- Hématologie
- UE 9
- Item 317
Important
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Myélome multiple des os
Objectifs
- Diagnostiquer un myélome multiple des os.
- Connaître la démarche diagnostique en présence d’une gammapathie monoclonale.
Point clés
- Environ 60 à 70 % des patients atteints de myélome ont ou auront une atteinte rénale.
- Le pronostic de la maladie est plus sombre en cas d’insuffisance rénale.
- La biopsie rénale n’est pas toujours nécessaire pour faire le diagnostic étiologique de ces atteintes.
- Le traitement doit souvent tenir compte de la fonction rénale de ces patients.
- L’insuffisance rénale aiguë fonctionnelle est fréquente en cas d’hypercalcémie.
SCHÉMATIQUEMENT, 3 TABLEAUX D’ATTEINTES RÉNALES SPÉCIFIQUES PEUVENT ÊTRE INDIVIDUALISÉS
Insuffisance rénale aiguë avec protéinurie faite de chaînes légères d’immunoglobuline
- Tubulopathie myélomateuse (ou NCM) : complication rénale du myélome la plus fréquente :
- Présentation : insuffisance rénale aiguë souvent sévère, secondaire à la précipitation de chaînes légères d’immunoglobuline dans la lumière des tubules rénaux associée à une protéinurie abondante faite presque exclusivement de chaînes légères kappa ou lambda ;
- Facteurs de risque : déshydratation extracellulaire (troubles digestifs, diurétiques), hypercalcémie, AINS ;
- Traitement préventif : assurer une diurèse alcaline, abondante, et éviter d’utiliser des produits néphrotoxiques ou modifiant l’hémodynamique glomérulaire (AINS).
Protéinurie glomérulaire, constituée principalement d’albumine
- L’amylose AL survient chez environ 10 % des patients ayant un myélome :
- La maladie des dépôts d’immunoglobulines monoclonales, rare :
- présentation : syndrome néphrotique, souvent intense, associé à une hypotension artérielle et parfois à une cardiopathie sévère ;
- diagnostic : biopsie des glandes salivaires, du tube digestif ou du rein.
- présentation : parfois syndrome néphrotique et insuffisance rénale rapidement évo- lutive. Atteintes hépatique et cardiaque rarement symptomatiques.
Syndrome de Fanconi (Tubulopathie proximale)
- Exceptionnel au cours du myélome. Il est lié à la précipitation, sous forme de cristaux, de chaînes légères kappa dans les cellules proximales.
- Présentation : hypophosphatémie (responsable d’ostéomalalcie), Hypo-uricémie par fuite urinaire, acidose métabolique, glycosurie en l’absence de diabète et insuffisance rénale chronique.
Place de la biopsie rénale dans les atteintes rénales associées à une dysglobulinémie monoclonale (myélome)
- Déterminer la cause d’une IR sans facteur déclenchant chez un patient avec un myélome.
- Faire le diagnostic de dépôts glomérulaires d’immunoglobulines monoclonales chez un patient ayant une albuminurie > 1 g/j, en l’absence de lésions d’amylose en périphérie (glandes salivaires, rectum…).
- Faire un bilan lésionnel et évaluer la réversibilité d’une tubulopathie myélomateuse.
Rein et myélome
Tubulopathie myélomateuse : néphropathie à cylindres myélomateux (NCM)
Définition
- Myélome stade B (Durie et Salmon) si IR = créat > 180 mmol/L
- La + fréquente des complications rénales du myélome,
- Précipitation intratubulaire de chaînes légères d’Ig monoclonale,
- + fréquente pour myélome à chaînes légères et IgD,
Clinico-biologie
- IRA : volontiers révélatrice du myélome,
- Absence d’hématurie, HTA ou œdèmes,
- Protéinurie :
- Dosage pondéral et EPU :
- Immunofixation : protéines sériques et urinaires
- Souvent sévère et « nue »
- Sans signe d’accompagnement en dehors d’une AEG ou dedouleurs osseuses,
- Souvent de fort débit > 2 g/j (dans 50 à 60% des cas)
- Constituée essentiellement de chaînes légères d’Ig
- BU nég doit faire évoquer la présence de chaînes légères dans les urines › dissociation avec le dosage pondéral,
- Pic étroit dans la zone des globulines,
- Evalue la composition de la protéinurie,
- Albuminurie > 1g/j doit faire remettre en cause le diagnostic et rechercher une atteinte glomérulaire associée,
- Identifier l’Ig monoclonale sécrétée dans le sérum et urines,
- Précise l’isotype,
Facteurs favorisants
- Hypercalcémie
- DEC : fièvre, diarrhée, vomissements, DIU…
- Infections,
- Médicaments :
- PdC iodés,
- Néphrotoxiques : aminosides,
- Modifiant l’hémodynamique rénale : AINS, IEC / ARAII, chez un patient déshydraté,
Histologie rénale :
- Non systématique si IRA + pic étroit à l’EPP – EPU,
- Indications :
- Lésions histologiques :
- Suspicion de dépôts tissulaires de chaînes légères monoclonales (amylose AL ou Randall) si :
- Absence de facteur favorisant la NCM,
- Albuminurie > 1 g/j
- Manifestations extrarénales évocatrices,
- Si amylose : biopsie d’un tissu + accessible (glandes salivaires, graisse péri-ombilicale, muqueuse digestive) et si négative, PBR alors indiquée,
- Cylindres :
- Altérations de l’épithélium tubulaire,
- Fibrose interstitielle ± importante.
- IF : fixation au niveau des cylindres, de l’anticorps reconnaissant la chaîne légère monoclonale (anti-κ ou anti-λ)
- Obstruction de la lumière des tubes distaux et collecteurs, Caractère polychromatophile au trichrome de Masson, Traits de fracture dans le corps,
- Association à une réaction gigantocellulaire de contact
Traitement
Symptomatique : limiter la précipitation et épuration,
- Rétablir une volémie normale,
- Suppression des facteurs favorisants,
- Diurèse abondante et alcaline : pHurinaire > 7 tout le nycthémère,
- Hémodialyse en urgence si IRA mal tolérée (membrane de haute perméabilité peut améliorer le pronostic)
Curatif : réduire la production de chaînes légères,
- Induction :
- Intensif : après rémission hématologique
- Surveillance : réponse au traitement
- Dexaméthasone forte dose PO,
- + Bortézomib (Velcade®) ou thalidomide,
- Ou cyclophosphamide (Endoxan®)
- Melphalan haute dose,
- Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes dont l’IR a régressé,
- Pic à l’EPS,
- Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,
évolution – Pronostic
- Pronostic grave,
- Facteur pronostic : persistance d’une IRC et réponse à la CT,
- Amélioration significative de la fonction rénale dans 50% des cas, pouvant être lente, retardée de plusieurs mois et dépendant de la sévérité de l’atteinte rénale initiale et de la réponse hématologique au traitement,
Syndrome de Fanconi : exceptionnelle
Définition : anomalies des transports tubulaires proximaux
Clinico-biologie
- Glycosurie normoglycémique,
- Hypouricémie par fuite urinaire,
- Diabète phosphaté avec ostéomalacie à long terme,
- Aminoacidurie généralisée,
- Acidose métabolique tubulaire proximale (type 2)
- Hypokaliémie avec kaliurèse inadaptée,
- IR lentement progressive (50% des cas)
Histologie rénale : cristaux de chaînes légères (toujours κ ++) dans le compartiment endolysosomal des cellules tubulaires proximales
IRA fonctionnelle
- Hypercalcémie aiguë avec syndrome polyuro-polydipsique sévère, susceptible de se compliquer d’une DEC et d’une hypovolémie.
- Hypovolémie se compliquant d’une IRA fonctionnelle parfois révélatrice
- Correction de la DEC et hypercalcémie entraîne le retour à la normale,
Amylose AL
Définition
- Moins de 20% des myélomes,
- Le + souvent MGUS,
- Dépôt extracellulaire d’un matériel protéique composé de chaînes légères monoclonales (le + souvent λ) et d’autres protéines (composant amyloïde P), organisé en feuillets β-plissés formant des fibrilles.
Clinico-biologie
- Protéinurie (albuminurie), constante avec un SN (30%)
- IR (environ 50% des cas)
- Taille des reins,
- Absence d’hématurie ou HTA (≠ Randall)
- Tous les organes sauf le SNC ++
- Cardiaque,
- Hépatique,
- SNP et SN autonome,
- Macroglossie, hématomes périorbitaires, canal carpien,
- + Aspect pseudo-athlétique des épaules (+ dépôts chélatent le facteur X)
MGRS : - Amylose AL,
- Randall,
- Maladie des chaînes lourdes,
Histologie rénale :
- Biopsie de tissu + accessible : . BGSA,
- Dépôts amyloïdes glomérulaires : mésangiaux puis tout le flocculus,
- Rouge Congo : coloration rouge-brique,
- Lumière polarisé : biréfringence jaune-verte,
- Métachromasie violet de Paris
- Thioflavine T : fluorescence verte en lumière UV,
- IF : chaînes légères monoclonale (le + souvent λ)
- Graisse péri-ombilicale,
- Muqueuse rectale,
Pronostic – traitement
- Atteinte cardiaque +++
- Traitement du myélome dans la majorité des cas,
- Autres situations :
- Surveillance : réponse au traitement
- Melphalan + Dexaméthasone,
- Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes, avec nombres d’organes atteints limités et sans cardiopathie évoluée,
- Bortézomib (Velcade®) chez les patients les + graves,
- Pic à l’EPS,
- Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,
- Troponine et NT-proBNP
Syndrome de Randall : maladie des dépôts d’Ig (MIDD)
Définition
- Maladie des dépôts de chaînes d’Ig monoclonales ou MIDD (monoclonal immunoglobulin deposition disease)
- Au cours proliférations plasmocytaires de faible masse, ou d’un myélome multiple de forte masse,
- Dépôts non amyloïdes d’Ig monoclonales :
- Généralement des chaînes légères isolées,
- Plus exceptionnellement des chaînes lourdes isolées,
- Ou association de chaînes légères et de chaînes lourdes.
clinico-biologie
- IR de sévérité variable,
- Protéinurie de débit variable, souvent de rang néphrotique,
- Plus rarement, hématurie microscopique et/ou HTA ++
- Maladie systémique avec atteintes extrarénales les + fréquentes : hépatiques, cardiaques et neurologiques, souvent moins symptomatiques qu’au cours de l’amylose AL.
Histologie rénale
- Dépôts monotypiques de chaînes légères d’Ig, le + souvent κ, sur les membranes basales et dans le mésangium, ne prenant pas la coloration de l’amylose,
- Atteinte tubulaire constante : épaississement des MB tubulaires ++
- Lésions glomérulaires + hétérogènes et parfois réalisent une véritable glomérulosclérose nodulaire (Δg ≠ciel du diabète)
évolution – Traitement
- Pronostic rénal péjoratif avec souvent une évolution rapide vers IRT, en l’absence de traitement efficace.
- Traitement est celui du myélome et est mal codifié lorsque la MIDD est au premier plan.
Objectifs
- Diagnostiquer un myélome multiple des os.
- Connaître la démarche diagnostique en présence d’une gammapathie monoclonale.
Point clés
- Environ 60 à 70 % des patients atteints de myélome ont ou auront une atteinte rénale.
- Le pronostic de la maladie est plus sombre en cas d’insuffisance rénale.
- La biopsie rénale n’est pas toujours nécessaire pour faire le diagnostic étiologique de ces atteintes.
- Le traitement doit souvent tenir compte de la fonction rénale de ces patients.
- L’insuffisance rénale aiguë fonctionnelle est fréquente en cas d’hypercalcémie.
SCHÉMATIQUEMENT, 3 TABLEAUX D’ATTEINTES RÉNALES SPÉCIFIQUES PEUVENT ÊTRE INDIVIDUALISÉS
Insuffisance rénale aiguë avec protéinurie faite de chaînes légères d’immunoglobuline
- Tubulopathie myélomateuse (ou NCM) : complication rénale du myélome la plus fréquente :
- Présentation : insuffisance rénale aiguë souvent sévère, secondaire à la précipitation de chaînes légères d’immunoglobuline dans la lumière des tubules rénaux associée à une protéinurie abondante faite presque exclusivement de chaînes légères kappa ou lambda ;
- Facteurs de risque : déshydratation extracellulaire (troubles digestifs, diurétiques), hypercalcémie, AINS ;
- Traitement préventif : assurer une diurèse alcaline, abondante, et éviter d’utiliser des produits néphrotoxiques ou modifiant l’hémodynamique glomérulaire (AINS).
Protéinurie glomérulaire, constituée principalement d’albumine
- L’amylose AL survient chez environ 10 % des patients ayant un myélome :
- La maladie des dépôts d’immunoglobulines monoclonales, rare :
- présentation : syndrome néphrotique, souvent intense, associé à une hypotension artérielle et parfois à une cardiopathie sévère ;
- diagnostic : biopsie des glandes salivaires, du tube digestif ou du rein.
- présentation : parfois syndrome néphrotique et insuffisance rénale rapidement évo- lutive. Atteintes hépatique et cardiaque rarement symptomatiques.
Syndrome de Fanconi (Tubulopathie proximale)
- Exceptionnel au cours du myélome. Il est lié à la précipitation, sous forme de cristaux, de chaînes légères kappa dans les cellules proximales.
- Présentation : hypophosphatémie (responsable d’ostéomalalcie), Hypo-uricémie par fuite urinaire, acidose métabolique, glycosurie en l’absence de diabète et insuffisance rénale chronique.
Place de la biopsie rénale dans les atteintes rénales associées à une dysglobulinémie monoclonale (myélome)
- Déterminer la cause d’une IR sans facteur déclenchant chez un patient avec un myélome.
- Faire le diagnostic de dépôts glomérulaires d’immunoglobulines monoclonales chez un patient ayant une albuminurie > 1 g/j, en l’absence de lésions d’amylose en périphérie (glandes salivaires, rectum…).
- Faire un bilan lésionnel et évaluer la réversibilité d’une tubulopathie myélomateuse.
Rein et myélome
Tubulopathie myélomateuse : néphropathie à cylindres myélomateux (NCM)
Définition
- Myélome stade B (Durie et Salmon) si IR = créat > 180 mmol/L
- La + fréquente des complications rénales du myélome,
- Précipitation intratubulaire de chaînes légères d’Ig monoclonale,
- + fréquente pour myélome à chaînes légères et IgD,
Clinico-biologie
- IRA : volontiers révélatrice du myélome,
- Absence d’hématurie, HTA ou œdèmes,
- Protéinurie :
- Dosage pondéral et EPU :
- Immunofixation : protéines sériques et urinaires
- Souvent sévère et « nue »
- Sans signe d’accompagnement en dehors d’une AEG ou dedouleurs osseuses,
- Souvent de fort débit > 2 g/j (dans 50 à 60% des cas)
- Constituée essentiellement de chaînes légères d’Ig
- BU nég doit faire évoquer la présence de chaînes légères dans les urines › dissociation avec le dosage pondéral,
- Pic étroit dans la zone des globulines,
- Evalue la composition de la protéinurie,
- Albuminurie > 1g/j doit faire remettre en cause le diagnostic et rechercher une atteinte glomérulaire associée,
- Identifier l’Ig monoclonale sécrétée dans le sérum et urines,
- Précise l’isotype,
Facteurs favorisants
- Hypercalcémie
- DEC : fièvre, diarrhée, vomissements, DIU…
- Infections,
- Médicaments :
- PdC iodés,
- Néphrotoxiques : aminosides,
- Modifiant l’hémodynamique rénale : AINS, IEC / ARAII, chez un patient déshydraté,
Histologie rénale :
- Non systématique si IRA + pic étroit à l’EPP – EPU,
- Indications :
- Lésions histologiques :
- Suspicion de dépôts tissulaires de chaînes légères monoclonales (amylose AL ou Randall) si :
- Absence de facteur favorisant la NCM,
- Albuminurie > 1 g/j
- Manifestations extrarénales évocatrices,
- Si amylose : biopsie d’un tissu + accessible (glandes salivaires, graisse péri-ombilicale, muqueuse digestive) et si négative, PBR alors indiquée,
- Cylindres :
- Altérations de l’épithélium tubulaire,
- Fibrose interstitielle ± importante.
- IF : fixation au niveau des cylindres, de l’anticorps reconnaissant la chaîne légère monoclonale (anti-κ ou anti-λ)
- Obstruction de la lumière des tubes distaux et collecteurs, Caractère polychromatophile au trichrome de Masson, Traits de fracture dans le corps,
- Association à une réaction gigantocellulaire de contact
Traitement
Symptomatique : limiter la précipitation et épuration,
- Rétablir une volémie normale,
- Suppression des facteurs favorisants,
- Diurèse abondante et alcaline : pHurinaire > 7 tout le nycthémère,
- Hémodialyse en urgence si IRA mal tolérée (membrane de haute perméabilité peut améliorer le pronostic)
Curatif : réduire la production de chaînes légères,
- Induction :
- Intensif : après rémission hématologique
- Surveillance : réponse au traitement
- Dexaméthasone forte dose PO,
- + Bortézomib (Velcade®) ou thalidomide,
- Ou cyclophosphamide (Endoxan®)
- Melphalan haute dose,
- Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes dont l’IR a régressé,
- Pic à l’EPS,
- Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,
évolution – Pronostic
- Pronostic grave,
- Facteur pronostic : persistance d’une IRC et réponse à la CT,
- Amélioration significative de la fonction rénale dans 50% des cas, pouvant être lente, retardée de plusieurs mois et dépendant de la sévérité de l’atteinte rénale initiale et de la réponse hématologique au traitement,
Syndrome de Fanconi : exceptionnelle
Définition : anomalies des transports tubulaires proximaux
Clinico-biologie
- Glycosurie normoglycémique,
- Hypouricémie par fuite urinaire,
- Diabète phosphaté avec ostéomalacie à long terme,
- Aminoacidurie généralisée,
- Acidose métabolique tubulaire proximale (type 2)
- Hypokaliémie avec kaliurèse inadaptée,
- IR lentement progressive (50% des cas)
Histologie rénale : cristaux de chaînes légères (toujours κ ++) dans le compartiment endolysosomal des cellules tubulaires proximales
IRA fonctionnelle
- Hypercalcémie aiguë avec syndrome polyuro-polydipsique sévère, susceptible de se compliquer d’une DEC et d’une hypovolémie.
- Hypovolémie se compliquant d’une IRA fonctionnelle parfois révélatrice
- Correction de la DEC et hypercalcémie entraîne le retour à la normale,
Amylose AL
Définition
- Moins de 20% des myélomes,
- Le + souvent MGUS,
- Dépôt extracellulaire d’un matériel protéique composé de chaînes légères monoclonales (le + souvent λ) et d’autres protéines (composant amyloïde P), organisé en feuillets β-plissés formant des fibrilles.
Clinico-biologie
- Protéinurie (albuminurie), constante avec un SN (30%)
- IR (environ 50% des cas)
- Taille des reins,
- Absence d’hématurie ou HTA (≠ Randall)
- Tous les organes sauf le SNC ++
- Cardiaque,
- Hépatique,
- SNP et SN autonome,
- Macroglossie, hématomes périorbitaires, canal carpien,
- + Aspect pseudo-athlétique des épaules (+ dépôts chélatent le facteur X)
MGRS : - Amylose AL,
- Randall,
- Maladie des chaînes lourdes,
Histologie rénale :
- Biopsie de tissu + accessible : . BGSA,
- Dépôts amyloïdes glomérulaires : mésangiaux puis tout le flocculus,
- Rouge Congo : coloration rouge-brique,
- Lumière polarisé : biréfringence jaune-verte,
- Métachromasie violet de Paris
- Thioflavine T : fluorescence verte en lumière UV,
- IF : chaînes légères monoclonale (le + souvent λ)
- Graisse péri-ombilicale,
- Muqueuse rectale,
Pronostic – traitement
- Atteinte cardiaque +++
- Traitement du myélome dans la majorité des cas,
- Autres situations :
- Surveillance : réponse au traitement
- Melphalan + Dexaméthasone,
- Suivi d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques envisageables chez les patients jeunes, avec nombres d’organes atteints limités et sans cardiopathie évoluée,
- Bortézomib (Velcade®) chez les patients les + graves,
- Pic à l’EPS,
- Dosage des chaînes légères libres à la néphélémétrie,
- Troponine et NT-proBNP
Syndrome de Randall : maladie des dépôts d’Ig (MIDD)
Définition
- Maladie des dépôts de chaînes d’Ig monoclonales ou MIDD (monoclonal immunoglobulin deposition disease)
- Au cours proliférations plasmocytaires de faible masse, ou d’un myélome multiple de forte masse,
- Dépôts non amyloïdes d’Ig monoclonales :
- Généralement des chaînes légères isolées,
- Plus exceptionnellement des chaînes lourdes isolées,
- Ou association de chaînes légères et de chaînes lourdes.
clinico-biologie
- IR de sévérité variable,
- Protéinurie de débit variable, souvent de rang néphrotique,
- Plus rarement, hématurie microscopique et/ou HTA ++
- Maladie systémique avec atteintes extrarénales les + fréquentes : hépatiques, cardiaques et neurologiques, souvent moins symptomatiques qu’au cours de l’amylose AL.
Histologie rénale
- Dépôts monotypiques de chaînes légères d’Ig, le + souvent κ, sur les membranes basales et dans le mésangium, ne prenant pas la coloration de l’amylose,
- Atteinte tubulaire constante : épaississement des MB tubulaires ++
- Lésions glomérulaires + hétérogènes et parfois réalisent une véritable glomérulosclérose nodulaire (Δg ≠ciel du diabète)
évolution – Traitement
- Pronostic rénal péjoratif avec souvent une évolution rapide vers IRT, en l’absence de traitement efficace.
- Traitement est celui du myélome et est mal codifié lorsque la MIDD est au premier plan.