- Médecine interne
- UE 7
- Item 217
Important
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Adénopathie superficielle de l'adulte et de l'enfant
- Devant une ou des adénopathies superficielles, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents
Généralités
Définition
- Adénopathie : hypertrophie pathologique d’un ganglion lymphatique
- Remarque : adénomégalie = augmentation de taille pas nécessairement pathologique
- Cliniquement : correspond à un ganglion palpable d’une taille supérieure à 1 cm
Aires superficielles et drainage
Cervicale
- Peau de la face et du cuir chevelu
- Sphère ORL
- Thyroïde
Sus-claviculaire
- Gauche (Troisier) : tube digestif / reins / testicules-pelvis / abdomen
- Droite : poumons / médiastin
Axillaire
- Sein
- Membres supérieurs
- Paroi thoracique
Epitrochléaire
- Main
- Avant-bras
Inguinale
- Membres inférieurs
- Organes génitaux externes (sauf le testicule)
- Marge anale
Mécanismes de formation
Adénopathies infectieuses
- Soit conséquence régionale d’une infection locale du fait d’une réaction immune dans le territoire de drainage
- Soit conséquence générale d’une infection par un pathogène au tropisme lymphoïde
Adénopathies non infectieuses
- Métastases
- Hémopathies
- ± maladies systémiques
étiologies
Adénopathies localisées
Cervicales
Inflammatoires
- Aiguës
- Subaiguës
- Infections de la tête et du cou
- Primo-infections : EBV / VIH / CMV / toxoplasmose
- Causes + rares
- Angine et ses complications
- Infection de la face ou du cuir chevelu
- Infection buccodentaire
- Syphilis / tularémie / maladie des griffes du chat
- Tuberculose
- Particularités
- Primo-infections et causes rares : les mêmes qu'en aigu (VIH…)
- Adénopathie séquellaire d’une infection de voisinage
- Sarcoïdose
Non inflammatoires
- Région jugulocarotidienne
- Région sous-mandibulaire
- Régions spinales
- Chez l’adulte d’âge moyen + alcoolo-tabac : carcinome ORL
- Chez l’adulte jeune en bon état général : lymphome ± Hodgkinien
- Chez le sujet âgé : leucémie lymphoïde chronique
- Métastase d’un carcinome de la cavité buccale
- Carcinomes du cavum
- Carcinomes de l’oropharynx
Remarque : causes spécifiques des adénopathies occipitales
- Pathologie infectieuse du cuir chevelu
- EBV / syphilis / toxoplasmose / rubéole
- Maladie de Kikuchi (nécrosante)
- Métastases d'un cancer cutané régional
Causes très rares d'adénopathies superficielles
- Lymphome T angio-immunoblastique
- Maladie de Castelman (hyperplasie angiofolliculaire)
- Maladie de Rosai-Dorfman (histiocytose sinusale massive)
- Maladie de Kikuchi : lymphadénite nécrosante subaiguë
- Maladie de Kimura (hyperplasie folliculaire, hyperéosinophilie)
- Pseudotumeur inflammatoire (liée aux IgG4)
Sus-claviculaires
- Gauches (Troisier) : cancers abdomino-pelviens
- Droites : cancers thoraciques
Axillaires
- Infectieuses
- Néoplasiques : cancer du sein / métastases
- Autres : BCGite / réaction inflammatoire sur prothèse mammaire (ou toute autre inflammation du sein)
- Griffes du chat
- Autre pathologie d’inoculation (tularémie, sodoku)
Épitrochléennes
- Infectieuses
- Néoplasiques : lymphome / leucémie
- Inflammatoires : sarcoïdose
- Causes locales : phlegmon / panaris / infections de l’avant-bras
- Pathologies d’inoculation
- Autres
- Griffes du chat
- Tularémie
- Pasteurellose
- Syphilis
- Mycobactéries atypiques chez l’enfant
Inguinales
- Néoplasies: du canal anal / des membres inférieurs
- Infections sexuellement transmissibles : syphilis / chancre mou / lymphogranulomatose vénérienne
Polyadénopathies
Infectieuses
Bactériennes
- Mycobactéries
- Autres
- Tuberculose majoritairement
- Autres chez l’immunodéprimé
- Syphilis / maladie de Whipple / brucellose / leptospirose
- Très rares : morve (Pseudomonas mallei) / méloïdose (pseudomonas pseudomallei)
Virales
- Primo-infections : VIH / EBV / CMV
- Viroses éruptives
- Rubéole / rougeole / adénovirus / varicelle / parvovirus B19
- Autres : dengue / fièvre hémorragie virale africaine / virus de Hantaan
Parasitaires
- Toxoplasmose / filariose lymphatique / leishmaniose viscérale
- Trypanosomiase africaine (ou américaine: maladie de Chagas)
Fongiques : histoplasmose
Non infectieuses
- Hémopathies malignes
- Maladies inflammatoires
- Médicamenteuses
- Lymphomes
- Leucémie lymphoïde chronique
- Lupus
- Polyarthrite rhumatoïde
- Maladie de Still
- Sarcoïdose
- Adénite nécrosante de Kikuchi-Fujimoto
- Mécanismes
- Molécules incriminées
- Diagnostic
- Liées à une réaction d’hypersensibilité retardée
- Surviennent à 9-15 jours de la prise
- Antibiotiques (β-lactamines)
- Antiépileptiques (phénytoïne, carbamazépine) / allopurinol
- AINS
- Clinique : syndrome pseudo-grippal / rash
- Biologie : syndrome inflammatoire / hyperéosinophilie / syndrome mononucléosique
Orientation diagnostique
Examen clinique
Interrogatoire
- Antécédents
- Toxiques : médicaments / intoxication alcoolo-tabagique
- Anamnèse
- Signes fonctionnels à rechercher
- Antécédent de cancer
- Statut VIH
- Facteurs de risque d’infections sexuellement transmissibles
- Possession d’animaux
- Apparition et évolution
- Notion de contage
- Voyage récent
- Signes généraux évocateurs de cancer
- Compression médiastinale si adénopathie cervicale
- Porte d'entrée / tout signe fonctionnel…
Examen physique
- Caractériser l’adénopathie
- Orientation étiologique : recherche
- Infectieuse : rouge / chaude / douloureuse / mobile
- Métastatique : dure / fixée / irrégulière / indolore
- Lymphome : ferme / mobile / régulière / indolore
- Fistulisation / consistance / taille / mobilité….
- Remarque : abcès ou fistulisation, quasi-pathognomonique d'origine infectieuse
- Porte d’entrée infectieuse dans le territoire de drainage
- Hépatosplénomégalie (syndrome tumoral)
- Cancer primitif de toute sorte
Examens complémentaires
Indications
- Adénopathie de plus de 2 cm
- Altération de l’état général
- Persistance sans régression de taille plus de 1 mois
- Absence d’étiologie au terme de l’examen clinique
Analyse directe
Cytoponction à l’aiguille fine
- Intérêts
- Limites
- Analyses
- Faisabilité
- Rapidité d’interprétation
- Capacité d’orientation rapide
- Haute rentabilité en cas de métastase de cancer épithélial ou de collection purulente
- Absence d’étude du tissu
- Difficultés de l’analyse cytologique en microscopie optique
- Souvent négative même dans le cadre d’une pathologie maligne
- Systématiquement : examen cytologique / examen direct / cultures sur milieux appropriés
- Selon le contexte : PCR / hybridation in situ
Exérèse chirurgicale
- Sites à privilégier si polyadénopathie (dans l’ordre)
- Modalités
- Analyses
- Autre technique : micro-biopsie échoguidée / moins invasive, sous anesthésie locale / bonne rentabilité (lymphome ++)
- Sus-claviculaire
- Cervicale
- Epitrochléenne
- Axillaire (risque de lymphœdème)
- Inguinale (pourvoyeur de lymphœdème / moins rentable)
- Exérèse chirurgicale puis découpage selon le grand axe
- Envoi d’une partie en anatomopathologie à l'état frais ++ / et d’une autre partie en bactériologie
- Congélation systématique d’une partie du ganglion
- Examen extemporané : se fait uniquement si son résultat modifie dans l'immédiat le geste opératoire
- Bactériologie : examen direct au Gram / recherche de BAAR / cultures standard et mycobactéries / ± PCR
- Autres analyses systématiques : histologique / cytologique / immunologique
- Si suspicion de lymphome : on fera toujours :
- Selon le contexte : fongique / parasitaire / virologique
- Congélation (cryo-préservation)
- Fixation dans formol pour examen morphologique et immuno-histochimie
- Etude cytologique (appositions cytologiques)
+ examens biologiques et d'imagerie selon la localisation
Diagnostics différentiels devant une adénopathie cervicale
Adénopathie latéro-cervicale
- Tumeurs congénitales latéro-cervicales
- Masses battantes : anévrisme carotidien / fistule jugulo-carotidienne / para-gangliome du glomus carotidien
- Tumeurs nerveuses : neurinome du X
- Kyste amygdaloïde : par persistance du sinus cervical / enfant et jeune adulte / traitement chirurgical
- Lymphangiome kystique : dès la naissance
Adénopathie sous-mandibulaire
- Submandibulite chronique lithiasique
- Tumeur de la submandibulaire
- Actinomycose cervicale : cellulite lentement progressive / traitement antibiotique prolongé nécessaire (infection à Actinomyces)
Adénopathie sus-claviculaire
- Schwannome du plexus brachial
- Tumeur de l'apex pulmonaire (syndrome de Pancost-Tobias)
Adénopathie spinale
- Schwannome du XI ou plexus cervical superficiel
- Lésion parotidienne (spinale haute)
Adénopathie sous-mentale
- Kyste dermoïde du plancher buccal
- Cellulite chronique d’origine dentaire
Démarche diagnostique paraclinique
Adénopathies localisées
Cervicales
- Pas de bilan si cause identifiée à l'examen clinique : dentaire, angine, infection cutanée…
- Simple surveillance possible si peu symptomatique / bilan si altération de l'état général ou si persiste sans régression de taille pendant > 1 mois (Pilly)
- En 1ère intention
- En l’absence d’orientation
- Systématiquement
- Selon le contexte
- Biologie : NFS / VS-CRP
- Imagerie : échographie cervicale et thyroïdienne / ± TDM cervico-thoracique d’emblée
- Bilan infectieux : intradermoréaction à la tuberculine / sérologies VIH, EBV, CMV, toxoplasmose
- Contact avec un chat : Bartonella
- Exposition sexuelle : TPHA-VDRL
- Suspicion d’hémopathie : myélogramme
- Origine thyroïdienne : T4 / TSH / calcitonine
- Suspicion de tumeur vasculaire : angio-IRM voire artériographie
- Si terrain alcoolo-tabagique : panendoscopie ORL
- Cervicotomie exploratrice avec adénomectomie
Sus-claviculaires
- En 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie : cytoponction ± biopsie
- Biologie : NFS-plaquettes
- Imagerie : TDM ou radiographie thoracique / imagerie abdominale
Axillaires
- 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie : cytoponction ± biopsie
- Biologie : NFS-plaquettes / CRP
- Sérologies : Bartonella / tularémie / sodoku (Spirillum minus)
- Imagerie : mammographie
Épitrochléennes
- 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie
- Biologie : NFS-plaquettes / CRP
- Sérologies : Bartonella / tularémie / ± autres pathologies d’inoculation en fonction du contexte
- Si risque sexuel : TPHA-VDRL
- Imagerie thoracique : recherche d’une sarcoïdose
- Cytoponction ± biopsie : recherche de mycobactéries chez l’enfant
Inguinales
- 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie : cytoponction ± biopsie
- Biologie : NFS-plaquettes / CRP
- Sérologies : des infections sexuellement transmissibles selon le contexte
Polyadénopathies
Bilan de première intention
- Biologie : NFS-plaquettes avec frottis / CRP / électrophorèse des protides sériques / LDH / bilan hépatique
- Sérologies : VIH / EBV / CMV / toxoplasmose
- Imagerie
- Radiographie thoracique
- ± TDM thoraco-abdomino-pelvienne
- Remarque : aspects d'imagerie évocateurs de malignité
- Hypodensité centrale voire aspect nécrotique central
- Contours du ganglion irréguliers / infiltration de la graisse adjacente
Bilan de seconde intention en l’absence d'étiologie retrouvée
- Biologie
- Autres
- TPHA-VDRL
- Anticorps antinucléaires
- Sérologies selon l’orientation
- Cytoponction ± biopsie chirurgicale
- ± myélogramme et/ou biopsie ostéomédullaire
Si métastases ganglionnaires cervicales sans primitif retrouvé
- TDM-cervico-thoracique pour recherche de lésions néoplasiques
- Puis IRM cervicale / TEP-TDM (retrouve le primitif dans 30% des cas)
Adénopathies chez l'enfant
Démarche clinique
Généralités
- Intumescences ganglionnaires banales : extrêmement fréquentes ++
- Adénopathies superficielles = hypertrophie pathologie d'un ou plusieurs ganglions accessible à la palpation et diamètre > 1 cm / justifient examen clinique poussé ± paraclinique
- Rares situations d'urgence (syndromes compressifs) ou de sévérité clinique
Principales étiologies
- Infectieuses
- Tumorales
- Inflammatoires : Kawasaki / Still / lupus / sarcoïdose / histiocytose / maladies auto-inflammatoires (fièvre périodique..) / maladie de surcharge (lysosomales…)
- Médicamenteuses : carbamazépine, phénytoïne, captopril, antibiotiques (sulfamides, pénicillines..)
- Locale :
- Générales : virales++ (EBV, CMV, VIH, rubéole, VZV, HSV..) / fièvre typhoïde, brucellose / toxoplasmose, leishmaniose / histoplasmose…
- Adénite à pyogènes (Streptococcus pyogenes, Staph. aureus)
- Tuberculose, mycobactéries atypiques (surtout chez les enfants < 5 ans)
- Inoculation (griffes du chat, tularémie, pasteurellose..)
- Hémopathies malignes : leucémie aiguë lymphoblastique ++ / leucémie aiguë myéloblastique, lymphomes (Burkitt, B à grandes cellules, lymphoblastique T, anaplasique à grandes cellules)
- Métastases : sarcomes (rhabdomyosarcome..) / neuroblastome / carcinome indifférencié du nasopharynx…
Examen clinique
Interrogatoire
- Terrain : âge / carnet de santé, vaccins / pathologies chroniques / antécédents familiaux
- Prises : médicamenteuses
- Anamnèse : épisode infectieux récent / contact avec des animaux / date de survenue, topographie initiale et évolutivité
- Signes fonctionnels
- Signes généraux +++ : fièvre/ asthénie/ perte appétit / amaigrissement
- Douleurs pharyngées, abdo, articulaires, thoraciques / odynophagie / prurit / dyspnée…
Examen physique
- Prise des constantes : température / poids / PA-FC / FR-SpO2
- Examen des aires ganglionnaires
- Localisé ou généralisé
- Caractéristiques : taille/ consistance/ sensibilité/ mobilité (adhérence aux plans superficiel ou profond) / aspect de la peau en regard (inflammation)
- Réaliser schéma daté si possible (pour suivi)
Ganglion sus-claviculaire présent = toujours pathologique (faire des examens spécifiques directement)
- Examen régional et général
- Recherche de lésion infectieuse ou tumorale en regard des adénopathies : cervicales, axillaires, inguinales et rétro-crurales
- Autres organes lymphoïdes : amygdales / foie / rate
- Examen général : syndrome compressif / masse abdominale / signes neurologiques…
Situations d'urgence : rares
- Phénomènes compressifs
- Signes systémiques de sévérité
- Masses cervicales obstructives : compression des voies aériennes supérieures / dysphagie
- Masses médiastinales : compression des voies aériennes supérieures (toux prolongée, orthopnée, dyspnée) / syndrome cave supérieur / épanchement pleural ou péricardique
- Masses abdomino-pelviennes : œdèmes des membres inférieurs (rétro-péritonéales) / anurie (obstacle des voies urinaires) / invagination intestinale aiguë (mésentériques)
- Fièvre mal tolérée, anormalement rebelle/ douleurs (dont osseuse ++)
- Signes neurologiques centraux / pâleur, syndrome hémorragique, hépatosplénomégalie
Diagnostics différentiels
- Tous territoires : neurinome, fibrome, lipome
- Cervical : glandes salivaires, kyste du tractus thyréoglosse, lymphangiome kystique, kyste dermoïde, nodules thyroïdiens
- Inguinal : hernies (inguinale, ovaire..) / kyste cordon spermatique / ectopie
- Echo des parties molles en cas de doute sur nature de la tuméfaction
Démarche étiologique
En cas d'adénopathie localisée et inflammatoire
- Étiologie infectieuse de proximité ++ : ORL, dentaire, cutanée…
- Prélèvement bactériologie local / NFS-CRP : confirme infection
- Avis ORL spécialisé si pas de cause évidente / si ponction ganglionnaire possible : peut permettre un examen cytobactériologique
- Antibiothérapie initiale probabiliste (streptocoque, staphylocoque, pasteurelles ± anaérobies) : par Augmentin® ++
- Si échec de l'ABT probabiliste : biopsie-exérèse (› infection résistante (mycobactéries) ou lymphome : lymphome hodgkinien, anaplasique à grandes cellules ++)
Contre-indication de toute corticothérapie à l'aveugle
En cas d'adénopathie localisée et non inflammatoire
- Sans signe de gravité
- En cas de signe de gravité
- Paraclinique : NFS-CRP / radio thorax + écho abdominale / sérologies (EBV, toxoplasmose, griffe du chat, rubéole), Tubertest® ou Quantiféron®
- Si adénopathie persistant > 3 semaines sans diagnostic de certitude : consultation spécialisée ± cytoponction ou biopsie ganglionnaire
- Signes de gravité à rechercher : ganglion sus-claviculaire (ou jugulo-carotidien bas situé) / caractères cliniques péjoratifs (volumineux, dur, fixé) / évolution prolongée de l'ADP sans caractère régressif (> 3 semaines) / association à des signes généraux durables
- Biopsie-exérèse ganglionnaire systématique (recherche lymphome ou mycobactéries atypiques): examens histologique, microbiologique ± immuno-histochimique, cytogénétique, biologie moléculaire
- + paraclinique usuelle : NFS-CRP / radio thorax + écho abdominales (recherche d'adénopathies profondes)/ sérologies (EBV, toxoplasmose, griffe du chat, rubéole), Tubertest® ou Quantiféron®
Pas d'utilité de la ponction à l'aiguille fine (pas d'architecture tissulaire)
En cas d'ADP diffuses
Examens complémentaires : NFS + frottis sanguin puis
- Si syndrome mononucléosique
- Si cytopénie ou cellules anormales au frottis
- Hémogramme normal
- Sérologies EBV / CMV / toxoplasmose ± selon contexte VIH, parvovirus B19, rougeole, rubéole, adénovirus, brucellose
- Très rarement étiologie médicamenteuse (DRESS)
- Myélogramme : recherche d'une hémopathie maligne (leucémie aiguë lymphoblastique ++)
- En l'absence d'autre signe d'orientation (maladie systémique, inflammatoire) : cyto-ponction à l'aiguille fine ou biopsie-exérèse d'un ganglion devant toute adénopathie persistante
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- Devant une ou des adénopathies superficielles, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents
Généralités
Définition
- Adénopathie : hypertrophie pathologique d’un ganglion lymphatique
- Remarque : adénomégalie = augmentation de taille pas nécessairement pathologique
- Cliniquement : correspond à un ganglion palpable d’une taille supérieure à 1 cm
Aires superficielles et drainage
Cervicale
- Peau de la face et du cuir chevelu
- Sphère ORL
- Thyroïde
Sus-claviculaire
- Gauche (Troisier) : tube digestif / reins / testicules-pelvis / abdomen
- Droite : poumons / médiastin
Axillaire
- Sein
- Membres supérieurs
- Paroi thoracique
Epitrochléaire
- Main
- Avant-bras
Inguinale
- Membres inférieurs
- Organes génitaux externes (sauf le testicule)
- Marge anale
Mécanismes de formation
Adénopathies infectieuses
- Soit conséquence régionale d’une infection locale du fait d’une réaction immune dans le territoire de drainage
- Soit conséquence générale d’une infection par un pathogène au tropisme lymphoïde
Adénopathies non infectieuses
- Métastases
- Hémopathies
- ± maladies systémiques
étiologies
Adénopathies localisées
Cervicales
Inflammatoires
- Aiguës
- Subaiguës
- Infections de la tête et du cou
- Primo-infections : EBV / VIH / CMV / toxoplasmose
- Causes + rares
- Angine et ses complications
- Infection de la face ou du cuir chevelu
- Infection buccodentaire
- Syphilis / tularémie / maladie des griffes du chat
- Tuberculose
- Particularités
- Primo-infections et causes rares : les mêmes qu'en aigu (VIH…)
- Adénopathie séquellaire d’une infection de voisinage
- Sarcoïdose
Non inflammatoires
- Région jugulocarotidienne
- Région sous-mandibulaire
- Régions spinales
- Chez l’adulte d’âge moyen + alcoolo-tabac : carcinome ORL
- Chez l’adulte jeune en bon état général : lymphome ± Hodgkinien
- Chez le sujet âgé : leucémie lymphoïde chronique
- Métastase d’un carcinome de la cavité buccale
- Carcinomes du cavum
- Carcinomes de l’oropharynx
Remarque : causes spécifiques des adénopathies occipitales
- Pathologie infectieuse du cuir chevelu
- EBV / syphilis / toxoplasmose / rubéole
- Maladie de Kikuchi (nécrosante)
- Métastases d'un cancer cutané régional
Causes très rares d'adénopathies superficielles
- Lymphome T angio-immunoblastique
- Maladie de Castelman (hyperplasie angiofolliculaire)
- Maladie de Rosai-Dorfman (histiocytose sinusale massive)
- Maladie de Kikuchi : lymphadénite nécrosante subaiguë
- Maladie de Kimura (hyperplasie folliculaire, hyperéosinophilie)
- Pseudotumeur inflammatoire (liée aux IgG4)
Sus-claviculaires
- Gauches (Troisier) : cancers abdomino-pelviens
- Droites : cancers thoraciques
Axillaires
- Infectieuses
- Néoplasiques : cancer du sein / métastases
- Autres : BCGite / réaction inflammatoire sur prothèse mammaire (ou toute autre inflammation du sein)
- Griffes du chat
- Autre pathologie d’inoculation (tularémie, sodoku)
Épitrochléennes
- Infectieuses
- Néoplasiques : lymphome / leucémie
- Inflammatoires : sarcoïdose
- Causes locales : phlegmon / panaris / infections de l’avant-bras
- Pathologies d’inoculation
- Autres
- Griffes du chat
- Tularémie
- Pasteurellose
- Syphilis
- Mycobactéries atypiques chez l’enfant
Inguinales
- Néoplasies: du canal anal / des membres inférieurs
- Infections sexuellement transmissibles : syphilis / chancre mou / lymphogranulomatose vénérienne
Polyadénopathies
Infectieuses
Bactériennes
- Mycobactéries
- Autres
- Tuberculose majoritairement
- Autres chez l’immunodéprimé
- Syphilis / maladie de Whipple / brucellose / leptospirose
- Très rares : morve (Pseudomonas mallei) / méloïdose (pseudomonas pseudomallei)
Virales
- Primo-infections : VIH / EBV / CMV
- Viroses éruptives
- Rubéole / rougeole / adénovirus / varicelle / parvovirus B19
- Autres : dengue / fièvre hémorragie virale africaine / virus de Hantaan
Parasitaires
- Toxoplasmose / filariose lymphatique / leishmaniose viscérale
- Trypanosomiase africaine (ou américaine: maladie de Chagas)
Fongiques : histoplasmose
Non infectieuses
- Hémopathies malignes
- Maladies inflammatoires
- Médicamenteuses
- Lymphomes
- Leucémie lymphoïde chronique
- Lupus
- Polyarthrite rhumatoïde
- Maladie de Still
- Sarcoïdose
- Adénite nécrosante de Kikuchi-Fujimoto
- Mécanismes
- Molécules incriminées
- Diagnostic
- Liées à une réaction d’hypersensibilité retardée
- Surviennent à 9-15 jours de la prise
- Antibiotiques (β-lactamines)
- Antiépileptiques (phénytoïne, carbamazépine) / allopurinol
- AINS
- Clinique : syndrome pseudo-grippal / rash
- Biologie : syndrome inflammatoire / hyperéosinophilie / syndrome mononucléosique
Orientation diagnostique
Examen clinique
Interrogatoire
- Antécédents
- Toxiques : médicaments / intoxication alcoolo-tabagique
- Anamnèse
- Signes fonctionnels à rechercher
- Antécédent de cancer
- Statut VIH
- Facteurs de risque d’infections sexuellement transmissibles
- Possession d’animaux
- Apparition et évolution
- Notion de contage
- Voyage récent
- Signes généraux évocateurs de cancer
- Compression médiastinale si adénopathie cervicale
- Porte d'entrée / tout signe fonctionnel…
Examen physique
- Caractériser l’adénopathie
- Orientation étiologique : recherche
- Infectieuse : rouge / chaude / douloureuse / mobile
- Métastatique : dure / fixée / irrégulière / indolore
- Lymphome : ferme / mobile / régulière / indolore
- Fistulisation / consistance / taille / mobilité….
- Remarque : abcès ou fistulisation, quasi-pathognomonique d'origine infectieuse
- Porte d’entrée infectieuse dans le territoire de drainage
- Hépatosplénomégalie (syndrome tumoral)
- Cancer primitif de toute sorte
Examens complémentaires
Indications
- Adénopathie de plus de 2 cm
- Altération de l’état général
- Persistance sans régression de taille plus de 1 mois
- Absence d’étiologie au terme de l’examen clinique
Analyse directe
Cytoponction à l’aiguille fine
- Intérêts
- Limites
- Analyses
- Faisabilité
- Rapidité d’interprétation
- Capacité d’orientation rapide
- Haute rentabilité en cas de métastase de cancer épithélial ou de collection purulente
- Absence d’étude du tissu
- Difficultés de l’analyse cytologique en microscopie optique
- Souvent négative même dans le cadre d’une pathologie maligne
- Systématiquement : examen cytologique / examen direct / cultures sur milieux appropriés
- Selon le contexte : PCR / hybridation in situ
Exérèse chirurgicale
- Sites à privilégier si polyadénopathie (dans l’ordre)
- Modalités
- Analyses
- Autre technique : micro-biopsie échoguidée / moins invasive, sous anesthésie locale / bonne rentabilité (lymphome ++)
- Sus-claviculaire
- Cervicale
- Epitrochléenne
- Axillaire (risque de lymphœdème)
- Inguinale (pourvoyeur de lymphœdème / moins rentable)
- Exérèse chirurgicale puis découpage selon le grand axe
- Envoi d’une partie en anatomopathologie à l'état frais ++ / et d’une autre partie en bactériologie
- Congélation systématique d’une partie du ganglion
- Examen extemporané : se fait uniquement si son résultat modifie dans l'immédiat le geste opératoire
- Bactériologie : examen direct au Gram / recherche de BAAR / cultures standard et mycobactéries / ± PCR
- Autres analyses systématiques : histologique / cytologique / immunologique
- Si suspicion de lymphome : on fera toujours :
- Selon le contexte : fongique / parasitaire / virologique
- Congélation (cryo-préservation)
- Fixation dans formol pour examen morphologique et immuno-histochimie
- Etude cytologique (appositions cytologiques)
+ examens biologiques et d'imagerie selon la localisation
Diagnostics différentiels devant une adénopathie cervicale
Adénopathie latéro-cervicale
- Tumeurs congénitales latéro-cervicales
- Masses battantes : anévrisme carotidien / fistule jugulo-carotidienne / para-gangliome du glomus carotidien
- Tumeurs nerveuses : neurinome du X
- Kyste amygdaloïde : par persistance du sinus cervical / enfant et jeune adulte / traitement chirurgical
- Lymphangiome kystique : dès la naissance
Adénopathie sous-mandibulaire
- Submandibulite chronique lithiasique
- Tumeur de la submandibulaire
- Actinomycose cervicale : cellulite lentement progressive / traitement antibiotique prolongé nécessaire (infection à Actinomyces)
Adénopathie sus-claviculaire
- Schwannome du plexus brachial
- Tumeur de l'apex pulmonaire (syndrome de Pancost-Tobias)
Adénopathie spinale
- Schwannome du XI ou plexus cervical superficiel
- Lésion parotidienne (spinale haute)
Adénopathie sous-mentale
- Kyste dermoïde du plancher buccal
- Cellulite chronique d’origine dentaire
Démarche diagnostique paraclinique
Adénopathies localisées
Cervicales
- Pas de bilan si cause identifiée à l'examen clinique : dentaire, angine, infection cutanée…
- Simple surveillance possible si peu symptomatique / bilan si altération de l'état général ou si persiste sans régression de taille pendant > 1 mois (Pilly)
- En 1ère intention
- En l’absence d’orientation
- Systématiquement
- Selon le contexte
- Biologie : NFS / VS-CRP
- Imagerie : échographie cervicale et thyroïdienne / ± TDM cervico-thoracique d’emblée
- Bilan infectieux : intradermoréaction à la tuberculine / sérologies VIH, EBV, CMV, toxoplasmose
- Contact avec un chat : Bartonella
- Exposition sexuelle : TPHA-VDRL
- Suspicion d’hémopathie : myélogramme
- Origine thyroïdienne : T4 / TSH / calcitonine
- Suspicion de tumeur vasculaire : angio-IRM voire artériographie
- Si terrain alcoolo-tabagique : panendoscopie ORL
- Cervicotomie exploratrice avec adénomectomie
Sus-claviculaires
- En 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie : cytoponction ± biopsie
- Biologie : NFS-plaquettes
- Imagerie : TDM ou radiographie thoracique / imagerie abdominale
Axillaires
- 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie : cytoponction ± biopsie
- Biologie : NFS-plaquettes / CRP
- Sérologies : Bartonella / tularémie / sodoku (Spirillum minus)
- Imagerie : mammographie
Épitrochléennes
- 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie
- Biologie : NFS-plaquettes / CRP
- Sérologies : Bartonella / tularémie / ± autres pathologies d’inoculation en fonction du contexte
- Si risque sexuel : TPHA-VDRL
- Imagerie thoracique : recherche d’une sarcoïdose
- Cytoponction ± biopsie : recherche de mycobactéries chez l’enfant
Inguinales
- 1ère intention
- Si toujours pas d’étiologie : cytoponction ± biopsie
- Biologie : NFS-plaquettes / CRP
- Sérologies : des infections sexuellement transmissibles selon le contexte
Polyadénopathies
Bilan de première intention
- Biologie : NFS-plaquettes avec frottis / CRP / électrophorèse des protides sériques / LDH / bilan hépatique
- Sérologies : VIH / EBV / CMV / toxoplasmose
- Imagerie
- Radiographie thoracique
- ± TDM thoraco-abdomino-pelvienne
- Remarque : aspects d'imagerie évocateurs de malignité
- Hypodensité centrale voire aspect nécrotique central
- Contours du ganglion irréguliers / infiltration de la graisse adjacente
Bilan de seconde intention en l’absence d'étiologie retrouvée
- Biologie
- Autres
- TPHA-VDRL
- Anticorps antinucléaires
- Sérologies selon l’orientation
- Cytoponction ± biopsie chirurgicale
- ± myélogramme et/ou biopsie ostéomédullaire
Si métastases ganglionnaires cervicales sans primitif retrouvé
- TDM-cervico-thoracique pour recherche de lésions néoplasiques
- Puis IRM cervicale / TEP-TDM (retrouve le primitif dans 30% des cas)
Adénopathies chez l'enfant
Démarche clinique
Généralités
- Intumescences ganglionnaires banales : extrêmement fréquentes ++
- Adénopathies superficielles = hypertrophie pathologie d'un ou plusieurs ganglions accessible à la palpation et diamètre > 1 cm / justifient examen clinique poussé ± paraclinique
- Rares situations d'urgence (syndromes compressifs) ou de sévérité clinique
Principales étiologies
- Infectieuses
- Tumorales
- Inflammatoires : Kawasaki / Still / lupus / sarcoïdose / histiocytose / maladies auto-inflammatoires (fièvre périodique..) / maladie de surcharge (lysosomales…)
- Médicamenteuses : carbamazépine, phénytoïne, captopril, antibiotiques (sulfamides, pénicillines..)
- Locale :
- Générales : virales++ (EBV, CMV, VIH, rubéole, VZV, HSV..) / fièvre typhoïde, brucellose / toxoplasmose, leishmaniose / histoplasmose…
- Adénite à pyogènes (Streptococcus pyogenes, Staph. aureus)
- Tuberculose, mycobactéries atypiques (surtout chez les enfants < 5 ans)
- Inoculation (griffes du chat, tularémie, pasteurellose..)
- Hémopathies malignes : leucémie aiguë lymphoblastique ++ / leucémie aiguë myéloblastique, lymphomes (Burkitt, B à grandes cellules, lymphoblastique T, anaplasique à grandes cellules)
- Métastases : sarcomes (rhabdomyosarcome..) / neuroblastome / carcinome indifférencié du nasopharynx…
Examen clinique
Interrogatoire
- Terrain : âge / carnet de santé, vaccins / pathologies chroniques / antécédents familiaux
- Prises : médicamenteuses
- Anamnèse : épisode infectieux récent / contact avec des animaux / date de survenue, topographie initiale et évolutivité
- Signes fonctionnels
- Signes généraux +++ : fièvre/ asthénie/ perte appétit / amaigrissement
- Douleurs pharyngées, abdo, articulaires, thoraciques / odynophagie / prurit / dyspnée…
Examen physique
- Prise des constantes : température / poids / PA-FC / FR-SpO2
- Examen des aires ganglionnaires
- Localisé ou généralisé
- Caractéristiques : taille/ consistance/ sensibilité/ mobilité (adhérence aux plans superficiel ou profond) / aspect de la peau en regard (inflammation)
- Réaliser schéma daté si possible (pour suivi)
Ganglion sus-claviculaire présent = toujours pathologique (faire des examens spécifiques directement)
- Examen régional et général
- Recherche de lésion infectieuse ou tumorale en regard des adénopathies : cervicales, axillaires, inguinales et rétro-crurales
- Autres organes lymphoïdes : amygdales / foie / rate
- Examen général : syndrome compressif / masse abdominale / signes neurologiques…
Situations d'urgence : rares
- Phénomènes compressifs
- Signes systémiques de sévérité
- Masses cervicales obstructives : compression des voies aériennes supérieures / dysphagie
- Masses médiastinales : compression des voies aériennes supérieures (toux prolongée, orthopnée, dyspnée) / syndrome cave supérieur / épanchement pleural ou péricardique
- Masses abdomino-pelviennes : œdèmes des membres inférieurs (rétro-péritonéales) / anurie (obstacle des voies urinaires) / invagination intestinale aiguë (mésentériques)
- Fièvre mal tolérée, anormalement rebelle/ douleurs (dont osseuse ++)
- Signes neurologiques centraux / pâleur, syndrome hémorragique, hépatosplénomégalie
Diagnostics différentiels
- Tous territoires : neurinome, fibrome, lipome
- Cervical : glandes salivaires, kyste du tractus thyréoglosse, lymphangiome kystique, kyste dermoïde, nodules thyroïdiens
- Inguinal : hernies (inguinale, ovaire..) / kyste cordon spermatique / ectopie
- Echo des parties molles en cas de doute sur nature de la tuméfaction
Démarche étiologique
En cas d'adénopathie localisée et inflammatoire
- Étiologie infectieuse de proximité ++ : ORL, dentaire, cutanée…
- Prélèvement bactériologie local / NFS-CRP : confirme infection
- Avis ORL spécialisé si pas de cause évidente / si ponction ganglionnaire possible : peut permettre un examen cytobactériologique
- Antibiothérapie initiale probabiliste (streptocoque, staphylocoque, pasteurelles ± anaérobies) : par Augmentin® ++
- Si échec de l'ABT probabiliste : biopsie-exérèse (› infection résistante (mycobactéries) ou lymphome : lymphome hodgkinien, anaplasique à grandes cellules ++)
Contre-indication de toute corticothérapie à l'aveugle
En cas d'adénopathie localisée et non inflammatoire
- Sans signe de gravité
- En cas de signe de gravité
- Paraclinique : NFS-CRP / radio thorax + écho abdominale / sérologies (EBV, toxoplasmose, griffe du chat, rubéole), Tubertest® ou Quantiféron®
- Si adénopathie persistant > 3 semaines sans diagnostic de certitude : consultation spécialisée ± cytoponction ou biopsie ganglionnaire
- Signes de gravité à rechercher : ganglion sus-claviculaire (ou jugulo-carotidien bas situé) / caractères cliniques péjoratifs (volumineux, dur, fixé) / évolution prolongée de l'ADP sans caractère régressif (> 3 semaines) / association à des signes généraux durables
- Biopsie-exérèse ganglionnaire systématique (recherche lymphome ou mycobactéries atypiques): examens histologique, microbiologique ± immuno-histochimique, cytogénétique, biologie moléculaire
- + paraclinique usuelle : NFS-CRP / radio thorax + écho abdominales (recherche d'adénopathies profondes)/ sérologies (EBV, toxoplasmose, griffe du chat, rubéole), Tubertest® ou Quantiféron®
Pas d'utilité de la ponction à l'aiguille fine (pas d'architecture tissulaire)
En cas d'ADP diffuses
Examens complémentaires : NFS + frottis sanguin puis
- Si syndrome mononucléosique
- Si cytopénie ou cellules anormales au frottis
- Hémogramme normal
- Sérologies EBV / CMV / toxoplasmose ± selon contexte VIH, parvovirus B19, rougeole, rubéole, adénovirus, brucellose
- Très rarement étiologie médicamenteuse (DRESS)
- Myélogramme : recherche d'une hémopathie maligne (leucémie aiguë lymphoblastique ++)
- En l'absence d'autre signe d'orientation (maladie systémique, inflammatoire) : cyto-ponction à l'aiguille fine ou biopsie-exérèse d'un ganglion devant toute adénopathie persistante