitement

Symptomatique : limiter la précipitation et épuration,

  • Rétablir une volémie normale,
  • Suppression des facteurs favorisants,
  • Diurèse abondante et alcaline : pHurinaire > 7 tout le nycthémère,
  • Hémodialyse en urgence si IRA mal tolérée (membrane de haute perméabilité peut améliorer le pronostic)

Curatif : réduire la production de chaînes légères,

  • Induction :
  • Intensif : après rémission hématologique
  • Surveillance : réponse au traitement
  • Dexaméthasone forte dose PO,
  • + Bortézomib (Velcade®) ou thalidomide,
  • Ou cyclophosphamide (Endoxan®)
  • Melphalan haute dose,
  • Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes dont l’IR a régressé,
  • Pic à l’EPS,
  • Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,

évolution – Pronostic

  • Pronostic grave,
  • Facteur pronostic : persistance d’une IRC et réponse à la CT,
  • Amélioration significative de la fonction rénale dans 50% des cas, pouvant être lente, retardée de plusieurs mois et dépendant de la sévérité de l’atteinte rénale initiale et de la réponse hématologique au traitement,

Syndrome de Fanconi : exceptionnelle

Définition : anomalies des transports tubulaires proximaux

Clinico-biologie

  • Glycosurie normoglycémique,
  • Hypouricémie par fuite urinaire,
  • Diabète phosphaté avec ostéomalacie à long terme,
  • Aminoacidurie généralisée,
  • Acidose métabolique tubulaire proximale (type 2)
  • Hypokaliémie avec kaliurèse inadaptée,
  • IR lentement progressive (50% des cas)

Histologie rénale : cristaux de chaînes légères (toujours κ ++) dans le compartiment endolysosomal des cellules tubulaires proximales

IRA fonctionnelle

  • Hypercalcémie aiguë avec syndrome polyuro-polydipsique sévère, susceptible de se compliquer d’une DEC et d’une hypovolémie.
  • Hypovolémie se compliquant d’une IRA fonctionnelle parfois révélatrice
  • Correction de la DEC et hypercalcémie entraîne le retour à la normale,

Amylose AL

Définition

  • Moins de 20% des myélomes,
  • Le + souvent MGUS,
  • Dépôt extracellulaire d’un matériel protéique composé de chaînes légères monoclonales (le + souvent λ) et d’autres protéines (composant amyloïde P), organisé en feuillets β-plissés formant des fibrilles.

Clinico-biologie

  • Protéinurie (albuminurie), constante avec un SN (30%)
  • IR (environ 50% des cas)
  • Taille des reins,
  • Absence d’hématurie ou HTA (≠ Randall)
  • Tous les organes sauf le SNC ++
  • Cardiaque,
  • Hépatique,
  • SNP et SN autonome,
  • Macroglossie, hématomes périorbitaires, canal carpien,
  • + Aspect pseudo-athlétique des épaules (+ dépôts chélatent le facteur X)

MGRS : - Amylose AL,

- Randall,

- Maladie des chaînes lourdes,

Histologie rénale :

  • Biopsie de tissu + accessible : . BGSA,
  • Dépôts amyloïdes glomérulaires : mésangiaux puis tout le flocculus,
  • Rouge Congo : coloration rouge-brique,
  • Lumière polarisé : biréfringence jaune-verte,
  • Métachromasie violet de Paris
  • Thioflavine T : fluorescence verte en lumière UV,
  • IF : chaînes légères monoclonale (le + souvent λ)
  • Graisse péri-ombilicale,
  • Muqueuse rectale,

Pronostic – traitement

  • Atteinte cardiaque +++
  • Traitement du myélome dans la majorité des cas,
  • Autres situations :
  • Surveillance : réponse au traitement
  • Melphalan + Dexaméthasone,
  • Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes, avec nombres d’organes atteints limités et sans cardiopathie évoluée,
  • Bortézomib (Velcade®) chez les patients les + graves,
  • Pic à l’EPS,
  • Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,
  • Troponine et NT-proBNP

Syndrome de Randall : maladie des dépôts d’Ig (MIDD)

Définition

  • Maladie des dépôts de chaînes d’Ig monoclonales ou MIDD (monoclonal immunoglobulin deposition disease)
  • Au cours proliférations plasmocytaires de faible masse, ou d’un myélome multiple de forte masse,
  • Dépôts non amyloïdes d’Ig monoclonales :
  • Généralement des chaînes légères isolées,
  • Plus exceptionnellement des chaînes lourdes isolées,
  • Ou association de chaînes légères et de chaînes lourdes.

clinico-biologie

  • IR de sévérité variable,
  • Protéinurie de débit variable, souvent de rang néphrotique,
  • Plus rarement, hématurie microscopique et/ou HTA ++
  • Maladie systémique avec atteintes extrarénales les + fréquentes : hépatiques, cardiaques et neurologiques, souvent moins symptomatiques qu’au cours de l’amylose AL.

Histologie rénale

  • Dépôts monotypiques de chaînes légères d’Ig, le + souvent κ, sur les membranes basales et dans le mésangium, ne prenant pas la coloration de l’amylose,
  • Atteinte tubulaire constante : épaississement des MB tubulaires ++
  • Lésions glomérulaires + hétérogènes et parfois réalisent une véritable glomérulosclérose nodulaire (Δg ≠ciel du diabète)

évolution – Traitement

  • Pronostic rénal péjoratif avec souvent une évolution rapide vers IRT, en l’absence de traitement efficace.
  • Traitement est celui du myélome et est mal codifié lorsque la MIDD est au premier plan.