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Mesure de l'état de santé de la population

Les indicateurs de santé ont pour objectif de décrire et quantifier l’état de santé d’une population, de le surveiller et de faire des comparaisons temporelles et spatiales. Les indicateurs de santé permettent aussi d’évaluer les politiques et actions de santé publique.

Un indicateur est une variable quantitative pouvant être mesurée pour décrire l’état de santé.

Il se caractérise par 3 propriétés :

  • sa validité, c’est-à-dire son aptitude à mesurer correctement l’état de santé
  • sa sensibilité au changement
  • sa reproductibilité

On distingue les indicateurs démographiques, les données étant obtenues par le recensement de la population et par l’état civil, et les indicateurs épidémiologiques.

Quelques rappels sur les outils de calcul :

  • Un ratio est un rapport dont le numérateur et le dénominateur sont mutuellement exclusifs.
  • Une proportion est le rapport de 2 nombres où le numérateur est un sous-ensemble du dénominateur.
  • Le taux est le rapport entre le nombre de personnes concernées par un événement et l’effectif moyen de la population à une période donnée.
  • Enfin, un indice est le résultat d’opérations effectuées sur des taux.

Les indicateurs démographiques

Le taux de natalité est le rapport entre le nombre de naissances vivantes sur une année et la population moyenne de l’année.

Le taux de fécondité par âge est le rapport entre le nombre de naissances vivantes de femmes d’un âge donné et l’effectif moyen des femmes pendant l’année.

L’indice conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge pour une période donnée. Le seuil de renouvellement d’une population nécessite un indice conjoncturel minimum de 2,1. Il était de 2,01 enfants/femme en France en 2011.

L’espérance de vie à la naissance est la durée de vie moyenne d’une génération qui serait soumise à chaque âge aux conditions de mortalité de l’année considérée. En 2012, l’espérance de vie à la naissance était de 84,4 ans pour les femmes et de 78,4 ans pour les hommes.

L’espérance de vie à l’âge X est le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge X. La France est à la première place des pays européens en termes d’espérance de vie à 65 ans.

L’espérance de vie sans incapacité est l’espérance de vie totale moins les années vécues en situation d’incapacité.

L’espérance de santé est l’espérance de vie sans incapacité et sans maladie.

Notons que les inégalités d’espérance de vie entre les sexes, les régions et les catégories socioprofessionnelles sont supérieures en France à celles des pays économiquement comparables

Les indicateurs épidémiologiques 

la morbidité

Les indicateurs de morbidité témoignent des maladies observées dans une population, soit pendant un temps donné (c’est l’incidence), soit à un moment X (c’est la prévalence). Les sources de données d’indicateurs de morbidité peuvent être :

  • des sources permanentes (comme le registre des maladies à déclaration obligatoire),
  • des sources permanentes par échantillonnage (comme les réseaux de surveillance des maladies transmissibles),
  • des sources périodiques par échantillonnage (comme les enquêtes de santé en population générale)
  • des sources permanentes, exhaustives, reposant sur les recours aux soins (comme les statistiques hospitalières).
  • La morbidité objective est le résultat d’une enquête recherchant des problèmes de santé avec des critères de mesure standardisés et objectifs.
  • La morbidité ressentie ou déclarée est la perception subjective qu’une personne a de son état de santé.
  • La morbidité diagnostique est l’identification par les professionnels de certains problèmes de santé.

L’incidence est une mesure de la survenue d’un événement. Le taux d’incidence mesure la vitesse à laquelle apparaissent les nouveaux cas d’une maladie dans une population donnée.

L’incidence cumulée est le nombre de nouveaux cas survenus pendant une période donnée rapporté à la population moyenne à risque d’être malade pendant cette période. La période doit alors être connue précisément.

La densité d’incidence a un intérêt lorsque la durée de suivi n’est pas la même pour tous ou lorsque les cas sont perdus de vue. C’est le nombre de nouveaux cas pendant un période rapporté au nombre de personnes-temps à risque d’être malade pendant cette même période.

La personne-temps est la somme des temps d’exposition de chaque personne à risque pendant la période de suivi. Les temps d’exposition des personnes à risque sont les temps entre le début et la fin du suivi, la fin du suivi pouvant être due au fait que la personne est effectivement tombée malade, qu’elle est perdue de vue ou à la fin de l’étude.

Le taux d’attaque est le nombre de nouveaux cas pendant une période, rapporté à la population exposée pendant cette même période.

La prévalence est la proportion de personnes atteintes d’une maladie dans une population donnée à un instant donné. La prévalence est égale au taux d’incidence multiplié par la durée de la maladie.

la mortalité

Le taux brut de mortalité est le rapport entre le nombre de décès dans la population sur une période donnée et la population moyenne durant cette période.

Le taux de mortalité peut être calculé spécifiquement par tranche d’âge ou par cause.

Le taux de létalité est un indicateur de pronostic vital. C’est le nombre de décès dus à une maladie rapporté au nombre de personnes atteintes par cette maladie.

La mortalité prématurée est la mortalité survenue avant 65 ans. Elle est liée aux comportements à risque et à la qualité des systèmes de soins. Elle représente 20% de l’ensemble des décès. La mortalité prématurée en France est l’une des plus élevées d’Europe, ce qui traduit la fréquence importante des comportements à risque et la faible place de la prévention.

Au sein de la mortalité prématurée, on distingue la mortalité évitable, liée à la modification du mode de vie ou à une meilleure réponse des systèmes de soins.

Les années de vie perdues désignent le nombre d’années qu’une personne décédée avant 65 ans n’a pas vécues.

Les indicateurs de mortalité foeto-infantile sont un bon marqueur des systèmes de soins d’un pays.

La mortalité infantile est le nombre d’enfants décédés avant l’âge d’un an rapporté au nombre de naissances vivantes dans la même année.

La mortinatalité est le nombre fœtus de plus de 22 SA nés sans vie, rapporté au nombre total de naissances la même année.

Le taux de mortalité périnatale est le nombre de décès entre 22 SA et 7 jours de vie, rapporté au nombre total de naissances dans la même année.

Le taux de mortalité néonatale est le nombre de nouveau-nés décédés avant 28 jours de vie, rapporté au nombre de naissances vivantes dans la même année.

Il y a distinction entre taux de mortalité néonatale précoce (entre J0 et J7) et tardive (entre J7 et J28).

Le taux de mortalité post-néonatale est le nombre d’enfants décédés entre J28 et un an rapporté au nombre de naissances vivantes dans la même année.

Standardisation

La standardisation permet de comparer des indicateurs de santé entre deux ou plusieurs populations, ou entre des époques différentes.

Il y a deux méthodes de standardisation.

La standardisation directe consiste à choisir une population type, et à calculer le taux de mortalité standardisé pour chaque région.

La standardisation indirecte consiste à choisir des taux de mortalité de référence, et à calculer le nombre de décès attendus dans chaque région ou par tranche d’âge. La population de référence doit contenir les populations étudiées. On calcule des Standard mortality Ratio (SMR) en rapportant les décès observés aux décès attendus. Un SMR de 1 est obtenu quand la mortalité dans la population étudiée est identique à la population de référence. Le résultat, multiplié par 100, est exprimé en pourcentage. Ainsi, un SMR de 150% indique que la mortalité dans la population étudiée est 50% plus élevée que dans la population de référence.

Le handicap

Le handicap désigne l’atteinte fonctionnelle de l’organisme et les difficultés que cette atteinte provoque.

L’approche du handicap s’est développée au cours des années 70. La Classification internationale du Handicap de l’OMS met en jeu trois concepts : la déficience, la limitation et la restriction.

La déficience d’abord, désigne toute perte, malformation ou anomalie d’un organe, d’une structure ou d’une fonction mentale, psychologique, physiologique ou anatomique.

La limitation, ex “incapacité”, est la réduction totale ou partielle, en raison d’une déficience, de la capacité à accomplit une activité normale.

Enfin, la restriction, ex “désavantage social”, désigne la limite ou l’impossibilité d’avoir un rôle social considéré comme normal en fonction de l’âge, du sexe et des facteurs socio-culturels.

La première classification internationale a été critiquée, notamment pour sa terminologie péjorative. Aussi l’OMS a-t-elle publié en 2001 une nouvelle classification adoptant cette terminologie plus neutre : limitation à la place d’incapacité et restriction à la place de désavantage social. La version de 2001 propose un modèle où le handicap résulte d’une interaction entre un problème de santé et des facteurs contextuels, personnels et environnementaux, les facteurs environnementaux étant absents de la version initiale.

Les déficiences les plus fréquentes sont les déficiences motrices, cognitives et viscérales ou métaboliques. La prévalence du handicap augmente avec l’âge.

  • Chez l’enfant, les malformations congénitales concernent 2 à 3% des naissances vivantes. On trouve des déficiences sévères dans 1/5e des malformations, soit 7000 enfants par génération. Les plus fréquentes sont la paralysie cérébrale et les déficiences intellectuelles.

Le coût économique et social du handicap est considérable, bien que difficile à quantifier. Il regroupe des coûts directs (dépenses publiques et dépenses supportées par les familles et les personnes handicapées). Et des coûts indirects, liés à la perte de productivité et de qualité de vie.

On estimait le coût du handicap à 37,2 milliards d’euros en 2010.

Les priorités de santé publique

Les priorités de santé publique nécessitent une définition précise du problème de santé, un soutien des décideurs et un cadre réglementaire pour en assurer le financement sur le long terme.

Les priorités de santé publique sont définies en fonction de trois logiques.

  • Logique médicale et scientifique, qui estime la fréquence (maladie à fréquence élevée) et la gravité (morbidité et/ou mortalité élevée).
  • logique économique, qui s’intéresse aux impacts socio-économiques d’une pathologie et à la faisabilité.
  • logique sociale : quelle est la perception du problème et son acceptabilité.

Au final, ce sont les politiques qui valident les priorités de santé publique.

La Conférence nationale de Santé (CNS), créée par les ordonnances Juppé de 1996, sert de cadre réglementaire. Elle a pour mission de formuler un avis sur l’amélioration du système de santé : priorités des politiques de santé, axes stratégiques, plans et programmes nationaux. La CNS contribue aussi à organiser les débats publics sur les questions de santé et élabore chaque année un rapport sur le respect des droits des usagers du système de santé.

Les indicateurs de santé ont pour objectif de décrire et quantifier l’état de santé d’une population, de le surveiller et de faire des comparaisons temporelles et spatiales. Les indicateurs de santé permettent aussi d’évaluer les politiques et actions de santé publique.

Un indicateur est une variable quantitative pouvant être mesurée pour décrire l’état de santé.

Il se caractérise par 3 propriétés :

  • sa validité, c’est-à-dire son aptitude à mesurer correctement l’état de santé
  • sa sensibilité au changement
  • sa reproductibilité

On distingue les indicateurs démographiques, les données étant obtenues par le recensement de la population et par l’état civil, et les indicateurs épidémiologiques.

Quelques rappels sur les outils de calcul :

  • Un ratio est un rapport dont le numérateur et le dénominateur sont mutuellement exclusifs.
  • Une proportion est le rapport de 2 nombres où le numérateur est un sous-ensemble du dénominateur.
  • Le taux est le rapport entre le nombre de personnes concernées par un événement et l’effectif moyen de la population à une période donnée.
  • Enfin, un indice est le résultat d’opérations effectuées sur des taux.

Les indicateurs démographiques

Le taux de natalité est le rapport entre le nombre de naissances vivantes sur une année et la population moyenne de l’année.

Le taux de fécondité par âge est le rapport entre le nombre de naissances vivantes de femmes d’un âge donné et l’effectif moyen des femmes pendant l’année.

L’indice conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge pour une période donnée. Le seuil de renouvellement d’une population nécessite un indice conjoncturel minimum de 2,1. Il était de 2,01 enfants/femme en France en 2011.

L’espérance de vie à la naissance est la durée de vie moyenne d’une génération qui serait soumise à chaque âge aux conditions de mortalité de l’année considérée. En 2012, l’espérance de vie à la naissance était de 84,4 ans pour les femmes et de 78,4 ans pour les hommes.

L’espérance de vie à l’âge X est le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge X. La France est à la première place des pays européens en termes d’espérance de vie à 65 ans.

L’espérance de vie sans incapacité est l’espérance de vie totale moins les années vécues en situation d’incapacité.

L’espérance de santé est l’espérance de vie sans incapacité et sans maladie.

Notons que les inégalités d’espérance de vie entre les sexes, les régions et les catégories socioprofessionnelles sont supérieures en France à celles des pays économiquement comparables

Les indicateurs épidémiologiques 

la morbidité

Les indicateurs de morbidité témoignent des maladies observées dans une population, soit pendant un temps donné (c’est l’incidence), soit à un moment X (c’est la prévalence). Les sources de données d’indicateurs de morbidité peuvent être :

  • des sources permanentes (comme le registre des maladies à déclaration obligatoire),
  • des sources permanentes par échantillonnage (comme les réseaux de surveillance des maladies transmissibles),
  • des sources périodiques par échantillonnage (comme les enquêtes de santé en population générale)
  • des sources permanentes, exhaustives, reposant sur les recours aux soins (comme les statistiques hospitalières).
  • La morbidité objective est le résultat d’une enquête recherchant des problèmes de santé avec des critères de mesure standardisés et objectifs.
  • La morbidité ressentie ou déclarée est la perception subjective qu’une personne a de son état de santé.
  • La morbidité diagnostique est l’identification par les professionnels de certains problèmes de santé.

L’incidence est une mesure de la survenue d’un événement. Le taux d’incidence mesure la vitesse à laquelle apparaissent les nouveaux cas d’une maladie dans une population donnée.

L’incidence cumulée est le nombre de nouveaux cas survenus pendant une période donnée rapporté à la population moyenne à risque d’être malade pendant cette période. La période doit alors être connue précisément.

La densité d’incidence a un intérêt lorsque la durée de suivi n’est pas la même pour tous ou lorsque les cas sont perdus de vue. C’est le nombre de nouveaux cas pendant un période rapporté au nombre de personnes-temps à risque d’être malade pendant cette même période.

La personne-temps est la somme des temps d’exposition de chaque personne à risque pendant la période de suivi. Les temps d’exposition des personnes à risque sont les temps entre le début et la fin du suivi, la fin du suivi pouvant être due au fait que la personne est effectivement tombée malade, qu’elle est perdue de vue ou à la fin de l’étude.

Le taux d’attaque est le nombre de nouveaux cas pendant une période, rapporté à la population exposée pendant cette même période.

La prévalence est la proportion de personnes atteintes d’une maladie dans une population donnée à un instant donné. La prévalence est égale au taux d’incidence multiplié par la durée de la maladie.

la mortalité

Le taux brut de mortalité est le rapport entre le nombre de décès dans la population sur une période donnée et la population moyenne durant cette période.

Le taux de mortalité peut être calculé spécifiquement par tranche d’âge ou par cause.

Le taux de létalité est un indicateur de pronostic vital. C’est le nombre de décès dus à une maladie rapporté au nombre de personnes atteintes par cette maladie.

La mortalité prématurée est la mortalité survenue avant 65 ans. Elle est liée aux comportements à risque et à la qualité des systèmes de soins. Elle représente 20% de l’ensemble des décès. La mortalité prématurée en France est l’une des plus élevées d’Europe, ce qui traduit la fréquence importante des comportements à risque et la faible place de la prévention.

Au sein de la mortalité prématurée, on distingue la mortalité évitable, liée à la modification du mode de vie ou à une meilleure réponse des systèmes de soins.

Les années de vie perdues désignent le nombre d’années qu’une personne décédée avant 65 ans n’a pas vécues.

Les indicateurs de mortalité foeto-infantile sont un bon marqueur des systèmes de soins d’un pays.

La mortalité infantile est le nombre d’enfants décédés avant l’âge d’un an rapporté au nombre de naissances vivantes dans la même année.

La mortinatalité est le nombre fœtus de plus de 22 SA nés sans vie, rapporté au nombre total de naissances la même année.

Le taux de mortalité périnatale est le nombre de décès entre 22 SA et 7 jours de vie, rapporté au nombre total de naissances dans la même année.

Le taux de mortalité néonatale est le nombre de nouveau-nés décédés avant 28 jours de vie, rapporté au nombre de naissances vivantes dans la même année.

Il y a distinction entre taux de mortalité néonatale précoce (entre J0 et J7) et tardive (entre J7 et J28).

Le taux de mortalité post-néonatale est le nombre d’enfants décédés entre J28 et un an rapporté au nombre de naissances vivantes dans la même année.

Standardisation

La standardisation permet de comparer des indicateurs de santé entre deux ou plusieurs populations, ou entre des époques différentes.

Il y a deux méthodes de standardisation.

La standardisation directe consiste à choisir une population type, et à calculer le taux de mortalité standardisé pour chaque région.

La standardisation indirecte consiste à choisir des taux de mortalité de référence, et à calculer le nombre de décès attendus dans chaque région ou par tranche d’âge. La population de référence doit contenir les populations étudiées. On calcule des Standard mortality Ratio (SMR) en rapportant les décès observés aux décès attendus. Un SMR de 1 est obtenu quand la mortalité dans la population étudiée est identique à la population de référence. Le résultat, multiplié par 100, est exprimé en pourcentage. Ainsi, un SMR de 150% indique que la mortalité dans la population étudiée est 50% plus élevée que dans la population de référence.

Le handicap

Le handicap désigne l’atteinte fonctionnelle de l’organisme et les difficultés que cette atteinte provoque.

L’approche du handicap s’est développée au cours des années 70. La Classification internationale du Handicap de l’OMS met en jeu trois concepts : la déficience, la limitation et la restriction.

La déficience d’abord, désigne toute perte, malformation ou anomalie d’un organe, d’une structure ou d’une fonction mentale, psychologique, physiologique ou anatomique.

La limitation, ex “incapacité”, est la réduction totale ou partielle, en raison d’une déficience, de la capacité à accomplit une activité normale.

Enfin, la restriction, ex “désavantage social”, désigne la limite ou l’impossibilité d’avoir un rôle social considéré comme normal en fonction de l’âge, du sexe et des facteurs socio-culturels.

La première classification internationale a été critiquée, notamment pour sa terminologie péjorative. Aussi l’OMS a-t-elle publié en 2001 une nouvelle classification adoptant cette terminologie plus neutre : limitation à la place d’incapacité et restriction à la place de désavantage social. La version de 2001 propose un modèle où le handicap résulte d’une interaction entre un problème de santé et des facteurs contextuels, personnels et environnementaux, les facteurs environnementaux étant absents de la version initiale.

Les déficiences les plus fréquentes sont les déficiences motrices, cognitives et viscérales ou métaboliques. La prévalence du handicap augmente avec l’âge.

  • Chez l’enfant, les malformations congénitales concernent 2 à 3% des naissances vivantes. On trouve des déficiences sévères dans 1/5e des malformations, soit 7000 enfants par génération. Les plus fréquentes sont la paralysie cérébrale et les déficiences intellectuelles.

Le coût économique et social du handicap est considérable, bien que difficile à quantifier. Il regroupe des coûts directs (dépenses publiques et dépenses supportées par les familles et les personnes handicapées). Et des coûts indirects, liés à la perte de productivité et de qualité de vie.

On estimait le coût du handicap à 37,2 milliards d’euros en 2010.

Les priorités de santé publique

Les priorités de santé publique nécessitent une définition précise du problème de santé, un soutien des décideurs et un cadre réglementaire pour en assurer le financement sur le long terme.

Les priorités de santé publique sont définies en fonction de trois logiques.

  • Logique médicale et scientifique, qui estime la fréquence (maladie à fréquence élevée) et la gravité (morbidité et/ou mortalité élevée).
  • logique économique, qui s’intéresse aux impacts socio-économiques d’une pathologie et à la faisabilité.
  • logique sociale : quelle est la perception du problème et son acceptabilité.

Au final, ce sont les politiques qui valident les priorités de santé publique.

La Conférence nationale de Santé (CNS), créée par les ordonnances Juppé de 1996, sert de cadre réglementaire. Elle a pour mission de formuler un avis sur l’amélioration du système de santé : priorités des politiques de santé, axes stratégiques, plans et programmes nationaux. La CNS contribue aussi à organiser les débats publics sur les questions de santé et élabore chaque année un rapport sur le respect des droits des usagers du système de santé.