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Hémorragie méningée

Généralités

DÉFINITION : extravasation de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens en l’absence de traumatisme

Femmes +++ / 55 ans

Incidence : 7 – 9 pour 100 000

Grave ++++ : mortalité de 50% et dépendance fonctionnelle chez 1/3 des survivants

  • MAUVAIS PRONOSTIC À CAUSE : risque resaignement si absence traitement de l’anévrisme et vasospasme artériel
  • GRAVITÉ DÉTERMINÉE PAR : extension parenchymateuse et dans les ventricules (+/- aussi lésions ischémiques retardées causées par mauvaise perfusion cérébrale)

Urgence diagnostique et thérapeutique ++++++

Signes cliniques

  • CÉPHALÉE « EXPLOSIVE » BRUTALE +++++++++++ « en coup de tonnerre » (parfois modérée mais toujours brutale)
  • PERTE DE CONNAISSANCE INITIALE avec récupération rapide
  • COMA D’EMBLÉE OU MORT SUBITE (inondation massive des ESA)
  • SYNDROME CONFUSIONNEL, crise épileptique généralisée, état de mal
  • SYNDROME MÉNINGÉ
  • SIGNES NEUROLOGIQUES sans valeur localisatrice
  • ANOMALIES DU FO 
  • DÉFICITS NEUROLOGIQUES FOCAUX 
  • SIGNES VÉGÉTATIFS SYSTÉMIQUES (dans les 24h)
  • Si patient migraineux, rechercher caractère brutal et inhabituel de la céphalée
  • Raideur méningée (Kernig : jambes / Brudsinsky : tête)
  • Photophobie / Phonophobie
  • Vomissements en jet ou nausées
  • Signes pyramidaux : Babinsky bilatéral, ROT vifs
  • Paralysie du VI
  • Hémorragies vitréennes ou rétiniennes (syndrome de Terson)
  • Œdème papillaire bilatéral (HTIC)
  • Paralysie intrinsèque (pupille) et extrinsèque (muscles oculomoteurs) du III  › anévrisme de la carotide interne dans sa portion supraclinoïdienne +++++
  • Autres témoignant diffusion intra parenchymateuse de l’hémorragie
  • Hémianopsie, aphasie, hémiparésie › anévrisme de l’artère cérébrale moyenne
  • Paraparésie, mutisme, syndrome frontal › hématome frontobasal (anévrisme artère communicante antérieure ou artère péricalleuse)
  • Bradycardie / tachycardie
  • Choc avec OAP et insuffisance cardiaque aiguë (orage catécholaminergique)
  • Instabilité tensionnelle (hypertension sévère phase aiguë)
  • Modifications repolarisation à l’ECG (mime IDM)
Ouverture des yeuxRéponse motriceRéponse verbale
1 – Nulle 2 – A la douleur 3 – A la demande 4 – Spontanée1 – Nulle 2 – Extension stéréotypée (rigidité décérébrée) 3 – Flexion stéréotypée (rigidité de décortication) 4 – Retrait à la douleur 5 – Chasse à la douleur 6 – Aux ordres1 – Nulle 2 – Incompréhensible 3 – Inappropriée 4 – Confuse 5 – Normale

Hyperthermie retardée (38 – 38,5°C)

Score clinique WFNS (score pronostic)

Grade WFNSGlasgowDéficit moteur
Grade I15Absent
Grade II14-13Absent
Grade III14-13Présent
Grade IV12-7Présent ou absent
Grade V6-3Présent ou absent

Examens complémentaires

Pour confirmation diagnostique

TDM cérébral sans injection +++++++

EN URGENCE : LE 1ER EXAMEN !!!!!

  • POSITIF DANS 95% DES CAS LE 1ER JOUR (puis décroissance liée à la résorption du sang extravasé par la circulation du LCS)
  • AFFIRMATION DIAGNOSTIQUE : hyperdensité spontanée dans les espaces sous arachnoïdiens
  • Localisation de l’anévrisme : hémorragie + importante, parfois visualisation de ses parois calcifiées
  • Montre les complications précoces 
  • TDM peut être normal ++++ n’élimine pas le diagnostic d’HSA
  • Parfois peut montrer hémorragie intra-ventriculaire isolée, hématome intra-parenchymateux isolé ou hématome sous dural aigu dans HSA associée
  • Citernes de la base
  • Vallées sylviennes
  • Scissure interhémisphérique
  • HSA corticales doivent faire évoquer une étiologie autre qu’anévrismale (anévrisme à la base du cerveau)
  • Hématome intra-parenchymateux
  • Rupture intra-ventriculaire
  • Ischémie cérébrale
  • Hydrocéphalie aiguë
  • Œdème cérébral

Grade de Fisher

Score radiologique (prenant en compte importance de l’HSA, existence d’une hémorragie intraventriculaire/intraparenchymateuse)

Corrélé à la survenue d’un vasospasme artériel ++++

1. Absence de sang

2. Dépôts < 1 mm d’épaisseur

3. Dépôts > 1 mm d’épaisseur

4. Hématome parenchymateux ou hémorragie intra-ventriculaire

IRM cérébrale

INDICATIONS (surtout si TDM normal) :

  • Suspicion de diagnostic différentiel
  • Hémorragie vue tardivement (meilleure sensibilité pour voir le sang)

Ponction lombaire

JAMAIS D’EMBLEE

INDICATION : scanner Fisher 1 (parfois possible dans les hémorragies de faible importance)

  • Si réalisée > 6h après TDM normal : permet d’exclure avec certitude une HSA si normale
  • Si réalisée > 12h après début céphalée : permet d’exclure le diagnostic d’HSA si normale

CONTRE INDICATION : si hémorragie responsable d’un effet de masse +++++++++ (risque d’engagement)

Modalités de réalisation

LCS DANS L’HSAAspect macroscopique : Liquide uniformément rouge, incoagulable dans les 3 tubes

Pression d’ouverture : Pression LCS élevée

Examen cytologique (comptage GR et GB) : - Rapport érythrocytes/leucocytes > à celui du sang (103)- Leucocytose comme dans le sang puis prédominance lymphocytaire

Examen biochimique standard (glycorrachie et protéinorachie) :

Examen surnageant en spectrophotométrie après centrifugation : Surnageant xanthochromique après centrifugation (présence de pigments sanguins : oxyhémoglobine, bilirubine, méthémoglobine, ferritine)

Examen bactériologique direct avec mise en culture : Rares cas où HSA secondaire à un anévrisme mycotique

LCS EN CAS DE PL TRAUMATIQUEAspect macroscopique : Liquide coagulable de moins en moins sanglant

Pression d’ouverture : Pression d’ouverture normale

Examen cytologique (comptage GR et GB) : Rapport érythrocytes/leucocytes comparable à celui du sang

Examen biochimique standard (glycorrachie et protéinorachie) :

Examen surnageant en spectrophotométrie après centrifugation : Surnageant clair après centrifugation avec absence de pigments sanguins

Examen bactériologique direct avec mise en culture : Rares cas où HSA secondaire à un anévrisme mycotique

visée étiologique

AngioTDM

Examen de 1ère intention !!! Réalisé immédiatement après le TDM sans injection

  • Précise le collet de l’anévrisme par rapport aux structures adjacentes
  • Prise de décision thérapeutique : traitement endovasculaire ou neurochirurgical
  • Spécificité et sensibilité proche 100% si anévrisme > 2 mm

Angiographie cérébrale conventionnelle

  • Examen de référence (mais on ne le fait pas si on arrive à se débrouiller avec angioTDM)
  • Injection sélective des 6 axes vasculaires (artères carotides internes, vertébrales et carotides externes)
  • RÉSULTATS
  • Parfois normale refaire à J8 en cas d’HSA vraie (anévrisme peut être non visualisé car thrombosé ou opacifié par un vasospasme)
  • Confirme présence anévrisme artériel, taille, localisation et rapports avec les axes vasculaires de proximité
  • Diagnostic d’autres anévrismes artériels non rompus (20% des patients avec HSA ont des anévrismes multiples)
  • Diagnostic vasospasme des artères cérébrales
  • Diagnostic autre MAV

Autres

  • Hémocultures (suspicion anévrisme mycotique, complication rare des endocardites infectieuses › dilatation anévrismale des artères cérébrales d’origine infectieuse)
  • Recherche d’une affection congénitale en fonction du contexte
  • Bilan pré opératoire : NFS-P, TP-TCA, groupe Rh, ionogramme, urée, créatinine, glycémie, ECG, radio de thorax

Prise en charge et traitement

Mise en condition

  • Transfert médicalisé en milieu de réanimation ou de soins intensifs / neurochirurgical
  • Prise en charge des défaillances d’organe si besoin (oxygénothérapie, ventilation, hémodynamique)
  • Scope, monitoring de la PA, Sp02

BUT DU TRAITEMENT :

  • Lutter contre la douleur du syndrome méningé aigu
  • Supprimer la cause du saignement
  • Prévenir et traiter les complications éventuelles

Traitement de l’HSA

  • INTUBATION / VENTILATION si : coma, troubles de la vigilance, choc cardiogénique ou détresse respiratoire
  • REPOS STRICT avec isolement neurosensoriel
  • ARRÊT DES APPORTS PAR VOIE ORALE
  • VOIE VEINEUSE (normovolémie souhaitable)
  • +/- SONDE NASO GASTRIQUE (contre indication si HTIC) : discutée en cas de troubles de la vigilance
  • TRAITEMENT DE LA DOULEUR : paracétamol (AINS et salicylés sont contre indiqués +++++++)
  • CONTRÔLE RIGOUREUX PA (éviter les pics d’hypertension et toute chute brutale de la PA)
  • ANTIÉMÉTIQUES
  • IPP : prévention ulcères de stress
  • NIMODIPINE +++++++ (Inhibiteur calcique : prévention vasospasme artériel) PO ou IV adapté à la PA (surveillance rapprochée pour éviter toute baisse de la PA)
  • COMPRESSION PNEUMATIQUE puis HÉPARINE (prévention TVP)
  • +/- ANTIÉPILEPTIQUES : uniquement en cas de crise
  • EVALUATION D’UNE HYDROCÉPHALIE ET/OU HTIC

SURVEILLANCE 

  • Toutes les heures : pouls, PA, conscience
  • Toutes les 8h : température
  • Régulièrement : examen neurologique

Prévention du resaignement

TRAITEMENT PRÉCOCE DE L’ANÉVRISME INTRACRÂNIEN : dans les 24 – 48h ++++++

PEUT ÊTRE RETARDÉ (au delà 2ème semaine) si :

  • Troubles de la conscience
  • Troubles neurovégétatifs sévères
  • Spasme artériel

Traitement de l’anévrisme

TRAITEMENT CHIRURGICAL / TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE OU EMBOLISATION

  • Clip au niveau du collet de l’anévrisme
  • Evacuation d’un hématome : si hémorragie intraparenchymateuse avec effet de masse
  • Dérivation ventriculaire externe : si HTIC ou hydrocéphalie (avec ou sans hémorragie intraventriculaire)

CRANIECTOMIE : si traitement d’une HTIC ou effet de masse sans vouloir aller en intraparenchymateux 1ère intention !!! (moindre morbidité)

SOUS AG (après artériographie diagnostique)Microcathéter dans l’anévrisme › relargage de spires de platine à mémoire de forme et libération contrôlée › thrombose de la poche et exclusion de l’anévrisme de la circulation artérielle

Décision thérapeutique prise en RCP +++++ (neurochirurgiens, neuroradiologues interventionnels)

Complications

Aiguës

  • Hydrocéphalie aiguë obstructiveBlocage de l’écoulement du LCR par caillots de sang
  • Secondaire à une inondation ventriculaire ++++

CLINIQUE

peut être asymptomatique ou provoquer des troubles de la vigilance / coma

TRAITEMENT 

dérivation ventriculaire externe (avant geste d’embolisation car nécessite parfois traitement hypocoagulant qui peut exposer à des complications hémorragiques au cours de la mise en place du cathéter de dérivation)

  • Sevrage sous 2 – 3 semaines (risque infectieux +++)
  • Si impossibilité de sevrage ou hydrocéphalie chronique : dérivation interne
  • Alternative si patient conscient : PL soustractive

HTIC +/ ENGAGEMENT ++++

Par association : hydrocéphalie / hématome / œdème cérébral

Risques

  • Engagement (sous-falcoriel, temporal, cérébelleux)
  • Baisse de la perfusion cérébrale à l’origine de nouvelles lésions ischémiques (adaptation de la PA en fonction P° intra crânienne)

Traitement :

mannitol (surveillance tensionnelle et électrolytique stricte) +/- craniectomie

  • Lésions cérébrales associéesCrises comitiales voire état de mal
  • Hématome intra-parenchymateux
  • AVC ischémique par vasospasme aigu

DÉCÈS : Plus de 50% des cas si GCS < 6< 10% si GCS > 13

Subaiguës

  • RÉCIDIVE HÉMORRAGIQUE PRÉCOCE +++Peut survenir à tout moment tant que l’anévrisme n’est pas traité (mortalité 40%)
  • RISQUE DE RESAIGNEMENT : 30 – 40% dans les 24h qui suivent rupture (revient à 3% à 1 mois)
  • HÉMORRAGIE + SÉVÈRE
  • VASOSPASME CÉRÉBRALPrévention par nimodipine ++++
  • PHYSIOPATHOLOGIE : vasoconstriction sévère et prolongée liée à la présence de sang dans les espaces extra-vasculaires (peut causer des lésions histologiques parfois irréversibles)
  • 50% au cours des anévrismes rompus
  • Entre 4 – 10 jours
  • DURÉE : 2 – 3 semaines

A ÉVOQUER SYSTÉMATIQUEMENT DEVANT :

  • Signes neurologiques focaux (ischémie)
  • Troubles de la conscience / céphalées

Examens complémentaires

  • DOPPLER TRANS-CRÂNIEN QUOTIDIEN : augmentation des vitesses circulatoires
  • ANGIOGRAPHIE CÉRÉBRALE : permet confirmer diagnostic

Complications non neurologiquesHyponatrémie ++++ (aggrave l’œdème cérébral !!!) par SIADH

Hyperthermie

Complication de la réanimation (pneumopathie, ulcère…)

Trouble de la repolarisation cardiaque (orage catécholaminergique)

Convulsions

Chroniques

HYDROCÉPHALIE À PRESSION NORMALE

Physiopathologie : troubles de la résorption du LCS IIR au feutrage des granulations de Pacchioni

Triade clinique :

  • Troubles de la marche (marche à petits pas)
  • Troubles de sphincters
  • Troubles cognitifs

Récidive hémorragique

Car anévrismes multiples (intérêt de l’angiographie pour les dépister)

  • DÉFICIT NEUROLOGIQUE SÉQUELLAIRESi AVC ischémique ou hémorragique associé (hémiplégie, héminégligence…)
  • RISQUE D’ÉPILEPSIE SÉQUELLAIRE
  • TROUBLES COGNITIFS
  • ANOSMIE (anévrisme de la communicante antérieure)

Causes et facteurs de risque

Facteurs de risque

Acquis modifiables qui augmentent risque de ruptureTabac HTA Alcool
Congénitaux non modifiablesATCD familiaux au 1er degré d’une HSA anévrismale (risque majoré si 2 membres ou + apparentés au 1er degré) Affections héréditaires du TC :
Facteurs propresà l’anévrismeTaille(faible risque si < 6 – 10 mm) Localisation (circulation postérieure › risque majoré !)

Causes

Anévrisme rompu +++++++++

85% DES CAS

Histologie :

Anomalie pariétale avec

  • Disparation de la média
  • Fragmentation de la lame élastique interne avec perte de parallélisme des parois artérielles

Localisation

  • 90% font moins de 10 mm et sont au niveau de la circulation antérieure : communicante antérieure (40%) / carotide interne (30%) / artère cérébrale moyenne (20%)
  • 10 % : système vertébro-basilaire

Hémorragie sous-arachnoïdienne sans cause périmésencéphalique

10% des cas

Centrée sur la citerne située en avant du mésencéphale avec ou sans extension à l’origine des vallées sylviennes

  • Diagnostic d’exclusion (examen angiographique indispensable +++)
  • Si l’examen angiographique est négatif on peut ne pas répéter l’examen et retenir le diagnostic (contrairement aux HAS plus abondantes qui nécessitent un recontrôle)
  • Complications très rares et évolution généralement favorable

Autres

Lésion non inflammatoire des artères cérébrales

  • MAV  › peut augmenter de taille sous influence tabac, HTA, facteurs hémodynamiques ++++
  • Fistule durale
  • Thrombophlébite cérébrale
  • Angiopathie amyloïde
  • Syndrome de vasoconstriction réversible : céphalées en coup de tonnerre + vasoC des artères cérébrales réversible en 1 – 3 mois + complications hémorragiques/ischémiques
  • Dissection artérielle
  • Maladie de Moyamoya

Lésions inflammatoires des artères cérébrales

  • Vascularites cérébrales (infectieuses ou non)
  • Anévrisme mycotique

Lésions médullaires

  • MAV
  • Cavernome
  • Autre tumeur médullaire

Tumeurs

  • Apoplexie pituitaire
  • Myxome cardiaque
  • Neurinome, méningiome, hémangioblastome, gliome, mélanome

Coagulopathie acquise ou constitutionnelle

Toxiques

Pronostic

Défavorable +++++ même si amélioré au cours des dernières années10 – 20% MEURENT AVANT D’ARRIVER À L’HÔPITAL

Parmi les patients vivants pris en charge à l’hôpital :

  • 25 – 40 % : décèdent (3/4 dans la 1ère semaine)
  • 35 – 55 % : indépendants
  • 5 – 20 % : dépendants

MORTALITÉ GLOBALE : 40 – 50% (avec diminution au fil des années)

1/3 retrouvent vie normale

Facteurs déterminant de l’apparition de complications telles que hydrocéphalie et vasospasme 

  • ABONDANCE DE L’HÉMORRAGIE INITIALE
  • DIFFUSION ÉVENTUELLE DANS LE PARENCHYME ET/OU LES ESPACES INTRAVENTRICULAIRES

Facteurs de mauvais pronostic

  • AGE (> 70 ans)
  • Consommation alcool importante
  • Taille et localisation de l’anévrisme
  • Anévrisme non accessible à la chirurgie ou radiologie interventionnelle
  • HTIC initiale
  • Troubles de la conscience initiaux sévères
  • Déficit neurologique
  • Survenue resaignement précoce (avant exclusion de l’anévrisme) ou vasospasme cérébral
  • Importance du volume de l’hémorragie