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Compression médullaire non traumatique et syndrome de la queue de cheval

COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE

Généralités

DEFINITIONS

  • MOELLE SPINALE = TROU OCCIPITAL › AU BORD SUPÉRIEUR DE L2 dans un canal inextensible (en arrière du corps vertébral)
  • SAC DURAL = MÉNINGES autour de la moelle épinière (pie mère / arachnoïde = circulation liquide cérébro-spinal / dure-mère)
  • ESPACE EPIDURAL = espace EXTRADURAL (en dehors de la dure-mère) graisseux rempli de vaisseaux (surtout veineux)
  • CONE TERMINAL = partie terminale de la moelle épinière › En REGARD DE L1
  • QUEUE DE CHEVAL = dernières racines dans le sac dural › DE L2 À S5
  • MYELOMALACIE = INFARCTUS MÉDULLAIRE par compression d’un tronc artériel › Lésions irréversibles : toute compression médullaire = URGENCE THÉRAPEUTIQUE +++

ORGANISATION FONCTIONNELLE

Substance blanche (SB) = voies verticales

  • FAISCEAU PYRAMIDAL › voie motrice principale
  • VOIE LEMNISCALE › sensibilité profonde et discriminative (épicritique extéroceptive et proprioceptive)
  • VOIE SPINOTHALAMIQUE (EL) › Sensibilité thermoalgique et grossière (prothopathique et thermoalgique)
  • Croise dans la partie inférieure de la moelle
  • Chemine dans les cordons postéro-latéraux
  • Croise dans la partie inférieure du bulbe (moelle allongée)
  • Chemine dans les cordons postérieurs
  • Croise à chaque niveau métamérique
  • Chemine dans les cordons antéro-latéraux

Substance grise (SG) = voies horizontales

  • CORNE ET RACINE ANTERIEURE › motrice
  • CORNE ET RACINE POSTERIEURE › sensitive

ATTENTION !! Ne pas confondre niveau lésionnel (périphérique) et niveau sensitif (central)

› Le niveau lésionnel indique le niveau de la lésion vertébrale/discale (atteinte de la racine)

!!! La racine sort au dessous de la vertèbre correspondante donc niveau sensitif plus bas

  • Décalage entre le niveau vertébral et le niveau métamérique :
  • 1 niveau au niveau du rachis cervical inférieur
  • 2 niveaux au niveau du rachis thoracique supérieur
  • 3 à 4 niveaux au niveau du rachis thoracique inférieur

› Une lésion vertébrale au niveau de T11-T12 sera à l’origine d’une atteinte médullaire du niveau métamérique L2-L3.

étiologies

CAUSES EXTRA DURALES

  • MÉTASTASES NÉOPLASIQUES VERTÉBRALES +++ compliquées d’une épidurite métastatique (voir collège pour illustration)
  • TUMEURS VERTÉBRALES BÉNIGNES (hémangiomes, chondromes…) ou primitivement malignes (sarcome)
  • MYÉLOPATHIE CERVICARTHROSIQUE (compression médullaire lente)
  • HERNIE DISCALE
  • SPONDYLODISCITES ET ÉPIDURITES INFECTIEUSES (si c’est le Bacille de Koch › on parle de mal de Pott)
  • HÉMATOME ÉPIDURAL (après ponction lombaire ou traitement par anticoagulants = surdosage en AVK ++)
  • Cancers primitifs les plus souvent retrouvés › sein, poumon, prostate, rein
  • Hémopathies malignes › lymphomes non hodgkiniens, leucémie aiguë et myélomes

CAUSES INTRADURALES EXTRAMEDULLAIRES

  • TUMEURS BÉNIGNES +++
  • ARACHNOÏDITES = réactions inflammatoires des leptoméninges (dans les suites de méningites ou de maladies inflammatoires comme la sarcoïdose)
  • MENINGIOMES
  • NEURINOMES

CAUSES INTRAMEDULLAIRES

  • Tumeurs = EPENDYMOMES ou ASTROCYTOMES
  • Malformations vasculaires
  • Syringomyélie = cavité intra médullaire (cf. plus bas)

Diagnostic positif

Examen clinique

Diagnostic de syndrome de compression médullaire orienté par la présence d’éléments cliniques :

  • Syndrome lésionnel en regard de la compression (douleur radiculaire, déficit radiculaire)
  • Niveau sensitif correspondant à la limite de l’atteinte sensitive
  • Syndrome sous lésionnel
  • Syndrome douloureux rachidien

SYNDROME DE COMPRESSION MEDULLAIRE

SYNDROME RADICULAIRE LESIONNEL

Atteinte des RACINES /SUBSTANCE GRISE › Syndrome neurogène PERIPHÉRIQUE.

Niveau lésionnel correspond au niveau de la lésion compressive.

<strong>SIGNES POSITIFS D’ATTEINTE PERIPHERIQUE</strong>

  • DEFICIT RADICULAIRE
  • Hypoesthésie en bandes dans le territoire douloureux
  • Abolition, diminution ou inversion des réflexes ostéo-tendineux +++
  • Amyotrophie à terme
  • DOULEURS NEUROGENES RADICULAIRES souvent isolées au début
  • De topographie constante (= signale le dermatome lésionnel › névralgie cervico-brachiale, algie thoracique en ceinture)
  • Survenant en éclairs, par salves, impulsives à la toux
  • Témoignent d’une atteinte cordonale postérieure (dyesthésie, paresthésies)

<strong>DIAGNOSTIC TOPOLOGIQUE +++</strong>

  • MEMBRE SUPÉRIEUR
  • C3-C4
  • C5
  • C6
  • C7
  • Atteinte du diaphragme › détresse respiratoire
  • Tracé douloureux = face externe du bras (moignon de l’épaule)
  • Déficit moteur › muscle deltoïde
  • Abolition réflexe bicipital
  • Tracé douloureux = Face antérieure bras + face externe avant bras + doigts 1 et 2
  • Déficit moteur › muscle brachial (flexion du coude) et biceps brachial
  • Abolition du réflexe stylo-radial
  • Tracé douloureux = Face postérieure du bras et avant bras + 3 doigts médians
  • Déficit moteur › Triceps brachial (extension du coude) et extenseurs du poignet et des doigts
  • Abolition réflexe tricipital
  • C8/T1
  • Tracé douloureux = Face interne avant bras + doigts 4 et 5
  • Déficit moteur › Fléchisseurs des doigts et muscles intrinsèques de la main (interosseux)
  • Abolition du réflexe cubito-pronateur
  • Claude-Bernard-Horner +++
  • TRONC
  • T4
  • T6
  • T10
  • Niveau sensitif = mamelons
  • Niveau sensitif = xyphoïde
  • Niveau sensitif = ombilic
  • MEMBRE INFÉRIEUR
  • L3
  • L4
  • L5
  • Tracé douloureux = Fesse, face antérieure cuisse, face interne du genou
  • Déficit moteur › quadriceps
  • Abolition réflexe rotulien
  • Tracé douloureux = Fesse, face extérieure de la suisse, face antérieure du genou, face antéro interne de la jambe
  • Déficit contraction quadriceps (extension du genou sur la jambe) et tibial antérieur (flexion dorsale du pied)
  • Abolition du réflexe rotulien
  • Tracé douloureux = Fesse, face postérieure de la cuisse, face externe de la jambe, dos du pied et gros orteils
  • Déficit moteur › Extenseur des orteils, péroniers latéraux et tibial antérieur
  • S1
  • Tracé douloureux = Fesse, face postérieure de la cuisse, face postérieure de la jambe, talon, plante du pied et 5ème orteil
  • Déficit moteur › Triceps sural (flexion plantaire du pied marche sur la pointe des pieds impossible)
  • Abolition du réflexe achilléen

SYNDROME SOUS LESIONNEL (= MEDULLAIRE)

  • Atteinte des voies verticales/Substance blanche › Déficit clinique de type CENTRAL +++
  • Atteinte au point de la lésion compressive et tout ce qui est en aval +++
  • Troubles moteurs, sensitifs et sphinctériens

<strong>TROUBLES MOTEURS = ATTEINTE DU FAISCEAU PYRAMIDAL (VOIE MOTRICE PRINCIPALE)</strong>

SYNDROME PYRAMIDAL :

  • RÉFLEXES OSTÉO-TENDINEUX VIFS, POLYCINÉTIQUES, DIFFUS
  • Réflexe cutanéo-plantaires = SIGNE DE BABINSKI
  • RIGIDITÉ SPASTIQUE
  • DÉFICIT MOTEUR (para/tétraplégie) = Au début simple fatigabilité à marche, difficulté à l’effort, maladresse en terrain accidenté cédant à l’effort › CLAUDICATION MÉDULLAIRE (non douloureuse)

<strong>TROUBLES SENSITIFS </strong>

  • Apparaissent le plus souvent de FAÇON RETARDÉE
  • PICOTEMENTS, FOURMILLEMENTS, SENSATION DE STRICTION
  • Signe de LHERMITTE POSSIBLE (décharge électrique le long du rachis)
  • Impression de marcher sur du coton, gêne plus marquée à la fermeture des yeux
  • Atteinte de la voie LEMNISCALE
  • Atteinte de la voie EXTRA-LEMNISCALE
  • En cas de compression postérieure +++
  • Déficit sensibilité discriminative (épicritique) et profonde (proprioceptive, palliesthésie)
  • En cas de compression antérieure
  • Déficit de la sensibilité thermo-algique et grossière (atteinte faisceau spino-thalamique)

<strong>ATTEINTE SYSTEME NERVEUX AUTONOME / VEGETATIF</strong>

  • Troubles sphinctériens = INCONTINENCE /DYSURIE
  • Sexuels = DYSFONCTION ÉRECTILE
  • Transit = CONSTIPATION / DIARRHÉES
  • Tardif dans les compressions médullaires sauf si lésion au niveau du cône terminal
  • Dans les lésions médullaires évoluées › troubles sphinctériens quasi constants

SYNDROME RACHIDIEN

  • EFFORT LES RENFORCE mais existent au repos
  • RECHERCHER
  • Raideur et contractures paravertébrales
  • Déformation du rachis (scoliose, cyphose, torticolis)
  • Douleur à la pression des épineuses (signe de la sonnette)

EVALUATION DE LA GRAVITE = RECHERCHE DE SIGNES DE GRAVITE

SDG HEMODYNAMIQUES = hypotension / signe de choc (neurogénique)

SDG RESPIRATOIRES = signes d'hypoxie / d’hypercapnie / de détresse respiratoire

SDG NEUROLOGIQUES = troubles de la conscience

ORIENTATION DIAGNOSTIQUE

Rechercher des signes en faveur :

  • METASTASE = Altération de l’état général / Adénopathie / antécédents néoplasiques / Toucher rectal si homme
  • SPONDYLODISCITE = fièvre +++ / porte d’entrée infectieuse
  • TUMEUR INTRADURALE = douleurs nocturnes / antécédents de schwanome

Examens complémentaires

Pour le diagnostic positif

  • URGENT EN 1ÈRE INTENTION : IRM ++++ DU RACHIS AVEC INJECTION DE GADOLINIUM
  • Séquences T1 et T2
  • Détermine la topographie lésionnelle et les structures avoisinantes
  • Signe de souffrance médullaire › Hypersignal T2 central de la moelle
  • Injection de gadolinium pour voir les ruptures de la barrière héma-encéphalique (rehaussement si c’est le cas après injection)
  • Si contre indication à l’IRM = myéloscanner injecté

Autres en complément de l’IRM :

Radiographies standards › recherche d’anomalies osseuses

Potentiels évoqués somesthésiques et moteurs › Apprécient état fonctionnel des voies lemniscales et pyramidales = mais pas élément diagnostic de 1ère intention

Pour diagnostic étiologique (en fonction des orientations à l’examen clinique)

  • RADIOGRAPHIES RACHIDIENNES SIMPLES › Recherche de modifications osseuses, signes d’arthrose…
  • TDM DU RACHIS SANS ET AVEC INJECTION DE PRODUIT DE CONTRASTE › plus performant pour l’os mais moins pour la moelle
  • SCINTIGRAPHIE OSSEUSE › systématique si métastases (bilan d’extension ++)
  • BILAN BIOLOGIQUE › électrophorèse des protéines sériques et VS (myélome) / PSA (prostate) / NFS (hématopathie)
  • ANALYSE DU LIQUIDE CÉRÉBROSPINAL › si suspicion d’un processus inflammatoire ou infectieux

Pour le bilan pré-thérapeutique (bilan pré-op)

  • Groupe Rhésus-RAI
  • TP-TCA
  • Electrocardiogramme / Radio du thorax
  • Consultation d’anesthésie en urgence

Formes cliniques particulières

COMPRESSION MEDULLAIRE CHEZ L’ENFANT

  • A évoquer devant une BOITERIE DE L’ENFANT OU DES TROUBLES SPHINCTÉRIENS
  • Souvent DÉFORMATION RACHIDIENNE EST RETROUVÉE
  • Les compressions tumorales peuvent s’exprimer chez l’enfant par : HYPERTENSION INTRA CRÂNIENNE AVEC ŒDÈME PAPILLAIRE, HÉMORRAGIE MÉNINGÉE OU HYDROCÉPHALIE

COMPRESSION MEDULLAIRE SELON LE NIVEAU

  • C1-C4
  • C5 – D1
  • Compression moelle dorsale
  • COMPRESSION MOELLE LOMBO-SACRÉE
  • COMPRESSION CÔNE TERMINAL
  • Syndrome sous lésionnel = quadriplégie spastique
  • Syndrome lésionnel = paralysie diaphragmatique, paralysie du sterno-cléïdo-mastoïdien et du trapèze (révélation par hoquet = souffrance phrénique)
  • Syndrome lésionnel = Névralgie cervico brachial
  • Syndrome sous lésionnel = paraplégie spastique
  • Entre C8 – D1 = souvent Claude-Bernard-Horner ++
  • Syndrome lésionnel = Douleurs en ceinture thoracique avec anesthésie en bandes
  • Syndrome sous lésionnel = Paraplégie
  • Babinski bilatéral, troubles sphinctériens, abolition du réflexe rotulien, paralysie des quadriceps
  • Troubles moteurs avec déficit de la flexion de la cuisse
  • Abolition réflexes crémastérien et cutanés abdominaux inférieurs
  • Signe de Babinski
  • Atteinte sphinctérienne + atteinte sensitive de niveau T12-L1

COMPRESSION MEDULLAIRE SELON L’EVOLUTION

  • COMPRESSION LENTE › Evolution imprévisible
  • Décompensation brutale peut survenir (décompensation vasculaire par compression) › ischémie médullaire
  • PONCTION LOMBAIRE › Peut être responsable d’une décompensation brutale et doit être proscrite devant un tableau de compression médullaire en l’absence d’IRM +++

Diagnostic différentiels

<strong>éTIOLOGIES à SAVOIR EVOQUER</strong>

  • SCLÉROSE EN PLAQUES
  • ISCHÉMIE MÉDULLAIRE
  • POLYRADICULONÉVRITE
  • SCLÉROSE LATÉRALE AMYOTROPHIE
  • SCLÉROSE COMBINÉE DE LA MOELLE
  • AU COURS MALADIE DE BIEMER
  • Si femme jeune
  • Evolution = Paraparésie spastique progressive
  • Examens complémentaires à réaliser = IRM médullaire et encéphalique + ponction lombaire
  • Devant tout patient polyvasculaire
  • Paraparésie ou paralysie flasque avec abolition des réflexes ostéo-tendineux associés à des troubles sensitifs
  • PAS de troubles sphinctériens
  • Fasciculations plutôt qu’amyotrophie
  • Pas de signes sensitifs et sphinctériens
  • Diagnostic biologique = macrocytose et carence en VitB12

Diagnostic étiologique

éTIOLOGIES TUMORALES

Tumeurs secondaires

  • MÉTASTASES (+++ cause extradurale) / HÉMOPATHIE
  • Cancers ostéophiles = SEIN, PROSTATE, POUMON, REIN

Examen clinique

  • Terrain = SUJET ÂGÉ / ALTÉRATION DE L’ÉTAT GÉNÉRAL / ANTÉCÉDENT DE CANCER OU HÉMOPATHIE
  • DOULEURS RACHIDIENNES +++

Examens complémentaires

  • Biologie = CALCÉMIE + VS + ÉLECTROPHORÈSE DES PROTÉINES SÉRIQUES + PSA
  • RADIOGRAPHIES/TDM = lésions ostéocondensantes (prostate/sein) ou lytiques
  • SCINTIGRAPHIE = systématiquement (sauf myélome) à la recherche d’autres métastases

Tumeurs primitives

SCHWANNOMES (EX-NEURINOME)

Examen clinique

  • Tout âge, autant femmes qu’hommes
  • +++ localisation cervicale
  • Clinique = compression médullaire lente, syndrome radiculaire marqué (douleurs ++)

Examens complémentaires

  • Radiographies › élargissement des trous de conjugaison
  • IRM › confirme que la lésion est située sur une racine spinale (le plus souvent dorsale), neurinome en hypersignal T2

MENINGIOMES

Examen clinique

  • Femmes > 50 ans
  • Compression médullaire lente
  • CLINIQUE = troubles de la marche progressifs avec modeste syndrome lésionnel radiculaire

Examens complémentaires

  • IRM confirme localisation (le plus souvent niveau thoracique)

Tumeurs intramédullaires = EPENDYMOME OU ASTROCYTOME

éTIOLOGIES MéCANIQUES

MYELOPATHIE CERVICO ARTHROSIQUE

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Patient > 40 ans avec ATCD de névralgie cervico-brachiale, torticolis, voire de traumatismes rachidiens cervicaux
  • SYNDROME SOUS LESIONNEL = Syndrome pyramidal spastique progressif avec troubles sensitifs subjectifs (signe de Lhermitte +++ décharge dans la moelle)
  • SYNDROME LESIONNEL =
  • Signes sensitifs et moteurs
  • Abolition des réflexes ostéo-tendineux
  • Amyotrophie sur un ou sur les deux membres supérieurs
  • Radio › Signes d’arthrose
  • IRM confirme cervicarthrose › étroitesse du canal cervical sur la partie inférieure du rachis cervical surtout
  • On retrouve Hypersignal T2 intramédullaire souvent

SYRINGOMYELIE

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Plainte principale = douleurs +++ (Névralgie cervico-brachiale, épaule, bras à type d’étau ou de brûlure)
  • Scoliose retrouvée dans 1/3 des cas
  • Déficit moteur, amyotrophie et abolition des réflexes ostéo-tendineux
  • Hypoesthésie dissociée +++ (purement thermoalgique)
  • IRM › Met en évidence la cavité centro médullaire pouvant remonter jusqu’à la moelle allongée
  • Peut s’associer
  • Une malformation d’Arnold-Chiari (engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital)
  • Un aspect d’arachnoïdite séquellaire d’infection ou d’une hémorragie méningée
  • Ou peut survenir suite à un traumatisme

HERNIE DISCALE

Saillie du DIV comprimant la moelle (compression extra durale)

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Terrain : ATCD de traumatisme ou efforts physiques répétés
  • Syndrome médullaire rapidement progressif
  • Syndrome rachidien +++
  • Radiographies / TDM = pincement discal + saillie du disque

ETIOLOGIES INFECTIEUSES

SPONDYLODISCITE INFECTIEUSE AVEC EPIDURITE

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Antécédents de tuberculose connue / porte d’entrée
  • Prise de la température › recherche de fièvre +++
  • Hémocultures = en 1ère intention devant tout syndrome médullaire (syndrome lésionnel, sous lésionnel) fébrile +++
  • IRM = érosions / images en miroir / rehaussement du disque / œdème vertébral
  • Ponction-biopsie discovertébrale = si hémocultures négatives / anatomopathologie + bactériologie

Traitements

Prise en charge en urgence

  • INTERVENTION CHIRURGICALE
  • TRAITEMENT MÉDICAL
  • Exérèse complète
  • Exérèse incomplète ou laminectomie de décompression
  • Tumeur bénigne
  • Cure de hernie discale
  • Tumeurs malignes
  • Traitement palliatif
  • Infectieuses : Antibiotiques
  • Immobilisation rachis par une orthèse
  • Processus tumoral inaccessible à la chirurgie : chimiothérapie ou radiothérapie

Prise en charge des déficiences, incapacités et du handicap CF. PLUS BAS

Surveillance clinique et radiologique au long cours++

SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL

Généralités

  • Compression des racines L2-S5
  • Apres le cône terminal de la moelle, il n’y a que des racines › ATTEINTE PERIPHERIQUE +++ › pas de syndrome sous lésionnel
  • C’est une URGENCE NEUROCHIRURGICALE +++++ et sa reconnaissance impose la réalisation d’une IRM en urgence et prise en charge neurochirurgicale urgente.

Etiologie

  • HERNIE DISCALE LOMBAIRE +++
  • Canal lombaire étroit / épendymome
  • Rarement : fractures vertébrales, métastases…

Diagnostic

Examen clinique

INTERROGATOIRE

  • Rechercher ATDC DE LUMBAGO / LOMBOSCIATIQUE / HERNIE DISCALE
  • ANAMNÈSE = notion de facteur déclenchant / apparition brutale ?

SYNDROME LESIONNEL = NEUROGENE PERIPHERIQUE

  • SIGNES MOTEURS
  • Topographie variable en fonction de l’atteinte mais le plus souvent asymétrique ++
  • En fonction de l’atteinte :
  • L’atteinte motrice peut aboutir à une paraplégie flasque avec amyotrophie
  • Impossibilité de fléchir la cuisse › L1/L2
  • Impossibilité d’étendre la jambe › L3/L4
  • Impossibilité de relever les orteils › L5
  • Impossibilité de fléchir les orteils › S1
  • SIGNES SENSITIFS
  • Douleurs fréquentes à types de radiculalgies (cruralgies, sciatalgies)
  • Douleurs sacrées souvent associées et favorisées par les efforts à glotte fermée (toux, défécation)
  • Des paresthésies ou anesthésies sont fréquentes de topographie radiculaire
  • Hypoesthésie périnéale des organes génitaux externes et de l’anus est retrouvée › anesthésie en selle
  • REFLEXES
  • Abolition d’un ou plusieurs réflexes ostéo-tendineux aux membres inférieurs souvent constatés
  • Abolition des réflexes périnéaux, anaux, bulbocaverneux et clitorido-anaux
  • TROUBLES GENITO-SPHINCTERIENS (S3-S5 ++)
  • Retard à la miction ou nécessité de pousser pour uriner (Détrusor acontractile et incompétence sphinctérienne)
  • Constipation +++ / incontinence fécale
  • Impuissance / anesthésie vaginale

PAS DE SYNDROME SOUS LESIONNEL

Absence de syndrome pyramidal › Pas de Babinski, pas de spasticité

Examens complémentaires

  • IRM +++ EN URGENCE !!! (diagnostic positif = racines comprimées et étiologique = hernie discale)
  • BILAN PRÉ-OPÉRATOIRE EN URGENCE
  • Autres = TDM et radio › inutiles !!!
  • Groupe Rhésus-RAI
  • TP-TCA
  • Electrocardiogramme/Radio du thorax
  • Consultation anesthésie

Formes cliniques particulières

<strong>SYNDROME DU CANAL LOMBAIRE </strong>ÉTROIT

  • CLAUDICATION INTERMITTENTE DOULOUREUSE !!! (différent de la claudication médullaire)

ÉPENDYMOMES<strong> DU FILUM TERMINAL</strong>

  • ÉVOLUTION LENTE MAIS PEUVENT S’ACCOMPAGNER D’HÉMORRAGIES MÉNINGÉES brutales s’exprimant par une violente douleur lombaire

SYNDROME NEUROGÈNE SELON LES RACINES COMPRIMÉES

  • SYNDROME COMPLET
  • Paraplégie flasque avec hypotonie, amyotrophie et aréflexie ostéotendineuse
  • Anesthésie complète à partir et en dessous de L2
  • Syndrome périnéal complet = incontinence et/ou rétention d’urines, constipation, impuissance, anesthésie en selle, abolition des réflexes périnéaux
  • SYNDROME INCOMPLET
  • Radiculalgies unilatérales se compliquant par des signes sphinctériens
  • FORME HAUTE (L2, L3, L4) = cruralgies, déficit moteur et sensitif proximal, aréflexie rotulienne
  • FORME MOYENNE (L5, S1) = sciatalgie bilatérale, déficit sensitivo moteur distal, aréflexie achilléenne
  • FORME BASSE (S2-S5) = atteinte sensitive (anesthésie en selle), troubles sphinctériens et génitaux

Diagnostic différentiel

  • ATTEINTE DU CÔNE TERMINAL DE LA MOELLE = sémiologie assez proche mais signe de Babinski ++ / abolition des réflexes abdominaux inférieurs et troubles sensitifs remontant jusqu’en T12-L1. Pas d’abolition des réflexes ostéo-tendineux
  • POLYRADICULOVÉVRITES = pas de troubles sphinctériens
  • SYNDROMES PLEXIQUES LOMBAIRES par envahissement néoplasique (visible à l’IRM)

Traitement

  • PRISE EN CHARGE EN URGENCE +++++ urgence neurochirurgicale
  • Prise en charge des déficiences, incapacités et du handicap CF. PLUS BAS
  • Surveillance clinique et radiologique au décours
  • Hospitalisation en urgence en chirurgie
  • Bilan pré-opératoire
  • Traitement chirurgical +++
  • Curetage de la hernie + libération des racines
  • +/- laminectomie de décompression

Lésion de moelle spinale impose une PEC en unité spécialisée de MPR +++ › PEC doit tenir compte du contexte étiologique

éVALUATION DE LA LéSION DE LA MOELLE SPINALE ET DE LA QUEUE DE CHEVAL = DéFICIENCE

MOELLE SPINALE

VIA STANDARDS D’ASIA QUI COMPREND :

  • SCORE MOTEUR =
  • DEUX SCORES SENSITIFS =
  • Contraction volontaire anale
  • Cotation de chaque muscle via le testing moteur (de 0 = absence de contraction à 5 = contraction normale)
  • A la piqûre (exploration voie spinothalamique = sensibilité thermo-algique)
  • Au tact = examen des 28 dermatomes droit et gauche incluant les derniers métamères sacrés et la sensation du doigt intra-rectal ( › détermination sensitive = dernier niveau sain)
  • Cotation entre 0 = anesthésie, 1 = hypoesthésie et 2 = normal

A partir de ces données on définit :

  • NIVEAU NEUROLOGIQUE DE LA LESION › segment le plus caudal avec une fonction motrice et sensitive conservée
  • NIVEAU MOTEUR
  • NIVEAU SENSITIF
  • QUANTIFICATION DU DEFICIT
  • CARACTÈRE COMPLET OU INCOMPLET › analyse des derniers segments sacrés en fonction de 5 GRADES AIS
  • Grade A = Lésion complète sans conservation motrice ni sensitive
  • Grade B = Préservation des fonctions sensitives mais non de la fonction motrice au niveau des derniers métamères sacrés (S4-S5)
  • Grade C = Préservation d’une fonction motrice en dessous de la lésion avec + de la moitié des muscles ayant une cotation < 3
  • Grade D = Préservation d’une fonction motrice en dessous de la lésion avec + de la moitié des muscles ayant une contraction > 3
  • Grade E = fonction motrice et sensitive conservées

Doit s’ajouter au bilan des déficiences motrices et sensitives :

  • TESTING PRÉCIS MOTEUR de tous les muscles sous lésionnels au delà des muscles clés
  • ÉVALUATION DE LA PROPRIOCEPTION (sens de position, perception du diapason)
  • ÉVALUATION DE LA HAUTEUR DU SYNDROME LÉSIONNEL (analyse réflexe)
  • ÉVALUATION DE LA SPASTICITÉ (élément du syndrome pyramidal !)
  • Via échelle d’Ashworth modifiée (de 0 = tonus musculaire normal à 4 = articulation concernée fixée)
  • Via échelle du spasme de Penn (0 = absence de spasme, 4 = + de 10 spasmes/h)

QUEUE DE CHEVAL

Même principe

  • Le plus souvent = PARAPLÉGIE BASSE PÉRIPHÉRIQUE AVEC ATTEINTE SENSITIVE À TOUS LES MODES.
  • Si atteinte basse = déficit parfois exclusivement sacré › ANESTHÉSIE EN SELLE, DÉFICIT MOTEUR PÉRINÉAL, ABOLITION DES RÉFLEXES DU CÔNE, TROUBLES VÉSICOSPHINCTÉRIENS, ANORECTAUX ET GÉNITO-SEXUELS.

PRISE EN CHARGE DE LA LéSION MéDULLAIRE ET DES DéFICIENCES ASSOCIéES

Principes de PEC :

  • Prévention des complications à la phase aiguë
  • Aide à la récupération en présence de lésions incomplètes
  • Mise en place de techniques de substitution lors de lésions complètes

Prévention des complications et prise en charge des principales déficiences

  • DÉFICIT MOTEUR DES MS
  • Mobilisation des membres supérieurs
  • Renforcement si syndrome lésionnel
  • Etirement des muscles spastiques, contrôle moteur ( › travail sélectivité commande)
  • Travail des prises en ergothérapie
  • Orthèses de posture si déformation // Orthèses de fonction
  • DÉFICIT MOTEUR DES MI
  • Mobilisation et bonne installation
  • Syndrome sous lésionnel = étirements des muscles spastiques et travail contrôle moteur
  • Travail de la marche si grade > C ou renforcement (syndrome de la queue de cheval)
  • Orthèses de marche si atteinte basse (atteinte des releveurs)
  • Prescription et apprentissage fauteuil roulant

<strong>TROUBLES SENSITIFS (ANESTHéSIE-HYPOESTHéSIE)</strong>

  • COMPLICATIONS CUTANÉES : risque d’escarres ++++ qui peuvent aggraver le pronostic vital et fonctionnel
  • TRAVAIL ÉQUILIBRE, PROPRIOCEPTION
  • TROUBLES DU TONUS = PREVENTION ET TRAITEMENT DE LA SPASTICITE
  • COMPLICATIONS NEURO-ORTHOPÉDIQUES (raideur, déformation) des segments paralysés
  • PROBLÈMES RESPIRATOIRES :
  • Bonne installation au lit et au fauteuil avec décharge d’appui des zones à risque
  • Retournement toutes les 3h à la phase aiguë
  • Mise en place de supports adaptés
  • Etirements, postures des muscles hypertoniques
  • Traitement oral antispastique (baclofène)
  • Cryothérapie
  • Mobilisation biquotidienne des segments paralysés › éviter les positions vicieuses
  • Postures et installation des membres dans le sens inverse des déformations des membres
  • LÉSIONS THORACIQUES HAUTES ET CERVICALES ›
  • Associées à des syndromes restrictifs par atteinte des muscles intercostaux externes
  • Absence de toux efficace et expiration active par paralysie des abdominaux et intercostaux externes

Risque à la phase aiguë = hypoventilation, encombrement, atélectasie et détresse respiratoire aiguë avec PEC en réanimation

  • BILAN D’UNE ATTEINTE HAUTE = évaluation clinique et suivi par explorations fonctionnelles respiratoires, gazométrie
  • PEC :
  • Renforcement du diaphragme et de l’ensemble des muscles respiratoires
  • Manœuvres de désencombrement pluriquotidiennes
  • PROBLÈMES CARDIOVASCULAIRES :
  • ATTEINTES THORACIQUES ET AU DESSUS › atteinte sympathique et conservation parasympathique › hypotension orthostatique +++
  • ATTEINTES > T6 = hyperactivité sympathique en réponse à une complication sous lésionnelle (globe, fécalome) › hyperréflexie autonome
  • RISQUE EMBOLIQUE +++
  • Prise en charge = bas de contention, verticalisation progressive, +/- alpha stimulants (midodrine)
  • Traitement de la phase déclenchante (éviter distension vésicale, fécalome)
  • Bas de contention, héparine de bas poids moléculaire et kinésithérapie à type de massages circulatoires et de pressothérapie

<strong>TROUBLES VÉSICO-SPHINCTÉRIENS (NEUROVESSIE) : </strong>

  • PHASE AIGUË = LA RÉTENTION URINAIRE EST DE RÈGLE
  • SECONDAIRE
  • LÉSIONS MÉDULLAIRES SUPRA-SACRÉES
  • SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL
  • TROUBLES GÉNITO-SEXUELS
  • TROUBLES DIGESTIFS ET ANORECTAUX
  • DOULEURS NEUROPATHIQUES LÉSIONNELLES, SOUS LÉSIONNELLES
  • Diagnostic de globe urgent ++ › drainage continu en urgence pendant 48h
  • Puis sondage 6 à 7 fois par jour pour limiter le risque infectieux, lithiasique et de détérioration de l’arbre urinaire
  • PEC ensuite en fonction du caractère complet ou incomplet de la lésion et du sexe du patient › Evaluation clinique et urodynamique (= qualité de la contraction vésicale)
  • RESTITUTION DES TROUBLES si lésion incomplète possible
  • SYNDROME CLINIQUE D’HYPERACTIVITE VESICALE (urgenturie, pollakiurie, fuites) causée par une hyperactivité détrusorienne › prescription d’anticholinergiques
  • DYSSYNERGIE VESICO-SPHINCTERIENNE STRIEE (contraction détrusorienne + contraction du sphincter strié) › auto-sondage et inactivation du détrusor
  • Caractérisées par : absence de contrôle de la fonction vésico-sphinctérienne, contractions détrusoriennes réflexes (hyperactivité neurogène) avec incontinence
  • Avec +/- = contraction du sphincter strié concomitante › augmentation résidu post mictionnel et des pressions intra vésicales (risque sur le haut appareil +++ reflux urétéro-vésical, dilatation des cavités pyélocalicielles)
  • PEC 1ERE INTENTION =
  • Auto sondages intermittents si préhension conservée
  • Traitement de l’hyperactivité vésicale › Anticholinergiques, toxine botulique intradétrusorienne
  • Si pas capables de s’auto-sonder = en fonction du sexe, de la capacité contractile réflexe de la vessie et existence d’une dyssynergie vésicosphintérienne.
  • Caractérisé par : Détrusor acontractile et incompétence sphinctérienne › mictions possibles par poussée abdominale et patients avec incontinence d’effort
  • PRISE EN CHARGE =
  • Auto sondages
  • parfois › chirurgie de l’incontinence d’effort
  • LESION MEDULLAIRE = Erections réflexes possibles mais instables › amélioration par prescription d’inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (sildénafil)
  • SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL = Erections molles, possibilité d’éjaculations spontanées › amélioration par des injections intra caverneuses de prostaglandines
  • Si besoin de procréer = éjaculations obtenues par vibromassage ou électrostimulation endo-rectale
  • Régulation du transit par :
  • Massages abdominaux (par les kinésithérapeutes), suppositoires pour faire descendre les selles
  • Lésions périphériques › extraction des selles
  • Lésions médullaires › stimulation anale
  • Prescription de gabapentinoïdes (antiépileptiques)
  • Anti dépresseurs

Rééducation spécifique et prise en charge des déficiences neuromotrices

PEC des lésions médullaires incomplètes = aide à la récupération

  • Poursuite d’un ENTRETIEN ORTHOPÉDIQUE DES SEGMENTS PARALYSÉS (= lutte contre les rétractations tendineuses)
  • INHIBITION DE LA SPASTICITÉ (étirements), BALNÉOTHÉRAPIE FROIDE
  • TRAVAIL DU CONTRÔLE MOTEUR › travail de la sélectivité de la commande
  • REPRISE DE LA MARCHE PROGRESSIVE = équilibre debout › marche entre deux barres parallèles › cannes anglaises
  • +/- RÉÉDUCATION PROPRIOCEPTIVE si troubles sensitifs avérés = travail devant un miroir, sur plate forme de posturographique, réafférentation propriceptive

PARTICULARITÉS DU SYNDROME LÉSIONNEL

Atteinte du 2ème neurone (substance grise ou racine) = atteinte neurologique PERIPHERIQUE !

Rééducation fondée sur :

  • Renforcement moteur analytique des muscles déficitaires
  • Techniques utilisées et fonction de la cotation de chaque muscles (testing)

<strong>PEC DE LA PARAPLEGIE COMPLETE</strong>

  • ATHÉLISATION des membres supérieurs et du tronc
  • TRAVAIL DE L’ÉQUILIBRE ASSIS
  • ACQUISITION DES TRANSFERTS et de l’AUTONOMIE des gestes de la vie quotidienne
  • PRÉSERVATION DU SEGMENT SOUS LÉSIONNEL par une mobilisation régulière des membres inférieurs
  • Apprentissage de la VERTICALISATION ASSISE
  • Education thérapeutique +++ = AUTOSURVEILLANCE CUTANÉE (prévention par autosoulèvement = push up) et URINAIRE
  • Sport pour RENFORCER LES MUSCLES SUS-LÉSIONNELS (ping pong)

<strong>PEC DE LA TETRAPLEGIE COMPLETE</strong>

  • OBJECTIFS EN FONCTION DE LA LÉSION CERVICALE
  • C3-C4= Fauteuil roulant à commande céphalique
  • C6 = Fauteuil roulant manuel
  • C7-C8 = Autonomie de transfert
  • Travail des MS supérieurs +++ pour prévenir les complications neuro-orthopédiques et renforcer les muscles déficitaires
  • PEC
  • Lutte contre les rétractations = mobilisation bi quotidiennes + orthèses de postures
  • Traitement de la spasticité = injection de toxine botulique dans les muscles hypertoniques › préservation / récupération des amplitudes
  • Amélioration de la qualité de vie = ergothérapie associée à la kinésithérapie pour améliorer la préhension, confection d’orthèse de fonction, adaptation à la conduite du fauteuil

<strong>TRAITEMENT DE LA SPASTICITE</strong>

  • TRAITEMENTS PHYSIQUES = MOBILISATION, POSTURES, ET ÉTIREMENTS des muscles hypertoniques (+/- balnéothérapie = cryothérapie)
  • TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
  • TRAITEMENT NEURO-CHIRURGICAUX =
  • Oraux = GABAergiques (baclofène, benzodiazépines) et les antispastiques d’action périphérique (dantrolène)
  • Injection locale = toxine botulique dans les muscles hypertoniques
  • On peut discuter dans les cas de spasticité très invalidantes = injections intrathécales via une pompe implantée de baclofène

ATTENTION ! Toute augmentation de la spasticité généralisée doit faire chercher une épine irritative sous lésionnelle

<strong>APPAREILLAGE ET LéSIONS MéDULLAIRES ACQUISES</strong>

  • PATIENT TÉTRAPLÉGIQUE
  • PATIENT PARAPLÉGIQUE COMPLET
  • REMBOURSEMENT DES APPAREILLAGES
  • Orthèses de fonction = facilite la préhension et gestes de la vie quotidienne
  • Fauteuil roulant en fonction de l’atteinte (cf. plus haut)
  • Confection par les ergothérapeutes
  • Fauteuil roulant manuel adapté à son niveau et à sa morphologie
  • Coussin d’aide à la prévention des escarres
  • Appareil de verticalisation passive (entretien des amplitudes articulaires)
  • D’autres techniques pour prendre en charge les limitations d’activité peuvent être envisagées lors du RAD (fauteuil pour la douche, etc)
  • Dans les paraplégies basses = orthèses type releveurs pour compenser le déficit lié aux releveurs et les chutes liées au steppage
  • Par la Sécurité Sociale pour les produits figurant sur la LPPR (liste des prestations et produits remboursables)
  • Et par des compléments de financement au titre de la prestation de compensation du handicap (demandés à la MDPH pour les patients < 60 ans) pour les frais non couverts par la Sécurité sociale

LIMITATIONS D’ACTIVITE ET RESTRICTIONS DE PARTICIPATION LIEES A LA LESION MEDULLAIRE = INCAPACITE ET HANDICAP

Limitation d’activités

Les limitations d’activité relèvent du champ de la fonction !

Evaluation des limitations d’activités VIA LA MIF › mesure de l’indépendance fonctionnelle pour chaque domaine

  • SOINS PERSONNELS
  • MOBILITÉ-TRANSFERTS
  • LOCOMOTION
  • COMMUNICATION
  • CONSCIENCE DU MONDE EXTÉRIEUR

Pour chaque item, les mesures de prise en charge seront déclinées en terme :

  • Objectifs de rééducation › pondérés par l’âge, les comorbidités et l’état général du patient
  • Aides techniques
  • Appareillage de fonction ou substitution et aides humaines

Restriction de participation

Problèmes qu’une personne peut rencontrer dans la vie réelle !

Sont fonction du niveau de la lésion, de son caractère complet ou incomplet, de l’âge du patient et du contexte étiologique et environnemental :

  • ACTES DE LA VIE QUOTIDIENNE › nécessité d’une aide humaine ?
  • AMÉNAGEMENT DU DOMICILE
  • MOBILITÉ ET DÉPLACEMENTS dans la cité : permis de conduire, transports adaptés
  • INSERTION professionnelle et/ou scolaire/universitaire
  • VIE COMMUNAUTAIRE SOCIALE ET CIVIQUE
  • RESSOURCES

CONTEXTE ETIOLOGIQUE

  • Compressions médullaires : S’adresse surtout aux PERSONNES ÂGÉES
  • Lésions traumatiques = SUJETS JEUNES
  • Causes néoplasiques = CAUSES ++ des compressions médullaires lentes

En cas de spondylodiscites

  • ANTIBIOTHÉRAPIE ADAPTÉE
  • CORSET dans la phase aiguë pour éviter toute déstabilisation pendant la phase de destruction
  • SUIVI RACHIDIEN par radio standards, scanner et IRM › jugement de l’évolution de la phase de reconstruction

Spécificité du syndrome de la queue de cheval

Etiologie +++ = décompensation d’une hernie discale lombaire ou lombo-sacrée.

  • Doit être recherché devant toute sciatique

<strong>Examen clinique et physique</strong>

  • CLINIQUE :
  • PHYSIQUE :
  • Paraplégie basse (L3, L4, L5) ou parfois déficit uniquement sacré
  • Peut être latéralisé et incomplet
  • Déficit moteur souvent distal (releveurs, triceps suraux) et intéressent +++ la mobilité pelvienne (grands et moyens fessiers)
  • Examen des membres inférieurs
  • Recherche
  • Des réflexes ostéo-tendineux (qui doivent être abolis ou diminués › atteinte périphérique)
  • Réflexes du cône (bulbocaverneux S3 et anal S4)
  • Motricité périnéale (contraction volontaire anale › toucher rectal)
  • Troubles génitaux-sphinctériens (neurovessie), génito-sexuels et anorectaux

<strong>Reprise de la marche</strong>

  • HABITUELLE AIDÉE OU NON d’aides techniques
  • RÉÉDUCATION DEVRA TENIR COMPTE DU SYNDROME RACHIDIEN associé chez des patients le plus souvent lombalgiques

COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE

Généralités

DEFINITIONS

  • MOELLE SPINALE = TROU OCCIPITAL › AU BORD SUPÉRIEUR DE L2 dans un canal inextensible (en arrière du corps vertébral)
  • SAC DURAL = MÉNINGES autour de la moelle épinière (pie mère / arachnoïde = circulation liquide cérébro-spinal / dure-mère)
  • ESPACE EPIDURAL = espace EXTRADURAL (en dehors de la dure-mère) graisseux rempli de vaisseaux (surtout veineux)
  • CONE TERMINAL = partie terminale de la moelle épinière › En REGARD DE L1
  • QUEUE DE CHEVAL = dernières racines dans le sac dural › DE L2 À S5
  • MYELOMALACIE = INFARCTUS MÉDULLAIRE par compression d’un tronc artériel › Lésions irréversibles : toute compression médullaire = URGENCE THÉRAPEUTIQUE +++

ORGANISATION FONCTIONNELLE

Substance blanche (SB) = voies verticales

  • FAISCEAU PYRAMIDAL › voie motrice principale
  • VOIE LEMNISCALE › sensibilité profonde et discriminative (épicritique extéroceptive et proprioceptive)
  • VOIE SPINOTHALAMIQUE (EL) › Sensibilité thermoalgique et grossière (prothopathique et thermoalgique)
  • Croise dans la partie inférieure de la moelle
  • Chemine dans les cordons postéro-latéraux
  • Croise dans la partie inférieure du bulbe (moelle allongée)
  • Chemine dans les cordons postérieurs
  • Croise à chaque niveau métamérique
  • Chemine dans les cordons antéro-latéraux

Substance grise (SG) = voies horizontales

  • CORNE ET RACINE ANTERIEURE › motrice
  • CORNE ET RACINE POSTERIEURE › sensitive

ATTENTION !! Ne pas confondre niveau lésionnel (périphérique) et niveau sensitif (central)

› Le niveau lésionnel indique le niveau de la lésion vertébrale/discale (atteinte de la racine)

!!! La racine sort au dessous de la vertèbre correspondante donc niveau sensitif plus bas

  • Décalage entre le niveau vertébral et le niveau métamérique :
  • 1 niveau au niveau du rachis cervical inférieur
  • 2 niveaux au niveau du rachis thoracique supérieur
  • 3 à 4 niveaux au niveau du rachis thoracique inférieur

› Une lésion vertébrale au niveau de T11-T12 sera à l’origine d’une atteinte médullaire du niveau métamérique L2-L3.

étiologies

CAUSES EXTRA DURALES

  • MÉTASTASES NÉOPLASIQUES VERTÉBRALES +++ compliquées d’une épidurite métastatique (voir collège pour illustration)
  • TUMEURS VERTÉBRALES BÉNIGNES (hémangiomes, chondromes…) ou primitivement malignes (sarcome)
  • MYÉLOPATHIE CERVICARTHROSIQUE (compression médullaire lente)
  • HERNIE DISCALE
  • SPONDYLODISCITES ET ÉPIDURITES INFECTIEUSES (si c’est le Bacille de Koch › on parle de mal de Pott)
  • HÉMATOME ÉPIDURAL (après ponction lombaire ou traitement par anticoagulants = surdosage en AVK ++)
  • Cancers primitifs les plus souvent retrouvés › sein, poumon, prostate, rein
  • Hémopathies malignes › lymphomes non hodgkiniens, leucémie aiguë et myélomes

CAUSES INTRADURALES EXTRAMEDULLAIRES

  • TUMEURS BÉNIGNES +++
  • ARACHNOÏDITES = réactions inflammatoires des leptoméninges (dans les suites de méningites ou de maladies inflammatoires comme la sarcoïdose)
  • MENINGIOMES
  • NEURINOMES

CAUSES INTRAMEDULLAIRES

  • Tumeurs = EPENDYMOMES ou ASTROCYTOMES
  • Malformations vasculaires
  • Syringomyélie = cavité intra médullaire (cf. plus bas)

Diagnostic positif

Examen clinique

Diagnostic de syndrome de compression médullaire orienté par la présence d’éléments cliniques :

  • Syndrome lésionnel en regard de la compression (douleur radiculaire, déficit radiculaire)
  • Niveau sensitif correspondant à la limite de l’atteinte sensitive
  • Syndrome sous lésionnel
  • Syndrome douloureux rachidien

SYNDROME DE COMPRESSION MEDULLAIRE

SYNDROME RADICULAIRE LESIONNEL

Atteinte des RACINES /SUBSTANCE GRISE › Syndrome neurogène PERIPHÉRIQUE.

Niveau lésionnel correspond au niveau de la lésion compressive.

<strong>SIGNES POSITIFS D’ATTEINTE PERIPHERIQUE</strong>

  • DEFICIT RADICULAIRE
  • Hypoesthésie en bandes dans le territoire douloureux
  • Abolition, diminution ou inversion des réflexes ostéo-tendineux +++
  • Amyotrophie à terme
  • DOULEURS NEUROGENES RADICULAIRES souvent isolées au début
  • De topographie constante (= signale le dermatome lésionnel › névralgie cervico-brachiale, algie thoracique en ceinture)
  • Survenant en éclairs, par salves, impulsives à la toux
  • Témoignent d’une atteinte cordonale postérieure (dyesthésie, paresthésies)

<strong>DIAGNOSTIC TOPOLOGIQUE +++</strong>

  • MEMBRE SUPÉRIEUR
  • C3-C4
  • C5
  • C6
  • C7
  • Atteinte du diaphragme › détresse respiratoire
  • Tracé douloureux = face externe du bras (moignon de l’épaule)
  • Déficit moteur › muscle deltoïde
  • Abolition réflexe bicipital
  • Tracé douloureux = Face antérieure bras + face externe avant bras + doigts 1 et 2
  • Déficit moteur › muscle brachial (flexion du coude) et biceps brachial
  • Abolition du réflexe stylo-radial
  • Tracé douloureux = Face postérieure du bras et avant bras + 3 doigts médians
  • Déficit moteur › Triceps brachial (extension du coude) et extenseurs du poignet et des doigts
  • Abolition réflexe tricipital
  • C8/T1
  • Tracé douloureux = Face interne avant bras + doigts 4 et 5
  • Déficit moteur › Fléchisseurs des doigts et muscles intrinsèques de la main (interosseux)
  • Abolition du réflexe cubito-pronateur
  • Claude-Bernard-Horner +++
  • TRONC
  • T4
  • T6
  • T10
  • Niveau sensitif = mamelons
  • Niveau sensitif = xyphoïde
  • Niveau sensitif = ombilic
  • MEMBRE INFÉRIEUR
  • L3
  • L4
  • L5
  • Tracé douloureux = Fesse, face antérieure cuisse, face interne du genou
  • Déficit moteur › quadriceps
  • Abolition réflexe rotulien
  • Tracé douloureux = Fesse, face extérieure de la suisse, face antérieure du genou, face antéro interne de la jambe
  • Déficit contraction quadriceps (extension du genou sur la jambe) et tibial antérieur (flexion dorsale du pied)
  • Abolition du réflexe rotulien
  • Tracé douloureux = Fesse, face postérieure de la cuisse, face externe de la jambe, dos du pied et gros orteils
  • Déficit moteur › Extenseur des orteils, péroniers latéraux et tibial antérieur
  • S1
  • Tracé douloureux = Fesse, face postérieure de la cuisse, face postérieure de la jambe, talon, plante du pied et 5ème orteil
  • Déficit moteur › Triceps sural (flexion plantaire du pied marche sur la pointe des pieds impossible)
  • Abolition du réflexe achilléen

SYNDROME SOUS LESIONNEL (= MEDULLAIRE)

  • Atteinte des voies verticales/Substance blanche › Déficit clinique de type CENTRAL +++
  • Atteinte au point de la lésion compressive et tout ce qui est en aval +++
  • Troubles moteurs, sensitifs et sphinctériens

<strong>TROUBLES MOTEURS = ATTEINTE DU FAISCEAU PYRAMIDAL (VOIE MOTRICE PRINCIPALE)</strong>

SYNDROME PYRAMIDAL :

  • RÉFLEXES OSTÉO-TENDINEUX VIFS, POLYCINÉTIQUES, DIFFUS
  • Réflexe cutanéo-plantaires = SIGNE DE BABINSKI
  • RIGIDITÉ SPASTIQUE
  • DÉFICIT MOTEUR (para/tétraplégie) = Au début simple fatigabilité à marche, difficulté à l’effort, maladresse en terrain accidenté cédant à l’effort › CLAUDICATION MÉDULLAIRE (non douloureuse)

<strong>TROUBLES SENSITIFS </strong>

  • Apparaissent le plus souvent de FAÇON RETARDÉE
  • PICOTEMENTS, FOURMILLEMENTS, SENSATION DE STRICTION
  • Signe de LHERMITTE POSSIBLE (décharge électrique le long du rachis)
  • Impression de marcher sur du coton, gêne plus marquée à la fermeture des yeux
  • Atteinte de la voie LEMNISCALE
  • Atteinte de la voie EXTRA-LEMNISCALE
  • En cas de compression postérieure +++
  • Déficit sensibilité discriminative (épicritique) et profonde (proprioceptive, palliesthésie)
  • En cas de compression antérieure
  • Déficit de la sensibilité thermo-algique et grossière (atteinte faisceau spino-thalamique)

<strong>ATTEINTE SYSTEME NERVEUX AUTONOME / VEGETATIF</strong>

  • Troubles sphinctériens = INCONTINENCE /DYSURIE
  • Sexuels = DYSFONCTION ÉRECTILE
  • Transit = CONSTIPATION / DIARRHÉES
  • Tardif dans les compressions médullaires sauf si lésion au niveau du cône terminal
  • Dans les lésions médullaires évoluées › troubles sphinctériens quasi constants

SYNDROME RACHIDIEN

  • EFFORT LES RENFORCE mais existent au repos
  • RECHERCHER
  • Raideur et contractures paravertébrales
  • Déformation du rachis (scoliose, cyphose, torticolis)
  • Douleur à la pression des épineuses (signe de la sonnette)

EVALUATION DE LA GRAVITE = RECHERCHE DE SIGNES DE GRAVITE

SDG HEMODYNAMIQUES = hypotension / signe de choc (neurogénique)

SDG RESPIRATOIRES = signes d'hypoxie / d’hypercapnie / de détresse respiratoire

SDG NEUROLOGIQUES = troubles de la conscience

ORIENTATION DIAGNOSTIQUE

Rechercher des signes en faveur :

  • METASTASE = Altération de l’état général / Adénopathie / antécédents néoplasiques / Toucher rectal si homme
  • SPONDYLODISCITE = fièvre +++ / porte d’entrée infectieuse
  • TUMEUR INTRADURALE = douleurs nocturnes / antécédents de schwanome

Examens complémentaires

Pour le diagnostic positif

  • URGENT EN 1ÈRE INTENTION : IRM ++++ DU RACHIS AVEC INJECTION DE GADOLINIUM
  • Séquences T1 et T2
  • Détermine la topographie lésionnelle et les structures avoisinantes
  • Signe de souffrance médullaire › Hypersignal T2 central de la moelle
  • Injection de gadolinium pour voir les ruptures de la barrière héma-encéphalique (rehaussement si c’est le cas après injection)
  • Si contre indication à l’IRM = myéloscanner injecté

Autres en complément de l’IRM :

Radiographies standards › recherche d’anomalies osseuses

Potentiels évoqués somesthésiques et moteurs › Apprécient état fonctionnel des voies lemniscales et pyramidales = mais pas élément diagnostic de 1ère intention

Pour diagnostic étiologique (en fonction des orientations à l’examen clinique)

  • RADIOGRAPHIES RACHIDIENNES SIMPLES › Recherche de modifications osseuses, signes d’arthrose…
  • TDM DU RACHIS SANS ET AVEC INJECTION DE PRODUIT DE CONTRASTE › plus performant pour l’os mais moins pour la moelle
  • SCINTIGRAPHIE OSSEUSE › systématique si métastases (bilan d’extension ++)
  • BILAN BIOLOGIQUE › électrophorèse des protéines sériques et VS (myélome) / PSA (prostate) / NFS (hématopathie)
  • ANALYSE DU LIQUIDE CÉRÉBROSPINAL › si suspicion d’un processus inflammatoire ou infectieux

Pour le bilan pré-thérapeutique (bilan pré-op)

  • Groupe Rhésus-RAI
  • TP-TCA
  • Electrocardiogramme / Radio du thorax
  • Consultation d’anesthésie en urgence

Formes cliniques particulières

COMPRESSION MEDULLAIRE CHEZ L’ENFANT

  • A évoquer devant une BOITERIE DE L’ENFANT OU DES TROUBLES SPHINCTÉRIENS
  • Souvent DÉFORMATION RACHIDIENNE EST RETROUVÉE
  • Les compressions tumorales peuvent s’exprimer chez l’enfant par : HYPERTENSION INTRA CRÂNIENNE AVEC ŒDÈME PAPILLAIRE, HÉMORRAGIE MÉNINGÉE OU HYDROCÉPHALIE

COMPRESSION MEDULLAIRE SELON LE NIVEAU

  • C1-C4
  • C5 – D1
  • Compression moelle dorsale
  • COMPRESSION MOELLE LOMBO-SACRÉE
  • COMPRESSION CÔNE TERMINAL
  • Syndrome sous lésionnel = quadriplégie spastique
  • Syndrome lésionnel = paralysie diaphragmatique, paralysie du sterno-cléïdo-mastoïdien et du trapèze (révélation par hoquet = souffrance phrénique)
  • Syndrome lésionnel = Névralgie cervico brachial
  • Syndrome sous lésionnel = paraplégie spastique
  • Entre C8 – D1 = souvent Claude-Bernard-Horner ++
  • Syndrome lésionnel = Douleurs en ceinture thoracique avec anesthésie en bandes
  • Syndrome sous lésionnel = Paraplégie
  • Babinski bilatéral, troubles sphinctériens, abolition du réflexe rotulien, paralysie des quadriceps
  • Troubles moteurs avec déficit de la flexion de la cuisse
  • Abolition réflexes crémastérien et cutanés abdominaux inférieurs
  • Signe de Babinski
  • Atteinte sphinctérienne + atteinte sensitive de niveau T12-L1

COMPRESSION MEDULLAIRE SELON L’EVOLUTION

  • COMPRESSION LENTE › Evolution imprévisible
  • Décompensation brutale peut survenir (décompensation vasculaire par compression) › ischémie médullaire
  • PONCTION LOMBAIRE › Peut être responsable d’une décompensation brutale et doit être proscrite devant un tableau de compression médullaire en l’absence d’IRM +++

Diagnostic différentiels

<strong>éTIOLOGIES à SAVOIR EVOQUER</strong>

  • SCLÉROSE EN PLAQUES
  • ISCHÉMIE MÉDULLAIRE
  • POLYRADICULONÉVRITE
  • SCLÉROSE LATÉRALE AMYOTROPHIE
  • SCLÉROSE COMBINÉE DE LA MOELLE
  • AU COURS MALADIE DE BIEMER
  • Si femme jeune
  • Evolution = Paraparésie spastique progressive
  • Examens complémentaires à réaliser = IRM médullaire et encéphalique + ponction lombaire
  • Devant tout patient polyvasculaire
  • Paraparésie ou paralysie flasque avec abolition des réflexes ostéo-tendineux associés à des troubles sensitifs
  • PAS de troubles sphinctériens
  • Fasciculations plutôt qu’amyotrophie
  • Pas de signes sensitifs et sphinctériens
  • Diagnostic biologique = macrocytose et carence en VitB12

Diagnostic étiologique

éTIOLOGIES TUMORALES

Tumeurs secondaires

  • MÉTASTASES (+++ cause extradurale) / HÉMOPATHIE
  • Cancers ostéophiles = SEIN, PROSTATE, POUMON, REIN

Examen clinique

  • Terrain = SUJET ÂGÉ / ALTÉRATION DE L’ÉTAT GÉNÉRAL / ANTÉCÉDENT DE CANCER OU HÉMOPATHIE
  • DOULEURS RACHIDIENNES +++

Examens complémentaires

  • Biologie = CALCÉMIE + VS + ÉLECTROPHORÈSE DES PROTÉINES SÉRIQUES + PSA
  • RADIOGRAPHIES/TDM = lésions ostéocondensantes (prostate/sein) ou lytiques
  • SCINTIGRAPHIE = systématiquement (sauf myélome) à la recherche d’autres métastases

Tumeurs primitives

SCHWANNOMES (EX-NEURINOME)

Examen clinique

  • Tout âge, autant femmes qu’hommes
  • +++ localisation cervicale
  • Clinique = compression médullaire lente, syndrome radiculaire marqué (douleurs ++)

Examens complémentaires

  • Radiographies › élargissement des trous de conjugaison
  • IRM › confirme que la lésion est située sur une racine spinale (le plus souvent dorsale), neurinome en hypersignal T2

MENINGIOMES

Examen clinique

  • Femmes > 50 ans
  • Compression médullaire lente
  • CLINIQUE = troubles de la marche progressifs avec modeste syndrome lésionnel radiculaire

Examens complémentaires

  • IRM confirme localisation (le plus souvent niveau thoracique)

Tumeurs intramédullaires = EPENDYMOME OU ASTROCYTOME

éTIOLOGIES MéCANIQUES

MYELOPATHIE CERVICO ARTHROSIQUE

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Patient > 40 ans avec ATCD de névralgie cervico-brachiale, torticolis, voire de traumatismes rachidiens cervicaux
  • SYNDROME SOUS LESIONNEL = Syndrome pyramidal spastique progressif avec troubles sensitifs subjectifs (signe de Lhermitte +++ décharge dans la moelle)
  • SYNDROME LESIONNEL =
  • Signes sensitifs et moteurs
  • Abolition des réflexes ostéo-tendineux
  • Amyotrophie sur un ou sur les deux membres supérieurs
  • Radio › Signes d’arthrose
  • IRM confirme cervicarthrose › étroitesse du canal cervical sur la partie inférieure du rachis cervical surtout
  • On retrouve Hypersignal T2 intramédullaire souvent

SYRINGOMYELIE

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Plainte principale = douleurs +++ (Névralgie cervico-brachiale, épaule, bras à type d’étau ou de brûlure)
  • Scoliose retrouvée dans 1/3 des cas
  • Déficit moteur, amyotrophie et abolition des réflexes ostéo-tendineux
  • Hypoesthésie dissociée +++ (purement thermoalgique)
  • IRM › Met en évidence la cavité centro médullaire pouvant remonter jusqu’à la moelle allongée
  • Peut s’associer
  • Une malformation d’Arnold-Chiari (engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital)
  • Un aspect d’arachnoïdite séquellaire d’infection ou d’une hémorragie méningée
  • Ou peut survenir suite à un traumatisme

HERNIE DISCALE

Saillie du DIV comprimant la moelle (compression extra durale)

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Terrain : ATCD de traumatisme ou efforts physiques répétés
  • Syndrome médullaire rapidement progressif
  • Syndrome rachidien +++
  • Radiographies / TDM = pincement discal + saillie du disque

ETIOLOGIES INFECTIEUSES

SPONDYLODISCITE INFECTIEUSE AVEC EPIDURITE

  • EXAMEN CLINIQUE
  • EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
  • Antécédents de tuberculose connue / porte d’entrée
  • Prise de la température › recherche de fièvre +++
  • Hémocultures = en 1ère intention devant tout syndrome médullaire (syndrome lésionnel, sous lésionnel) fébrile +++
  • IRM = érosions / images en miroir / rehaussement du disque / œdème vertébral
  • Ponction-biopsie discovertébrale = si hémocultures négatives / anatomopathologie + bactériologie

Traitements

Prise en charge en urgence

  • INTERVENTION CHIRURGICALE
  • TRAITEMENT MÉDICAL
  • Exérèse complète
  • Exérèse incomplète ou laminectomie de décompression
  • Tumeur bénigne
  • Cure de hernie discale
  • Tumeurs malignes
  • Traitement palliatif
  • Infectieuses : Antibiotiques
  • Immobilisation rachis par une orthèse
  • Processus tumoral inaccessible à la chirurgie : chimiothérapie ou radiothérapie

Prise en charge des déficiences, incapacités et du handicap CF. PLUS BAS

Surveillance clinique et radiologique au long cours++

SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL

Généralités

  • Compression des racines L2-S5
  • Apres le cône terminal de la moelle, il n’y a que des racines › ATTEINTE PERIPHERIQUE +++ › pas de syndrome sous lésionnel
  • C’est une URGENCE NEUROCHIRURGICALE +++++ et sa reconnaissance impose la réalisation d’une IRM en urgence et prise en charge neurochirurgicale urgente.

Etiologie

  • HERNIE DISCALE LOMBAIRE +++
  • Canal lombaire étroit / épendymome
  • Rarement : fractures vertébrales, métastases…

Diagnostic

Examen clinique

INTERROGATOIRE

  • Rechercher ATDC DE LUMBAGO / LOMBOSCIATIQUE / HERNIE DISCALE
  • ANAMNÈSE = notion de facteur déclenchant / apparition brutale ?

SYNDROME LESIONNEL = NEUROGENE PERIPHERIQUE

  • SIGNES MOTEURS
  • Topographie variable en fonction de l’atteinte mais le plus souvent asymétrique ++
  • En fonction de l’atteinte :
  • L’atteinte motrice peut aboutir à une paraplégie flasque avec amyotrophie
  • Impossibilité de fléchir la cuisse › L1/L2
  • Impossibilité d’étendre la jambe › L3/L4
  • Impossibilité de relever les orteils › L5
  • Impossibilité de fléchir les orteils › S1
  • SIGNES SENSITIFS
  • Douleurs fréquentes à types de radiculalgies (cruralgies, sciatalgies)
  • Douleurs sacrées souvent associées et favorisées par les efforts à glotte fermée (toux, défécation)
  • Des paresthésies ou anesthésies sont fréquentes de topographie radiculaire
  • Hypoesthésie périnéale des organes génitaux externes et de l’anus est retrouvée › anesthésie en selle
  • REFLEXES
  • Abolition d’un ou plusieurs réflexes ostéo-tendineux aux membres inférieurs souvent constatés
  • Abolition des réflexes périnéaux, anaux, bulbocaverneux et clitorido-anaux
  • TROUBLES GENITO-SPHINCTERIENS (S3-S5 ++)
  • Retard à la miction ou nécessité de pousser pour uriner (Détrusor acontractile et incompétence sphinctérienne)
  • Constipation +++ / incontinence fécale
  • Impuissance / anesthésie vaginale

PAS DE SYNDROME SOUS LESIONNEL

Absence de syndrome pyramidal › Pas de Babinski, pas de spasticité

Examens complémentaires

  • IRM +++ EN URGENCE !!! (diagnostic positif = racines comprimées et étiologique = hernie discale)
  • BILAN PRÉ-OPÉRATOIRE EN URGENCE
  • Autres = TDM et radio › inutiles !!!
  • Groupe Rhésus-RAI
  • TP-TCA
  • Electrocardiogramme/Radio du thorax
  • Consultation anesthésie

Formes cliniques particulières

SYNDROME DU CANAL LOMBAIRE éTROIT

  • CLAUDICATION INTERMITTENTE DOULOUREUSE !!! (différent de la claudication médullaire)

ÉPENDYMOMES<strong> DU FILUM TERMINAL</strong>

  • ÉVOLUTION LENTE MAIS PEUVENT S’ACCOMPAGNER D’HÉMORRAGIES MÉNINGÉES brutales s’exprimant par une violente douleur lombaire

SYNDROME NEUROGÈNE SELON LES RACINES COMPRIMÉES

  • SYNDROME COMPLET
  • Paraplégie flasque avec hypotonie, amyotrophie et aréflexie ostéotendineuse
  • Anesthésie complète à partir et en dessous de L2
  • Syndrome périnéal complet = incontinence et/ou rétention d’urines, constipation, impuissance, anesthésie en selle, abolition des réflexes périnéaux
  • SYNDROME INCOMPLET
  • Radiculalgies unilatérales se compliquant par des signes sphinctériens
  • FORME HAUTE (L2, L3, L4) = cruralgies, déficit moteur et sensitif proximal, aréflexie rotulienne
  • FORME MOYENNE (L5, S1) = sciatalgie bilatérale, déficit sensitivo moteur distal, aréflexie achilléenne
  • FORME BASSE (S2-S5) = atteinte sensitive (anesthésie en selle), troubles sphinctériens et génitaux

Diagnostic différentiel

  • ATTEINTE DU CÔNE TERMINAL DE LA MOELLE = sémiologie assez proche mais signe de Babinski ++ / abolition des réflexes abdominaux inférieurs et troubles sensitifs remontant jusqu’en T12-L1. Pas d’abolition des réflexes ostéo-tendineux
  • POLYRADICULOVÉVRITES = pas de troubles sphinctériens
  • SYNDROMES PLEXIQUES LOMBAIRES par envahissement néoplasique (visible à l’IRM)

Traitement

  • PRISE EN CHARGE EN URGENCE +++++ urgence neurochirurgicale
  • Prise en charge des déficiences, incapacités et du handicap CF. PLUS BAS
  • Surveillance clinique et radiologique au décours
  • Hospitalisation en urgence en chirurgie
  • Bilan pré-opératoire
  • Traitement chirurgical +++
  • Curetage de la hernie + libération des racines
  • +/- laminectomie de décompression

Lésion de moelle spinale impose une PEC en unité spécialisée de MPR +++ › PEC doit tenir compte du contexte étiologique

éVALUATION DE LA LéSION DE LA MOELLE SPINALE ET DE LA QUEUE DE CHEVAL = DéFICIENCE

MOELLE SPINALE

VIA STANDARDS D’ASIA QUI COMPREND :

  • SCORE MOTEUR =
  • DEUX SCORES SENSITIFS =
  • Contraction volontaire anale
  • Cotation de chaque muscle via le testing moteur (de 0 = absence de contraction à 5 = contraction normale)
  • A la piqûre (exploration voie spinothalamique = sensibilité thermo-algique)
  • Au tact = examen des 28 dermatomes droit et gauche incluant les derniers métamères sacrés et la sensation du doigt intra-rectal ( › détermination sensitive = dernier niveau sain)
  • Cotation entre 0 = anesthésie, 1 = hypoesthésie et 2 = normal

A partir de ces données on définit :

  • NIVEAU NEUROLOGIQUE DE LA LESION › segment le plus caudal avec une fonction motrice et sensitive conservée
  • NIVEAU MOTEUR
  • NIVEAU SENSITIF
  • QUANTIFICATION DU DEFICIT
  • CARACTÈRE COMPLET OU INCOMPLET › analyse des derniers segments sacrés en fonction de 5 GRADES AIS
  • Grade A = Lésion complète sans conservation motrice ni sensitive
  • Grade B = Préservation des fonctions sensitives mais non de la fonction motrice au niveau des derniers métamères sacrés (S4-S5)
  • Grade C = Préservation d’une fonction motrice en dessous de la lésion avec + de la moitié des muscles ayant une cotation < 3
  • Grade D = Préservation d’une fonction motrice en dessous de la lésion avec + de la moitié des muscles ayant une contraction > 3
  • Grade E = fonction motrice et sensitive conservées

Doit s’ajouter au bilan des déficiences motrices et sensitives :

  • TESTING PRÉCIS MOTEUR de tous les muscles sous lésionnels au delà des muscles clés
  • ÉVALUATION DE LA PROPRIOCEPTION (sens de position, perception du diapason)
  • ÉVALUATION DE LA HAUTEUR DU SYNDROME LÉSIONNEL (analyse réflexe)
  • ÉVALUATION DE LA SPASTICITÉ (élément du syndrome pyramidal !)
  • Via échelle d’Ashworth modifiée (de 0 = tonus musculaire normal à 4 = articulation concernée fixée)
  • Via échelle du spasme de Penn (0 = absence de spasme, 4 = + de 10 spasmes/h)

QUEUE DE CHEVAL

Même principe

  • Le plus souvent = PARAPLÉGIE BASSE PÉRIPHÉRIQUE AVEC ATTEINTE SENSITIVE À TOUS LES MODES.
  • Si atteinte basse = déficit parfois exclusivement sacré › ANESTHÉSIE EN SELLE, DÉFICIT MOTEUR PÉRINÉAL, ABOLITION DES RÉFLEXES DU CÔNE, TROUBLES VÉSICOSPHINCTÉRIENS, ANORECTAUX ET GÉNITO-SEXUELS.

PRISE EN CHARGE DE LA LéSION MéDULLAIRE ET DES DéFICIENCES ASSOCIéES

Principes de PEC :

  • Prévention des complications à la phase aiguë
  • Aide à la récupération en présence de lésions incomplètes
  • Mise en place de techniques de substitution lors de lésions complètes

Prévention des complications et prise en charge des principales déficiences

  • DÉFICIT MOTEUR DES MS
  • Mobilisation des membres supérieurs
  • Renforcement si syndrome lésionnel
  • Etirement des muscles spastiques, contrôle moteur ( › travail sélectivité commande)
  • Travail des prises en ergothérapie
  • Orthèses de posture si déformation // Orthèses de fonction
  • DÉFICIT MOTEUR DES MI
  • Mobilisation et bonne installation
  • Syndrome sous lésionnel = étirements des muscles spastiques et travail contrôle moteur
  • Travail de la marche si grade > C ou renforcement (syndrome de la queue de cheval)
  • Orthèses de marche si atteinte basse (atteinte des releveurs)
  • Prescription et apprentissage fauteuil roulant

<strong>TROUBLES SENSITIFS (ANESTHéSIE-HYPOESTHéSIE)</strong>

  • COMPLICATIONS CUTANÉES : risque d’escarres ++++ qui peuvent aggraver le pronostic vital et fonctionnel
  • TRAVAIL ÉQUILIBRE, PROPRIOCEPTION
  • TROUBLES DU TONUS = PREVENTION ET TRAITEMENT DE LA SPASTICITE
  • COMPLICATIONS NEURO-ORTHOPÉDIQUES (raideur, déformation) des segments paralysés
  • PROBLÈMES RESPIRATOIRES :
  • Bonne installation au lit et au fauteuil avec décharge d’appui des zones à risque
  • Retournement toutes les 3h à la phase aiguë
  • Mise en place de supports adaptés
  • Etirements, postures des muscles hypertoniques
  • Traitement oral antispastique (baclofène)
  • Cryothérapie
  • Mobilisation biquotidienne des segments paralysés › éviter les positions vicieuses
  • Postures et installation des membres dans le sens inverse des déformations des membres
  • LÉSIONS THORACIQUES HAUTES ET CERVICALES ›
  • Associées à des syndromes restrictifs par atteinte des muscles intercostaux externes
  • Absence de toux efficace et expiration active par paralysie des abdominaux et intercostaux externes

Risque à la phase aiguë = hypoventilation, encombrement, atélectasie et détresse respiratoire aiguë avec PEC en réanimation

  • BILAN D’UNE ATTEINTE HAUTE = évaluation clinique et suivi par explorations fonctionnelles respiratoires, gazométrie
  • PEC :
  • Renforcement du diaphragme et de l’ensemble des muscles respiratoires
  • Manœuvres de désencombrement pluriquotidiennes
  • PROBLÈMES CARDIOVASCULAIRES :
  • ATTEINTES THORACIQUES ET AU DESSUS › atteinte sympathique et conservation parasympathique › hypotension orthostatique +++
  • ATTEINTES > T6 = hyperactivité sympathique en réponse à une complication sous lésionnelle (globe, fécalome) › hyperréflexie autonome
  • RISQUE EMBOLIQUE +++
  • Prise en charge = bas de contention, verticalisation progressive, +/- alpha stimulants (midodrine)
  • Traitement de la phase déclenchante (éviter distension vésicale, fécalome)
  • Bas de contention, héparine de bas poids moléculaire et kinésithérapie à type de massages circulatoires et de pressothérapie

<strong>TROUBLES VÉSICO-SPHINCTÉRIENS (NEUROVESSIE) : </strong>

  • PHASE AIGUË = LA RÉTENTION URINAIRE EST DE RÈGLE
  • SECONDAIRE
  • LÉSIONS MÉDULLAIRES SUPRA-SACRÉES
  • SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL
  • TROUBLES GÉNITO-SEXUELS
  • TROUBLES DIGESTIFS ET ANORECTAUX
  • DOULEURS NEUROPATHIQUES LÉSIONNELLES, SOUS LÉSIONNELLES
  • Diagnostic de globe urgent ++ › drainage continu en urgence pendant 48h
  • Puis sondage 6 à 7 fois par jour pour limiter le risque infectieux, lithiasique et de détérioration de l’arbre urinaire
  • PEC ensuite en fonction du caractère complet ou incomplet de la lésion et du sexe du patient › Evaluation clinique et urodynamique (= qualité de la contraction vésicale)
  • RESTITUTION DES TROUBLES si lésion incomplète possible
  • SYNDROME CLINIQUE D’HYPERACTIVITE VESICALE (urgenturie, pollakiurie, fuites) causée par une hyperactivité détrusorienne › prescription d’anticholinergiques
  • DYSSYNERGIE VESICO-SPHINCTERIENNE STRIEE (contraction détrusorienne + contraction du sphincter strié) › auto-sondage et inactivation du détrusor
  • Caractérisées par : absence de contrôle de la fonction vésico-sphinctérienne, contractions détrusoriennes réflexes (hyperactivité neurogène) avec incontinence
  • Avec +/- = contraction du sphincter strié concomitante › augmentation résidu post mictionnel et des pressions intra vésicales (risque sur le haut appareil +++ reflux urétéro-vésical, dilatation des cavités pyélocalicielles)
  • PEC 1ERE INTENTION =
  • Auto sondages intermittents si préhension conservée
  • Traitement de l’hyperactivité vésicale › Anticholinergiques, toxine botulique intradétrusorienne
  • Si pas capables de s’auto-sonder = en fonction du sexe, de la capacité contractile réflexe de la vessie et existence d’une dyssynergie vésicosphintérienne.
  • Caractérisé par : Détrusor acontractile et incompétence sphinctérienne › mictions possibles par poussée abdominale et patients avec incontinence d’effort
  • PRISE EN CHARGE =
  • Auto sondages
  • parfois › chirurgie de l’incontinence d’effort
  • LESION MEDULLAIRE = Erections réflexes possibles mais instables › amélioration par prescription d’inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (sildénafil)
  • SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL = Erections molles, possibilité d’éjaculations spontanées › amélioration par des injections intra caverneuses de prostaglandines
  • Si besoin de procréer = éjaculations obtenues par vibromassage ou électrostimulation endo-rectale
  • Régulation du transit par :
  • Massages abdominaux (par les kinésithérapeutes), suppositoires pour faire descendre les selles
  • Lésions périphériques › extraction des selles
  • Lésions médullaires › stimulation anale
  • Prescription de gabapentinoïdes (antiépileptiques)
  • Anti dépresseurs

Rééducation spécifique et prise en charge des déficiences neuromotrices

PEC des lésions médullaires incomplètes = aide à la récupération

  • Poursuite d’un ENTRETIEN ORTHOPÉDIQUE DES SEGMENTS PARALYSÉS (= lutte contre les rétractations tendineuses)
  • INHIBITION DE LA SPASTICITÉ (étirements), BALNÉOTHÉRAPIE FROIDE
  • TRAVAIL DU CONTRÔLE MOTEUR › travail de la sélectivité de la commande
  • REPRISE DE LA MARCHE PROGRESSIVE = équilibre debout › marche entre deux barres parallèles › cannes anglaises
  • +/- RÉÉDUCATION PROPRIOCEPTIVE si troubles sensitifs avérés = travail devant un miroir, sur plate forme de posturographique, réafférentation propriceptive

PARTICULARITÉS DU SYNDROME LÉSIONNEL

Atteinte du 2ème neurone (substance grise ou racine) = atteinte neurologique PERIPHERIQUE !

Rééducation fondée sur :

  • Renforcement moteur analytique des muscles déficitaires
  • Techniques utilisées et fonction de la cotation de chaque muscles (testing)

<strong>PEC DE LA PARAPLEGIE COMPLETE</strong>

  • ATHÉLISATION des membres supérieurs et du tronc
  • TRAVAIL DE L’ÉQUILIBRE ASSIS
  • ACQUISITION DES TRANSFERTS et de l’AUTONOMIE des gestes de la vie quotidienne
  • PRÉSERVATION DU SEGMENT SOUS LÉSIONNEL par une mobilisation régulière des membres inférieurs
  • Apprentissage de la VERTICALISATION ASSISE
  • Education thérapeutique +++ = AUTOSURVEILLANCE CUTANÉE (prévention par autosoulèvement = push up) et URINAIRE
  • Sport pour RENFORCER LES MUSCLES SUS-LÉSIONNELS (ping pong)

<strong>PEC DE LA TETRAPLEGIE COMPLETE</strong>

  • OBJECTIFS EN FONCTION DE LA LÉSION CERVICALE
  • C3-C4= Fauteuil roulant à commande céphalique
  • C6 = Fauteuil roulant manuel
  • C7-C8 = Autonomie de transfert
  • Travail des MS supérieurs +++ pour prévenir les complications neuro-orthopédiques et renforcer les muscles déficitaires
  • PEC
  • Lutte contre les rétractations = mobilisation bi quotidiennes + orthèses de postures
  • Traitement de la spasticité = injection de toxine botulique dans les muscles hypertoniques › préservation / récupération des amplitudes
  • Amélioration de la qualité de vie = ergothérapie associée à la kinésithérapie pour améliorer la préhension, confection d’orthèse de fonction, adaptation à la conduite du fauteuil

<strong>TRAITEMENT DE LA SPASTICITE</strong>

  • TRAITEMENTS PHYSIQUES = MOBILISATION, POSTURES, ET ÉTIREMENTS des muscles hypertoniques (+/- balnéothérapie = cryothérapie)
  • TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
  • TRAITEMENT NEURO-CHIRURGICAUX =
  • Oraux = GABAergiques (baclofène, benzodiazépines) et les antispastiques d’action périphérique (dantrolène)
  • Injection locale = toxine botulique dans les muscles hypertoniques
  • On peut discuter dans les cas de spasticité très invalidantes = injections intrathécales via une pompe implantée de baclofène

ATTENTION ! Toute augmentation de la spasticité généralisée doit faire chercher une épine irritative sous lésionnelle

<strong>APPAREILLAGE ET LéSIONS MéDULLAIRES ACQUISES</strong>

  • PATIENT TÉTRAPLÉGIQUE
  • PATIENT PARAPLÉGIQUE COMPLET
  • REMBOURSEMENT DES APPAREILLAGES
  • Orthèses de fonction = facilite la préhension et gestes de la vie quotidienne
  • Fauteuil roulant en fonction de l’atteinte (cf. plus haut)
  • Confection par les ergothérapeutes
  • Fauteuil roulant manuel adapté à son niveau et à sa morphologie
  • Coussin d’aide à la prévention des escarres
  • Appareil de verticalisation passive (entretien des amplitudes articulaires)
  • D’autres techniques pour prendre en charge les limitations d’activité peuvent être envisagées lors du RAD (fauteuil pour la douche, etc)
  • Dans les paraplégies basses = orthèses type releveurs pour compenser le déficit lié aux releveurs et les chutes liées au steppage
  • Par la Sécurité Sociale pour les produits figurant sur la LPPR (liste des prestations et produits remboursables)
  • Et par des compléments de financement au titre de la prestation de compensation du handicap (demandés à la MDPH pour les patients < 60 ans) pour les frais non couverts par la Sécurité sociale

LIMITATIONS D’ACTIVITE ET RESTRICTIONS DE PARTICIPATION LIEES A LA LESION MEDULLAIRE = INCAPACITE ET HANDICAP

Limitation d’activités

Les limitations d’activité relèvent du champ de la fonction !

Evaluation des limitations d’activités VIA LA MIF › mesure de l’indépendance fonctionnelle pour chaque domaine

  • SOINS PERSONNELS
  • MOBILITÉ-TRANSFERTS
  • LOCOMOTION
  • COMMUNICATION
  • CONSCIENCE DU MONDE EXTÉRIEUR

Pour chaque item, les mesures de prise en charge seront déclinées en terme :

  • Objectifs de rééducation › pondérés par l’âge, les comorbidités et l’état général du patient
  • Aides techniques
  • Appareillage de fonction ou substitution et aides humaines

Restriction de participation

Problèmes qu’une personne peut rencontrer dans la vie réelle !

Sont fonction du niveau de la lésion, de son caractère complet ou incomplet, de l’âge du patient et du contexte étiologique et environnemental :

  • ACTES DE LA VIE QUOTIDIENNE › nécessité d’une aide humaine ?
  • AMÉNAGEMENT DU DOMICILE
  • MOBILITÉ ET DÉPLACEMENTS dans la cité : permis de conduire, transports adaptés
  • INSERTION professionnelle et/ou scolaire/universitaire
  • VIE COMMUNAUTAIRE SOCIALE ET CIVIQUE
  • RESSOURCES

CONTEXTE ETIOLOGIQUE

  • Compressions médullaires : S’adresse surtout aux PERSONNES ÂGÉES
  • Lésions traumatiques = SUJETS JEUNES
  • Causes néoplasiques = CAUSES ++ des compressions médullaires lentes

En cas de spondylodiscites

  • ANTIBIOTHÉRAPIE ADAPTÉE
  • CORSET dans la phase aiguë pour éviter toute déstabilisation pendant la phase de destruction
  • SUIVI RACHIDIEN par radio standards, scanner et IRM › jugement de l’évolution de la phase de reconstruction

Spécificité du syndrome de la queue de cheval

Etiologie +++ = décompensation d’une hernie discale lombaire ou lombo-sacrée.

  • Doit être recherché devant toute sciatique

<strong>Examen clinique et physique</strong>

  • CLINIQUE :
  • PHYSIQUE :
  • Paraplégie basse (L3, L4, L5) ou parfois déficit uniquement sacré
  • Peut être latéralisé et incomplet
  • Déficit moteur souvent distal (releveurs, triceps suraux) et intéressent +++ la mobilité pelvienne (grands et moyens fessiers)
  • Examen des membres inférieurs
  • Recherche
  • Des réflexes ostéo-tendineux (qui doivent être abolis ou diminués › atteinte périphérique)
  • Réflexes du cône (bulbocaverneux S3 et anal S4)
  • Motricité périnéale (contraction volontaire anale › toucher rectal)
  • Troubles génitaux-sphinctériens (neurovessie), génito-sexuels et anorectaux

<strong>Reprise de la marche</strong>

  • HABITUELLE AIDÉE OU NON d’aides techniques
  • RÉÉDUCATION DEVRA TENIR COMPTE DU SYNDROME RACHIDIEN associé chez des patients le plus souvent lombalgiques