- Gynéco-obstétrique
- UE 2
- Item 39
Important
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Algies pelviennes chez la femme
Devant des algies pelviennes chez la femme, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Généralités & étiologies
Douleurs pelviennes AIGUËS (en général moins d’un mois)
Causes gynécologiques
- Etiologies obstétricales : GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE +++ / AVORTEMENT SPONTANÉ / rétention post-fausse couche / endométrite du post-partum ou post-abortum / complications du corps jaune gestationnel (hémorragie, kyste du corps jaune et ses complications)
- Etiologies endo-utérines : FIBROME (nécrobiose, torsion d’un myome, accouchement d’un myome sous-muqueux) / ENDOMÉTRIOSE / ENDOMÉTRITE
- Etiologies annexielles : TORSION D’ANNEXE +++ / RUPTURE DE KYSTE ou hémorragie intra-kyste / SALPINGITE / dysovulation
Causes non gynécologiques
- Etiologies digestives : APPENDICITE ++ / diverticulite / pelvipéritonite
- Etiologies urologiques : COLIQUE NÉPHRÉTIQUE ++ / pyélonéphrite-cystite
- Causes rares : sacro-iléite bactérienne / ostéite / anévrysme de l’artère iliaque / infection d’un kyste de l’ouraque
Douleurs pelviennes CHRONIQUES Prévalence des handicaps graves :
Causes gynécologiques
- ETIOLOGIES ENDO-UTÉRINES
- Etiologies annexielles: cancer de l’ovaire
- Cancer du col / cancer de l’endomètre / fibromes
- Endométriose / adénomyose / prolapsus
Causes non gynécologiques
- Etiologies digestives : constipation chronique
épidémiologie
4 principaux diagnostics à évoquer en priorité ++ du fait de leur fréquence & gravité :
- GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE / TORSION D’ANNEXE / INFECTION GÉNITALE HAUTE / APPENDICITE AIGUË
Autres causes :
- Gynécologiques, liées à une grossesse, urologiques voire rhumatologiques
Pas d’origine retrouvée dans 25 à 50% des cas
Physiopathologie
3 voies efférentes de la douleur :
- Plexus PELVIEN (responsable des voies de la douleur du vagin, col et isthme utérins, ligaments utéro-sacrés, cul-de-sac de Douglas, des bas uretères, du trigone vésical, recto-sigmoïde): douleur SACRÉE ou PÉRINÉALE
- Plexus HYPOGASTRIQUE (responsable des voies de la douleur du corps utérin, 1/3 proximal des trompes, du ligament large, de la calotte vésicale) : douleur HYPOGASTRIQUE
- Plexus AORTIQUE (responsable des voies de la douleur des ovaires, de la portion distale des trompes, des uretères rétro-ligamentaires) : douleur en FOSSE ILIAQUE, flancs et fosses lombaires
Orientation Diagnostique
EXAMEN CLINIQUE
Interrogatoire
- Terrain : ANTÉCÉDENTS gynéco-obstétricaux (salpingite/ grossesse extra-utérine)/ médicaux/ facteurs favorisants d’une pathologie en particulier :
- Prises : CONTRACEPTION (recherche d’un dispositif intra-utérin) / traitement par aspirine, anti-vitamines K / tabac
- Anamnèse : DATE DES DERNIÈRES RÈGLES/ aiguë ou chronique/ facteur déclenchant
- SIGNES FONCTIONNELS
- Infection génitale haute : antécédents d’infections sexuellement transmissibles/ 1e rapports sexuels précoces / nombreux partenaires sexuels
- Grossesse extra-utérine : existence d’antécédent / antécédent de salpingite / tabac
- Torsion d’annexe : rare sur une annexe saine
- Douleur après un accouchement (syndrome de Masters-Allen)
- Caractériser la douleur pelvienne
- Rechercher des signes associés
- Localisation / irradiation / intensité / caractère cyclique ++
- Mode de début (progressif : infection génitale haute, appendicite aiguë alors qu’un début brutal évoque plutôt une complication de kyste ou une grossesse extra-utérine)
- Topographie : unilatéral (pathologie annexielle) à différencier de diffuse (infection génitale haute) / irradiation lombaire (pyélonéphrite aiguë, colique néphrétique, torsion d’annexe) / scapulalgies (épanchement intra-péritonéal, rupture tubaire avec hémopéritoine en cas de grossesse extra-utérine)
- Métrorragies : évoquer complications de la grossesse (fausse couche spontanée, grossesse extra-utérine), elles sont aussi fréquentes en cas d’infection génitale haute (et pouvant alors masquer des leucorrhées, qui sont inconstantes dans la salpingite)
- Syndrome fébrile : évoquer appendicite aiguë / infection génitale haute (mais patientes fréquemment apyrétiques aussi dans l’infection génitale haute) / pyélonéphrite aiguë
- Nausées-vomissements : aspécifiques (digestif, vagal…) / arrêt du transit (plutôt digestif)/ ténesme rectal (en cas d’infection génitale haute: évoquer un abcès tubo-ovarien associé)
- Leucorrhées (aspect, abondance...) / altération de l’état général
- Signes urinaires ou digestifs / signes chez le partenaire (pour recherche d’infections sexuellement transmissibles)
Examen physique
- Prise des constantes : TEMPÉRATURE / tension artérielle, fréquence cardiaque / fréquence respiratoire-SpO2 / diurèse
- Recherche de SIGNES DE GRAVITÉ : si INSTABILITÉ HÉMODYNAMIQUE (tachycardie, hypotension artérielle), faire une chirurgie en urgence pour traiter un éventuel hémopéritoine massif (rupture de grossesse extra-utérine, rupture de kyste ovarien)
- EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE (5)
- EXAMEN GÉNÉRAL
- Palpation abdominale : douleur / défense / masse
- Inspection vulvaire : recherche de leucorrhées / inflammation
- Examen au spéculum : recherche saignement (localisation) / aspect du col
- Toucher vaginal : douleur à la mobilisation utérine / masse annexielle
- Examen des seins : peut retrouver des signes sympathiques de grossesse / écoulement / nodule
- Examen abdominal : douleur à la palpation / au toucher rectal: douleur du cul-de-sac de Douglas
- Examen urologique: bandelette urinaire / palpation fosses lombaires
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Examens en 1ère intention
- hCG: recherche GROSSESSE / coût réduit, bonne sensibilité et spécificité
- ECHOGRAPHIE PELVIENNE : recherche des signes de grossesse extra-utérine / de salpingite / une pathologie annexielle, etc.
- Qualitatif d’abord : si négatif --> élimine une grossesse extra-utérine
- Puis quantitatif plasmatique : si vacuité utérine à l’échographie / si hCG > 1500 UI/mL et vacuité utérine : évoquer une grossesse extra-utérine
- Si taux < 1500 UI/mL & patiente asymptomatique : possible surveillance ambulatoire, puis contrôle de la cinétique à 48h pour distinguer une grossesse extra-utérine d’une grossesse intra-utérine évolutive
- En urgence si instabilité hémodynamique et suspicion d’hémopéritoine
- Echographie urinaire si hématurie à la bandelette urinaire / intérêt dans appendicite aiguë
- Gynécologique : par voie abdominale et endovaginale
- Examen doppler : modifications des flux artériels si infection génitale haute / possible arrêt des flux dans la torsion d’annexe (mais si persistance des flux n’élimine pas la torsion d’annexe)
- Torsion d’annexe : retrouve une annexe pathologique ++
- Rupture de kyste ovarien : épanchement pelvien
Examens selon le contexte clinique
- Si patiente FÉBRILE : NFS-CRP-prélèvement vaginal-examen cytobactériologique DES URINES / hémocultures / bilan d’infections sexuellement transmissibles
- Si hémorragie génitale : NFS / hémostase: TP-TCA
- Prélèvements locaux : recherche de gonocoque, Chlamydiae trachomatis, Mycoplasma genitalium (pour une infection génitale haute) / ablation et analyse d’un éventuel dispositif intra-utérin
- NFS : hyperleucocytose si appendicite aiguë ou infection génitale haute compliquée (mais pas en cas de salpingite simple) ou torsion d’annexe avec nécrose / en cas d’anémie : évoquer un hémopéritoine
- CRP : augmentée en cas d’infection (infection génitale haute, appendicite aiguë) / si normale n’élimine pas / augmentation importante de la CRP dans une infection génitale haute traduit une forme compliquée (abcès tubo-ovarien…)
En cas de doute diagnostique
- Biopsie d’endomètre : recherche de villosités choriales (témoin d’une grossesse arrêtée) pour éliminer une grossesse extra-utérine / si suspicion d’infection génitale haute pauci-symptomatique, des signes histologiques d’endométrite peuvent être recherchés
- TDM abdomino-pelvien : si doute entre INFECTION GÉNITALE HAUTE ET APPENDICITE AIGUË (douleurs fébriles de la fosse iliaque droite) / si doute sur un ABCÈS TUBO-OVARIEN compliquant une infection génitale haute
- Cœlioscopie : pas de vraie place dans la démarche diagnostique / parfois utile si doute sur la distinction appendicite – infection génitale haute ou en cas de mauvaise évolution d’un traitement médical d’une infection génitale haute
Diagnostic étiologique
ALGIES PELVIENNES AIGUËS
Grossesse extra-utérine +++
- TOUTE DOULEUR PELVIENNE EST UNE GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE +++
- Examen clinique = triade : Métrorragie / Douleur pelvienne / Retard de règles
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- hCG quantitatifs : augmentés avec une cinétique anormale
- Echographie pelvienne : signes directs (2) et indirects (3)
- Visualisation d’un sac extra-utérin ± embryon
- Indirects : masse latéro-utérine (hématosalpinx, hémopéritoine, utérus vide)
Avortement spontané précoce
- Examen clinique = grossesse au 1e trimestre (rechercher la date des dernières règles) / métrorragies / crampes pelviennes
- Examens complémentaires
- hCG plasmatiques : décroissance brutale du taux en 48h (pas comme la grossesse extra-utérine où ils stagnent)
- Echographie pelvienne : pas d’activité cardiaque / sac hypotonique
Salpingite aiguë (infection utéro-annexielle)
- Prise de la TEMPÉRATURE devant toute douleur pelvienne +++
- EXAMEN CLINIQUE
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- douleur pelvienne / leucorrhée purulente / métrorragie
- Recherche de signes chez le partenaire
- Métrorragies (présentes à 50%) peuvent masquer les leucorrhées
- Souvent douleur à la palpation annexielle / bilatérale
- Toucher vaginal = douleur à la mobilisation utérine / toucher rectal = recherche d’une irritation péritonéale
- Bilan infectieux : NFS-CRP / prélèvements locaux / hémocultures / examen cytobactériologique des urines
- Bilan d’infections sexuellement transmissibles si salpingite confirmée +++ / + examen du partenaire à proposer si confirmée
- Echographie : signes positifs = épaississement de la paroi, épanchement intratubaire (inconstants) / indispensable pour rechercher de complications (abcès tubo-ovarien) et ± poser une indication de drainage
Fibromes utérins
- Douleur MÉDIANE (sauf torsion de myome sous-séreux pédiculé : douleur latéralisée), déclenchée à la palpation utérine (utérus bosselé, augmenté de volume) / diagnostic par l’échographie
- Nécrobiose aseptique : FIÈVRE / fibrome mou / « cocarde » à l’échographie
- Torsion : sur fibrome sous-séreux pédiculé (rare)
Pathologie annexielle
- TORSION D’ANNEXE SUR KYSTE +++
- RUPTURE HÉMORRAGIQUE D’UN KYSTE DE L’OVAIRE
- HÉMORRAGIE INTRA-KYSTIQUE
- Examen clinique : douleur pelvienne brutale intense ++ / latéralisés / défense
- Examens complémentaires : hCG négatifs et échographie = kyste volumineux +++
- Examen clinique : douleur brutale et irritation péritonéale ± hémopéritoine / parfois mase palpable
- Examens complémentaires = hCG négatifs (pas comme la grossesse extra-utérine) / échographie = lame d’épanchement dans le Douglas
- Douleur brutale latéralisée ± masse latéro-utérine douloureuse au toucher vaginal
- Diagnostic à l’échogrphie : visualisation du saignement intra-kystique
ALGIES PELVIENNES CHRONIQUES (plus de 6 mois)
Endométriose +++
- DÉFINITION
- Examen clinique
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- TRAITEMENT
- Pathologie caractérisée par des foyers ectopiques extra-utérins de tissu endométrial (endométriomes)
- Avec une atteinte plurifocale: sur le péritoine / ovaires / petit-bassin / rectum…
- Terrain : femme jeune / souvent nullipare ou infertile
- Douleur pelviennes cycliques : dysménorrhées secondaires tardives
- Orientation topographique :
- atteinte sous-péritonéale : dyspareunies profondes
- atteinte digestive : rectorragies / ténesme / épreintes
- atteinte urinaire : hématurie / impériosités mictionnelles
- Echographie : endométriome ovarien d’aspect proche d’un kyste
- IRM pelvienne : examen de référence: greffes endométriales en hyperT2
- Cœlioscopie : seulement si geste thérapeutique associé désormais
- Médicamenteux :
- Chirurgical : si échec : cœlioscopie pour coagulation ± exérèse
- But : atrophier l’endomètre ectopique par des antigonadotropes :
- Progestatifs de synthèse (macroprogestatifs) +
- Agonistes LH-RH (bloc l’axe hypothalamo-hypophysaire) pendant 3 mois
Adénomyose
- DÉFINITION
- EXAMEN CLINIQUE
- EXAMEN COMPLÉMENTAIRES
- TRAITEMENT
- = foyers de tissus endométrial dans le myomètre
- On la qualifie parfois d’« endométriose de localisation myométriale »
- Femme en péri-ménopause; multipares ++ / utérus dur et douloureux
- Dysménorrhée secondaires et tardive / ménorragies / dyspareunie
- IRM pelvienne +++ : foyers endométriaux intra-myomètre en hyperT2
- Hystéroscopie : orifices de pénétration intra-myométriale bleutées
- Hystérographie: images « diverticulaires » (obsolète en pratique)
- Médicamenteux : progestatifs + agonistes LHRH pendant 3-6 mois
- Chirurgical : hystérectomie totale si patiente d’âge mûr (++)
Salpingite chronique
- Tableau à BAS BRUIT / pas de fièvre / sur infection à CHLAMYDIA surtout
- Diagnostic par PCR et CŒLIOSCOPIE : bilan lésionnel ± traitement à envisager (en cas d’adhérences surtout ++)
Autres étiologies
- RÉTROVERSION UTÉRINE = MALPOSITION utérine banale : pesanteur / dyspareunie
- CONGESTION PELVIENNE = troubles de la circulation veineuse (pas de valvules)
- Syndrome de Masters et Allen = déchirure du ligament large / mobilité anormale de l’utérus
- Non gynécologiques = DIGESTIVES (rectum, intestin) / UROLOGIQUES (vessie) / ostéo-articulaires…
- Psychogènes = troubles somatoformes / !! DIAGNOSTIC D’ÉLIMINATION
ALGIES PELVIENNES CYCLIQUES
Dysménorrhée (= algoménorrhée)
- = douleurs pelviennes contemporaines des règles (« RÈGLES DOULOUREUSES »)
- !! EXTRÊMEMENT FRÉQUENT : > 50% des femmes dont 10% de cas handicapants
- Etiologies
- Traitement
- dysménorrhées primaire (essentielles : dès les 1e règles : liées à la contraction, psychologique)
- dysménorrhées secondaires (organiques: endométriose ++ / sténose du col...)
- Si forme essentielle : AINS / oestro-progestatifs / anti-prostaglandines
- Si forme organique : celui de la cause
Syndrome inter-menstruel = douleur ovulatoire
- Physiopathologie : ovulation = RUPTURE FOLLICULAIRE : libération d’œstrogènes entraine des métrorragies (sur terrain neuro-végétatif et psychique favorisant)
- Interrogatoire : DOULEUR EN MILIEU DE CYCLE avec MÉTRORRAGIES MINIMES
- Clinique : signes D’IMPRÉGNATION OESTROGÉNIQUE (glaire cervicale claire, filante, abondante, cristallisant en feuille de fougère)
- Paraclinique : hCG négatifs et échographie normale ou lame dans Douglas
- Traitement : ANTISPASMODIQUES et antalgiques pour les formes mineures / blocage de l’ovulation (par pilule oestro-progestative) pour les formes invalidantes / explications et réassurance de la patiente
- Pesanteur pelvienne diffuse, irradie vers lombes, cuisses, périnée
- En général intensité modérée (parfois intensité ++ type abdomen chirurgical)
- Caractère cyclique / apparition vers J14 / algie brève
- Hémorragie intermenstruelle : peu abondante, dure quelques heures sur 1-2 jours
- Gonflement abdomino-pelvien ressenti par la patiente
Syndrome pré-menstruel
- = SYMPTÔMES PRÉCÉDANT L’APPARITION DES RÈGLES / disparaissent après quelques jours
- Physiopath : INSUFFISANCE LUTÉALE (involution précoce du corps jaune) avec une HYPEROESTROGÉNIE RELATIVE (car déficit en progestérone)
- Clinique : tension mammaire / douleurs abdominales-pelviennes / troubles de l’humeur…
- Traitement : PROGESTATIFS EN SECONDE PARTIE DE CYCLE: J15 – J25 (idem péri-ménopause)
Arbre décisionnel pour les douleurs pelviennes aiguës
Si hémodynamique instable
HOSPITALISATION en urgence
Si hémodynamique Stable
HCG
POSITIFS : échographie
- GEU
- GIU
- GIU NON ÉVOLUTIVE : fausse couche spontannée
- GIU ÉVOLUTIVE
Négatifs : toucher vaginal, palpation abdominale
- TV : Douleur latéralisée, masse palpable
- TV : Douleur mobilisation utérine, palpation annexielle
- Douleur FOSSE ILIAQUE DROITE
- Douleur DES FLANCS
- Echographie : complications de kyste ovarien ou fibrome utérin
- Torsion d’annexe
- Hémorragie intra kyste
- Rupture de kyste
- Nécrobiose fibrome
- Torsion fibrome pédiculé
- Prélèvements bactériologiques, Echographie pelvienne
- IGH Simple
- IGH compliquée (ATO)
- Appendicite aiguë
- Bandelette urinaire, échographie voies urinaires
- Colique néphrétique
- Pyélonéphrite
Devant des algies pelviennes chez la femme, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Généralités & étiologies
Douleurs pelviennes AIGUËS (en général moins d’un mois)Handicap
Causes gynécologiques
- Etiologies obstétricales : GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE +++ / AVORTEMENT SPONTANÉ / rétention post-fausse couche / endométrite du post-partum ou post-abortum / complications du corps jaune gestationnel (hémorragie, kyste du corps jaune et ses complications)
- Etiologies endo-utérines : FIBROME (nécrobiose, torsion d’un myome, accouchement d’un myome sous-muqueux) / ENDOMÉTRIOSE / ENDOMÉTRITE
- Etiologies annexielles : TORSION D’ANNEXE +++ / RUPTURE DE KYSTE ou hémorragie intra-kyste / SALPINGITE / dysovulation
Causes non gynécologiques
- Etiologies digestives : APPENDICITE ++ / diverticulite / pelvipéritonite
- Etiologies urologiques : COLIQUE NÉPHRÉTIQUE ++ / pyélonéphrite-cystite
- Causes rares : sacro-iléite bactérienne / ostéite / anévrysme de l’artère iliaque / infection d’un kyste de l’ouraque
Douleurs pelviennes CHRONIQUES Prévalence des handicaps graves :
Causes gynécologiques
- ETIOLOGIES ENDO-UTÉRINES
- Etiologies annexielles: cancer de l’ovaire
- Cancer du col / cancer de l’endomètre / fibromes
- Endométriose / adénomyose / prolapsus
Causes non gynécologiques
- Etiologies digestives : constipation chronique
épidémiologie
4 principaux diagnostics à évoquer en priorité ++ du fait de leur fréquence & gravité :
- GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE / TORSION D’ANNEXE / INFECTION GÉNITALE HAUTE / APPENDICITE AIGUË
Autres causes :
- Gynécologiques, liées à une grossesse, urologiques voire rhumatologiques
Pas d’origine retrouvée dans 25 à 50% des cas
Physiopathologie
3 voies efférentes de la douleur :
- Plexus PELVIEN (responsable des voies de la douleur du vagin, col et isthme utérins, ligaments utéro-sacrés, cul-de-sac de Douglas, des bas uretères, du trigone vésical, recto-sigmoïde): douleur SACRÉE ou PÉRINÉALE
- Plexus HYPOGASTRIQUE (responsable des voies de la douleur du corps utérin, 1/3 proximal des trompes, du ligament large, de la calotte vésicale) : douleur HYPOGASTRIQUE
- Plexus AORTIQUE (responsable des voies de la douleur des ovaires, de la portion distale des trompes, des uretères rétro-ligamentaires) : douleur en FOSSE ILIAQUE, flancs et fosses lombaires
Orientation Diagnostique
EXAMEN CLINIQUE
Interrogatoire
- Terrain : ANTÉCÉDENTS gynéco-obstétricaux (salpingite/ grossesse extra-utérine)/ médicaux/ facteurs favorisants d’une pathologie en particulier :
- Prises : CONTRACEPTION (recherche d’un dispositif intra-utérin) / traitement par aspirine, anti-vitamines K / tabac
- Anamnèse : DATE DES DERNIÈRES RÈGLES/ aiguë ou chronique/ facteur déclenchant
- SIGNES FONCTIONNELS
- Infection génitale haute : antécédents d’infections sexuellement transmissibles/ 1e rapports sexuels précoces / nombreux partenaires sexuels
- Grossesse extra-utérine : existence d’antécédent / antécédent de salpingite / tabac
- Torsion d’annexe : rare sur une annexe saine
- Douleur après un accouchement (syndrome de Masters-Allen)
- Caractériser la douleur pelvienne
- Rechercher des signes associés
- Localisation / irradiation / intensité / caractère cyclique ++
- Mode de début (progressif : infection génitale haute, appendicite aiguë alors qu’un début brutal évoque plutôt une complication de kyste ou une grossesse extra-utérine)
- Topographie : unilatéral (pathologie annexielle) à différencier de diffuse (infection génitale haute) / irradiation lombaire (pyélonéphrite aiguë, colique néphrétique, torsion d’annexe) / scapulalgies (épanchement intra-péritonéal, rupture tubaire avec hémopéritoine en cas de grossesse extra-utérine)
- Métrorragies : évoquer complications de la grossesse (fausse couche spontanée, grossesse extra-utérine), elles sont aussi fréquentes en cas d’infection génitale haute (et pouvant alors masquer des leucorrhées, qui sont inconstantes dans la salpingite)
- Syndrome fébrile : évoquer appendicite aiguë / infection génitale haute (mais patientes fréquemment apyrétiques aussi dans l’infection génitale haute) / pyélonéphrite aiguë
- Nausées-vomissements : aspécifiques (digestif, vagal…) / arrêt du transit (plutôt digestif)/ ténesme rectal (en cas d’infection génitale haute: évoquer un abcès tubo-ovarien associé)
- Leucorrhées (aspect, abondance...) / altération de l’état général
- Signes urinaires ou digestifs / signes chez le partenaire (pour recherche d’infections sexuellement transmissibles)
Examen physique
- Prise des constantes : TEMPÉRATURE / tension artérielle, fréquence cardiaque / fréquence respiratoire-SpO2 / diurèse
- Recherche de SIGNES DE GRAVITÉ : si INSTABILITÉ HÉMODYNAMIQUE (tachycardie, hypotension artérielle), faire une chirurgie en urgence pour traiter un éventuel hémopéritoine massif (rupture de grossesse extra-utérine, rupture de kyste ovarien)
- EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE (5)
- EXAMEN GÉNÉRAL
- Palpation abdominale : douleur / défense / masse
- Inspection vulvaire : recherche de leucorrhées / inflammation
- Examen au spéculum : recherche saignement (localisation) / aspect du col
- Toucher vaginal : douleur à la mobilisation utérine / masse annexielle
- Examen des seins : peut retrouver des signes sympathiques de grossesse / écoulement / nodule
- Examen abdominal : douleur à la palpation / au toucher rectal: douleur du cul-de-sac de Douglas
- Examen urologique: bandelette urinaire / palpation fosses lombaires
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Examens en 1ère intention
- hCG: recherche GROSSESSE / coût réduit, bonne sensibilité et spécificité
- ECHOGRAPHIE PELVIENNE : recherche des signes de grossesse extra-utérine / de salpingite / une pathologie annexielle, etc.
- Qualitatif d’abord : si négatif --> élimine une grossesse extra-utérine
- Puis quantitatif plasmatique : si vacuité utérine à l’échographie / si hCG > 1500 UI/mL et vacuité utérine : évoquer une grossesse extra-utérine
- Si taux < 1500 UI/mL & patiente asymptomatique : possible surveillance ambulatoire, puis contrôle de la cinétique à 48h pour distinguer une grossesse extra-utérine d’une grossesse intra-utérine évolutive
- En urgence si instabilité hémodynamique et suspicion d’hémopéritoine
- Echographie urinaire si hématurie à la bandelette urinaire / intérêt dans appendicite aiguë
- Gynécologique : par voie abdominale et endovaginale
- Examen doppler : modifications des flux artériels si infection génitale haute / possible arrêt des flux dans la torsion d’annexe (mais si persistance des flux n’élimine pas la torsion d’annexe)
- Torsion d’annexe : retrouve une annexe pathologique ++
- Rupture de kyste ovarien : épanchement pelvien
Examens selon le contexte clinique
- Si patiente FÉBRILE : NFS-CRP-prélèvement vaginal-examen cytobactériologique DES URINES / hémocultures / bilan d’infections sexuellement transmissibles
- Si hémorragie génitale : NFS / hémostase: TP-TCA
- Prélèvements locaux : recherche de gonocoque, Chlamydiae trachomatis, Mycoplasma genitalium (pour une infection génitale haute) / ablation et analyse d’un éventuel dispositif intra-utérin
- NFS : hyperleucocytose si appendicite aiguë ou infection génitale haute compliquée (mais pas en cas de salpingite simple) ou torsion d’annexe avec nécrose / en cas d’anémie : évoquer un hémopéritoine
- CRP : augmentée en cas d’infection (infection génitale haute, appendicite aiguë) / si normale n’élimine pas / augmentation importante de la CRP dans une infection génitale haute traduit une forme compliquée (abcès tubo-ovarien…)
En cas de doute diagnostique
- Biopsie d’endomètre : recherche de villosités choriales (témoin d’une grossesse arrêtée) pour éliminer une grossesse extra-utérine / si suspicion d’infection génitale haute pauci-symptomatique, des signes histologiques d’endométrite peuvent être recherchés
- TDM abdomino-pelvien : si doute entre INFECTION GÉNITALE HAUTE ET APPENDICITE AIGUË (douleurs fébriles de la fosse iliaque droite) / si doute sur un ABCÈS TUBO-OVARIEN compliquant une infection génitale haute
- Cœlioscopie : pas de vraie place dans la démarche diagnostique / parfois utile si doute sur la distinction appendicite – infection génitale haute ou en cas de mauvaise évolution d’un traitement médical d’une infection génitale haute
Diagnostic étiologique
ALGIES PELVIENNES AIGUËS
Grossesse extra-utérine +++
- TOUTE DOULEUR PELVIENNE EST UNE GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE +++
- Examen clinique = triade : Métrorragie / Douleur pelvienne / Retard de règles
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- hCG quantitatifs : augmentés avec une cinétique anormale
- Echographie pelvienne : signes directs (2) et indirects (3)
- Visualisation d’un sac extra-utérin ± embryon
- Indirects : masse latéro-utérine (hématosalpinx, hémopéritoine, utérus vide)
Avortement spontané précoce
- Examen clinique = grossesse au 1e trimestre (rechercher la date des dernières règles) / métrorragies / crampes pelviennes
- Examens complémentaires
- hCG plasmatiques : décroissance brutale du taux en 48h (pas comme la grossesse extra-utérine où ils stagnent)
- Echographie pelvienne : pas d’activité cardiaque / sac hypotonique
Salpingite aiguë (infection utéro-annexielle)
- Prise de la TEMPÉRATURE devant toute douleur pelvienne +++
- EXAMEN CLINIQUE
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- douleur pelvienne / leucorrhée purulente / métrorragie
- Recherche de signes chez le partenaire
- Métrorragies (présentes à 50%) peuvent masquer les leucorrhées
- Souvent douleur à la palpation annexielle / bilatérale
- Toucher vaginal = douleur à la mobilisation utérine / toucher rectal = recherche d’une irritation péritonéale
- Bilan infectieux : NFS-CRP / prélèvements locaux / hémocultures / examen cytobactériologique des urines
- Bilan d’infections sexuellement transmissibles si salpingite confirmée +++ / + examen du partenaire à proposer si confirmée
- Echographie : signes positifs = épaississement de la paroi, épanchement intratubaire (inconstants) / indispensable pour rechercher de complications (abcès tubo-ovarien) et ± poser une indication de drainage
Fibromes utérins
- Douleur MÉDIANE (sauf torsion de myome sous-séreux pédiculé : douleur latéralisée), déclenchée à la palpation utérine (utérus bosselé, augmenté de volume) / diagnostic par l’échographie
- Nécrobiose aseptique : FIÈVRE / fibrome mou / « cocarde » à l’échographie
- Torsion : sur fibrome sous-séreux pédiculé (rare)
Pathologie annexielle
- TORSION D’ANNEXE SUR KYSTE +++
- RUPTURE HÉMORRAGIQUE D’UN KYSTE DE L’OVAIRE
- HÉMORRAGIE INTRA-KYSTIQUE
- Examen clinique : douleur pelvienne brutale intense ++ / latéralisés / défense
- Examens complémentaires : hCG négatifs et échographie = kyste volumineux +++
- Examen clinique : douleur brutale et irritation péritonéale ± hémopéritoine / parfois mase palpable
- Examens complémentaires = hCG négatifs (pas comme la grossesse extra-utérine) / échographie = lame d’épanchement dans le Douglas
- Douleur brutale latéralisée ± masse latéro-utérine douloureuse au toucher vaginal
- Diagnostic à l’échogrphie : visualisation du saignement intra-kystique
ALGIES PELVIENNES CHRONIQUES (plus de 6 mois)
Endométriose +++
- DÉFINITION
- Examen clinique
- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
- TRAITEMENT
- Pathologie caractérisée par des foyers ectopiques extra-utérins de tissu endométrial (endométriomes)
- Avec une atteinte plurifocale: sur le péritoine / ovaires / petit-bassin / rectum…
- Terrain : femme jeune / souvent nullipare ou infertile
- Douleur pelviennes cycliques : dysménorrhées secondaires tardives
- Orientation topographique :
- atteinte sous-péritonéale : dyspareunies profondes
- atteinte digestive : rectorragies / ténesme / épreintes
- atteinte urinaire : hématurie / impériosités mictionnelles
- Echographie : endométriome ovarien d’aspect proche d’un kyste
- IRM pelvienne : examen de référence: greffes endométriales en hyperT2
- Cœlioscopie : seulement si geste thérapeutique associé désormais
- Médicamenteux :
- Chirurgical : si échec : cœlioscopie pour coagulation ± exérèse
- But : atrophier l’endomètre ectopique par des antigonadotropes :
- Progestatifs de synthèse (macroprogestatifs) +
- Agonistes LH-RH (bloc l’axe hypothalamo-hypophysaire) pendant 3 mois
Adénomyose
- DÉFINITION
- EXAMEN CLINIQUE
- EXAMEN COMPLÉMENTAIRES
- TRAITEMENT
- = foyers de tissus endométrial dans le myomètre
- On la qualifie parfois d’« endométriose de localisation myométriale »
- Femme en péri-ménopause; multipares ++ / utérus dur et douloureux
- Dysménorrhée secondaires et tardive / ménorragies / dyspareunie
- IRM pelvienne +++ : foyers endométriaux intra-myomètre en hyperT2
- Hystéroscopie : orifices de pénétration intra-myométriale bleutées
- Hystérographie: images « diverticulaires » (obsolète en pratique)
- Médicamenteux : progestatifs + agonistes LHRH pendant 3-6 mois
- Chirurgical : hystérectomie totale si patiente d’âge mûr (++)
Salpingite chronique
- Tableau à BAS BRUIT / pas de fièvre / sur infection à CHLAMYDIA surtout
- Diagnostic par PCR et CŒLIOSCOPIE : bilan lésionnel ± traitement à envisager (en cas d’adhérences surtout ++)
Autres étiologies
- RÉTROVERSION UTÉRINE = MALPOSITION utérine banale : pesanteur / dyspareunie
- CONGESTION PELVIENNE = troubles de la circulation veineuse (pas de valvules)
- Syndrome de Masters et Allen = déchirure du ligament large / mobilité anormale de l’utérus
- Non gynécologiques = DIGESTIVES (rectum, intestin) / UROLOGIQUES (vessie) / ostéo-articulaires…
- Psychogènes = troubles somatoformes / !! DIAGNOSTIC D’ÉLIMINATION
ALGIES PELVIENNES CYCLIQUES
Dysménorrhée (= algoménorrhée)
- = douleurs pelviennes contemporaines des règles (« RÈGLES DOULOUREUSES »)
- !! EXTRÊMEMENT FRÉQUENT : > 50% des femmes dont 10% de cas handicapants
- Etiologies
- Traitement
- dysménorrhées primaire (essentielles : dès les 1e règles : liées à la contraction, psychologique)
- dysménorrhées secondaires (organiques: endométriose ++ / sténose du col...)
- Si forme essentielle : AINS / oestro-progestatifs / anti-prostaglandines
- Si forme organique : celui de la cause
Syndrome inter-menstruel = douleur ovulatoire
- Physiopathologie : ovulation = RUPTURE FOLLICULAIRE : libération d’œstrogènes entraine des métrorragies (sur terrain neuro-végétatif et psychique favorisant)
- Interrogatoire : DOULEUR EN MILIEU DE CYCLE avec MÉTRORRAGIES MINIMES
- Clinique : signes D’IMPRÉGNATION OESTROGÉNIQUE (glaire cervicale claire, filante, abondante, cristallisant en feuille de fougère)
- Paraclinique : hCG négatifs et échographie normale ou lame dans Douglas
- Traitement : ANTISPASMODIQUES et antalgiques pour les formes mineures / blocage de l’ovulation (par pilule oestro-progestative) pour les formes invalidantes / explications et réassurance de la patiente
- Pesanteur pelvienne diffuse, irradie vers lombes, cuisses, périnée
- En général intensité modérée (parfois intensité ++ type abdomen chirurgical)
- Caractère cyclique / apparition vers J14 / algie brève
- Hémorragie intermenstruelle : peu abondante, dure quelques heures sur 1-2 jours
- Gonflement abdomino-pelvien ressenti par la patiente
Syndrome pré-menstruel
- = SYMPTÔMES PRÉCÉDANT L’APPARITION DES RÈGLES / disparaissent après quelques jours
- Physiopath : INSUFFISANCE LUTÉALE (involution précoce du corps jaune) avec une HYPEROESTROGÉNIE RELATIVE (car déficit en progestérone)
- Clinique : tension mammaire / douleurs abdominales-pelviennes / troubles de l’humeur…
- Traitement : PROGESTATIFS EN SECONDE PARTIE DE CYCLE: J15 – J25 (idem péri-ménopause)
Arbre décisionnel pour les douleurs pelviennes aiguës
Si hémodynamique instable
HOSPITALISATION en urgence
Si hémodynamique Stable
HCG
POSITIFS : échographie
- GEU
- GIU
- GIU NON ÉVOLUTIVE : fausse couche spontannée
- GIU ÉVOLUTIVE
Négatifs : toucher vaginal, palpation abdominale
- TV : Douleur latéralisée, masse palpable
- TV : Douleur mobilisation utérine, palpation annexielle
- Douleur FOSSE ILIAQUE DROITE
- Douleur DES FLANCS
- Echographie : complications de kyste ovarien ou fibrome utérin
- Torsion d’annexe
- Hémorragie intra kyste
- Rupture de kyste
- Nécrobiose fibrome
- Torsion fibrome pédiculé
- Prélèvements bactériologiques, Echographie pelvienne
- IGH Simple
- IGH compliquée (ATO)
- Appendicite aiguë
- Bandelette urinaire, échographie voies urinaires
- Colique néphrétique
- Pyélonéphrite