Retrouvez les fiches par Thématique ou par Unité d’enseignement Universitaire

Important

Seules les personnes ayant un compte et étant connectées peuvent proposer des modifications

Mouvements anormaux

Introduction

Les mouvements anormaux correspondent à des mouvements involontaires le plus souvent liés à une atteinte des noyaux gris centraux. Ils sont donc la conséquence d’un trouble de la programmation et/ou de l’exécution des mouvements

Types de mouvements anormaux

  • TREMBLEMENTS : mouvement d’oscillation rythmique autour de la position d’équilibre d’un muscle, groupe de muscle ou de l’ensemble du corps. On étudiera le nombre d’oscillation par seconde (fréquence) ainsi que leur survenu au repos ou à l’activité (activité posturale ou activité cinétique).
  • MYOCLONIES : contractions brusques d’un muscle ou d’un groupe de muscles, plus ou moins rythmiques. On parle de myoclonies négatives (ou astérixis) dans le cas du relâchement brutal de tonus d’un muscle (par exemple dans l’encéphalopathie hépatique).
  • CHORÉE : mouvement imprévisible arythmique, souvent en rotation.
  • BALLISME : mouvement choréique de grande amplitude touchant la racine d’un membre.
  • DYSTONIE : maintien d’une partie du corps en blocage dans une position extrême du fait d’une contracture musculaire excessive.
  • TICS : mouvements brefs et stéréotypés, avec une sensation intense de devoir bouger. Le patient a beaucoup du mal à se retenir de réaliser le mouvement.
  • HÉMISPASME FACIAL : contraction brutale d’une hémiface (séquelle de paralysie faciale ou compression du nerf facial).
  • DYSKINÉSIE : mouvements anarchiques complexes mêlant des mouvements choréiques et dystoniques (souvent d’origine iatrogène).

Tremblements

  • DE REPOS : unilatéral ou asymétrique, de fréquence basse (4 à 6 Hertz), aggravé par le calcul mental. Il se rencontre dans la MALADIE DE PARKINSON et dans d’autres SYNDROMES PAKINSONIENS
  • POSTURAL : il se voit dans le TREMBLEMENT ESSENTIEL au cours duquel il est bilatéral plutôt symétrique, de fréquence haute (6 à 12 Hertz). On retrouve fréquemment des antécédents familiaux. Le traitement repose entre autre sur les bétabloquants non cardiosélectifs, voire sur des barbituriques.
  • CINÉTIQUE (ou intentionnel) : il correspond à une atteinte d’un HÉMISPHÈRE CÉRÉBELLEUX (Sclérose en plaque, traumatisme crânien, atrophie cérébelleuse). Le tremblement se produit durant le mouvement et est augmenté par la vitesse du mouvement et par le rapprochent de la cible du geste (par exemple pour mettre une clé dans une serrure, le tremblement augmente à l’approche de la serrure).

La maladie de Huntigton

Maladie héréditaire de transmission autosomique dominante avec pénétrance complète, elle est due à une répétition excessive de codons CAG sur le gène codant la Huntigtine sur le chromosome 4.

Cliniquement on observe successivement des troubles psychiatriques frontaux (dépressions, psychose, tentatives de suicide), puis des mouvements choréiques, puis une démence avec un syndrome parkinsonien.

Son diagnostic repose sur un test génétique chez le patient symptomatique s’il donne son consentement. Chez le patient asymptomatique avec des antécédents familiaux, le dépistage st controversé au vu de l’absence de traitement efficaces sur l’évolution de la maladie.

Le traitement est symptomatique : neuroleptiques pour les mouvements choréiques, antidépresseurs ou thymorégulateurs pour les troubles de l’humeur.

Les mouvements anormaux iatrogènes

  • Syndromes parkinsoniens : Ils concernent 10 % de l’ensemble des syndromes parkinsoniens. Les médicaments incriminés sont les neuroleptiques, le lithium, l’amiodarone, les antidépresseurs et certains antiépileptiques.
  • Tremblements (souvent posturaux et symétriques) : Les médicaments incriminés sont les béta stimulants, les neuroleptiques, le lithium, les antidépresseurs, le valproate de sodium et les hormones thyroïdiennes.
  • Dyskinésies : elles peuvent survenir au début d’un traitement par neuroleptiques (et concerner le rachis cervical, les yeux, ou la mâchoire) ou bien après plusieurs années de traitement chez 20 % des patients traités au long cours. Elles persistent une fois sur deux malgré l’arrêt des neuroleptiques.

Les traitements antiparkinsoniens (L-DOPA, agonistes dopaminergiques, IMAO B) peuvent eux aussi donner des dyskynésies.