- Hépato-Gastro-Entérologie
- UE 8
- Item 281
Important
Colopathie fonctionnelle
Le Syndrome de l’intestin irritable (SII) se définit selon des critères cliniques actualisés (Rome III) par des douleurs abdominales chroniques avec diarrhée, constipation ou alternance des deux.
- Altère la qualité de vie
- Impact socio-économique
épidémiologie
- 10 à 15% de la population générale dans le monde
- Femme de 30 à 40 ans
- Apparaissent souvent après une gastro-entérite
- 3 phénotypes cliniques :
- Constipation prédominante (SII-C)
- Diarrhées prédominantes (SII-D)
- Symptômes alternants (SII-A)
Physiopathologie
- Troubles de la motricité digestive : inconstants et peu spécifiques du SII, déclenchés par l’alimentation/le stress.
- Troubles de la sensibilité digestive : hypersensibilité viscérale chez 60 % des malades
- Inflammation inconstante +/- altération du microbiote intestinal
- Influence des troubles psychologies : dépression, stress, angoisses, traumatismes
Clinique
Douleur abdo = principal symptôme
- Chronique depuis au -3 mois
- À type de spasme
- Fosses iliaques ou hypogastre, ou dessine le cadre colique
- Souvent matinale ou post-prandiale
- Absente la nuit
- Intermittente, crise douloureuse de quelques heures à quelques jours
- Soulagée par l’émission de gaz/selles
- Augmentée par stress / anxiété
- Calmée par les périodes de repos
- Parfois douleur continue à type de brûlure
Ballonnement abdominal
Troubles du transit : constants
- Constipation (<3selles/semaine)
- Diarrhée
- Alternance des deux
Parfois association de :
- Signes digestifs hauts : RGO sans œsophagite, pyrosis, pesanteur épigastrique, satiété précoce
- Symptômes extradigestifs (si SII plus sévères) : céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie, bouffées de chaleur…). Eczéma et urticaire plus fréquents chez ces patients.
Conduite diagnostique pratique
Clinique
3 arguments :
- Troubles digestifs chroniques
- Pas d’AEG
- Normalité de l’examen clinique : contraste classique entre le polymorphisme des symptômes et l’absence de signe objectif à l’examen physique.
- Symptômes anciens qui ne se modifient pas
- Contexte psychologique (anxiété, hystérie, dépression.)
- Influence du stress ou des évènements sociaux sur les symptômes.
Explorations complémentaires
Attention à ne pas multiplier les examens, qui servent surtout à éliminer un autre diagnostic.
Ses indications sont les suivantes :
- Age >50 ans
- Modification récente des symptômes
- ATCD familiaux de CCR ou de polypes
- Résistance au traitement symptomatique
- Signes d’alarme : anémie, anomalies de l’examen clinique, amaigrissement
Autres explorations
- Endoscopie digestive haute si : dyspepsie
- Diarrhée pour exclure une atrophie villositaire ou une parasitose
- Echo abdo : si doute avec origine biliaire, pancréatique ou rénale
- Tests respiratoires au lactulose ou au lactose pour identifier une intolérance au lactose ou une pullulation microbienne.
Traitement
Nécessité d’une bonne relation médecin malade. Identifier les facteurs d’amélioration / d’aggravation des symptômes.
Moyens thérapeutiques
médicaments à effet antalgique
- Antispasmodiques
- Pansements gastro-intestinaux
- Tricycliques et ISRS sont prometteurs, ils agissent sur la sensibilité viscérale
médicaments régularisant le transit
- laxatifs
- antidiarrhéique
ballonnement :
Aucun médicament n’a fait preuve de son efficacité
Utilité des régimes
- Régime le plus large possible, évaluer la tolérance aux fibres, règles hygiéno-diététiques simples
- Exclure les aliments identifiés clairement comme aggravants
- Recherche d’allergies
médicaments ou aliments agissant sur le microbiote
- probiotiques : peuvent améliorer, pas de recommandations de prescription
- antibiotiques : métronidazole seulement si pullulation microbienne documentée
prise en charge psychologique et médecines alternatives
Ne surtout pas négliger cette partie de la prise en charge
Au total chercher à rassurer les patients et à reconnaître leurs symptômes comme réels, améliorer leur qualité de vie est l’objectif.
Le Syndrome de l’intestin irritable (SII) se définit selon des critères cliniques actualisés (Rome III) par des douleurs abdominales chroniques avec diarrhée, constipation ou alternance des deux.
- Altère la qualité de vie
- Impact socio-économique
épidémiologie
- 10 à 15% de la population générale dans le monde
- Femme de 30 à 40 ans
- Apparaissent souvent après une gastro-entérite
- 3 phénotypes cliniques :
- Constipation prédominante (SII-C)
- Diarrhées prédominantes (SII-D)
- Symptômes alternants (SII-A)
Physiopathologie
- Troubles de la motricité digestive : inconstants et peu spécifiques du SII, déclenchés par l’alimentation/le stress.
- Troubles de la sensibilité digestive : hypersensibilité viscérale chez 60 % des malades
- Inflammation inconstante +/- altération du microbiote intestinal
- Influence des troubles psychologies : dépression, stress, angoisses, traumatismes
Clinique
Douleur abdo = principal symptôme
- Chronique depuis au -3 mois
- À type de spasme
- Fosses iliaques ou hypogastre, ou dessine le cadre colique
- Souvent matinale ou post-prandiale
- Absente la nuit
- Intermittente, crise douloureuse de quelques heures à quelques jours
- Soulagée par l’émission de gaz/selles
- Augmentée par stress / anxiété
- Calmée par les périodes de repos
- Parfois douleur continue à type de brûlure
Ballonnement abdominal
Troubles du transit : constants
- Constipation (<3selles/semaine)
- Diarrhée
- Alternance des deux
Parfois association de :
- Signes digestifs hauts : RGO sans œsophagite, pyrosis, pesanteur épigastrique, satiété précoce
- Symptômes extradigestifs (si SII plus sévères) : céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie, bouffées de chaleur…). Eczéma et urticaire plus fréquents chez ces patients.
Conduite diagnostique pratique
Clinique
3 arguments :
- Troubles digestifs chroniques
- Pas d’AEG
- Normalité de l’examen clinique : contraste classique entre le polymorphisme des symptômes et l’absence de signe objectif à l’examen physique.
- Symptômes anciens qui ne se modifient pas
- Contexte psychologique (anxiété, hystérie, dépression.)
- Influence du stress ou des évènements sociaux sur les symptômes.
Explorations complémentaires
Attention à ne pas multiplier les examens, qui servent surtout à éliminer un autre diagnostic.
Ses indications sont les suivantes :
- Age >50 ans
- Modification récente des symptômes
- ATCD familiaux de CCR ou de polypes
- Résistance au traitement symptomatique
- Signes d’alarme : anémie, anomalies de l’examen clinique, amaigrissement
Autres explorations
- Endoscopie digestive haute si : dyspepsie
- Diarrhée pour exclure une atrophie villositaire ou une parasitose
- Echo abdo : si doute avec origine biliaire, pancréatique ou rénale
- Tests respiratoires au lactulose ou au lactose pour identifier une intolérance au lactose ou une pullulation microbienne.
Traitement
Nécessité d’une bonne relation médecin malade. Identifier les facteurs d’amélioration / d’aggravation des symptômes.
Moyens thérapeutiques
médicaments à effet antalgique
- Antispasmodiques
- Pansements gastro-intestinaux
- Tricycliques et ISRS sont prometteurs, ils agissent sur la sensibilité viscérale
médicaments régularisant le transit
- laxatifs
- antidiarrhéique
ballonnement :
Aucun médicament n’a fait preuve de son efficacité
Utilité des régimes
- Régime le plus large possible, évaluer la tolérance aux fibres, règles hygiéno-diététiques simples
- Exclure les aliments identifiés clairement comme aggravants
- Recherche d’allergies
médicaments ou aliments agissant sur le microbiote
- probiotiques : peuvent améliorer, pas de recommandations de prescription
- antibiotiques : métronidazole seulement si pullulation microbienne documentée
prise en charge psychologique et médecines alternatives
Ne surtout pas négliger cette partie de la prise en charge
Au total chercher à rassurer les patients et à reconnaître leurs symptômes comme réels, améliorer leur qualité de vie est l’objectif.