- Gynéco-obstétrique
- UE 2
- Item 28
Important
Connaître les principaux risques professionnels pour la maternité, liés au travail de la mère.
Principaux risques liés au travail
Risques pour l’enfant
- AVORTEMENT SPONTANÉ PRÉCOCE OU TARDIF (controversé)
- PRÉMATURITÉ / RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTÉRIN / TÉRATOGÉNICITÉ de certains solvants
Risques pour la mère
- LOMBALGIES / syndrome du CANAL CARPIEN
ŒDÈMES DES MEMBRES INFÉRIEURS / THROMBOSES VEINEUSES / fatigue, stress
Chimiques
Risque tératogène (surtout au 1e trimestre) + toxiques pour l’allaitement
PRINCIPALES SUBSTANCES : plomb, monoxyde de carbone, mercure, hydrocarbures polycycliques aromatiques, herbicides…
CONSÉQUENCES : malformations, avortements, hypotrophie, troubles neurocomportementaux, cancers (leucémie), infertilité
Contraintes physiques, chaleur, bruit
ACTIVITÉ PHYSIQUE (station debout prolongée) : risque d’hypotrophie fœtale et de prématurité ± pré-éclampsie
BRUIT : altération de l’audition fœtale, hypotrophie fœtale
CHALEUR : malformations
Rayonnements ionisants
Conséquences surtout les 2 premiers de grossesse ++
ATTEINTES : fausses couches, malformations, retard de croissance intra-utérin, retard mental, cancers, atteinte du système nerveux central
Biologiques
MATERNEL : varicelle, grippe et complications respiratoires
FŒTAL : par la fièvre elle-même (fausses couches, retard de croissance intra-utérin, menace d’accouchement prématuré..) / ou par l’étiologie en cause : rubéole, CMV, parvovirus B19, fièvre Q, brucellose, listériose, toxoplasmose…
Organisationnels et psychosociaux
TRAVAIL DE NUIT : augmente les fausses couches et le risque de menace d’accouchement prématuré
NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES IMPORTANT : facteur de risque de poids de naissance + faible
STRESS PROFESSIONNEL : retard de croissance intra-utérin, menace d’accouchement prématuré
Principales professions à risque
Métiers de la santé / métiers au contact des animaux / métiers de l’esthétique, coiffure / métiers en contact avec les enfants
Prévention et cadre légal
Temps de travail
- DÈS LE DÉBUT DE LA GROSSESSE : limiter à 40h/semaine / maximum de 5 jours de travail consécutifs et pas plus de 5 jours sur 7
- APRÈS LE 6E MOIS : limiter à 35h par semaine
Evaluation des risques
- Réalisée par l’employeur (± conseillé par le service de santé au travail)
Identification des dangers : 4 catégories
- Nuisances connues pour ALTÉRER LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT
- Nuisances présentant quelques SIGNES D’ALERTE MAIS EFFETS INCERTAINS
- Nuisances ne présentant AUCUN SIGNE D’ALERTE POUR LESQUELLES LES CONSÉQUENCES NÉFASTES NE SONT PAS OU PEU DOCUMENTÉES
- Nuisances ne présentant AUCUN SIGNE D’ALERTE APRÈS DES ÉTUDES FIABLES
évaluation du degré d’exposition
- EVALUATION SYSTÉMATIQUE DE CERTAINS AGENTS : rayonnements ionisants, bruit, produits chimiques (mais évaluation spécifique de la femme enceinte difficile)
- BRUIT : mesure de l’intensité sonore en décibels
Connaissance de relation dose-effet et du seuil de dangerosité
- Seuil en dessous duquel l’exposition est présumée sans risque (souvent mal connu)
- Seuils de danger des rayonnements ionisants : en dessous de 100 mGrays, le risque de fausse couche spontanée, de malformations et de retard de croissance intra-utérin est faible
Prévention des risques
- Le médecin du travail propose des aménagements et/ou mutations de postes (dont l’employeur doit tenir compte)
- S’il existe des risques professionnels pouvant interférer avec la grossesse : la salariée peut contacter son médecin du travail
- Une femme enceinte travaillant de nuit peut, si elle le souhaite, demander à travailler de jour sans diminution de sa rémunération
Conditions de travail
- Adapter la pénibilité au terme
- Si travail sédentaire : se lever et marcher un peu au moins toutes les heures
- Informer le médecin traitant si :
- position inclinée ou accroupie > 10x/heure
- grimper sur une échelle + de 3x/jour
- être debout pendant + de 4h à la fois
- gravir un escalier + de 3x/jour
- soulever plus de 20 kg après la 20e semaine de grossesse ou + de 10 kg après la 24e semaine
- position inclinée ou accroupie ou grimper sur une échelle après 28e semaine
- soulever des articles lourds après 30e semaine
- être debout > 30 minutes toutes les heures après la 32e semaine
- travailler avec des produits chimiques, des solvants, des émanations, une irradiation
Déplacements
- EVITER LES LONGS DÉPLACEMENTS associés à l’accumulation de fatigue
- EN VOITURE : privilégier les routes en bon état avec pauses fréquentes pour se lever
- EN AVION : déambuler au moins toutes les 2h au cours du vol / bien s’hydrater / bas de contention
Réglementation
Protection du contrat de travail
- NON-DISCRIMINATION DE LA FEMME ENCEINTE (mais possible différence de traitement si exigence professionnelle essentielle l’impose)
- ETRE ENCEINTE NE DOIT PAS ÊTRE UN ÉLÉMENT DÉTERMINANT dans une décision d’embauche, de mutation, de résiliation ou renouvèlement de contrat, de rémunération…
- La salariée n’est PAS TENUE DE RÉVÉLER SA GROSSESSE à son employeur / l’employeur en revanche est tenu d’informer ses salariées enceintes sur les risques encourus en cas de grossesse (il lui revient de déclarer et aménager le poste de travail)
Protection de l’état de santé de la salariée enceinte
- SURVEILLANCE RENFORCÉE par le médecin du travail
- AUTORISATION D’ABSENCE de la femme enceinte pour se rendre aux examens médicaux sans conséquences sur les congés ou rémunération
- AMÉNAGEMENT DU POSTE DE TRAVAIL peut être proposé par le médecin du travail dont l’employeur doit tenir compte
SI IMPOSSIBILITÉ DE RECLASSEMENT : arrêt de travail et garantie de rémunération (allocation journalière, indemnité complémentaire)
Protection contre les risques particuliers
Risques biologiques :
Exposition interdite si risque de contact avec rubéole ou toxoplasmose (sauf si preuve de la protection contre ces agents infectieux)
Risques chimiques :
Interdiction d’un poste impliquant le contact avec des agents classés comme toxiques pour la reproduction (benzène, esters thiophosphoriques, dérivés d’hydrocarbures aromatiques, mercure, produits antiparasitaires, plomb…)
Risques physiques :
Interdiction d’un poste impliquant :
- Marteaux-piqueurs, un caisson hyperbare, un diable
- Des rayonnements supérieurs à 1 mSv
- Les postes de nuits peuvent être convertis en postes de jour
Droits aux congés et à l’assurance maternité
Droit à suspendre son contrat de travail pendant une durée déterminée avant et après son accouchement, sans que cela ne constitue une cause de rupture du contrat
- SI 1ER OU 2ÈME ENFANT
- SI PLUS DE 2 ENFANTS
- SI GROSSESSE MULTIPLE
- SI GROSSESSE PATHOLOGIQUE (ex: menace d’accouchement prématuré…)
- 6 semaines avant et 10 semaines après la date théorique de l’accouchement
- début à 35SA / indemnités journalières = 100%
- 8 semaines avant et 18 semaines après l’accouchement (soit 26 semaines = 6 mois de congés maternité)
- Jumeaux : 12 semaines avant et 22 semaines après l’accouchement (soit 34 semaines au total)
- Triplés ou plus : 24 semaines avant et 22 semaines après l’accouchement
- Ajout de 2 semaines en anténatal (& indemnité journalière de 100%)
REMARQUE : la mère peut à sa demande, avec l’accord du médecin/sage femme, diminuer à 3 semaines la durée du congé prénatal et augmenter d’autant le congé post-natal (sauf si arrêt de travail pour grossesse pathologique durant ce temps : le congé maternité débute 1e jour de l’arrêt de travail)
ASSURANCE MATERNITÉ : assure à la salariée une sécurité matérielle et financière / prestations en nature (frais médicaux) + en espèces (indemnités journalières)
Droit au retour dans l’entreprise
- RETOUR À SON POSTE INITIAL GARANTI / si impossible
- SURVEILLANCE MÉDICALE AU SEIN DE L’ENTREPRISE peut être proposée / visite médicale de reprise obligatoire
- LA SALARIÉE PEUT ALLAITER SON ENFANT DANS L’ENTREPRISE avec mise à disposition de locaux et disponibilité de temps
- doit réintégrer un poste similaire avec rémunération au moins égale
- a droit aux mêmes augmentations de salaire que les autres salariés de l’entreprise dont ils ont pu bénéficier durant son congé maternité
Principaux risques liés au travail
Risques pour l’enfant
- AVORTEMENT SPONTANÉ PRÉCOCE OU TARDIF (controversé)
- PRÉMATURITÉ / RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTÉRIN / TÉRATOGÉNICITÉ de certains solvants
Risques pour la mère
- LOMBALGIES / syndrome du CANAL CARPIEN
ŒDÈMES DES MEMBRES INFÉRIEURS / THROMBOSES VEINEUSES / fatigue, stress
Chimiques
Risque tératogène (surtout au 1e trimestre) + toxiques pour l’allaitement
PRINCIPALES SUBSTANCES : plomb, monoxyde de carbone, mercure, hydrocarbures polycycliques aromatiques, herbicides…
CONSÉQUENCES : malformations, avortements, hypotrophie, troubles neurocomportementaux, cancers (leucémie), infertilité
Contraintes physiques, chaleur, bruit
ACTIVITÉ PHYSIQUE (station debout prolongée) : risque d’hypotrophie fœtale et de prématurité ± pré-éclampsie
BRUIT : altération de l’audition fœtale, hypotrophie fœtale
CHALEUR : malformations
Rayonnements ionisants
Conséquences surtout les 2 premiers de grossesse ++
ATTEINTES : fausses couches, malformations, retard de croissance intra-utérin, retard mental, cancers, atteinte du système nerveux central
Biologiques
MATERNEL : varicelle, grippe et complications respiratoires
FŒTAL : par la fièvre elle-même (fausses couches, retard de croissance intra-utérin, menace d’accouchement prématuré..) / ou par l’étiologie en cause : rubéole, CMV, parvovirus B19, fièvre Q, brucellose, listériose, toxoplasmose…
Organisationnels et psychosociaux
TRAVAIL DE NUIT : augmente les fausses couches et le risque de menace d’accouchement prématuré
NOMBRE D’HEURES TRAVAILLÉES IMPORTANT : facteur de risque de poids de naissance + faible
STRESS PROFESSIONNEL : retard de croissance intra-utérin, menace d’accouchement prématuré
Principales professions à risque
Métiers de la santé / métiers au contact des animaux / métiers de l’esthétique, coiffure / métiers en contact avec les enfants
Prévention et cadre légal
Temps de travail
- DÈS LE DÉBUT DE LA GROSSESSE : limiter à 40h/semaine / maximum de 5 jours de travail consécutifs et pas plus de 5 jours sur 7
- APRÈS LE 6E MOIS : limiter à 35h par semaine
Evaluation des risques
- Réalisée par l’employeur (± conseillé par le service de santé au travail)
Identification des dangers : 4 catégories
- Nuisances connues pour ALTÉRER LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT
- Nuisances présentant quelques SIGNES D’ALERTE MAIS EFFETS INCERTAINS
- Nuisances ne présentant AUCUN SIGNE D’ALERTE POUR LESQUELLES LES CONSÉQUENCES NÉFASTES NE SONT PAS OU PEU DOCUMENTÉES
- Nuisances ne présentant AUCUN SIGNE D’ALERTE APRÈS DES ÉTUDES FIABLES
évaluation du degré d’exposition
- EVALUATION SYSTÉMATIQUE DE CERTAINS AGENTS : rayonnements ionisants, bruit, produits chimiques (mais évaluation spécifique de la femme enceinte difficile)
- BRUIT : mesure de l’intensité sonore en décibels
Connaissance de relation dose-effet et du seuil de dangerosité
- Seuil en dessous duquel l’exposition est présumée sans risque (souvent mal connu)
- Seuils de danger des rayonnements ionisants : en dessous de 100 mGrays, le risque de fausse couche spontanée, de malformations et de retard de croissance intra-utérin est faible
Prévention des risques
- Le médecin du travail propose des aménagements et/ou mutations de postes (dont l’employeur doit tenir compte)
- S’il existe des risques professionnels pouvant interférer avec la grossesse : la salariée peut contacter son médecin du travail
- Une femme enceinte travaillant de nuit peut, si elle le souhaite, demander à travailler de jour sans diminution de sa rémunération
Conditions de travail
- Adapter la pénibilité au terme
- Si travail sédentaire : se lever et marcher un peu au moins toutes les heures
- Informer le médecin traitant si :
- position inclinée ou accroupie > 10x/heure
- grimper sur une échelle + de 3x/jour
- être debout pendant + de 4h à la fois
- gravir un escalier + de 3x/jour
- soulever plus de 20 kg après la 20e semaine de grossesse ou + de 10 kg après la 24e semaine
- position inclinée ou accroupie ou grimper sur une échelle après 28e semaine
- soulever des articles lourds après 30e semaine
- être debout > 30 minutes toutes les heures après la 32e semaine
- travailler avec des produits chimiques, des solvants, des émanations, une irradiation
Déplacements
- EVITER LES LONGS DÉPLACEMENTS associés à l’accumulation de fatigue
- EN VOITURE : privilégier les routes en bon état avec pauses fréquentes pour se lever
- EN AVION : déambuler au moins toutes les 2h au cours du vol / bien s’hydrater / bas de contention
Réglementation
Protection du contrat de travail
- NON-DISCRIMINATION DE LA FEMME ENCEINTE (mais possible différence de traitement si exigence professionnelle essentielle l’impose)
- ETRE ENCEINTE NE DOIT PAS ÊTRE UN ÉLÉMENT DÉTERMINANT dans une décision d’embauche, de mutation, de résiliation ou renouvèlement de contrat, de rémunération…
- La salariée n’est PAS TENUE DE RÉVÉLER SA GROSSESSE à son employeur / l’employeur en revanche est tenu d’informer ses salariées enceintes sur les risques encourus en cas de grossesse (il lui revient de déclarer et aménager le poste de travail)
Protection de l’état de santé de la salariée enceinte
- SURVEILLANCE RENFORCÉE par le médecin du travail
- AUTORISATION D’ABSENCE de la femme enceinte pour se rendre aux examens médicaux sans conséquences sur les congés ou rémunération
- AMÉNAGEMENT DU POSTE DE TRAVAIL peut être proposé par le médecin du travail dont l’employeur doit tenir compte
SI IMPOSSIBILITÉ DE RECLASSEMENT : arrêt de travail et garantie de rémunération (allocation journalière, indemnité complémentaire)
Protection contre les risques particuliers
Risques biologiques :
Exposition interdite si risque de contact avec rubéole ou toxoplasmose (sauf si preuve de la protection contre ces agents infectieux)
Risques chimiques :
Interdiction d’un poste impliquant le contact avec des agents classés comme toxiques pour la reproduction (benzène, esters thiophosphoriques, dérivés d’hydrocarbures aromatiques, mercure, produits antiparasitaires, plomb…)
Risques physiques :
Interdiction d’un poste impliquant :
- Marteaux-piqueurs, un caisson hyperbare, un diable
- Des rayonnements supérieurs à 1 mSv
- Les postes de nuits peuvent être convertis en postes de jour
Droits aux congés et à l’assurance maternité
Droit à suspendre son contrat de travail pendant une durée déterminée avant et après son accouchement, sans que cela ne constitue une cause de rupture du contrat
- SI 1ER OU 2ÈME ENFANT
- SI PLUS DE 2 ENFANTS
- SI GROSSESSE MULTIPLE
- SI GROSSESSE PATHOLOGIQUE (ex: menace d’accouchement prématuré…)
- 6 semaines avant et 10 semaines après la date théorique de l’accouchement
- début à 35SA / indemnités journalières = 100%
- 8 semaines avant et 18 semaines après l’accouchement (soit 26 semaines = 6 mois de congés maternité)
- Jumeaux : 12 semaines avant et 22 semaines après l’accouchement (soit 34 semaines au total)
- Triplés ou plus : 24 semaines avant et 22 semaines après l’accouchement
- Ajout de 2 semaines en anténatal (& indemnité journalière de 100%)
REMARQUE : la mère peut à sa demande, avec l’accord du médecin/sage femme, diminuer à 3 semaines la durée du congé prénatal et augmenter d’autant le congé post-natal (sauf si arrêt de travail pour grossesse pathologique durant ce temps : le congé maternité débute 1e jour de l’arrêt de travail)
ASSURANCE MATERNITÉ : assure à la salariée une sécurité matérielle et financière / prestations en nature (frais médicaux) + en espèces (indemnités journalières)
Droit au retour dans l’entreprise
- RETOUR À SON POSTE INITIAL GARANTI / si impossible
- SURVEILLANCE MÉDICALE AU SEIN DE L’ENTREPRISE peut être proposée / visite médicale de reprise obligatoire
- LA SALARIÉE PEUT ALLAITER SON ENFANT DANS L’ENTREPRISE avec mise à disposition de locaux et disponibilité de temps
- doit réintégrer un poste similaire avec rémunération au moins égale
- a droit aux mêmes augmentations de salaire que les autres salariés de l’entreprise dont ils ont pu bénéficier durant son congé maternité